Présentation
C’est une infection ancienne puisque Ötzi1, l’homme des glaces, qui fut retrouvé momifié à la frontière italo-autrichienne en 1991, et qui aurait vécu voilà 5300 ans, était porteur d’Helicobacter pylori. Quand elle n’est pas traitée, l’infection peut évoluer vers un ulcère gastroduodénal, c’est-à-dire une plaie dans la paroi du tube digestif, voire vers un cancer de l’estomac.
La fréquence varie en fonction de l'âge : 20% des moins de 30 ans seraient atteints contre 50% des plus de 50 ans2, et en fonction des origines géographiques3 : l’infection est plus fréquente en Afrique, en Amérique Latine et au Moyen-Orient. De plus, si dans les pays en voie de développement, 80% de la population est touchée avant 20 ans, dans les pays développés, seuls 20% des adultes seront concernés avant 20 ans.
Définition
Helicobacter pylori est une bactérie gram négatif, capable de survivre dans le milieu particulièrement acide qu’est l’estomac. Elle a une forme de spirale et elle est dotée de quatre à six flagelles qui lui permettent de se déplacer. Elle fut découverte en 1875 par des scientifiques allemands mais les recherches furent alors abandonnées. C’est en 1982, qu’accidentellement, deux chercheurs australiens Warren et Marshall isolèrent et cultivèrent ces organismes, à partir d’estomacs humains. En 2005, les deux chercheurs ont obtenu le Prix Nobel de physiologie ou de médecine, pour leur publication sur l’origine bactérienne des ulcères gastriques et duodénaux.
Il s'agit de la seule bactérie capable de coloniser l’estomac humain mais il existe d’autres espèces d’Helicobacter que l’on a identifiées chez d’autres mammifères ou encore chez les oiseaux. Une fois entrée dans l’estomac, elle peut se déplacer dans le mucus gastrique et atteindre la paroi, où elle peut s’ancrer grâce à des protéines fixatrices. Elle sécrète alors une enzyme appelée « uréase » qui produit de l’ammoniac.
Cette sécrétion neutralise partiellement l’acidité gastrique, ce qui a un impact particulièrement négatif sur la digestion. De plus, la bactérie génère d’autres substances qui vont endommager la muqueuse de l’estomac et finir par provoquer l’apparition d’une plaie dans la paroi ou ulcère.
Comment se transmet-elle ?
L’infection à Helicobacter pylori est souvent contractée dans l’enfance mais le mode de transmission n’est à ce jour pas clairement identifié. Il semblerait que la transmission de personne à personne au sein d’une même famille (voie orale ou voie fécale) soit la plus courante, mais une contamination par l’environnement est également possible4.
Aux États-Unis, un lien a été fait entre cette infection et la consommation d’eau de puits contaminée. Une autre hypothèse est la contamination par la mouche domestique mais cela n’a pas encore été formellement prouvé5.
Quels sont les symptômes de l'infection ?
L’infection peut provoquer des symptômes comme elle peut ne pas en provoquer, ce qui est plus souvent le cas (70 à 80%). Lorsqu’elle provoque des symptômes, ceux-ci sont similaires à une gastrite et comprennent une indigestion, des douleurs ou une gêne dans le haut de l’abdomen. Il peut aussi y avoir des régurgitations, des nausées ou encore des éructations.
Lorsque la maladie a évolué, cela peut être des signes d’ulcère gastrique ou duodénal, tels que des douleurs épigastriques survenant dans les heures suivant le repas, voire des nausées et des vomissements. Les douleurs sont quant à elles calmées par la prise alimentaire.
Quels sont les risques d’une infection ?
Le premier risque est bien entendu l’ulcère gastroduodénal, c’est-à-dire une lésion au niveau de la paroi du tube digestif. Cela arrive dans 10% des infections. Mais le risque le plus grave est bien entendu le cancer de l’estomac, dont le pronostic n’est pas très bon, surtout si ce dernier est détecté tardivement6.
En effet, s’il est détecté tôt le taux de survie à 5 ans est de 50 à 80% mais il chute à autour de 25% pour les formes avancées. Le risque de développer un cancer gastrique est toutefois faible, puisqu’il est de 1%. Cette évolution survient après plusieurs décennies d’évolution de l’infection.
Enfin, le lymphome du MALT est aussi une des complications de cette bactérie. Il s’agit d’une forme rare de lymphome. Le taux de survie de ce type de lymphome, à 10 ans, est de 75 % lorsqu’il est traité.
Avant d'aborder le traitement naturel d'Helicobacter pylori, nous allons vous exposer comment diagnostiquer cette inflammation.
Diagnostic
Le premier test réalisé est le test respiratoire à l’urée ou Helikit. On donne de l’urée marquée au Carbone 13 à boire avec un jus d’orange. Puis on recueille l’air expiré dans des tubes immédiatement après ingestion, puis après 30 minutes. S’il y a présence d’Helicobacter pylori, la bactérie va métaboliser l’urée – grâce à son uréase – et produire du CO2 contenant le Carbone 13 marqué, ce qui prouvera sa présence dans l’estomac. Si le gaz carbonique n’est pas marqué au Carbone 13, cela signifie donc qu'elle n'est pas présente7. La spécificité de ce test, c’est-à-dire son efficacité est de l’ordre de 97%8.
Toutefois, il faut être vigilant aux traitements que prennent les patients car de nombreux médicaments peuvent invalider l’examen, tels que les antiacides par exemple, qui sont couramment donnés au décours des gastrites. Il faudra donc les arrêter avant le test.
Il est possible aussi de réaliser des sérologies sanguines, voire une analyse de selles pour mettre en évidence la présence de la bactérie.
Enfin la fibroscopie, qui consiste à introduire une caméra dans l’estomac, peut être proposée, afin de visualiser les lésions de la paroi stomacale et duodénale, et surtout permettre de prélever des échantillons de la muqueuse gastrique, afin de réaliser des analyses (cellules cancéreuses).
Quel médicament ou traitement naturel privilégier, en cas d'Helicobacter pylori ?
Médicaments
Le traitement de l’infection passe essentiellement par la prise d’antibiotiques associée à la prise d’IPP (inhibiteurs de pompe à protons). Les IPP sont des médicaments qui permettent de rendre l’estomac moins acide. En général on associe deux antibiotiques, tels que l’amoxicilline et la clarithromicyne aux IPP. C’est ce que l’on appelle une trithérapie. Le traitement dure 10 à 14 jours.
Cependant, on observe, de plus en plus, un échec en raison de la résistance de la bactérie à la clarithromicyne, ce qui oblige désormais, soit à changer d’antibiotiques, soit à avoir recours à des médications encore plus importantes9, dont l'ajout de de sels de bismuth (quadrithérapie). L’étude de Yang et al10 a montré que l’association, entre traitement médical et utilisation concomitante de médecine alternative (catéchines de thé vert, extrait d’ail, jus de canneberge et propolis), produit des effets additifs ou synergiques contre l’infection.
Quel traitement naturel pour lutter contre Helicobacter pylori ?
Alimentation
Des données suggèrent que les personnes qui consomment des aliments à index et à charge glycémiques plus élevés ont plus de chance de développer une infection. C’est ce que montre cette étude11 comparant 150 patients infectés à 302 personnes saines. De plus, chez les malades, la quantité de pain et de produits céréaliers raffinés consommée était significativement plus élevée.
Cette bactérie peut entraîner la survenue d'une gastrite. Un régime alimentaire adapté peut permettre de lutter contre cette inflammation de l'estomac : Gastrite: quelle alimentation ?
Par ailleurs, une étude réalisée, entre 2011 et 2013, sur 374 patients dont 160 étaient atteints d’Helicobacter pylori, a montré qu’une alimentation riche en fruits et légumes, pauvre en viandes, en graisses et en sel pouvaient prévenir l’apparition du cancer gastrique12.
La consommation de brocoli et de radis noir peut aussi aider à lutter contre cette bactérie. En effet, ces aliments sont riches en sulforaphane, qui est une substance aux propriétés antioxydantes, antiinflammatoires et qui est aussi un puissant bactéricide. Ainsi, Yanaka et al.13 ont montré dans une étude sur 48 patients que la consommation de 70 gr par jour de brocolis, pendant 8 semaines, a diminué le taux d’uréase mesuré par le test respiratoire.
De plus, dans un modèle murin14, le sulforaphane, outre son activité bactéricide, a montré qu’il bloquait la formation tumeur de l’estomac, grâce à son rôle sur les enzymes de détoxication. Enfin, le sulforaphane pouvait atténuer et améliorer les lésions intestinales inflammatoires15.
La consommation d’huile d’olive semble aussi être un agent antibactérien efficace. C’est ce qu’avait montré une étude réalisée en 200716 in vitro, où l’huile d’olive vierge avait montré une forte activité bactéricide contre huit souches d’Helicobacter pylori. Castro et al.17 ont montré sur 60 patients que l’huile d’olive avait un effet sur la bactérie, bien que modérée qui nécessitait donc d’autres études plus approfondies.
Enfin, les baies telles que les fraises, les framboises, la canneberge, le sureau ou encore les myrtilles contiennent des anthocyanes qui sont des polyphénols ayant montré qu’ils pouvaient inhiber son activité et aussi augmenter la sensibilité de la bactérie à la clarithromicyne18.
Probiotiques
Une supplémentation en probiotiques, traitement naturel, peut être également efficace pour traiter l'Helicobacter pylori.
Lactobacillus reuterii est une bactérie qui fait partie de la flore intestinale et sécrète une protéine appelée reuterine, qui est un puissant agent bactérien. Or cette reuterine a montré qu’elle inhibait la production d’uréase19.
Une autre étude montre que si l’on compare deux groupes, l’un prenant une trithérapie classique, et l’autre Lactobacillus reuteri associé à un IPP, il n’y avait pas de différence d’efficacité du traitement entre les deux groupes20.
De plus, les probiotiques sont très utiles pour lutter contre les effets secondaires des antibiotiques, stimuler les défenses immunitaires et surtout faire concurrence à la flore pathogène.
Phytothérapie
La phytothérapie est également un traitement naturel intéressant, pour soulager les symptômes liés à l'helicobacter pylori.
L’hydne hérisson ou Hericiumerinaceus est un champignon qui est couramment utilisée en médecine chinoise pour traiter les maladies digestives. Des extraits de ce champignon ont montré qu’ils avaient une activité inhibitrice, comme le prouve cette étude chinoise21, réalisée sur des souris. Une autre étude22, réalisée sur 25 patients, a montré une réponse favorable du traitement sur la bactérie à 89,5%.
Le cumin noir ou Nigellasativa est une graine souvent utilisée comme épice en cuisine. Dans une étude réalisée sur 88 patients entre 2007 et 2008, en Arabie Saoudite, il a été montré que 2 gr de Nigellasativa par jour était aussi efficace qu’une trithérapie comprenant de la clarithromicyne, de l’amoxicilline et un IPP23.
Enfin, il existe de nombreuses autres plantes communes qui ont montré une activité contre cette bactérie. Ainsi, dans une étude sur 25 plantes24, que l’on a fait bouillir dans de l’eau, on a retenu une efficacité bactéricide ou encore antiadhésive sur Helicobacter pyloripour les plantes suivantes : le curcuma qui s’est montré le plus efficace, suivi du cumin, du gingembre, du piment, de la bourrache, du carvi noir, de l’origan et de la réglisse. Cela pourrait donc être une alternative intéressante aux antibiotiques en surmontant ainsi le problème de la résistance. Or, la résistance aux antibiotiques est de plus en plus courante et devient un véritable enjeu de santé publique.
Aromathérapie
L'aromathérapie est également un traitement naturel de premier choix, pour les personnes souffrant d'Helicobacter pylori.
L’huile essentielle de pistachier de l’Atlas ou Pistacia atlantica Desf. a montré dans un modèle animal25 que les différentes souches étaient inhibées avec une dose de 1,32 mg par kg de poids corporel. Parmi les composants de l’huile essentielle, l’alpha-pinène semble être l’agent actif.
Des phénols tels que le carvacrol, l’isoeugénol, ou encore le nérol, quand ils sont utilisés purs, sont efficaces26. Toutefois, in vivo, il est impossible d’utiliser de telles concentrations, les phénols ayant une toxicité hépatique à forte dose.
Enfin, d’autres huiles essentielles telles que le bois de cèdre, le sapin argenté, l’arbre à thé, la citronnelle et l’origan ont montré une activité bactéricide. Les huiles de bois de cèdre et d’origan, elles sont en outre capables, in vitro, d’inhiber l’activité de l'uréase27.
Toutefois, il faut rester très prudent quant à l’utilisation des huiles essentielles par voie orale, d’une part en raison de la toxicité hépatique de certains composés, et d’autre part, en cas de gastrite, ainsi que le précise Pierre Franchomme28 : « Les ulcères gastroduodénaux, les gastrites aiguës ou chroniques […] nécessitent de grandes précautions d’emploi des huiles essentielles… ».
En conclusion
Cette infection est courante et elle peut passer tout à fait inaperçue. Il est donc nécessaire, au moindre doute, de faire un test respiratoire et éviter ainsi de laisser la bactérie prospérer, pendant des années, et faire le lit de pathologies aussi graves que le cancer de l’estomac.
Toutefois, il est possible de la prévenir grâce à une alimentation qui fait la part belle aux fruits et légumes, aux épices telles que le curcuma, le gingembre, la nigelle ou encore des aromates tels que le thym. Enfin, quand la bactérie est présente dans l’estomac, il est possible d'avoir recours à un traitement naturel (plantes, probiotiques), en complément des traitements médicaux, afin de combattre Helicobacter Pylori, et surtout éviter les récidives.
Questions fréquentes
Helicobacter Pylori : qu'est-ce que c'est ?
Helicobacter Pylori est une bactérie de la paroi interne de l'estomac. Elle peut provoquer de nombreux troubles digestifs.
Quel traitement naturel privilégier ?
- Phytothérapie
- Aromathérapie
- Utilisation de probiotiques
Quelles sont les autres recommandations ?
- Adopter une alimentation équilibrée
- Privilégier un régime alimentaire, riche en fruits et légumes et pauvre en viande
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- 28: 🔗 https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/54629ad788cd4fb7d2604eef1da55214.pdf