Définition et termes-clés
Les douleurs polyarticulaires affectent par définition plusieurs articulations et non une seule (douleur monoarticulaire). Les termes clés appropriés à cette douleur vont définir la pathologie correspondante :
Rhumatisme : terme générique, non spécifique, désignant un trouble ostéo-articulaire touchant une articulation ou des tissus conjonctifs, en général une inflammation qui concerne l’appareil locomoteur. La discipline médicale qui diagnostique et traite ce problème s’appelle la rhumatologie.
Arthralgie : douleur simple de l’articulation, manifestée par un état aigu et passager
Arthrose : destruction progressive du cartilage, problème mécanique. Rhumatisme dégénératif chronique (voir arthrose)
Arthrite : inflammation de l’articulation, caractérisée par la Douleur, la Chaleur, la Tuméfaction, la Rougeur (en latin Dolor, Calor, Tumor, Rubor). L’arthrite n’atteint pas le cartilage (au contraire de l’arthrose). On parle de monoarthrite pour une seule articulation touchée (voir arthrite).
Oligoarthrite : moins de quatre articulations affectées par les douleurs
Polyarthrite : plus de quatre articulations affectées, souvent de manière symétrique
Les douleurs polyarticulaires et les polyarthrites sont généralement des maladies systémiques, résultant soit d’une infection mais aussi d’une maladie auto-immune, ou encore d’un facteur génétique. Mais l’arthrose peut aussi toucher plusieurs ou toutes les articulations.
Symptômes
La douleur va se manifester par un ou plusieurs des symptômes suivants :
- Douleur (Dolor) localisée à plusieurs endroits du corps, éventuellement de manière symétrique
- Difficulté à mouvoir l’articulation (arthrose), à bouger, à marcher. La douleur est alors mécanique : elle disparaît au repos, elle réapparaît au déverrouillage et s’aggrave à l’effort et en cours de journée mais peut s’améliorer avec un mouvement doux. L’articulation n’est ni rouge, ni enflée, mais souvent déformée avec l’âge.
- Inflammation de l’articulation (arthrite) : Rougeur (Rubor), Chaleur (Calor). La douleur est inflammatoire, c'est-à-dire qu’elle est permanente même au repos, et s’aggrave à l’effort
- Enflure (Tumor), gonflement : épanchement de liquide (le sang ou la synovie qui est le liquide de l’articulation) notamment après un traumatisme
Lorsque les douleurs articulaires sont associées à d’autres symptômes parmi ceux qui suivent, il est possible au médecin d’établir le diagnostic de pathologies spécifiques, infectieuses ou auto-immunes :
- Erythème migrant, fièvre, douleurs musculaires, migraine : arthrite de Lyme (borréliose)
- Avec (ou sans) inflammation de ganglions, fièvre, chez un enfant : arthrite juvénile idiopathique
- Psoriasis, déformation des doigts, des ongles : rhumatisme psoriasique, arthrite psoriasique
- Déviation cubitale des doigts, déformation en col de cygne, atteinte du poignet : polyarthrite rhumatoïde
- Douleurs intenses et asymétriques , rougeur, gonflement, associées à une infection gynéco-urinaire ou intestinale : arthrite septique (bactérie ou champignon), rares en polyarthrite
- Adénopathie (inflammation des ganglions), ou jaunisse, érythème : arthrite virale (VIH, hépatite, oreillons, rubéole…)
- Douleurs symétriques des mains et des pieds, chez une personne d’origine africaine ou méditerranéenne : drépanocytose, thalassémie
- Eruption cutanée (joues), ulcérations buccales : lupus érythémateux systémique
- Douleurs symétriques, déformations des doigts, nodules : Polyarthrite Rhumatoïde (PR)
- Fièvre, symptômes cardiaques, après une angine mal soignée : Rhumatisme Articulaire Aigu (grave), infection à streptocoques A-β hémolytique), endocardite infectieuse
- Douleurs abdominales, insuffisance rénale, éruptions, infections nasales… : vascularite systémique
- Diverses manifestations dermatologiques, douleurs musculaires, dysphagie, sécheresse oculaire et buccale… : syndrome de Goujerot-Sjögren
- Douleurs aux points d’insertion des muscles (18 points répertoriés), fatigue, côlon irritable (syndrome), symptômes touchant surtout les femmes (mais certains hommes aussi) : fibromyalgie ou Syndrome Polyalgique Idiopathique Diffus (SPID)
- Douleur à la colonne vertébrale, douleurs symétriques des grosses articulations : spondylarthrite ankylosante
- Aphtose, douleurs oculaires (uvéite) : maladie de Behçet
- Epaississement de la peau : sclérodermie
Prévalence
La douleur arthritique touche environ 10 % de la population tous âges confondus. La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques de l’adulte, il affecte 0,4 % de la population française. L’autre rhumatisme le plus fréquent (non inflammatoire) est l’arthrose. L’arthrose augmente avec l’âge et touche être 30 à 40 % de la population même avant 65 ans et de l’ordre de 80 % après 75 ans.
La spondylarthrite ankylosante touche environ 2 % de la population, plutôt masculine.
La fibromyalgie affecte 4 % de la population française, des femmes essentiellement, pour 0,5 % des hommes.
Les autres polyarthrites sont beaucoup plus rares.
Causes médicales
Infection ou séquelles d’une infection
Une infection aiguë de toute origine (champignon, virus, bactérie) peut être à l’origine des douleurs polyarticulaires et de l’inflammation de plusieurs articulations : c’est une arthrite infectieuse ou arthrite septique, Cela peut être aussi les séquelles d’une infection ancienne :
- d’une infection grave après une angine mal soignée (streptocoque A-β hémolytique) entraînant un Rhumatisme Articulaire Aigu (RAA),
- d’une forme chronique de la maladie de Lyme (arthrite de Lyme) qui est une infection par la bactérie borrélie suite à la morsure d’une tique infectée. La chronicité de cette maladie fait encore débat (pour des raisons difficilement compréhensibles, surtout pour les malades)
Maladie auto-immune
Une maladie auto-immune peut être la source de douleurs polyarticulaires.
Le système immunitaire ne reconnait plus ses propres cellules et les confond avec des agents pathogènes. Ce sont nos propres anticorps qui s’attaquent alors aux cellules de nos tissus, en l’occurrence le tissu articulaire ou péri-articulaire. Pour aller plus loin, le Dr Jean Seignalet notamment a identifié les facteurs participant à l’immunité1 2, et par conséquent le caractère multifactoriel des maladies auto-immunes (voir ci-dessous pour chaque co-facteur):
- La prédisposition génétique avec le profil HLA de chacun
- L’alimentation avec les intolérances alimentaires : gluten, laitages, et la cuisson
- La perméabilité intestinale qui en résulte, et les bactéries opportunistes de la flore intestinale, dont les déchets vont déstabiliser le bon fonctionnement immunitaire
- Le stress
- Les facteurs environnementaux tels que :
- Pollution chimique,
- Pollution électromagnétique
- Tabac, alcools, excitants
- Médicaments, vaccins,
- Allergènes
Ces hypothèses du Dr Jean Seignalet (décédé en 2003) ont fait et font encore polémique dans le milieu scientifique et ne sont que partiellement validées.
Pour compléter ce tableau depuis les recherches du Dr Seignalet, il faut reconnaître aujourd’hui que le syndrome d’électrosensibilité (EHS Electro Hyper Sensitivity), comme l’intolérance aux CEM (Champs ElectroMagnétiques), ainsi que de sensibilité multiple aux produits chimiques (MCS Multi Chemical Sensitivity), est petit à petit reconnu et se manifeste souvent chez des personnes souffrant de douleurs polyarticulaires comme la fibromyalgie ou l’arthrite de Lyme.
Dans plusieurs pathologies, la science et la médecine n’identifient pas encore de cause : on parle alors de maladie idiopathique, sans cause connue ou clairement identifiée. C’est le cas de la fibromyalgie ou de l’arthrite juvénile idiopathique…
Causes de terrain
L'équilibre acido-basique
Sans en être la cause, le rôle acidifiant de certains aliments va augmenter le niveau d’inflammation des articulations touchées, et accentuer les douleurs :
- Excès de protéines animales riches en acide urique (laitages, charcuteries, viande rouge, sardines…) mais aussi de certaines protéines végétales (lentilles).
- Autres aliments acidifiants : tomates cuites, fruits trop verts, agrumes hors saison, kiwis, mais aussi cacao, soda…
- Tabac, alcools (vin blanc, vin rosé, alcools forts, bière, cidre), café, thé noir.
- Insuffisance d’aliments alcalins c'est-à-dire surtout les légumes et les fruits mûrs, les oléagineux riches en minéraux (amandes, noisettes, graines de sésame…
Le régime alimentaire
L'alimentation joue un rôle encore négligé sur l’inflammation des articulations et les douleurs polyarticulaires, non seulement en raison du déséquilibre acido-basique (voir ci-dessus) mais aussi selon le Dr Seignalet du fait des intolérances alimentaires. Selon son hypothèse, notamment les intolérances au gluten et aux laitages peuvent favoriser ce rôle dans les inflammations polyarticulaires.
Les autres aliments qui favorisent l’inflammation en général sont les sucres et les aliments raffinés en général dont l’index glycémique est trop élevé (riz blanc, sucre blanc…). Les aliments complets contenant en partie de l’acide phytique, il peut être préférable de préférer des aliments semi-complets.
D’autre part, il est préférable de cuire les aliments à basse température pour limiter le stress oxydatif et la formation de radicaux libres (molécules de Maillard) voire de manger plus souvent cru.
L’hydratation
Il est important de boire au moins un litre et demi par jour d’une eau de source, peu minéralisée donc, car il est important d’avoir une bonne hydratation des tissus y compris articulaires, pour favoriser la fluidité des mouvements et la souplesse des cartilages.
L’hérédité
La carte d’identité génétique est apportée notamment par le Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) plus connu sous l’acronyme anglais de profil HLA (pour Human Leukocyt Antigen). Ces antigènes présents à la surface des cellules permettent leur identification par le système immunitaire.
Dans le cas d’une maladie auto-immune impliquée dans certaines polyarthrites et douleurs polyarticulaires, le système immunitaire ne reconnaît plus ses propres cellules. Cette anomalie génétique est donc a priori transmise par les parents. Avoir 2 parents souffrant de douleurs polyarticulaires, augmente généralement le risque de contracter soi-même ce type d’inflammations aiguës, chroniques ou permanentes.
Les hormones (ménopause, andropause)
Les hormones sexuelles de type œstrogène, progestérone, testostérone, ont une influence sur les douleurs polyarticulaires systémiques, sans que leur action soit bien identifiée. Par exemple la fibromyalgie touche 8 femmes pour un homme. La spondylarthrite ankylosante touche 2 hommes pour une femme.
Diagnostic
Le diagnostic de douleurs polyarticulaires systémiques fera appel à plusieurs techniques médicales. Principalement ce sont les techniques d’imagerie médicale comme :
- La radiographie
- L’IRM, Imagerie par Résonance Magnétique
- Le scanner (Rayons X)
- La scintigraphie osseuse
Ce diagnostic repose aussi sur des analyses standards :
- De sang (sérologie) : NFS, Numération Formule Sanguine, et notamment les marqueurs de l’inflammation :
- Vitesse de Sédimentation VS
- Protéine C-réactive (CRP)
- Electrophorèse, profil protidique
- Typage HLA (terrain génétique) : HLA-B27 pour la spondylarthrite ankylosante
- Facteurs rhumatoïdes
- Anti-CCP
- Sérologie de Lyme : Elisa/Western Blot (recherche des souches de Borrélies)
- Anticorps IgA antitransglutaminase (intolérance au gluten)
- Igg alimentaires : l’interprétation de ces marqueurs fait polémique
- D’urine :
- mesure de l’acidité, de pH urinaire. Il est le reflet de l’acidité des tissus
- Peptides urinaires : gluten et caséine
- Biopsie : analyse des tissus
Mais ce sera aussi des analyses locales, en cas d’épanchement, à partir d’un prélèvement du liquide articulaire :
- L’arthrocentèse : ponction articulaire (liquide au niveau de l’articulation) pour :
- Analyse bactériologique : borrélia (Lyme), streptocoque A-β hémolytique
- Culture microbiologique
- Recherche de microcristaux (urates, oxalates…)
Sans oublier l’anamnèse classique :
- Antécédents d’infection bactérienne, virale, fongique (urétrite, maladie de Lyme ou borréliose, angine mal soignée…) ou élévation anormale de la température corporelle (fièvre)
- Antécédents médicaux
- Antécédents familiaux
Médicaments
Les médicaments employés dans la médecine conventionnelle pour soulager les douleurs polyarticulaires sont regroupés en plusieurs classes3 :
- AINS : Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens : aspirine, paracétamol
- Corticoïdes, de la famille de la cortisone
- Opiacés : codéïne, morphine, Tramadol©…avec risque d’addiction
- Anesthésiques locaux à base de cocaïne : Xylocaïne©…
- Immunosuppresseurs : maladies auto-immunes
- Anticorps monoclonaux
- Cytotoxiques (chimiothérapie) : méthotrexate, cyclophosphamide
- Sans oublier de vieilles molécules : salicylates, sels d’or, chloroquine, minocycline
- Colchicine, diurétique : goutte
Comme tout médicament, ces molécules sont prescrites sur ordonnance.
Hygiène de vie
Alimentation
En premier lieu, il peut être intéressant de revoir son alimentation avec un nutritionniste ou un naturopathe, voire d’adopter le régime du Dr Seignalet :
- Régime
Seignalet : contre ce qu’il appelait des pathologies d’encrassage à
l’origine des douleurs polyarticulaires, le Dr Seignalet préconisait un
changement alimentaire :
- Régime hypotoxique, ou régime paléolithique, celui du chasseur-cueilleur
- Suppression du gluten, et de tous les laitages animaux
- Cuisson en dessous de 110 °C, voire aliments crus (crudivorisme)
Activité sportive
L’activité physique sera très généralement difficile voire impossible car les douleurs polyarticulaires s’aggravent avec le mouvement. Il faudra d’abord retrouver une certaine mobilité avant de pouvoir remobiliser les articulations et le plus doucement possible (marche).
Les techniques de rééducation par le mouvement
Ce sont les méthodes Alexander ou Feldenkrais.
Le massage
Il permet de réduire les adhérences des tissulaires et l’élimination des acides et des toxines, il favorise la fluidité du mouvement et le drainage de la lymphe, la circulation sanguine. Il sera très doux vis-à-vis des douleurs polyarticulaires sytémiques.
Activités de relaxation et gestion du stress
- Favoriser un bon sommeil, se coucher tôt
- Méditer, se relaxer (yoga, taî chi chuan, sophrologie…)
- Respirer par le ventre (au moins 15 minutes par jour)
- Tisanes relaxantes en soirée ou 1 heure avant le coucher. Compléments alimentaires si nécessaire
Une bonne oxygénation
- S’aérer aussi souvent que possible en pleine nature
- Exercices respiratoires (yoga Prânayama)
- Bol d’air Jacquier©
Une bonne élimination rénale
- Hydratation (voir plus haut)
- Aliments ou tisanes diurétiques si besoin : asperge, poireau, chou, cresson, feuilles de pissenlit (salade ou tisane), queue de cerise (décoction)
La balnéothérapie
La réalisation de cures thermales ou de bains de mer.
Douleurs polyarticulaires: quel traitement naturel?
Contre les douleurs polyarticulaires, quel traitement naturel est le plus adapté? En effet, il existe de nombreux remèdes naturels anti-inflammatoires qui ont pour la plupart fait l’objet d’études disponibles en référence.
La phytothérapie
La phytothérapie est le traitement naturel de premier choix en cas de douleurs polyarticulaires.
Les remèdes, en phytothérapie, sont disponibles sous forme de tisanes, teintures-mères, gélules ou poudres.
Les remèdes principaux
En premier lieu il peut être nécessaire de drainer l’acide urique, ou d’autres acides dans l’organisme :
- Cassis (Ribes nigrum), feuilles
- Frêne (Fraxinus excelsior), feuilles
- Reine des prés (Filipendula ulmaria / Spiraea ulmaria), sommités fleuries. Infusion à moins de 80 °C. Contre-indication : anticoagulants
Le mélange de cassis, frêne et reine des prés constitue la mythique « tisane du centenaire » de Milly la forêt
- Aubier de tilleul (Tilia sylvestris) : draine les acides, les voies urinaires et biliaires
D’autres plantes emblématiques de l’herboristerie ont une action plus spécifiquement anti-inflammatoire, avec néanmoins certaines contre-indications :
- Ecorce de saule (Salix alba) : (contre-indication : anti-coagulants)
- Ortie (Urtica dioïca), feuilles : draineur, antirhumatismal
- Prêle (Equisetum arvense), plante : rhumatismes, immuno-modulante
- Scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa), plante : mêmes principes actifs que l’harpagophyton ; teinture-mère ou EPS
- Harpagophyton (Harpagophytum procumbens), racine : plus efficace en macération ou en teinture-mère. Disponible en poudre, extrait sec. Précautions : prudence en cas de traitements de l’hypertension (hypotenseur), de la glycémie, d’insuffisance rénale
Remèdes secondaires
Les trois premières plantes peuvent se retrouver dans certains compléments alimentaires :
- Curcuma (Curcuma longa), racine : poudre, extrait sec (curcumine), comprimés.
- Contre-indications : anti-coagulants, symptômes de Covid-194
- Gingembre (Zingiber officinalis) : teinture-mère, poudre, huile essentielle
- Encens (Boswellia carterii) : teinture-mère, extrait sec, huile essentielle
- Griffe du chat (Uncaria tomentosa), écorce : immunomodulatrice et anti-inflammatoire. En poudre, gélules ou décoction.
- Contre-indications : grossesse, allaitement, maladie de Parkinson, symptômes de Covid-19
Les compléments alimentaires
Pour soulager les douleurs polyarticulaires, l'usage de compléments alimentaires peut être également un traitement naturel intéressant.
- La bromellaïne, enzyme extraite de la tige de l’ananas, efficace contre les inflammations articulaires (il existe un médicament pour les œdèmes post-opératoires Extranase©) : 1 gélule 2500 GDU par jour, 3 semaines. Contre-indication : anti-coagulants, y compris aspirine
- Oméga 3 de poisson : 1 gélule par jour, 3 semaines. Contre-indication : anti-coagulants, y compris aspirine
- Les prébiotiques
- Les probiotiques : pour reconstituer la flore intestinale
- Le charbon actif : il absorbe les toxines accumulées dans l’intestin
- La zéolite : plus efficace que le charbon actif pour éliminer les radicaux libres, les métaux lourds, et les toxines. Elle participe à restaurer l’intégrité et renforcer l’imperméabilité de la muqueuse intestinale
La gemmothérapie
Plusieurs bourgeons sont efficaces sur les douleurs polyarticulaires, en macérat-mère (5 à 15 gouttes par jour) ou en dilution D1 (20 à 100 gouttes par jour).
Remèdes principaux : les trois bourgeons suivants sont les plus couramment employés :
- Cassis (Ribes nigrum)
- Vigne rouge (Vitis vinifera)
- Vigne vierge (Ampelopsis weitchii / Parthenocissus tricuspidata) : spécifique des maladies auto-immunes (Polyarthrite rhumatoïde, Spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, fibromyalgie)
Remèdes secondaires : mais de nombreux autres bourgeons peuvent compléter l’un de ces trois bourgeons-maîtres, dans les mêmes posologies :
- Airelle (Vaccinium vitis idaea)
- Bouleau blanc (Betula alba/pendula)
- Charme (Carpinus betulus)
- Eglantier (Rosa canina)
- Frêne (Fraxinus excelsior)
- Genévrier (Juniperus communis)
- Gui (Viscum album)
- Orme champêtre (Ulmus campestris)
- Peuplier (Populus nigra)
- Pin (Pinus montana/sylvestris)
- Poirier (Pyrus communis)
- Pommier (Malus X communis)
- Ronce (Rubus fruticosus)
- Sapin (Abies pectinata/alba)
- Viorne (Viburnum lantana)
On ajoutera :
- Noyer (Juglans regia) : le bourgeon de noyer restaure la flore intestinale (avec les probiotiques le cas échéant)
L'aromathérapie
Le traitement naturel local des douleurs polyarticulaires peut être apporté par une ou plusieurs huiles essentielles en mélange, de préférence diluée dans une huile végétale (Arnica montana par exemple).
De nombreuses huiles essentielles peuvent être employées à cet effet, comme présenté au sein de l'article: « Quelle huile essentielle pour soulager les articulations? ».
Questions fréquentes
Les douleurs polyarticulaires: qu'est-ce que c'est?
Les douleurs polyarticulaires affectent plusieurs articulations. Leurs causes sont diverses et variées: infection, maladie auto-immune ou encore facteur génétique.
Quels traitements naturels envisager?
- La phytothérapie et la gemmothérapie
- L'aromathérapie
- La balnéothérapie
- La prise de compléments alimentaires
Quelles sont les autres préconisations?
- La modification de l'alimentation: l'adoption du régime du Dr Seignalet
- Les techniques de rééducation par le mouvement: les méthodes Alexander ou Feldenkrais
- Une bonne oxygénation: exercices respiratoires et massages
- La pratique d'activités physiques et de relaxation
- La consommation de tisanes diurétiques
- 1: L’alimentation ou la troisième médecine, Dr Jean Seignalet, éditions François-Xavier de Guibert, 5ème édition 2004
- 2: Comprendre et pratiquer le régime Seignalet, Dr Dominique Seignalet, Anne Seignalet, éditions François-Xavier de Guibert, 2013
- 3: Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, Pr Philippe EVEN, Pr Bernard DEBRE, éditions du Cherche-Midi, Paris 2012
- 4: AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à l’évaluation des risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant des plantes pouvant interférer avec la réponse immunitaire et inflammatoire associée à l'infection par le SARS-Cov-2, Saisine n° 2020-SA-0045, Maisons-Alfort Avril 2020