Troubles du sommeil
Classification et symptômes
Il existe une grande variété de troubles.
Pour résumer, nous retiendrons la classification de l’American Academy of Sleep Medicine1 , qui distingue cinq grandes familles :
- D'abord les insomnies, étymologiquement “privation de sommeil” : ce terme regroupe l’ensemble des troubles qui se caractérisent par un sommeil insuffisant. Elle peut être aiguë ou chronique, liée aux habitudes, secondaire à une maladie ou encore à la prise d'un médicament.
- En deuxième lieu, les troubles du sommeil liés à la respiration regroupent les différents types d’apnée du sommeil et d’hypoventilation. Ils se caractérisent par une diminution ou un arrêt du flux respiratoire pendant le sommeil.
- Les hypersomnies se définissent essentiellement par un temps de sommeil excessif en journée, qui ne vient pas “compenser” une quelconque privation de sommeil. On distingue l’hypersomnie idiopathique (la personne fait de longues siestes non reposantes) de la narcolepsie (la personne s'endort de manière inopinée).
- Les troubles circadiens du sommeil regroupent l’ensemble des troubles marqués par un décalage entre le rythme veille-sommeil de l’individu et le cycle lumière-obscurité naturel.
- Les parasomnies.
Les parasomnies sont des comportements indésirables et désagréables : les plus répandus sont les cauchemars, le somnambulisme, les terreurs nocturnes, et les éveils confusionnels (particulièrement chez les enfants). L’énurésie (incontinence urinaire nocturne) et le bruxisme (grincement des dents) sont aussi des parasomnies.
De nombreuses recherches ont mis en évidence une corrélation entre ces troubles et des maladies psychiatriques2 3 4 .
Ils font d’ailleurs partie des critères de plusieurs maladies définies dans le DSM-IV5 (Manuel diagnostique et statistique des maladies mentales, qui sert de référence internationale pour le diagnostic de ces maladies), par exemple : la dépression, le trouble bipolaire, et le trouble anxieux généralisé. Une enquête (2) réalisée en 1984 révèle notamment que sur 100 patients d’un service psychiatrique, 80 présentaient des difficultés pour dormir.
Causes
Les causes sont multiples, et varient en fonction du trouble rencontré. Cependant, on peut distinguer quatre grandes familles de causes, qui peuvent vous empêcher de dormir :
- Physiologiques : lorsque le trouble est lié à la prise de médicaments, à des traitements médicamenteux, à l’alimentation ou encore à l’activité physique (stimulants, repas trop gras, exercice physique intense…).
- Environnementales, lorsque le sommeil est perturbé par des facteurs extérieurs : par exemple un travail de nuit, une luminosité trop forte, ou une mauvaise literie.
- Pathologiques, lorsque le trouble (généralement l’insomnie) est la conséquence d’une maladie : par exemple maladies neuro-dégénératives ou traumatismes crâniens.
- Psychologiques et émotionnelles.
Les causes psychologiques et émotionnelles se retrouvent dans quasiment tous les troubles du sommeil. L’anxiété des enfants (suite par exemple à des changements dans leur quotidien) est une cause connue de terreur nocturne et d'énurésie6.
Quant à l’insomnie ou pour les personnes présentant des difficultés pour s'endormir, une étude a montré qu’elle avait une cause psychologique dans 40% des cas7 : on parle alors d’insomnie primaire, par opposition à l’insomnie secondaire (lorsque l'insomnie est conséquence d'une maladie ou d'un facteur externe).
C’est donc surtout sur la partie psycho-émotionnelle qu’intervient l’accompagnement en hypnose. Mais elle est également très efficace pour mettre en place des changements dans l’hygiène de vie, et intégrer de nouvelles habitudes : elle est donc tout aussi pertinente sur l’aspect physiologique.
Traitements et médicaments
Pour résumer, les troubles du sommeil sont complexes, multifactoriels, et comme nous l’avons vu, souvent liés à d’autres maladies. Il n’existe donc pas de remède miracle.
Néanmoins, une variété de médicaments sont disponibles pour en soulager les symptômes : hypnotiques et benzodiazépines pour l’insomnie, stimulants pour la narcolepsie, antidépresseurs pour certaines parasomnies.
Notons que les effets secondaires de ces traitements peuvent être dangereux : baisse de la vigilance, étourdissements, problèmes de mémoire, confusion mentale... Les somnifères en particulier (hypnotiques et benzodiazépines) ne sont pas recommandés pour un usage prolongé, à cause du risque d’accoutumance voire de dépendance. Enfin, pour le bruxisme8 et le somnambulisme9, aucun traitement n’a prouvé son efficacité.
En raison des limites et dangers des médicaments, chercheurs, médecins et patients privilégient les techniques non médicamenteuses pour venir à bout de ces troubles6 7. Ainsi, les recommandations les plus courantes sont la relaxation, et la thérapie cognitive et comportementale8. Pour les terreurs nocturnes et le somnambulisme en particulier, la méthode des réveils programmés9 a prouvé son efficacité. Dans ces conditions, l'hypnose est une alternative qui gagne du terrain.
Efficacité
L’état hypnotique présente des caractéristiques communes avec le sommeil. La permission de se relaxer, la modification progressive de l'état de conscience, la somnolence, font notamment de l'hypnose telle qu'elle est pratiquée en cabinet un moyen efficace de se rééduquer au sommeil. Ensuite, l'autre avantage par rapport aux thérapies classiques est qu'elle permet de démêler les causes inconscientes du blocage.
Plusieurs recherches ont mis en évidence les bienfaits de l’hypnose sur les troubles du sommeil. L'insomnie est le trouble le plus étudié.
Une expérience montre notamment l’intérêt des suggestions hypnotiques, qui sont aussi efficaces sur l’insomnie que la stimulation crânienne par électrothérapie10 . Une autre recherche montre également que chez des sujets insomniaques ne présentant pas de symptôme dépressif majeur, deux séances suffisent pour une amélioration du sommeil pendant au moins seize mois11. Les suggestions de relaxation, et le renforcement de la confiance, sont les techniques les plus couramment employées12.
D’autres études sont plus axées sur les parasomnies et la qualité du sommeil13 14: elles démontrent notamment l'efficacité de l'hypnose sur la narcolepsie et la paralysie du sommeil15, le somnambulisme16, ou encore le bruxisme17. On y apprend qu'elle permet, entre autres, de réduire l’anxiété générée par le trouble, avec un impact positif sur le trouble lui-même (inversion du cercle vicieux).
L'un des principaux intérêts des études sur l'hypnose est qu’elles mettent en évidence le maintien à long terme de l’amélioration du sommeil (plusieurs mois voire années après les séances). Ce maintien dans la durée des effets de la thérapie en fait une alternative fiable aux médicaments. Cependant, les recherches sur l'hypnose sont difficiles à mettre en œuvre, et généralement menées sur de petits échantillons de population. Cela limite donc la portée des conclusions.
Stratégies thérapeutiques
L’hypnose ericksonienne est la forme d’hypnose la plus répandue de nos jours. Elle se caractérise avant tout par une approche souple, non directive et à l’écoute du patient. Il n’y a donc pas de méthode unique, ou de script de référence, pour traiter les troubles du sommeil : le thérapeute adapte sa stratégie en fonction de la connaissance du patient.
Ainsi, la première séance commence toujours par un interrogatoire, qui permet au praticien de connaître le terrain du patient, son contexte (physiologique, psychologique, social). Il lui permet aussi de comprendre son trouble du sommeil, de le classer et d’en isoler les causes. Ces informations recueillies vont orienter les choix thérapeutiques.
Pour dormir et facilité l'endormissement, l'hypnose peut être une méthode efficace.
Insomnie
Pour les personnes souffrant d'insomnie, si le patient est anxieux et contrôlant, le thérapeute pourra par exemple axer le travail sur le lâcher prise, avec des suggestions de relaxation qui réapprennent au corps et au mental à se mettre en sommeil.
L’objectif est avant tout que l’endormissement redevienne un processus inconscient, automatique. En effet, l'anxiété et les traitements autour de l’insomnie l’ont rendu conscient, ce qui crée un cercle vicieux empirant le problème.
Ensuite, un autre aspect de l'hypnose ericksonienne et du travail peut consister, surtout pour les patients habitués aux somnifères, à reprendre confiance dans les capacités naturelles de leur corps. Le patient va notamment apprendre à prêter attention à ses sensations corporelles. En effet, cette fonction réflexe est souvent perdue chez les personnes qui consomment des médicaments depuis longtemps. Des suggestions pourront également être faites sur les sentiments de fierté et de liberté acquis en fonctionnant de nouveau sans traitement.
Apnée du sommeil
Pour l’apnée du sommeil, c’est la respiration qu’il faut rééduquer, en plus d’un travail sous-jacent sur les causes profondes du trouble. La transe pourra s’accompagner d’exercices de respiration abdominale, avec entre autres des suggestions de bien-être et de relâchement.
Narcolepsie
Pour la narcolepsie, plusieurs possibilités existent en hypnose.
L’ancrage est une technique permettant d’associer une stimulation sensorielle (par exemple un geste ou un mot) à une réaction donnée : le patient peut apprendre à se conditionner par un petit geste pour déclencher volontairement des siestes, et ainsi reprendre le contrôle sur son sommeil. La gestion des émotions est aussi très utile pour limiter les pics émotionnels déclenchant les crises. Enfin, comme pour l’insomnie, il est important de travailler la confiance en soi et en son corps, car le stress lié à l’anticipation des crises augmente leur survenue.
Sommeil chez l'enfant
Pour les troubles qui concernent surtout les enfants (terreurs nocturnes, énurésie), les histoires métaphoriques et les jeux sont les techniques les plus courantes. Le thérapeute aide l’enfant à trouver ses propres techniques pour diminuer l’anxiété ou reprendre le contrôle sur son corps. L’hypnose peut aussi permettre d’identifier (et surmonter) les éventuels traumatismes à l’origine des troubles.
Bruxisme nocturne
Enfin, le bruxisme nocturne est d’origine nerveuse, et souvent lié à la gestion du stress. Le travail consistera donc, toujours en fonction du profil du patient, à identifier et apprendre à réguler ce qui cause un excès de stress dans la journée.
Notons que, pour maintenir dans le temps les effets des séances, une partie du traitement consiste à apprendre l'auto-hypnose : la personne doit pouvoir reproduire chez elle les techniques découvertes avec le thérapeute. Cela peut par exemple se faire à l'aide d'enregistrements audio.
Durée de la thérapie
L’hypnose est une thérapie brève : il faut généralement compter entre deux et cinq séances pour obtenir des résultats. Cela dit, comme dans toute thérapie, il peut arriver que le symptôme (le trouble du sommeil) ne soit que la manifestation d’un problème plus ancien (traumatisme, peurs d’enfance non résolues) ou plus vaste (dépression, anxiété). Des séances supplémentaires peuvent donc être nécessaires pour travailler sur la problématique dans son ensemble.
Enfants
L’hypnose n’est pas contre indiquée pour les enfants, bien au contraire ! Ils sont plus réceptifs que les adultes, particulièrement entre 7 et 14 ans. En effet, les enfants ont moins de résistances et de préjugés, et un imaginaire plus libre. Ces avantages leur permettent d’entrer facilement en transe, et d’être plus ouverts aux métaphores et suggestions du praticien. Les enfants souffrant d’énurésie, de terreurs nocturnes et de cauchemars peuvent donc sans problème être suivis en hypnose.
Dangers
Si les difficultés pour s'endormir sont liées à des maladies mentales dissociatives (schizophrénie, paranoïa, psychose, trouble bipolaire), l’hypnose est contre indiquée, car elle peut déclencher une décompensation (bouffée délirante).
Dans tous les cas, si le praticien n’est pas médecin lui-même, le patient doit se faire accompagner d’un médecin pour le sevrage des somnifères et autres traitements.
Questions fréquentes
L'hypnose est-elle efficace pour améliorer l'endormissement ?
L'hypnose est un état, proche du sommeil, qui permet d'accéder à l'inconscient et qui permet ainsi de faciliter l'endormissement.
L'hypnose est d'autant plus efficace, car elle permet de dépasser et de démêler certains blocages inconscients.
Quels sont les troubles du sommeil qui peuvent être traités par l'hypnose ?
Elle permet de traiter :
1. L'insomnie
2. L'apnée du sommeil
3. La narcolepsie
4. Les troubles du sommeil chez l'enfant
5. Le bruxisme nocturne
Les troubles du sommeil chez l'enfant peuvent-ils être également traités par l'hypnose ?
L'hypnose est parfaitement adaptée pour les enfants.
De manière générale, les enfants sont plus réceptifs que les adultes : les enfants entrent plus facilement en transe hypnotique.
Comment traiter les troubles du sommeil chez l'enfant ?
Les terreurs nocturnes ou l'énurésie sont généralement traitées par l'intermédiaire de jeux et histoires métaphoriques.
- 1: American Sleep Disorders Association, Diagnostic Classification Steering Committee, International Classification of Sleep Disorders: Diagnostic and Coding Manual, ICSD-R, Westchester, IL, American Academy of Sleep Medicine, 2005🔗 http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.absm.org%2FPDF%2FICSD.pdf
- 2: Berlin RM, Litovitz GL, Diaz MA, Ahmed SW. Sleep disorders on a psychiatric consultation service. Am J Psychiatry. 1984 Apr;141(4):582-4. PubMed PMID: 6703141.🔗 https://ajp.psychiatryonline.org/doi/abs/10.1176/ajp.141.4.582
- 3: Krystal AD. Psychiatric disorders and sleep. Neurol Clin. 2012 Nov;30(4):1389-413. doi: 10.1016/j.ncl.2012.08.018. PMID: 23099143; PMCID: PMC3493205.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3493205/
- 4: Baglioni C, Nanovska S, Regen W, Spiegelhalder K, Feige B, Nissen C, Reynolds CF, Riemann D. Sleep and mental disorders: A meta-analysis of polysomnographic research. Psychol Bull. 2016 Sep;142(9):969-990. Epub 2016 Jul 14. Review. PubMed PMID: 27416139; PubMed Central PMCID: PMC5110386.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27416139
- 5: American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. 4. APA; Washington: 2000. Text Revision.🔗 https://psychiatrieweb.files.wordpress.com/2011/12/manuel-diagnostique-troubles-mentaux.pdf
- 6: Vasconcelos MMA, East P, Blanco E, Lukacz ES, Caballero G, Lozoff B, Gahagan S. Early Behavioral Risks of Childhood and Adolescent Daytime Urinary Incontinence and Nocturnal Enuresis. J Dev Behav Pediatr. 2017 Nov/Dec;38(9):736-742. doi: 10.1097/DBP.0000000000000516. PMID: 29045258; PMCID: PMC5679404.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29045258
- 7: Kenneth L. Lichstein, Nancy M. Wilson, and Christopher T. Johnson Psychological Treatment of Secondary Insomnia, Psychology and Aging 2000, Vol. 15, No. 2, 232-240🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10879578
- 8: Gooneratne NS, Vitiello MV. Sleep in older adults: normative changes, sleep disorders, and treatment options. Clin Geriatr Med. 2014 Aug;30(3):591-627. doi: 10.1016/j.cger.2014.04.007. Epub 2014 Jun 12. Review. PubMed PMID: 25037297; PubMed Central PMCID: PMC4656195.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4656195/
- 9: Hohagen F. Nonpharmacologic treatment of insomnia. Sleep. 1996;19(8):S50–51.🔗 https://watermark.silverchair.com/sleep-19-suppl_8-S50.pdf
- 10: Trauer JM, Qian MY, Doyle JS, Rajaratnam SM, Cunnington D. Cognitive Behavioral Therapy for Chronic Insomnia: A Systematic Review and Meta-analysis. Ann Intern Med. 2015 Aug 4;163(3):191-204. doi: 10.7326/M14-2841. Review. PubMed PMID: 26054060.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26054060
- 11: Guaita M, Högl B. Current Treatments of Bruxism. Curr Treat Options Neurol. 2016 Feb;18(2):10. doi: 10.1007/s11940-016-0396-3. PubMed PMID: 26897026; PubMed Central PMCID: PMC4761372.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26897026
- 12: Stallman HM. Assessment and treatment of sleepwalking in clinical practice. Aust Fam Physician. 2017;46(8):590-593. Review. PubMed PMID: 28787563.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28787563
- 13: Frank NC, Spirito A, Stark L, Owens-Stively J. The use of scheduled awakenings to eliminate childhood sleepwalking. J Pediatr Psychol. 1997 Jun;22(3):345-53. PubMed PMID: 9212552.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9212552
- 14: Barabasz AF. Treatment of insomnia in depressed patients by hypnosis and cerebral electrotherapy. Am J Clin Hypn. 1976 Oct;19(2):120-2. PubMed PMID: 790935.🔗 https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00029157.1976.10403850
- 15: Becker, P. M. (1993). Chronic insomnia: Outcome of hypnotherapeutic intervention in six cases. American Journal of Clinical Hypnosis, 36(2), 98-105🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8259769
- 16: Paterson DC. Hypnosis: an alternate approach to insomnia. Can Fam Physician. 1982 Apr;28:768-70. PubMed PMID: 21286205; PubMed Central PMCID: PMC2306547.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21286205
- 17: Vasconcelos MMA, East P, Blanco E, Lukacz ES, Caballero G, Lozoff B, Gahagan S. Early Behavioral Risks of Childhood and Adolescent Daytime Urinary Incontinence and Nocturnal Enuresis. J Dev Behav Pediatr. 2017 Nov/Dec;38(9):736-742. doi: 10.1097/DBP.0000000000000516. PMID: 29045258; PMCID: PMC5679404.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29045258
- 18: Kenneth L. Lichstein, Nancy M. Wilson, and Christopher T. Johnson Psychological Treatment of Secondary Insomnia, Psychology and Aging 2000, Vol. 15, No. 2, 232-240🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10879578
- 19: Hauri PJ, Silber MH, Boeve BF. The treatment of parasomnias with hypnosis: a 5-year follow-up study. J Clin Sleep Med. 2007;3(4):369–373.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1978312/
- 20: Cordi MJ, Hirsiger S, Mérillat S, Rasch B. Improving sleep and cognition by hypnotic suggestion in the elderly. Neuropsychologia. 2015 Mar;69:176-82. doi: 10.1016/j.neuropsychologia.2015.02.001. Epub 2015 Feb 4. PubMed PMID: 25660206.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25660206
- 21: Marín Agudelo HA, Jiménez Correa U, Carlos Sierra J, Pandi-Perumal SR, Schenck CH. Cognitive behavioral treatment for narcolepsy: can it complement pharmacotherapy?. Sleep Sci. 2014;7(1):30–42. doi:10.1016/j.slsci.2014.07.023🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26483898
- 22: Kohler WC, Kurz PJ, Kohler EA. A Case of Successful Use of Hypnosis in the Treatment of Parasomnia Overlap Disorder. Behav Sleep Med. 2015;13(5):349-58. doi: 10.1080/15402002.2014.898304. Epub 2014 Apr 16. PubMed PMID: 24738970.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24738970
- 23: Dowd ET. Nocturnal bruxism and hypnotherapy: a case study. Int J Clin Exp Hypn. 2013;61(2):205-18. doi: 10.1080/00207144.2013.753832. PubMed PMID: 23427844.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23427844