Insuffisance rénale: quel régime alimentaire adopter?

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L'insuffisance rénale et l'alimentation: quel régime alimentaire adopter? Quels aliments faut-il favoriser, quels sont ceux au contraire à limiter ? Toutes les réponses dans cet article !

Définition

Fruits et légumes : régime alimentaire recommandé en cas d'insuffisance rénale.

Les reins, des organes vitaux qui remplissent un bon nombre de fonctions au sein de notre organisme. Lors d’une insuffisance rénale, les reins ne filtrent plus convenablement le sang engendrant des effets néfastes pour la santé. Ces derniers déséquilibrent la production d’hormones et dérégulent l’équilibre hydrique et minéral de la voie sanguine. Les complications sont alors multiples. Les plus communes restent l’hypertension artérielle, ou encore un diabète non contrôlé.1

Impacts de l'alimentation

Le régime alimentaire en cas d’insuffisance rénale varie en fonction des différents stades de la maladie. Les patients pour qui la dialyse est nécessaire, auront davantage de restrictions et de recommandations d’un point de vue alimentaire.

Le régime alimentaire, dans le cadre d’une insuffisance rénale, consiste à limiter la consommation de certains nutriments, de façon à réguler les concentrations sanguines et à limiter le travail des reins lors de la filtration. Ces derniers ne peuvent pas éliminer les excès de sodium, de potassium et de phosphore.

Ce qui peut alors entraîner leur concentration excessive dans le sang et les pathologies qui en découlent. Le mauvais fonctionnement des reins engendre
également des pertes en protéines dans les urines, fait qui indique l’aggravation de l’insuffisance rénale. 34

Objectifs et grands principes

Les objectifs d’un régime alimentaire dans le cadre d’une insuffisance rénale sont multiples. Voici une énumération des objectifs nutritionnels par nutriment ou type d’aliment.

Le calcium

Au vu des pertes urinaires en nutriments, il est conseillé d’augmenter ses apports en calcium par 3 voire 4 produits laitiers par jour : lait, yaourt, fromage mais aussi en certains fruits et légumes. L’hydratation à base d’eaux minérales (contrex, courmayeur) permet également d’enrichir ses apports en calcium.

Le fer

Tout comme le calcium, le fer consommé est pour la plupart éliminé dans les urines. Les pertes peuvent avoir de graves conséquences notamment chez les femmes menstruées. Il est donc important d’augmenter ses apports en fer de qualité par le biais de la consommation de viandes et/ou d’abats. La vitamine C optimisant l’absorption du fer, elle peut-être prise en complément de l’alimentation.

Le sel

A contrario, les apports en sodium sont à limiter au risque de souffrir d’oedèmes ou de les voir s’aggraver. Le sel augmentant la rétention d’eau. Dans ce sens, il est conseillé de limiter voir supprimer le sel de table. Tous les aliments, comme le pain salé, le beurre salé, la charcuterie, les fromages affinés, jugés trop riches en sel sont à éviter.

Les protéines

La perte de protéines dans les urines est aussi un effet secondaire de l’insuffisance rénale. Les conséquences d’une carence protéique sont multiples mais la plus grave reste la dénutrition. Dans le cadre d’une insuffisance rénale, il faut adapter son apport de protéines en fonction du stade de la maladie. Ils doivent être faibles en cas d'insuffisance aigue, limités en cas d'insuffisance chronique et augmentés en cas de dialyse (voir plus bas).

Les matières grasses

Bien choisir ses matières grasses de cuisson et d’assaisonnement dans un premier temps, en variant les huiles végétales. Une alimentation riche en matières grasses végétales et limitée en gras animal permet de prévenir les complications cardio-vasculaires.

Alcaliniser le pH sanguin

L’acidité induite par un apport conséquent de produits industriels a tendance à aggraver la maladie. L’hydratation à base d’eau gazeuse comme la Vichy Saint-Yorre permet d’alcaliniser l’organisme par le bicarbonate qu’elle contient.

Alcool et tabac

L’alcool est évidemment une boisson à éviter le plus possible. C’est également le cas du tabac, à diminuer voire supprimer au vu des effets secondaires indésirables qu’ils produisent sur la santé.

Ces conseils permettent de retarder les complications de l’insuffisance rénale et le passage en dialyse.

Les différents types d’insuffisance rénale et leur prise en charge diététique

Traitement par dialyses

Les dialyses sont généralement indiquées quand le débit de filtration glomérulaire est bas ou lorsque les premières manifestations cliniques du syndrome d’insuffisance terminale apparaissent. Elles sont de deux types : la dialyse péritonéale et l’hémodialyse. Ces dernières réalisent le travail des reins lorsque ces derniers dysfonctionnent.

Prise de poids

Entre deux séances de dialyse, on observe le plus souvent une prise de poids qui traduit principalement une accumulation d’eau dans l’organisme, en reflétant les apports depuis la dernière séance. Cette prise de poids pour être normale en période de dialyse, ne doit pas dépasser 5% du poids du corps.

L’objectif principal d'un régime alimentaire dans le cadre d’une insuffisance rénale reste avant tout de maintenir une alimentation adaptée, pour lutter contre les complications tout en préservant une bonne qualité de vie. Des prises de sang régulières sont à effectuer pour adapter au mieux son alimentation.

Augmentation de l'apport en protéines

L’apport en protéines est majoré pendant les dialyses soit 1,2 à 2 grammes de protéines par kilo de poids par jour selon le type de dialyse. Certaines dialyses entraînent des fuites protéiques plus importantes et des infections plus fréquentes.

Les matières grasses et la consommation d'huiles végétales

L’apport en lipides reste identique que pour un adulte bien portant, en veillant à une bonne utilisation des graisses et en favorisant les huiles végétales pour la prévention et/ou le traitement des complications cardiovasculaires.1234

La spécificité des glucides

L’apport en glucides représente habituellement 50 à 55% de l’apport énergétique total. Il faut bien répartir le tout sur la journée et adapter les quantités en cas de diabète car l’insuffisance rénale entraîne parfois une insulinorésistance.

Dans un contexte de dialyse, l’apport en glucides est préférablement dans la moyenne basse car le dialysât contient du glucose qui est à prendre en compte dans la ration alimentaire. Le risque de diabète est donc majoré avec cette technique.

Le rôle des fibres

Les fibres ont un rôle important dans l'insuffisance rénale. Il est nécessaire de privilégier un régime alimentaire riche en fibres.

En effet, la dialyse est souvent synonyme de constipation fréquente. De plus, les fibres permettent de réguler les glycémies et améliorent les paramètres lipidiques sanguins.

L'importance de l'hydratation

L’hydratation en temps normal est primordiale. Dans le cadre d’une insuffisance rénale, elle est fonction de la diurèse, soit de la quantité d’urine produite.

Lorsque la diurèse est normale, il faut ajouter 500 mL d’eau à la ration hydrique de base pour un adulte bien portant. En cas d’anurie, soit d’absence d’urine, les apports hydriques sont majorés de 750 mL.

A savoir que l’eau prise pour les médicaments, le thé, le café, les jus sont à comptabiliser dans la ration d’eau chaque jour. En cas d'oedèmes, de légères restrictions peuvent être appliquées, pas sans l'avis médical et diététique.

Des restrictions en potassium ?

Réduire ses apports en potassium

Dans le cadre d'un régime alimentaire lié à l'insuffisance rénale, l'apport en potassium doit être limité lors d’un traitement par hémodialyse.

Le potassium est limité à 2-3 grammes par jour. Pour se faire, il est conseillé de réaliser le trempage des végétaux et de pommes de terre qui en sont très riches. La cuisson à l’eau réalisée de façon répétée est recommandée. 56

Les aliments à limiter

Voici une liste des quelques aliments les plus riches en potassium, à limiter dans le cadre de l'alimentation et l'insuffisance rénale. 7

  • Café soluble
  • Concentré de tomate, purée de tomate
  • Poudre de cacao
  • Boites de conserve8
  • Légumes secs
  • Fruits secs
  • Pommes de terre
  • Chocolat noir
  • Oléagineux
  • Tomate, avocat, banane, abricots, raisin, fraises,
  • Épinards, Champignons, Artichaut, poireau, potiron, carotte, haricots verts
  • Produits céréaliers complets 9

Rappels

La consommation de ces aliments n'est pas interdite mais limitée. Des précautions sont à prendre pour améliorer leur métabolisation, comme le fait de bien laisser tremper les légumes avant des les cuire et de favoriser la cuisson à l’eau au détriment de la cuisson vapeur.

Une consommation de sel limitée

Dans le cadre d’une dialyse péritonéale, il n’est pas systématique de contrôler l’alimentation en sel. En revanche, en hémodialyse, l’apport en sodium tient compte de la fonction rénale conservée, de la présence d’oedèmes ou d’une éventuelle atteinte à l’hypertension artérielle.

L’avis médical est à prendre en compte, en son absence, il ne faut pas dépasser les 5 g de sel par jour. En pratique, il est recommandé de ne pas saler à la cuisson ni à table hormis si un petit sachet est prévu. En contrepartie, il est possible d’utiliser des herbes et/ou des épices pour relever le goût des plats.

Une supplémentation nécessaire ?

Étant donné les restrictions induites par le régime alimentaire, les personnes présentant une insuffisance rénale peuvent présenter des carences. Une supplémentation peut-être mise en place si nécessaire, avec avis médical au préalable.

Le poids, un élément à surveiller

Le poids est indicateur permettant de prévenir la dénutrition en cas de perte d'appétit ou de malabsorption intestinale. Il permet également de prendre en compte l'importance des œdèmes induisant une prise de poids rapide. Dans ce contexte, la pesée est une étape importante du suivi médical et nutritionnel.

Insuffisance rénale aigüe

L’insuffisance rénale aiguë est la diminution rapide du pouvoir de filtration des reins, elle est réversible. Les objectifs diététiques dans ce cas sont de permettre une amélioration du bilan sanguin et de rétablir la fonction rénale.

Les apports en protéines sont fixés en fonction des résultats sanguins, calculés au jour le jour. Ils se situent autour de 0,5g par kilo de poids par jour au minimum, les jours sans dialyse. Les jours de dialyse, les besoins augmentent de 20 à 50 grammes par jour en raison des pertes dans le dialysât.

L’apport hydrique est ajusté chaque jour en fonction des pertes urinaires, digestives, cutanées et respiratoires. Environ 500 à 1000 mL d’eau par jour augmentés, en plus de 200 mL par degré de fièvre au dessus de 37°C.

Les apports en sodium peuvent être restreints en cas d’anurie, de présence d’oedèmes ou d’hypertension artérielle. Quant aux apports potassiques, on les conseille inférieurs à 3000mg par jour. Une alimentation à texture modifiée (mixée ou hachée) et fractionnée peut être proposée au cas où l’alimentation orale est difficile avec nausées et/ou vomissements.

Insuffisance rénale chronique

L’Insuffisance rénale chronique se caractérise par une altération irréversible du système de filtration rénal. Dans ce contexte, l’objectif de la prise en charge nutritionnelle sera triple. Premièrement, l’important est de s’assurer de l’absence de carence hydriques et/ou minérales. A l’inverse, l’hyperkaliémie ou la rétention d’eau entrainant des oedèmes seront traités.

Une prise en charge diététique pour chaque stade de la maladie

La prise en charge diététique tient compte du stade de l’insuffisance rénale chronique. Avant le stade de la dialyse, le but est d’éviter d’aggraver la maladie en limitant les troubles d’absorptions des nutriments.

Lorsque l’insuffisance rénale est modérée, une légère diminution des apports en protéines est recommandée soit 0,8 grammes de protéines par kilo de poids par jour. En revanche, au stade de dialyse, l’objectif est de limiter les pertes protéiques et de prévenir ou lutter contre la dénutrition. Un régime hyperprotéiné peut-être mis en place avec 1,2 à 1,5 grammes de protéines par kilo de poids par jour.

Un régime hypercalorique pour tous les stades de la maladie

À tous les stades de l’insuffisance rénale chronique avant comme après le passage en dialyse, les apports caloriques sont élevés de 30 à 40 kcal par kilo de poids par jour.

Pour résumer

  • Éviter les condiments (moutarde, cornichons)
  • Délaisser les sauces, plats industriels
  • Ne pas saler à table
  • Favoriser le pain non salé
  • Rincer les légumes en boites
  • Limiter la pomme de terre. En cuisson, la cuire à l'eau plusieurs fois.
  • Bien laisser tremper les légumes avant des les cuire
  • Favoriser la cuisson à l’eau au détriment de la cuisson vapeur
  • Limiter les bananes et les fruits en sirops
  • Réduire la consommation de fruits secs et oléagineux
  • Éviter le chocolat
  • Varier les huiles végétales
  • Supprimer la charcuterie et limiter le fromage salé
  • Bannir le beurre salé ou demi sel

Une fois que la diurèse devient correcte et les oedèmes résorbés, il est possible de consommer à nouveau de l'eau suffisamment, d'élargir le régime hyposodé en consommant du pain salé, du beurre salé, du fromage, de la charcuterie en quantité modérée. La banane et le chocolat sont de nouveau autorisés en quantité limitée. Attention tout de même aux conserves de légumes.

En pratique

Les aliments autorisés

Légumes : aubergines, betteraves, blettes, brocoli, céleri branche ou rave, choux (chou-fleur, choux de Bruxelles, Romanesco, brocolis, choux vert, blanc, rouge), concombres, courgettes, endives, navets, oignons, oseille, poivrons, radis, salsifis, salades
Aromates : Aneth, Basilic, Cerfeuil, Ciboulette, Coriandre, Estragon, Menthes, Origan, Romarin, Sauge, Thym.
Fruits : ananas, cerises, citrons, figues, framboises, grenades, groseilles, kaki, kiwi, mangue, melon, myrtilles, pamplemousse, pastèque, pêche, pomme.
Céréales avec gluten : blé, seigle, orge, avoine, triticale, épeautre, kamut.
Céréales sans gluten : millet, amarante, quinoa, riz, sarrasin, sorgho, teff, maïs (farine, semoule, flocons).
Graines : Graines de lin, de sésame, de tournesol, de pavot, de courge, pignons de pin.
Algues : laitue de mer, kombu, haricot de mer, wakamé, dulse avec des crudités, nori sushis, spiruline.
Condiments : Gomasio, vinaigre de cidre, levure de bière, épices, moutarde, cornichons, câpres.
Huiles oméga 3 : noix, chanvre, colza, lin, cameline, germe de blé.
Huiles oméga 6 : olive, tournesol, carthame, sésame.
Fromage de brebis ou chèvre
Produits lactofermentés : choucroute, miso, tamari, kombucha, kéfir de fruits.
Viande blanche : veau, porc, lapin, volaille (poulet, poule, dinde, canard, pintade, pigeon), jambon blanc
Poissons maigres* : cabillaud, colin, églefin, limande, merlan, sole, thon en boîte.
Poissons mi-gras: hareng, maquereau, truite.
Poissons gras: sardine, saumon.
Crustacés : Huîtres, moules, Coquilles St Jacques, Calamars, Crevettes, Langoustine, Langouste, Homard.
Œufs

*Les poissons contenant trop de toxiques ne sont pas énumérés.

A limiter

Boissons végétales : lait d’amande, d’avoine, de châtaignes, lait de coco, lait de chanvre, de graines de tournesol ou de sésame, lait d’épeautre, de kamut, de millet, de noisette, de noix, d’orge, de quinoa et de riz.
Crèmes végétales : avoine, amande, riz, soja, noix de coco.
Protéines concentrées végétales : seitan, tofu, tempeh, humus.
Condiments : gomasio, vinaigre de cidre, levure de bière, épices, moutarde, cornichons, câpres.
Graines : graines de lin, de sésame, de tournesol, de pavot, de courge, pignons de pin.
Viande rouge : bœuf, cheval, agneau (2x/semaine maximum).
Matières grasses : graisses animales, beurre, crème fraîche.
Condiment : sel
Produits sucrés : miel, confiture, gelées, sirop d'érable, sirop d'agave, pâtisseries, viennoiseries.
Cacao, chocolat noir
Charcuterie : viande fumée, séchée ou salée, le jambon cru, le bacon, les lardons, les saucisses sèches, le saucisson, la viande des Grisons, ainsi que les hot-dogs et certaines saucisses.

A éviter

Légumes : épinards, artichaut, banane, petits pois frais, potiron, courge, butternut, carotte, poireau, haricots verts, fenouil, asperges
Fruits : fraises, raisin, cassis, banane, abricots, avocat, tomate, purée de tomate, concentré de tomate.
Champignons : cèpes, shiitakes, girolles, mousserons…
Fruits secs : dattes, abricots, pruneaux, figues, raisins, bananes, mangue, ananas, pommes, cranberries, myrtille, goji.
Fruits oléagineux : Amandes, noix (brésil, pécan, cajou…), noisettes, pistaches, arachides…
Légumineuses : haricots (flageolet, azukis, bancs de Vendée, rouges), lentilles (vertes, corail), pois, fèves, pois cassés, pois chiche.
Tubercules : pomme de terre, patate douce.
Graines germées : de légumineuses, de céréales, alfalfa, radis, brocoli, poireaux, moutarde, courge, persil, cresson, roquette, chou chinois, navet.
Sucre et produits sucrés (surtout blanc) : sucre raffiné, sucre roux, cassonade, biscuits, bonbons.
Céréales petit déjeuner : Corn flakes, riz soufflé, Coco Krispies…
Boissons : boissons sucrées (sodas, jus de fruit (même 100% pur jus).
Produits transformés et industriels : plats préparés, conserves, pain de mie, desserts, pizzas, mayonnaise et ketchup…
Additifs alimentaires : édulcorants, conservateurs, exhausteur de gout, parfums de synthèse.
Matières grasses : fritures, huile d'arachide, huiles raffinées, huile de coco, margarines, graisses et huiles chauffées à plus de 110 / 120 degrés.
Les aliments allégés. Alcools : Vin, bières, alcools forts

Questions fréquentes

Qu'est-ce que l'insuffisance rénale?

L'insuffisance rénale est une pathologie qui provoque la destruction des reins. Les reins ne sont plus capables de filtrer le sang de manière optimale.

Quel régime alimentaire adopter en cas d'insuffisance rénale?

- Augmenter les apports en calcium et en fer
- Limiter la consommation de sel
- Favoriser une alimentation riche en protéines
- Utiliser des huiles végétales
- Eviter la consommation d'alcool et de produits industriels

Quels sont les produits interdits?

- Les fruits secs et oléagineux
- Les pommes de terre
- Le pain salé
- La charcuterie et le chocolat
- Les légumes en conserve


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Fedwa Ayachi
Fedwa Ayachi, Auteur

Diététicienne Nutritionniste diplômée.