La plante et son histoire
Histoire
Le terme est issu du grec Koris et andros, qui désignent la punaise mâle, et du latin Coriandrum. En Amérique latine et dans certains pays des Caraïbes, on l’appelle « cilantro ». Elle est probablement l’une des épices les plus anciennes. D’ailleurs, des méricarpes de Coriandre ont été retrouvés en Israël dans la grotte de Nahal Hemar (6000 ans av. J.-C.) et dans le tombeau de Toutankhamon en Égypte (1550 av. J.-C.). Elle était aussi notifiée dans le papyrus d’Ebers. Par ailleurs, elle fait l’objet d’offrandes rituelles (Knossos, Mycènes, etc.). Les Égyptiens disaient qu'elle rend heureux et ils l’utilisaient comme aphrodisiaque. Elle est notamment citée dans les Contes des mille et une nuits.
En médecine ayurvédique, elle est reconnue pour apaiser le « feu », les excès de Pitta dans l’organisme. Les Chinois de leur côté disent qu’elle a des vertus d’immortalité ainsi que des propriétés digestives. Hippocrate l’utilisait pour soulager les spasmes de l’estomac. Elle a été introduite en Europe occidentale par les Romains.
Elle est cultivée en France depuis le I er siècle av. J.-C. Elle est d’ailleurs représentée dans les domaines royaux de Charlemagne au IX ème siècle. Au Moyen-Âge, elle était réputée pour repousser les poux et les démons et était considérée comme un très bon philtre d’amour.
Botanique
La Coriandre est une plante herbacée annuelle, qui mesure 50 cm de hauteur. Elle apprécie les sols calcaires, le soleil et la chaleur. Elle a une tige grêle et striée. Les feuilles supérieures sont dentelées, un peu comme des feuilles de persil plat (d’où ses noms vernaculaires). Elle a des fleurs, de petite taille et de couleur rosée à l’intérieur de l’inflorescence et blanches à l’extérieur.
Ses fruits font 5 mm de diamètre et leur odeur est fétide lorsqu’ils sont frais. Elle rappelle l’odeur de punaise (d’où son autre nom vernaculaire). Les graines ont une odeur plus douce en vieillissant, ce sont elles que l’on utilise alors pour la distillation.
Présentation
Description botanique
Nom botanique : Coriandrum sativum
Noms vernaculaires : Coriandre, persil arabe, persil chinois, persil mexicain, punaise mâle…
Famille : Apiacées
Organe producteur : semences
Origine géographique : Europe, pourtour méditerranéen
Méthode d'obtention de l'extrait : distillation par entraînement à la vapeur d'eau
Propriétés organoleptiques
Odeur : fraîche, rosée, douce, épicée
Aspect : liquide limpide
Saveur : astringente, amère, douce, piquante
pH : acide
Composition biochimique : monoterpénols (linalol)
Propriétés
En hydrolathérapie scientifique
L’hydrolat de Coriandre a des propriétés neurologiques et analgésiques, anti-inflammatoires et décongestionnantes au niveau respiratoire, antispasmodique et anti-inflammatoire au niveau musculaire. Par ailleurs, c’est un cardiotonique et un purifiant sanguin. Il est bactéricide.
Virucide puissant, il renforce également le système immunitaire. Il est aussi anti-inflammatoire et diurétique, équilibrant du feu digestif et dépuratif. De plus, il a une action anti-inflammatoire au niveau des yeux. Enfin, il est cicatrisant, bactéricide et adoucissant au niveau cutané.
Il a également une action digestive : il stimule l’activité salivaire et gastrique, et diminue l’acidité gastrique. Il aide à la digestion et soulage toute forme d’atonie ou de lenteur digestive. Il soutient les fonctions hépato-pancréatiques et de régulation du métabolisme du sucre (quand les personnes ont un besoin excessif de sucre). C’est un tonique cérébral très doux, qui s’avère utile en cas de fatigue générale et d’asthénie, et de difficultés de concentration.
En hydrolathérapie énergétique et psycho-émotionnelle
L’hydrolat de Coriandre apaise le feu, calmant ainsi les émotions extrêmes. Cela permet d’accéder à plus de sérénité et créer l’espace nécessaire pour appréhender la vie de manière émotive et plus créative. Il permet d’évoluer, de s’affirmer en douceur et de son concentrer pleinement sur ses objectifs.
Indications
Il est indiqué dans les cas suivants :
- confusion mentale ;
- troubles de la mémoire ;
- difficultés de concentration ;
- vertiges ;
- irritabilité ;
- colère ;
- attitude agressive ;
- susceptibilité ;
- migraines ;
- douleurs dentaires ;
- aphonie ;
- bronchite chronique ;
- toux du fumeur ;
- courbatures et crampes après un effort sportif ;
- hémorroïdes ;
- varices ;
- inflammations veineuses ;
- alcoolisme et autres addictions ;
- maladies auto-immunes ;
- herpès ;
- varicelle ;
- rougeole ;
- dermatoses ;
- inflammations de la prostate ;
- cystites chroniques ;
- diabète ;
- soif excessive ;
- abdomen gonflé ;
- diarrhée ;
- coliques ;
- mauvaise haleine ;
- transpiration forte et malodorante ;
- ulcères à l’estomac ;
- fringales ;
- appétit excessif ;
- inflammations des yeux ;
- conjonctivite ;
- ulcères ;
- acné ;
- urticaire.
Dosage et posologie
Voie interne
En cas de mauvaise haleine, des bains de bouche peuvent être faits ainsi que des vaporisations de l’hydrolat de Coriandre, dans la cavité buccale, plusieurs fois par jour.
En cas de sevrage d’alcool ou autre drogue, une cure de 40 jours est indiquée à raison de deux cuillères à soupe d’hydrolat dans un litre d’eau, à boire au fil de la journée. La même cure est indiquée en cas de manque de clarté d’esprit.
En application locale
Si les yeux sont enflammés, des compresses pourront soulager l'inflammation.
Cosmétique
L’hydrolat de coriandre a des vertus cicatrisantes, adoucissantes et antibactériennes. On peut l’utiliser pour les problèmes de peau du type acné, urticaire ou encore en cas d’ulcères.
Cuisine
Il aromatise les soupes et les bouillons ainsi que le gazpacho ou encore le tzatziki. Il rend les plats plus faciles à digérer. On peut l’ajouter à tous les aliments « gras » ou simplement pour le plaisir, en vaporisation sur des salades, viandes, marinades, poissons, etc.
Contre-indications
Aucune connue
Effets secondaires
Aucun connu
L’hydrolat de Coriandre diminue le feu digestif et apaise tant d’un point de vue physique que psycho-émotionnel. Il permet de mieux digérer, réduit les envies de sucre. Il amène davantage de sérénité.
Bibliographie
- Lydia Bosson - Hydrolathérapie - Guérir avec les eaux subtiles des plantes
- Michel Faucon - Traite d’aromathérapie scientifique et médicale - Les hydrolats
- Myrtea