La plante et son histoire
Histoire
Urtica vient de urere qui veut dire brûler en latin et Dioica signifie dioïque. Depuis l’Antiquité on vante les propriétés médicinales de l’ortie. Au Ier siècle, Dioscoride prescrivait souvent des décoctions de feuilles pour un usage diurétique, laxatif et emménagogue. Par ailleurs, il recommandait de procéder à des cataplasmes de feuilles écrasées contre les morsures des chiens enragés, les plaies gangréneuses, les ulcères, les suppurations et l’aménorrhée. Un siècle plus tard, Galien lui reconnait des propriétés médicinales proches.
Plus tard, au Moyen-Âge, Hildegarde de Binge recommande les graines pour soigner les maux d’estomac, les vers intestinaux, les rhumes et les problèmes de mémoire. Au fil du temps, la plante est toujours utilisée pour de nombreuses vertus. Aujourd’hui, ces indications sont prouvées de manière scientifique. Elle fait d’ailleurs partie de la composition de nombreux médicaments allopathiques, homéopathiques et phytothérapeutiques. Et, bonne nouvelle, les recherches continuent !
Botanique
L’ortie est une plante dite dioïque, car elle possède des pieds mâles et femelles. Elle est herbacée, vivace, et envahissante avec ses longs rhizomes. On la trouve sur le bord des chemins et des champs, en touffes épaisses, à des endroits où le sol a été modifié et où l’homme a laissé des déchets. Elle s’en nourrit, en les effaçant petit à petit.
Elle aime les soles riches en azote. Pour cela, elle est appelée « nitrophile ». Elle est bien sûr connue pour son pouvoir urticant. Elle peut mesurer entre 60 cm et 1,5 m. Ses feuilles sont très riches en silice, en zinc et autres sels minéraux : elle est très reminéralisante. Elle possède des fleurs réunies en grappes.
Sur ses feuilles se trouvent des poils effilés, dits « en pointes de silice » cassantes comme du verre. Ils peuvent pénétrer la peau facilement au moindre contact, relâchant ainsi leur histamine, leur acide formique et de la sérotonine en guide de mécanisme de défense. Cela entraîne alors des irritations et des rougeurs sur la peau, avec des sensations de brûlures et des démangeaisons.
Présentation
Description botanique
Nom botanique : Urtica dioica
Noms vernaculaires : Ortie dioïque/piquante/commune, grande ortie.
Famille : Urticacées
Organe producteur : feuilles fraîche
Origine géographique : France
Méthode d'obtention de l'extrait : distillation par entraînement à la vapeur d’eau
Propriétés organoleptiques
Odeur : caractéristique de la plante
Aspect : liquide limpide
Saveur : légèrement terreuse
pH : 6-7
Composition biochimique : non documentée
Propriétés
En hydrolathérapie scientifique
L’hydrolat d’ortie a des propriétés plutôt centrées sur un usage cosmétique. En effet, c’est un excellent tonique capillaire, qui fait partie de la composition de nombreux shampoings et lotions pour cheveux. Il aide les personnes ayant des pellicules. De plus, il stimule la pousse des cheveux et leur donne encore plus de brillance.
Par ailleurs, il est un bon régulateur cutané pour les peaux grasses à tendance acnéique. Il peut même diminuer la sécrétion de sébum.
En hydrolathérapie énergétique et psycho-émotionnelle
Nous n’avons pas trouvé d’informations précises concernant l’hydrolat mais l’ortie est une plante reconnue pour apaiser et donner un sentiment d’unité. Elle aide en cas de problèmes de communication. Par ailleurs, elle donne de la force et du courage ainsi que de la vitalité pour « nettoyer, assainir et dissoudre ».
Indications
L'hydrolat d'ortie est indiqué dans les cas suivants :
- pellicules ;
- cheveux gras ;
- chute des cheveux gras, mous et ternes ;
- brillance des cheveux ;
- acné.
Dosage et posologie
Voie interne
Aucune utilisation en interne.
En application locale
Aucune utilisation en local.
Cosmétique
L’hydrolat d’ortie peut être utilisé en spray sur les cheveux gras, pelliculés, et pour la chute des cheveux, posé comme un masque avec d’autres hydrolats, huile végétale et huile essentielle selon les types de cheveux et les problématiques rencontrées. Par ailleurs, un masque à l’argile ou au rhassoul en poudre peut être appliqué sur des cheveux gras, en synergie avec d’autres hydrolats selon les besoins spécifiques.
Enfin, on peut également citer la possibilité de le vaporiser sur la peau du visage et du cou des personnes ayant tendance à faire de l’acné, là encore en synergie avec d’autres hydrolats, huiles végétales et essentielles selon les besoins précis.
Cuisine
Aucune utilisation trouvée.
Contre-indications
Aucune connue
Effets secondaires
Aucun connu
L’hydrolat d’ortie s’utilise principalement dans une visée cosmétique, pour les cheveux gras, avec des pellicules et ayant tendance à tomber. Par ailleurs, il équilibre l’acné.
Bibliographie
Michel Faucon - Traite d’aromathérapie scientifique et médicale - Les hydrolats