Présentation
En quelques chiffres
C'est sans nul doute la maladie que nous redoutons le plus. Ce terme est synonyme - pour beaucoup d’entre nous - de mort, de souffrance, de traitements très difficiles à supporter, etc. C’est aussi une pathologie qui n’a eu de cesse d’augmenter au cours de ces trente dernières années dans la population. En effet, entre 1980 et 2005, son incidence, c’est-à-dire le nombre de cas recensés, n’a cessé de croître dans la population mondiale, passant de 278 à 392 cas pour 100 000 hommes et de 176 à 254 cas pour 100 000 femmes.
Par ailleurs les décès ont augmenté, représentant entre 2004 et 2008, près de 33% des décès pour les hommes et 24% des décès chez les femmes. Le taux de décès chez les hommes est, de plus, deux fois plus élevé que chez les femmes (158 pour 100 000 hommes contre 79,1 pour 100 000 femmes).
Ainsi, le cancer représente la première cause de décès chez les hommes et la seconde cause pour les femmes, après les maladies cardiovasculaires. Globalement, on estime que leur fréquence a augmenté de 40% dans les 25 dernières années, ce qui est considérable. Et si l’on y regarde de plus près, certains d'entre eux se démarquent en raison d’une progression considérable. C’est le cas du cancer du sein qui a progressé de 80% en 25 ans, et celui du poumon, chez les fumeurs, qui enregistre une progression de près de 400% entre 1980 et 20051, chez les hommes comme chez les femmes.
En outre, certains tuent plus que d’autres : c’est le cas de ceux du poumon et du foie en particulier. Enfin, il a un cout qui a été estimé, dans une étude réalisée en 2013 par Luengo-Fernandez et al, à 126 milliards d’euros par an en Europe2, ce qui est considérable.
Non pas un cancer mais des cancers…
On peut en effet les classer en fonction des tissus touchés tels que les carcinomes qui affectent le tissu épithélial (muqueuses, épidermes, glandes), les sarcomes du tissu conjonctif (tissu adipeux, muscles, os, cartilages), les glioblastomes des cellules gliales cérébrales ou encore les cancers hématopoïétiques, dont les leucémies, qui affectent les cellules sanguines.
Ils sont aussi classés en fonction des organes touchés, tels que celui du sein, du colon, de la prostate, du cerveau, du poumon, du sang, des testicules, etc. Ce que l’on peut dire, c’est qu’il y a autant de possibilités que de tissus existant dans le corps. Toutefois, certains comme le sein ou la prostate sont bien plus fréquents.
Définition
Le corps humain est constitué d’organes, qui sont eux-mêmes constitués de tissus. Ainsi on retrouve le tissu épithélial, le tissu conjonctif, le tissu adipeux, le tissu nerveux… Ces tissus sont formés à partir d’une multitude de cellules qui obéissent à des lois très précises. Premièrement, le nombre de cellules pour un même tissu reste stable. En effet, les cellules naissent, vivent et meurent selon des processus très précis, codés par les gènes se trouvant dans l’ADN. Lorsqu’elles meurent, les cellules sont alors remplacées par d’autres et ce turnover est plus ou moins rapide en fonction des tissus : ainsi les cellules de l’estomac sont remplacées toutes les 12h, celles de l’intestin toutes les 36 h, les cellules du sang tous les 3 mois.
On estime que dans l’organisme, 200 000 millions de cellules meurent et sont remplacées chaque jour. Ce remplacement s’effectue par division cellulaire, c’est-à-dire qu’une cellule-mère va donner naissance à deux cellules-filles. Ce cycle cellulaire est particulièrement contrôlé. En effet, si l’ADN d’une cellule fille est endommagé, avec une altération de ses gènes, elle est alors soit réparée, soit détruite, afin que son dysfonctionnement n’impacte pas le tissu et l’organe dans laquelle elle se situe.
La seconde règle à laquelle obéissent les tissus est l’intégrité territoriale, c’est-à-dire qu’une cellule d’un tissu X ne peut pas empiéter sur un tissu Y. Toutefois, certains gènes endommagés et mal réparés peuvent passer au travers des mailles du filet et ces mutations vont conduire à ce que la cellule échappe aux contrôles auxquels elle est soumise. Alors, elle commence à se multiplier de façon anarchique et surtout, elle devient capable d’envahir les tissus adjacents. C’est ainsi que débute la maladie cancéreuse.
Maladie génétique et particularités
Il a donc un point de départ génétique. En effet, une mutation de l’ADN va provoquer une altération des gènes et donc un dysfonctionnement de la cellule. Il a été trouvé trois grands types de gènes qui jouent un rôle dans le déclenchement de la maladie : tout d’abord les oncogènes qui, lorsqu’ils sont exprimés dans la cellule, vont le favoriser. On a découvert près d’une centaine de ces oncogènes qui interviennent dans celui du sein (Her2 et CCND1)3, dans la leucémie myéloïde chronique (Abl) ou encore dans les sarcomes (Hdm2). Ces oncogènes peuvent être activés par différents mécanismes comme des virus (Virus de l’Hépatite B), des mutations ponctuelles ou d’autres altérations possibles de l’ADN.
Deuxièmement, il existe des anti-oncogènes qui sont des gènes suppresseurs de tumeur, c’est-à-dire qu’ils sont capables d’inhiber la croissance des cellules, en induisant entre autres mécanismes, la mort programmée des cellules ou apoptose. Lorsque ces gènes sont modifiés, lutés, ils ne peuvent alors plus remplir leur rôle. On retrouve des mutations de ces anti-oncogènes dans des formes héréditaires de rétinoblastome (qui touche la rétine de l’œil) ou de cancer du sein et des ovaires (BRCA1)4.
Enfin, il existe une troisième catégorie de gènes qui peut mener à son apparition, à savoir des gènes qui interviennent dans la réparation de l’ADN. En effet, si ces gènes deviennent inefficients, l’ADN ne peut plus être réparé convenablement, ce qui peut favoriser l’apparition de cellules cancéreuses. On a retrouvé ces altérations dans une forme familiale de cancer colorectal ou syndrome de Lynch5.
Formation et progression de la maladie
Au tout départ, il y a un accident, c’est-à-dire la mutation d’un gène. Cela peut arriver via des virus, les rayonnements du soleil, des métaux lourds, des polluants comme le tabac, les molécules de Maillard favorisée par la cuisson des denrées alimentaires, des radicaux libres que l’on a dans l’organisme, etc. Heureusement, l’ADN est capable d’être réparé. Or ces réparations se font de moins en moins bien avec l’âge.
En effet, avec le temps, les petites erreurs s’accumulent sur nos gènes, ce qui aboutit à de plus en plus de mutations. Le risque de voir des cellules proliférer augmentent d’autant. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, plus on avance en âge et plus le risque augmente. Cette phase est nommée initiation.
Ensuite une autre phase intervient que l’on appelle la promotion. Pour pouvoir se développer et proliférer, la cellule a besoin de circonstances particulières. C’est le cas, par exemple, de l’hyperœstrogénie dans le cancer du sein, qui peut être due soit à un déséquilibre entre œstrogènes et progestérone, soit à une fabrication d’œstrogènes trop importante dans le tissu adipeux (via des enzymes appelées aromatase).
Une autre circonstance favorable est l’inflammation qui est très courante et que l’on retrouve en particulier en cas de surpoids, de stress oxydatif, de maladies inflammatoires chroniques, d’infections chroniques, de dysbiose, etc.
Les cellules cancéreuses vont avoir besoin de nutriments (glucose et oxygène) qui doivent être apportés de façon massive. C’est la raison pour laquelle, autour de la tumeur, il y a création de très nombreux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux existants. On appelle ce phénomène angiogenèse. En quelque sorte, elle détourne une partie de la circulation sanguine pour mettre à son profit les nutriments qu’elle contient.
Enfin, via la voie sanguine et la voie lymphatique, la tumeur cancéreuse peut essaimer des cellules qui vont coloniser d’autres tissus du corps, à distance. C’est ainsi que se créent les métastases.
Signes et manifestations du cancer
Évidemment, les signes d’alarme ne sont pas les mêmes selon les différents types. Une personne va consulter son médecin parce qu’elle aura remarqué quelque chose d’anormal comme une boule dans le sein, une plaie dans la bouche qui ne guérit pas, une voix rauque, des difficultés à déglutir, des saignements vaginaux en-dehors du cycle menstruel, une fatigue inhabituelle, une perte de poids importante, des ganglions enflés, des sueurs nocturnes, de la fièvre, des douleurs anormales…. Si ces signes ne sont pas nécessairement en rapport avec cette maladie, ils doivent faire nécessairement consulter le médecin. Toutefois, ces signes risquent d’être un peu tardifs et révéler la présence d’un cancer déjà bien installé, voire même la présence de métastases.
C’est la raison pour laquelle des campagnes de dépistages massifs sont organisées, afin de permettre de les diagnostiquer au plus tôt, avant qu’ils ne donnent des symptômes. Cela permet de les soigner beaucoup plus tôt, voire de les guérir quand c’est possible. Plus le dépistage est précoce, et plus important est le taux de survie. On assiste ainsi à des campagnes pour le dépistage du cancer du sein avec une mammographie tous les deux ans, le dépistage pour celui du col de l’utérus grâce au frottis ou encore le dépistage du cancer colorectal.
Une fois le diagnostic certain, le médecin établit le bilan d’extension, une sorte d’état des lieux de cette maladie : y a-t-il déjà envahissement des ganglions lymphatiques ? Des métastases sont-elles déjà présentes ? Ainsi, une une prise en charge adaptée au cas par cas peut avoir lieu.
Les stratégies thérapeutiques
La chirurgie
C’est le traitement principal des tumeurs solides. Le chirurgien enlève la plus grande partie de la tumeur, voire toute la tumeur, et élague tout autour pour s’assurer de ne laisser aucune cellule cancéreuse. Malheureusement, cela peut être un acte très mutilant, en particulier chez les femmes pour le cancer du sein ou dans le cas de celui touchant la zone ORL.
Parfois seule la chirurgie suffit. En effet, quand il s’agit d'une petite tumeur, appelée « in-situ », c’est-à-dire qu’elle n’a pas encore franchi le pas de l’invasion des tissus adjacents, l’ablation chirurgicale suffit. Lorsque le chirurgien n’a pas pu enlever toute la tumeur ou qu’il a remarqué des signes d’envahissement des tissus périphériques, il est alors nécessaire d’utiliser des traitements complémentaires comme la chimiothérapie et la radiothérapie.
Chimiothérapie et radiothérapie
Ces deux techniques se basent sur une différence de capacité entre les cellules normales et les cellules cancéreuses. En effet, les cellules saines ont la possibilité de se réparer lorsqu’elles sont agressées, ce qui n’est pas le cas des cellules cancéreuses. Ainsi, les agents de chimiothérapie, administrés par voie sanguine, vont venir perturber le métabolisme de l’ensemble des cellules. Un grand nombre de cellules saines vont survivre tandis que les cellules cancéreuses vont mourir. Il est possible d’ailleurs d’observer une forte réduction de taille de la tumeur pendant la chimiothérapie.
Malheureusement, c’est un traitement qui produit des effets secondaires très lourds tels que la perte des cheveux ou alopécie, des nausées, des vomissements, une baisse des défenses immunitaires ou encore des toxicités cardiaque, hépatique, nerveuse… De plus, certaines cellules cancéreuses sont insensibles à la chimiothérapie ou le deviennent, si bien que cette dernière peut devenir totalement inefficace.
La radiothérapie, quant à elle, utilise les rayonnements ionisants à haute énergie, en particulier les rayons X. C’est un traitement local, contrairement à la chimiothérapie, qui nécessite en général une séance par jour pendant 5 à 7 semaines. Il n’est pas dénué d’effets secondaires avec une fatigue importante, une rougeur de la peau qui peut être importante, des œdèmes, une inflammation des muqueuses intestinales, une baisse de l’immunité…
L’hormonothérapie
L’hormonothérapie est utilisée pour traiter certaines formes. Elle consiste à administrer des médicaments qui suppriment certaines hormones chez des patients dont les cancers sont hormonodépendants. C’est particulièrement le cas de celui du sein, avec les anti-estrogènes ou les anti-aromatases6, c'est aussi le cas pour celui de la prostate avec les anti-testostérones7.
Ce sont des traitements qui sont souvent longs et qui provoquent de nombreux effets secondaires comme des bouffées de chaleur, de la constipation, un gain de poids, des nausées, une baisse de la libido ou encore une diminution de la masse osseuse. Enfin, chez l’homme, les anti-testostérones peuvent provoquer une gynécomastie, c’est-à-dire un gonflement notable de la poitrine.
L’immunothérapie
On parle aussi de plus en plus d’immunothérapie dans le traitement du cancer. Le but est alors de mettre le système immunitaire au service de l’organisme, c’est-à-dire faire en sorte que les cellules cancéreuses soient attaquées par le système immunitaire. Il y a même eu un prix Nobel de Médecine récompensant l’immunothérapie en 2018. Une analyse réalisée sur 19 études incluant 11640 patients a montré que 25% des malades traités présentaient un taux de survie stable sans progression de leur maladie par rapport à un groupe contrôle ayant eu d’autres traitements (11%)8.
Toutefois ces traitements ne sont pas non plus dénués d’effets secondaires avec une apparition de fièvre, de frissons, de douleurs musculaires et articulaires, des nausées ou encore une perte d’appétit.
La cryothérapie
On utilise désormais aussi la cryothérapie qui est un traitement local. Il s’agit d’introduire au sein de la tumeur des aiguilles creuses refroidies à leur extrémité par de l’argon, ce qui abaisse la température à près de -100°C. Cela permet de geler la tumeur sans léser les tissus environnants. De plus, l’intervention ne nécessite pas d’anesthésie générale, ni de cicatrices, ou de mutilation comme c’est le cas pour la chirurgie. Ce traitement est utilisé pour les petites tumeurs, dans différents types de cancer comme le sein, le foie, les poumons ou encore le rein. Quant aux résultats obtenus, ils sont semblables à ceux de la chirurgie.
La vaccination
Enfin, depuis près de 50 ans, les scientifiques parlent de réaliser un vaccin contre le cancer. On connait d’ores et déjà le Gardasil qui permet de protéger les jeunes filles contre le Papillomavirus, ce dernier étant responsable des cancers du col de l’utérus. Il est désormais aussi proposé aux jeunes hommes.
En Australie, où la vaccination a été introduite dès 2007, il semble qu’il y ait une baisse de taux d’infection à papillomavirus passant de 21% à 5%9. De plus les lésions précancéreuses dues au papillomavirus, appelées condylomes, sont passées de 19% à 1,9% entre 2007 et 201110. D’autres vaccins sont à l’étude dont certains semblent prometteurs, comme le vaccin à ADN11, mais il est encore trop tôt pour pouvoir en juger véritablement.
Efficacité
Globalement, on peut dire qu’on le soigne beaucoup mieux qu’il y a vingt ou trente ans. Toutefois, il existe de grandes disparités entre les différentes formes. Tous cancers confondus, le taux de survie à 5 ans est passé de 55% (Francim12) sur la période 1989-1997 à 66,1% (SEER)13.
En revanche, pour ceux dits de "mauvais pronostic" (poumon, œsophage, pancréas, foie et système nerveux central), ce taux de survie à 5 ans est inférieur à 20%.
De plus, ce taux de survie est très dépendant du stade où il a été découvert. En effet, plus il est découvert précocement, et plus il est aisé de le traiter. En revanche, quand il est au stade métastatique, cela devient beaucoup plus compliqué. Par exemple, pour le mélanome, ce cancer de la peau dû à l’exposition au soleil, au stade local, le taux de survie est de plus de 80% mais il passe à moins de 20% au stade métastatique.
Si désormais, il se soigne beaucoup mieux, il n’en reste pas moins qu’apprendre que l’on est atteint par la maladie est traumatisant pour les personnes qui doivent alors subir des traitements aux très nombreux effets secondaires. La vigilance reste, ensuite, de mise pour traquer et traiter au plus vite les éventuelles récidives. Il a donc de très nombreuses répercussions pour les malades, qu’elles soient physiques, psychologiques ou encore économiques. Il s’agit d’un véritable tsunami qui peut avoir de lourdes conséquences.
La prévention du cancer doit donc rester une priorité. Or, certaines données montrent que c’est possible. Ce fut le combat de David Servan Schreiber dans son livre Anticancer, mais aussi de nombreux autres médecins comme les Docteurs Beliveau et Gingras qui ont publié plusieurs ouvrages. Ces conseils peuvent être appliqués en prévention, mais aussi au cours des traitements, afin de minimiser les effets secondaires et d’augmenter les chances de survie à long terme.
Informations complémentaires
Vous pouvez en apprendre davantage sur le cancer :
Régime alimentaire
Quel régime alimentaire adopter pour prévenir cette maladie ? Retrouvez l'ensemble des informations au sein de l'article : Quels sont les aliments anti-cancer ?
Questions fréquentes
Qu'est-ce que le cancer ?
Cette maladie se caractérise par la propagation anormale de cellules, qui crée une tumeur.
Quels sont les traitements possibles ?
- La chirurgie (ablation de la tumeur)
- La chimiothérapie et la radiothérapie
- L’hormonothérapie
- L’immunothérapie
- La cryothérapie
- La vaccination (Gardasil)
Le cancer peut-il guérir avec la chimiothérapie ?
La chimiothérapie peut guérir certains types de cancer. Cependant, certaines cellules cancéreuses peuvent devenir insensibles à la chimiothérapie.
- 1: 🔗 https://splf.fr/wp-content/uploads/2016/09/Cours_du_GOLF_MColonna092016.pdf
- 2: Luengo-Fernandez R, Leal J, Gray A, Sullivan R. Economic burden of cancer across the European Union: a population-based cost analysis. Lancet Oncol. 2013 Nov;14(12):1165-74. doi: 10.1016/S1470-2045(13)70442-X. Epub 2013 Oct 14. PMID: 24131614.
- 3: Slamon DJ, Godolphin W, Jones LA, Holt JA, Wong SG, Keith DE, Levin WJ, Stuart SG, Udove J, Ullrich A, et al. Studies of the HER-2/neu proto-oncogene in human breast and ovarian cancer. Science. 1989 May 12;244(4905):707-12. doi: 10.1126/science.2470152. PMID: 2470152.
- 4: Narod SA, Salmena L. BRCA1 and BRCA2 mutations and breast cancer. Discov Med. 2011 Nov;12(66):445-53. PMID: 22127115.
- 5: Boland PM, Yurgelun MB, Boland CR. Recent progress in Lynch syndrome and other familial colorectal cancer syndromes. CA Cancer J Clin. 2018 May;68(3):217-231. doi: 10.3322/caac.21448. Epub 2018 Feb 27. PMID: 29485237; PMCID: PMC5980692.
- 6: Turanli S, Oksuzoglu B, Bulak H, Cetin A. What is the best treatment option in postmenopausal, hormone responsive breast cancer patients with isolated bone metastases? Indian J Cancer. 2013 Jan-Mar;50(1):52-7. doi: 10.4103/0019-509X.112300. PMID: 23713047.
- 7: Pronzato P, Rondini M. Hormonotherapy of advanced prostate cancer. Ann Oncol. 2005 May;16 Suppl 4:iv80-84. doi: 10.1093/annonc/mdi913. PMID: 15923436.
- 8: Comparative Analysis of Durable Responses on Immune Checkpoint Inhibitors Versus Other Systemic Therapies: A Pooled Analysis of Phase III TrialsElvire Pons-Tostivint, AurélienLatouche, Pauline Vaflard, Francesco Ricci, Delphine Loirat, SégolèneHescot, Marie-PauleSablin, Roman Rouzier, Maud Kamal, Claire Morel, Charlotte Lecerf, Vincent Servois, Xavier Paoletti, and Christophe Le TourneauJCO Precision Oncology 2019 :3, 1-10
- 9: Tabrizi SN, Brotherton JM, Kaldor JM, Skinner SR, Cummins E, Liu B, Bateson D, McNamee K, Garefalakis M, Garland SM. Fall in human papillomavirus prevalence following a national vaccination program. J Infect Dis. 2012 Dec1;206(11):1645-51. doi: 10.1093/infdis/jis590. Epub 2012 Oct 19. PMID: 23087430.
- 10: Read TR, Hocking JS, Chen MY, Donovan B, Bradshaw CS, Fairley CK. The near disappearance of genital warts in young women 4 years after commencing a national human papillomavirus (HPV) vaccination programme. SexTransm Infect. 2011 Dec;87(7):544-7. doi: 10.1136/sextrans-2011-050234. Epub 2011 Oct 4. PMID: 21970896.
- 11: Yang B, Jeang J, Yang A, Wu TC, Hung CF. DNA vaccine for cancer immunotherapy. Hum Vaccin Immunother. 2014;10(11):3153-64. doi: 10.4161/21645515.2014.980686. PMID: 25625927; PMCID: PMC4514137.
- 12: Survie des patients atteints de cancer en France : étude des registres du réseau FRANCIM, Éd Springer, 2007
- 13: Horner MJ, Ries LAG, Krapcho M, Neyman N, Aminou R, Howlader N, Altekruse SF, Feuer EJ, Huang L, Mariotto A, Miller BA, Lewis DR, Eisner MP, Stinchcomb DG, Edwards BK (eds). SEER Cancer Statistics Review, 1975-2006, National Cancer Institute. Bethesda, MD, based on November 2008 SEER data submission, posted to the SEER web site, 2009.🔗 https://seer.cancer.gov/archive/csr/1975_2006/