Définition
La tendinite ou tendinopathie, est une pathologie qui touche les tendons. Les tendons sont des tissus conjonctifs fibreux qui attachent les muscles aux os et permettent la mobilité de l’articulation, en transmettant aux os les forces générées par les muscles. Ils amortissent aussi les tensions entre muscles et os.
La tendinite génère de la douleur, qui s’aggrave avec le mouvement.
Elle peut toucher tous les tendons du corps, mais principalement les tendons des muscles de l’épaule (muscle supra-épineux, qui sert à écarter le bras du corps), du coude (épicondylite), de la hanche (adducteurs), du poignet (tendinite de Quervain), du genou (tendinite sous-rotulienne et de la patte d’oie) ou du tendon d’Achille (tendon situé à l’arrière de la cheville).
Prévalence et symptômes
Les tendinopathies induites par des blessures sont responsables de 30% des consultations auprès des médecins du sport. Elles touchent 30 % des sportifs qui pratiquent la course à pied et 40% des joueurs de tennis1.
La tendinopathie est fréquente chez les athlètes, à la suite d’une blessure ou avant une blessure, mais sa prévalence est en augmentation chez les sportifs amateurs et les personnes sédentaires.
La majorité des personnes atteintes de tendinites au niveau du tendon d’Achille ne pratiquent pas d’activité sportive.
Les symptômes principaux sont la douleur, le gonflement et la perte de fonction.
Le diagnostic
Il repose en grande partie sur l’examen clinique. La douleur est le premier symptôme évocateur. Elle s’accompagne de tuméfaction. Elle est reproduite par la mobilisation de l’articulation par le médecin. La palpation permet parfois de déceler un crépitement.
Il existe plusieurs niveaux d’atteinte dans les tendinites, caractérisées par la classification de Leadbetter:
- Au stade I, douleur qui évolue depuis moins de 2 semaines, les douleurs régressent rapidement après l’effort. La mobilisation de l’articulation est diminuée, l’examen clinique est normal.
- Au stade II, les douleurs sont présentes depuis 2 à 6 semaines. La palpation reproduit la douleur.
- Au stade III, les douleurs perdurent depuis plus de 6 semaines et persistent plusieurs jours après l’effort. Elles apparaissent à la pratique sportive et il y a une perte de fonction.
- Au stade IV, les douleurs permanentes empêchent toute activité sportive.
Dès le stade III, les lésions sont irréversibles et nécessitent une prise en charge médicale de longue durée.
Hormis l’examen clinique, le bilan échographique permet d’évaluer l’étendue des lésions. L’IRM (Imagerie par Résonance magnétique) est un autre examen intéressant mais plus difficile d’interprétation.
Les facteurs de risque
Les facteurs intrinsèques
Ils sont propres à l’individu. Ils sont modifiables ou non.
- L’âge
- Le sexe, les tendinites touchent davantage les hommes que les femmes.
- L’hérédité
Les 3 facteurs cités auparavant sont non modifiables. Les facteurs modifiables sont :
- La surcharge pondérale
- Certaines maladies, comme l’arthrite, la goutte, le diabète, des maladies de la thyroïde.
Les facteurs de risque extrinsèques
Ce sont:
- La pratique intensive d’un sport, surtout dans certaines conditions: sur-sollicitation, manque d’échauffement, mauvaise maîtrise du geste sportif.
- Du matériel nouveau ou inadapté, par exemple des chaussures de course inadaptées.
- Une mauvaise posture.
- Des mouvements répétitifs. Les personnes à risque de tendinite sont celles qui pratiquent un métier manuel, les personnes qui travaillent « à la chaîne », les musiciens, les sportifs de haut niveau.
- La déshydratation.
- Certaines infections virales ou bactériennes.
- La prise de certains médicaments favoriserait les tendinopathies. Cela concerne les fluoroquinolones2 3 (antibiotiques), les stéroïdes anabolisants, les statines4, les inhibiteurs de l’aromatase5, l’isotrétinoïne (médicament contre l’acné).
- Le tabagisme
Les explications physiologiques
Caractéristiques
Le suffixe « ite » signifie inflammation. Le mot « tendinite » signifie donc « inflammation des tendons». L’inflammation est une réponse locale du corps à un dommage tissulaire, qui implique une dilatation des vaisseaux sanguins autour du site lésé, un recrutement des cellules de défense immunitaires, des protéines spécifiques, des médiateurs chimiques de l’inflammation.
Or, les tendons sont très peu vascularisés. Le terme « d’inflammation des tendons » est donc relativement impropre.
La tendinite est le plus souvent appelée « tendinopathie » ou « tendinose » par le corps médical et désigne en fait une dégradation, une dégénérescence des tendons sans inflammation.
Enfin, il peut y avoir confusion avec d’autres pathologies inflammatoires, dans lesquelles les tissus enflammés sont :
- soit les enthèses, les sites d’insertion des tendons ou ligaments dans l’os : on parle alors « d’enthésite ». Cette pathologie est associée avec des arthropathies comme la spondylarthrite ankylosante, le rhumatisme psoriasique et l’arthrite réactive.
- soit les apophyses, les parties osseuses des sites d’attachement des tendons : on parle alors « d’apophysite », souvent associée à une sur-sollicitation de ces zones pendant la croissance de l’enfant.
Quels sont les mécanismes qui conduisent à une dégradation des tendons?
Les tendons appartiennent au tissu conjonctif. Le tissu tendineux, de texture fibro-élastique, est en perpétuel remaniement pour s’adapter aux sollicitations extérieures.
Les tendons sont principalement constitués de fibres de collagène organisées en faisceaux parallèles, ce qui leur confère une grande résistance. Les ténocytes, cellules spécialisées des tendons, secrètent une matrice extracellulaire constituée de collagène (de type I majoritairement, de type III en cas de cicatrisation du tendon suite à une blessure), de protéoglycanes et de glycoprotéines.
Les tendons sont dotés de récepteurs aux variations mécaniques (mécanocepteurs) et de récepteurs à la douleur (nocicepteurs), qui transmettent au cerveau des informations sur la position de l’articulation et sur la tension excessive qui se transforme en douleur ressentie.
Les ténocytes sont capables de produire de l’énergie en présence d’oxygène et aussi en anaérobie (absence d’oxygène), cette double capacité permettant aux tendons de supporter des tensions élevées pendant de longues périodes.
La sur-sollicitation du tendon6, associée à des tensions mécaniques excessives, de la chaleur, des cycles d’ischémie-reperfusion (le sang n’arrive plus au tendon puis il arrive à nouveau) ont plusieurs conséquences négatives :
- L’organisation des fibres de collagènes est altérée, avec des ruptures de fibres, surtout de ponts transverses.
- Les ténocytes produisent des espèces réactives de l’oxygène ou radicaux libres. Ce radicaux libres entraînent « l’apoptose » ou mort cellulaire de ténocytes et la détérioration du tissu tendineux associée à la tendinopathie7.
On observe peu de cellules inflammatoires mais des médiateurs de l’inflammation sont bien présents (PDGF, leucotriènes, prostaglandines E2)8.
L’hypoxie entraîne la néo-angiogenèse, formation de nouveaux vaisseaux, qui vont accroître la détérioration du tissu tendineux.
Si après la première lésion du tissu tendineux, une période de récupération suffisante n’est pas respectée, le tissu va se reconstruire avec une architecture altérée, caractérisée par des fibres désorganisées, une matrice extracellulaire plus abondante, davantage de collagène de type III, parfois des calcifications ou des infiltrations lipidiques.
Les conseils et traitements allopathiques
Le repos
Le repos est la première mesure conseillée par les médecins du sport ou autres thérapeutes.
Le froid
Le froid (application de glace ou massage à la glace) a une action antalgique : il anesthésie la douleur.
Les massages
Le massage transverse profond perpendiculairement au tendon dans la zone la plus douloureuse, pratiqué 2 à 3 fois par semaine par un kinésithérapeute, est utile.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
Ils sont peu efficaces car la tendinopathie est associée à un phénomène principalement dégénératif et non inflammatoire. Ils pourraient avoir une action négative sur les processus de régénération tissulaire.
Les corticostéroïdes
Ces médicaments sont des anti-inflammatoires prescrits par les médecins pour soulager la douleur chronique, améliorer la mobilité et réduire le gonflement de l’articulation.
Ils sont injectés en association avec de la lidocaïne, pour anesthésier la zone douloureuse.
Ils sont documentés pour être efficaces à court terme mais à long terme, les injections de corticostéroïdes fragiliseraient les tendons et seraient associés à une récurrence des tendinites9.
L’acide hyaluronique
L’acide hyaluronique aurait un effet anti-inflammatoire et un effet positif sur la prolifération cellulaire et la synthèse de collagène10.
Il est documenté pour avoir une certaine efficacité dans le traitement de l’épicondylite (tendinite du coude, aussi appelée « tennis-elbow ») et de la tendinopathie patellaire (tendinite du genou liée à des sauts répétés)11 12.
Le travail musculaire excentrique
Cette technique13, encadrée par un kinésithérapeute, représente une thérapie efficace et sans effets secondaires. Elle consiste à faire des exercices avec des ports de charge, qui permettent l’élongation du muscle pendant la contraction musculaire.
Elle semble très efficace pour les tendinites du tendon d’Achille et de la patella. Ces exercices promeuvent les liaisons entre les fibres de collagène et facilitent la prolifération cellulaire et le remodelage du tendon.
L’oxyde nitrique
Délivré sous forme de patchs appliqués sur les zones sensibles, il réduit la douleur et accroît la force et la mobilité.
Le traitement au laser
Cette méthode réduirait l’expression de médiateurs de l’inflammation dans un modèle expérimental animal14.
Cette thérapie serait d’une efficacité moyenne chez l’humain.
La thérapie par ondes de choc extra-corporelles
Cette technique15 génère une réaction inflammatoire aiguë supposée amener la guérison.
Elle est utilisée pour le traitement de différentes tendinopathies, comme celle de la coiffe du rotateur de l’épaule, du tendon d’Achille, de la patella, la fasciite plantaire, l’épicondylite.
Elle semble promouvoir la différenciation de cellules souches du tendon, la prolifération des ténocytes et la synthèse de collagène, tout en réduisant la production de médiateurs de l’inflammation et d’enzymes métalloprotéases impliquées dans la détérioration du tissu tendineux. Elle favoriserait le relargage d’endorphines, substances qui inhibent la douleur, l’induction de facteurs de croissance.
Elle aurait une certaine efficacité pour toutes ces raisons.
Les injections de plasma riche en plaquettes
Le plasma riche en plaquettes16 est un composé bioactif du sang, qui stimule les processus de réparation tissulaires. Si cette méthode donne des résultats positifs in vitro sur des modèles animaux pour la prolifération cellulaire, la synthèse de collagène et les processus guérison, il n’en est pas de même chez les humains.
La prolothérapie
La prolothérapie17 consiste à injecter de façon répétée certaines substances (dextrose, D-glucose ou phénol-glycérine-glucose), pour générer une inflammation locale devant être suivie de processus de réparation : prolifération de fibroblastes et synthèse de collagène.
Les résultats de cette méthode sont encourageants pour différentes tendinopathies : épicondylite, tendinite du tendon d’Achille/de la coiffe des rotateurs, fasciite plantaire.
La chirurgie
Les techniques les moins invasives étant les plus efficaces18.
Pour les personnes souffrant de tendinite, un traitement naturel adapté peut être également envisagé.
Les approches naturelles
Il existe de nombreuses approches naturelles, afin de soigner efficacement une tendinite. En cas de tendinite, quel traitement naturel privilégier?
L’ostéopathie
L'ostéopathie est un traitement naturel de premier choix, pour les personnes souffrant de tendinite.
Elle permet d’agir sur un décalage postural ou articulaire.
L’acupuncture
Dans un essai randomisé de 2012, l’acupuncture19 comparée aux exercices excentriques a démontré son efficacité au bout de 8 semaines, pour des patients atteints de tendinopathie du tendon d’Achille. Les effets sont la réduction de la douleur et l’amélioration de la fonction.
Régime alimentaire
Une alimentation basifiante, anti-inflammatoire et anti-oxydante est recommandée, vous pouvez en apprendre davantage au sein de cet article: Tendinite: quelle alimentation adopter?
La micronutrition
La vitamine C
La vitamine C20 ou acide ascorbique n’est pas stockée par l’organisme. La carence en vitamine C dans les pays occidentaux concerne surtout certaines situations : troubles digestifs, chimiothérapies, excès d’alcool, de tabac, alimentation déséquilibrée.
La vitamine C a des propriétés antioxydantes et intervient dans deux étapes importantes de la synthèse du collagène, qui sont l’hydroxylation de la lysine et de la proline.
La carence en vitamine C entraîne une réduction de la synthèse du collagène dans les tendons.
Les besoins en vitamine C sont augmentés après une blessure au tendon. La vitamine C lutte contre le stress oxydatif qui est une des causes identifiées des tendinopathies.
L’injection de doses élevées de vitamine C tous les 2 jours accélère la guérison du tendon d’Achille chez des rats21.
La supplémentation orale est possible, à raison de 500 mg / jour dose standard en prévention.
La vitamine D3
Outre son rôle dans le métabolisme osseux et l’immunité, la vitamine D agit directement sur la synthèse de collagène par les ténocytes.
L’effet de la vitamine D3 est dose-dépendant et sur une culture de fibroblastes issus de tendons humains, elle a un effet anabolique avec production de collagène de type I, réduction des espèces réactives de l’oxygène et réduction des métalloprotéases qui détruisent le collagène.
La carence en vitamine D pourrait exposer au stress oxydatif et être un facteur limitant pour la synthèse du collagène22.
La vitamine D inhiberait aussi la formation des calcifications pathologiques observées dans les tendinopathies, en empêchant la différenciation des fibroblastes en ostéoblastes23.
Enfin, plusieurs études montrent une corrélation positive entre la carence en vitamine D et les blessures aux tendons. 80 % des personnes opérées de la coiffe du rotateur de l’épaule étaient carencées en vitamine D24.
La vitamine D3 est synthétisée par la peau suite à l’exposition au soleil. Elle peut être prise sous forme de compléments alimentaires. Les doses courantes de supplémentation sont de l’ordre de 1500UI/ jour.
La glucosamine et le sulfate de chondroïtine
Ces substances25 26 protègent et améliorent la structure du tissu conjonctif.
Des études in vitro et in vivo ont montré leurs impacts positifs sur les tendons. Dans un essai in vitro, des ténocytes cultivés sur un substrat enrichi en glucosamine et chondroïtine produisaient 22% de collagène en plus que le témoin.
Une étude in vivo sur des souris ayant subi une ténotomie et recevant une alimentation enrichie en glucosamine et chondroïtine, montraient une meilleure organisation structurelle des fibres de collagène et moins d’inflammation que le témoin. Au bout de 8 semaines de ce régime, les souris traitées avaient des tendons plus résistants avec de meilleures propriétés biomécaniques.
Le collagène hydrolysé de type 1
L’administration de collagène hydrolysé, matériau de « construction » du collagène, améliore le temps de récupération suite à une tendinopathie.
Le méthyl-sulfonyl-méthane (MSM)
Cette substance27 a une action anti-inflammatoire démontrée. Elle traverse les membranes cellulaires et agit sur l’inflammation et le stress oxydatif.
Les omégas-3
Les omégas-328 ont des propriétés anti-inflammatoires documentées. Bien qu’il existe peu de littérature établissant le lien entre carence en omégas-3 et tendinopathies, ce lien existe, même s’il s’agit d’un facteur parmi d’autres.
A minima, une alimentation suffisamment riche en omégas-3 est recommandée (petits poissons gras). Pour les personnes ne désirant pas consommer de petits poissons, des gélules d’huiles de poisson purifiées apportent des omégas-3 (EPA + DHA) en quantité contrôlée.
Pour les personnes végétaliennes, il existe des gélules à base de micro-algues riches en DHA (Schizochytrium).
L’homéopathie
L'homéopathie est également un traitement naturel intéressant, en cas de tendinite.
Les remèdes homéopathiques suivants sont documentés pour leur action sur la tendinite calcifiée de l’épaule29 :
- Calcium fluoratum D6, C200;
- Calcareacarbonica D4, C200;
- Ruta D4, D12;
- Acidumfluoratum D8, D12, LM18,
- Solanum malacoxilom 9CH.
- Solanum malacoxylon est un arbuste de la famille des Solanacées, originaire d’Argentine et du Brésil, dont in utilise les parties aériennes et qui agirait directement sur les calcifications30.
La phytothérapie
La phytothérapie, autre traitement naturel, est recommandée en cas de tendinite.
La liste de plantes et extraits végétaux suivants n’est pas exhaustive.
La Bromélaïne
La bromélaïne31 est un complexe d’enzymes protéolytiques (qui dissolvent les protéines) extraites de l’Ananas. Elle possède plusieurs propriétés thérapeutiques utiles dans des pathologies inflammatoires.
Des études in vitro ont montré l’efficacité de la bromélaïne sur la prolifération des ténoblastes et sur le niveau de MDA malondialdéhyde, un marqueur du stress oxydatif.
Le Curcuma (Curcuma longa)
La curcumine32, une des substances actives du curcuma, a des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires documentées.
Elle montre aussi un effet positif sur la régénération cellulaire et des effets négatifs sur la néo-angiogénèse (formation de néo-vaisseaux, qui sont une manifestation pathologique associée à la tendinopathie).
Dans un modèle animal in vivo, la supplémentation avec de fortes doses de curcumine (100mg/kg) montre une meilleure organisation des fibres de collagène, amélioration des propriétés biomécaniques et augmentation de l’activité de la superoxyde dismutase (une enzyme anti-oxydante).
L’Encens (Boswelliaserrata)
L’acide boswellique33 issu de Boswelliaserrata a des propriétés anti-inflammatoires, qui se traduisent par la suppression de la formation et de la migration de messagers de l’inflammation, les leucotriènes, par inhibition de l’enzyme 5-lipooxygénase.
L’Harpagophytum (Harpagophytumprocumbens)
L’harpagophytum34, ou « Griffe du diable », de par son activité anti-inflammatoire et antalgique documentée, agit contre la douleur liée aux tendinopathies.
La dose recommandée est de 50 gouttes de teinture mère, 3 fois par jour.
Le gel d’Aloe Vera
Le gel d’Aloe Vera35 appliqué 3 fois par jour pendant 10 jours chez des joueurs professionnels de Volley-ball, atteints de tendinite au niveau du tendon d’Achille, réduirait la douleur de façon significative, en comparaison avec un traitement au laser.
Le bourgeon de Cassis (Ribes nigrum)
Le Cassis est une autre plante anti-inflammatoire utile en cas de tendinite. On l’utilise en gemmothérapie 1DH, 50 gouttes une fois par jour.
L’Ortie (Urticadioica)
Les feuilles de la grande ortie36 ont des effets anti-inflammatoires in vitro. Ils inhibent la synthèse des métabolites de l’acide arachidonique, des leucotriènes et des prostaglandines impliqués dans les processus inflammatoires, médiateurs de l’inflammation que l’on retrouve dans les tendinopathies.
La Renouée des Oiseaux (Polygonum aviculare)
Plante herbacée très courante en Europe, la renouée des oiseaux est utilisée comme traitement homéopathique dans les arthralgies, mais aussi en phytothérapie ; à la dose de 30 gouttes de teinture-mère, 3 fois par jour.
L’aromatologie
L'aromatologie37, autre traitement naturel, peut être également recommandée en cas de tendinite.
Certaines huiles essentielles, à visée antalgique et anti-inflammatoire, peuvent être utilisées.
Les huiles essentielles de Gaulthérie couchée, de Romarin à cinéole et d’Eucalyptus citriodora sont conseillées. Elles doivent être diluées à 10-20% maximum dans une huile végétale (Arnica par exemple).
Elles sont à utiliser en massage ou auto-massage sur les zones douloureuses, 2 à 3 fois par jour tant que la douleur persiste.
Questions fréquentes
Qu'est-ce qu'une tendinite?
La tendinite ou tendinopathie est une affection qui touche les tendons. Elle peut générer de fortes douleurs.
Tendinite: quels traitements naturels privilégier?
- L’ostéopathie, l'acupuncture
- L'homéopathie
- La phytothérapie
- L'aromatologie
Quelles sont les autres recommandations?
- Privilégier une alimentation basifiante, anti-inflammatoire et anti-oxydante
- Avoir recours à la micronutrition
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