Présentation
Caractéristiques :
Nom botanique : Vaccinium vitis-idaea
Autres noms : vigne du Mont Ida, airelle rouge
Famille : Ericacées
Organe récolté : jeunes pousses
Terroir : montagne, sols acides et décalcifiés, carencés en matière organique animale
Principaux constituants biochimiques :
L'airelle renferme des tanins, un glucoside dérivé de l’arbutine : arbutoside (transformé en hydroquinone dans les urines), des flavonoïdes (flavonols : dérivés du quercétol et du kaempférol)), des proanthocyanidols, des anthocyanosides, des acides phénols, des phyto-oestrogènes (oestradiol), des lignanes et des iridoïdes (fruits).
Les hormones végétales du bourgeon d'airelle sont les suivantes : auxines (croissance) et gibbérellines (éclosion). Des acides aminés sont également présents.
Vertus thérapeutiques
- Anti-infectieux urinaire, antibactérien, antiviral
- Stimulant ovarien (ménopause)
- Tonique et antispasmodique intestinal
- Stimulant immunitaire, antioxydant
Indications
En interne :
Le bourgeon d'airelle est indiqué en cas de dysfonctionnements du cycle féminin, en association possible avec le bourgeon de framboisier (Rubus idaeus), mais c’est plus particulièrement le bourgeon spécifique de la femme ménopausée.
Sa composition propre à la famille des Ericacées (bruyère, myrtille, busserole…) l’indique par ailleurs contre les cystites récidivantes, ou les problèmes de prostate chez l'homme (y compris contre le cancer de la prostate en complément de la médecine conventionnelle), grâce à son action désinfectante sur l’intestin et les voies urinaires. Il stimule le fonctionnement des glomérules rénaux et participe à un bon équilibre acido-basique.
Hormono-stimulant, le bourgeon d'airelle va également stimuler le fonctionnement des ovaires à la ménopause, et sera indiqué en cas de bouffées de chaleur, de sécheresse vaginale mais agira aussi sur l’ostéoporose en favorisant simultanément l’absorption du calcium au niveau intestinal. C’est aussi un anti-inflammatoire indiqué en cas de polyarthrite chronique.
Selon le Dr Pol Henry le bourgeon d'airelle prévient également les phénomènes de prolifération cellulaire, tels que le fibrome utérin, les polypes, les kystes mammaires. Il freine en effet le processus de vieillissement cellulaire et plus précisément le phénomène de hyalinisation (fibrose, hyalinose des tissus). On le conseille également en cas de nodules thyroïdiens. Mais sa richesse en phyto-oestrogènes invite à la prudence en cas de cancers hormono-dépendants (seins, prostate).
Il est aussi efficace sur la régulation du transit. Il sera indiqué aussi bien sur les inflammations intestinales (colite) ou de diarrhées notamment après une cure d’antibiotiques, que sur l’intestin paresseux en cas de constipation. Par ailleurs, il diminue la porosité intestinale au niveau de l’intestin grêle. Elle aurait même une action stimulante sur l’immunité propre à la barrière intestinale, composée d’un tissu lymphoïde spécifique contenu dans l’iléon (plaques de Peyer).
C’est aussi un draineur du sang qui diminue la formation de caillots (anti-thrombotique) et réduirait les dépôts dans les artères. Il serait utile pour prévenir une récidive en cas d’antécédent d’embolie pulmonaire.
En application locale :
Pas d’usage connu.
Dosage et posologie
- Adulte/adolescent - macérat-mère : 5 gouttes 2 à 3 fois par jour dans un verre d’eau.
- Dilution 1 D : 50 gouttes 2 à 3 fois par jour dans un verre d’eau. Cure de 3 semaines.
- Enfant (à partir de 5 ans) : aucun usage
Contre-indications
Le bourgeon d'airelle est déconseillé en cas de cancer hormono-dépendant, d'hyper-oestrogénie et de grossesse.
Ne pas associer avec des traitements anti-coagulants.
Effets secondaires
Il peut avoir des effets hormonaux.
Bibliographie
La phytothérapie rénovée, Docteurs Max TETAU et Claude BERGERET, éditions Maloine, Paris 1983
Rajeunir nos tissus avec les bourgeons, Docteurs Max TETAU et Daniel SCIMECA, éditions Guy Trédaniel, Paris 2005
Nouvelles cliniques de gemmothérapie, Dr Max TETAU, éditions Similia 2004
Gemmothérapie les bourgeons au service de la santé, guide pratique familiale, Stéphane Boistard, éditions de Terran, Escalquens 2016
Traité pratique de phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, Paris 2008
Petit Larousse des Plantes qui Guérissent, 500 plantes, Gérard Debuigne, François Couplan, Thierry Folliard, éditions Larousse, Paris 2013
Larousse des plantes médicinales, éditions Larousse, Paris 2013
L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales, Gérard Ducerf, éditions Promonature, 3 volumes, Briant 2007-2009