La peau
La peau est le plus grand organe du corps humain. Organe protecteur, il protège l'organisme contre les agressions extérieures.
Un organe protecteur
La peau est le revêtement cutané qui enveloppe le corps humain et qui le protège de l’environnement. La peau a donc un rôle de barrière mais c’est une barrière sélective, c’est-à-dire qu’elle permet toutefois certains échanges entre l’extérieur et l’intérieur de l’organisme.
La peau est l’organe le plus lourd et le plus important du corps humain puisqu’il pèse entre 4 et 10 kg chez un adulte soit environ 6% du poids total et fait environ près de 2 mètres carrés de surface. Elle est constituée de trois couches superposées, l’hypoderme (couche la plus profonde), le derme et l’épiderme (couche en contact avec l’environnement).
Enfin, à sa surface, vivent de très nombreuses bactéries, appelées bactéries commensales, dont le rôle est, entre autres, de protéger la peau. C’est ce que l’on appelle la flore cutanée ou encore le microbiote cutané.
Le follicule pilo-sébacé
L’épiderme au niveau de sa couche profonde, s’enfonce profondément dans le derme en prenant la forme d’un petit tube renflé à sa partie inférieure : c’est le follicule pileux.
Il est entouré à sa base par une petite pelote de vaisseaux qui lui apporte les nutriments et l’oxygène nécessaires à son bon fonctionnement. Les cellules qui tapissent l’intérieur de la racine du poil sont capables de se diviser et de se transformer rapidement en des cylindres de kératine qui progresse vers la surface de la peau : c’est le poil (ou le cheveu qui est un poil capable de pousser plus rapidement).
Les glandes sébacées sont annexées aux follicules pileux. Leur rôle est de secréter un liquide graisseux, le sébum, qui recouvre la surface de la peau et en complète la protection ainsi que sa résistance à la pénétration de l’eau. Ces glandes apparaissent à la puberté et ce sont elles qui sont responsables de l’acné lorsqu’elles ne fonctionnent pas convenablement. Les glandes sébacées sont au nombre de 2 millions dont 400 à 900 glandes au niveau du visage.
Le sébum est composé de glycérides, d’acides gras et de cires, et possède des propriétés antibactériennes et antioxydantes, en particulier grâce à la vitamine E.
Le niveau de sécrétion du sébum diffère d’un individu à l’autre et va être à l’origine de différents types de texture de peau : une peau sèche sera la conséquence d’une faible sécrétion de sébum, alors qu’une peau grasse sera la conséquence d’une sécrétion de sébum plus importante connue sous le terme d’hyper-séborrhée. Cette hyper-sécrétion de sébum peut être également responsable de désordres cutanés tels que l’acné.
Les différentes formes
L’acné atteint essentiellement le visage mais peut aussi toucher le dos, l’arrière du cou, l’avant du thorax ainsi que les avant-bras.
Il existe différentes formes d’acné qui sont, par ordre de gravité :
- L’acné rétentionnelle,
- L’acné inflammatoire,
- L’acné kystique,
- L’acné conglobata et l’acné fulminans.
L’acné rétentionnelle
La première manifestation de l’acné est la séborrhée, c’est-à-dire un écoulement important de sébum à travers les pores dilatés de la peau, ce qui rend le visage brillant. Cet excès de sébum s’accompagne de très petits points noirs que l’on nomme micro-comédons. Le sébum est riche en acides gras libres, nourriture privilégiée des bactéries qui vont alors pouvoir se développer dans les follicules pilo-sébacés et préparer le stade inflammatoire de la maladie.
Le comédon ou point noir est un mélange de sébum et de kératinocytes (les cellules de la peau) qui se sont oxydés, ce qui explique qu’ils sont de couleur noire. Le comédon mesure 1 à 3 mm de diamètre et s’il n’est pas correctement pris en charge, il peut évoluer vers la papule ou la pustule.
Le microkyste ou point blanc est un follicule pilo-sébacé dont l’orifice est obturé. L’accumulation de sébum et de kératine qui continuent d’être sécrétés par la glande sébacée entraînent un bombement induré et localisé de la peau, d’où son appellation de point blanc. Là encore, le terrain pour une prolifération microbienne est prêt.
Inflammatoire
La phase inflammatoire commence dès qu’il y a assez de bactéries dans la glande sébacée pour entraîner une réponse du système immunitaire et donc une inflammation du follicule. Cette phase correspond à l’apparition de papule ou de pustules.
Les papules sont des élévations de la peau, rouges, fermes et parfois douloureuses qui mesurent de 1 à 4 mm. Elles sont entourées d’une auréole inflammatoire. Ce stade montre l’infection de la glande sébacée par le Propionibacterium acnes1 2, bactérie faisant normalement partie de la flore cutanée (ou flore commensale), mais qui se développent de façon pathologique.
Ce stade peut évoluer vers la pustule : celle-ci est inflammatoire et contient un liquide purulent jaunâtre qui peut s’évacuer ou constituer des nodules en se rompant dans les couches profondes de la peau. Le nodule est le stade évolutif qui suit la pustule, avec progression de l’infection dans le derme et l’hypoderme. L’inflammation reste quant à elle superficielle.
Kystique
Quand les lésions inflammatoires sont importantes et qu’elles persistent longtemps, elles peuvent entraîner des conséquences sur la structure de la peau.
Les kystes sont des comédons encapsulés, c’est-à-dire qu’ils sont entourés d’une coque fibreuse qui ne permet plus le drainage de la glande sébacée vers l’extérieur. Et ces kystes peuvent persister très longtemps. On trouve ce type de lésions principalement dans le dos et c’est cette forme d’acné, dite kystique, qui peut laisser des cicatrices.
Les cicatrices sont bien entendu la complication la plus redoutée de l’acné car elle laisse des traces qui sont définitives. Ces cicatrices peuvent prendre l’aspect de micro-cratères ou encore être en relief. La peau du visage peut alors prendre un aspect « grêlé ».
Les formes graves
Acné conglobata
Une des complications graves de l’acné est l’acné conglobata3 qui est une forme sévère qui débute à l’adolescence et qui peut s’étendre progressivement au tronc, aux épaules, aux fesses et à la racine des membres. Il se caractérise par des abcès récurrents avec fistules. Son évolution est chronique avec la formation de cicatrices souvent très importantes.
Acné fulminans
Quant à l’acné fulminans4, elle apparaît de façon exceptionnelle avec un début brutal association une altération de l’état général, une hyperthermie à 39-40°C, des douleurs articulaires, et des nodules inflammatoires très nombreux qui peuvent évolution vers des ulcérations. Cependant, l’évolution est en général favorable.
Pourquoi a-t-on de l'acné?
C’est une pathologie qui est multifactorielle, les causes de l'acné sont nombreuses et variées. Tout d’abord, il existe des formes familiales. En effet, on a plus de risque de faire de l’acné lorsqu’un parent en a souffert et ce risque s’accroît lorsque les deux parents en ont souffert. D’autre part dans une étude5 portant sur 26 722 personnes dont 5602 souffrant d’acné sévère, des variantes génétiques ont été mis au jour chez les personnes atteintes. Ces variantes touchaient la formation du follicule pileux, le rendant plus susceptible de s’infecter.
Comme on l’a vu, l’acné est le résultat d’une dysbiose de la peau, c’est-à-dire d’un déséquilibre de son microbiote (flore cutanée). Les flores intestinales et cutanées sont intimement liées. En effet, lors de la naissance, le bébé voit son intestin et sa peau ensemencés par la flore vaginale de sa maman. Ainsi chez 40% des acnéiques, on retrouve une constipation avec une altération de leur flore intestinale avec une diminution des concentrations des Lactobacillus et des Bifidobacterium6.
Un rapport récent indique que les personnes atteintes de SIBO (Small intestine bacterial overgrowth), c’est-à-dire une pullulation de bactéries dans l’intestin grêle est dix fois plus présentes chez des personnes atteintes d’acné7 par rapport à des patients sains. Or un SIBO ou une dysbiose, en raison de la prolifération bactérienne, va générer une perméabilité intestinale8 et donc une réaction du système immunitaire, ce qui augmente l’inflammation générale mais aussi locale, au niveau de la peau par exemple.
Le Propionibacterium acnes qui, on le rappelle, est une bactérie normalement présente à la surface de la peau, profite de l’hyperséborrhée pour se développer. A son tour, il va dégrader la qualité du sébum car ce micro-organisme possède une lipase, qui est une enzyme capable de découper les triglycérides présents dans la peau, en acide gras libres. Ces acides gras libres induisent une forte réaction inflammatoire qui attise l’inflammation de la peau, qui à son tour, stimulela croissance de la bactérie9. On est face à un véritable cercle vicieux.
Le stress pourrait aussi avoir un impact sur la survenue de l’acné. En effet la peau est un organe très riche en cellules nerveuses. Ces cellules, sous l’influence du stress, peuvent libérer une substance, appelée substance P, qui stimule la sécrétion de sébum10 via des cytokines inflammatoires. Une fois le sébum et ces acides gras sécrétés en forte proportion, le terrain est propice au développement de Propionibacterium acnes, ce qui provoque une réaction inflammatoire du système immunitaire, initiant et/ou aggravant l’acné11.
Les hormones jouent un rôle important. En effet l’acné survient lors de la puberté, et s’aggrave fortement en période prémenstruelle. A l’adolescence, les androgènes (hormones sécrétées entre autre par les ovaires chez la femme, par les testicules chez l’homme), et leurs dérivés circulant sous forme libres dans le sang, affectent directement les glandes sébacées, augmentent la production de sébum, initiant ainsi l’acné.
Enfin, l’alimentation a sans nul doute, une importance capitale dans le développement de l’acné. En Nouvelle Guinée, sur l’île de Kitava12, les habitants, que ce soit les adultes ou les adolescents, n’ont pas d’acné. Or leur alimentation est très différente du régime occidental puisqu’elle est composée d’aliments frais comme des fruits, du poisson et des tubercules (ignames, patates douces) qui apportent à la fois beaucoup de fibres mais aussi beaucoup d’antioxydants tels que les caroténoïdes ou encore la vitamine C.
De plus ces habitants ne consomment pas de sucres, pas de produits laitiers ni de céréales. Des études montrent enfin que l’apport excessif de produits laitiers, mais aussi d’aliments avec un index glycémique élevé augmentent l’inflammation de l’organisme et la comédogénèse13, c’est-à-dire le développement des fameux « points noirs ».
Il existe de nombreuses solutions et remèdes pour traiter l'acné : des traitements naturels ou bien médicamenteux.
Quelles solutions?
Le traitement va dépendre de l’âge de la personne atteinte, de la forme, de l’ancienneté, de la sévérité de l’acné, mais aussi de son impact psychologique. Il peut être uniquement par voie locale, par voie générale ou encore une combinaison des deux.
Au niveau local, on utilise le peroxyde de benzoyle, qui est un antibactérien contre le Propionibacteriumacnes et permet la diminution de l’hyperséborrhée. Des crèmes à base de rétinoïdes sont aussi utilisées, c’est à dire des dérivés de la vitamine A. Enfin, un antibiotique local peut être prescrit à base d’érythromycine, mais celle molécule risque d’induire une résistance des bactéries aux antibiotiques.
Par voie générale, il est parfois proposé du zinc, des antibiotiques et enfin des traitements hormonaux œstroprogestatifs (pilule) aux jeunes filles. Mais il est nécessaire de prendre en compte les risques thromboemboliques que ces traitements peuvent induire et plus encore lorsque les jeunes filles sont fumeuses.
Enfin, quand l’acné est particulièrement sévère, l’isotrétinoïne est prescrit, c’est-à-dire un dérivé de la vitamine A plus connu sous le nom de Roaccutane®. Si son efficacité a été démontrée contre l’acné, cette molécule est très mal tolérée par les personnes atteintes. D’une part, elle est fortement tératogène, c’est-à-dire qu’elle peut provoquer des malformations sur le fœtus obligeant à la prise concomitante d’une pilule anticonceptionnelle. D’autre part elle provoque des troubles dépressifs, de l’anxiété ou encore une irritabilité voire des penchants suicidaires14.
Il est alors intéressant d'avoir recours à des traitements naturels, pour empêcher l’aggravation de l'acné.
Quels remèdes naturels?
L’acné conjugue trois mécanismes, à savoir une hypersécrétion des glandes sébacées (hyperséborrhée), une obstruction des follicules pileux puis leur inflammation. Quels remèdes ou traitements naturels pour contrer ces mécanismes et freiner le développement de l'acné?
Compléments alimentaires
Le zinc a une place de choix dans le traitement naturel de l’acné. En effet, plusieurs études confirment son efficacité15. On a montré aussi que de faibles taux de zinc sont associés à des acnés sévères16. Des doses de 15 mg/jour peuvent être prises, plutôt en-dehors de repas afin d’optimiser sa biodisponibilité.
Les vitamines A, C et E sont aussi importantes pour combattre acné. Les vitamines C et E vont jouer un rôle majeur dans l’inhibition des radicaux libres, très présents dans les états inflammatoires.
La vitamine A est nécessaire, entre autres, pour le renouvellement des cellules de la peau ainsi que pour le système immunitaire. Dans l’organisme, on la trouve sous deux formes, le rétinol et le bêtacarotène qui est une provitamine A. Si la vitamine A n’est délivrée que sur ordonnance médicale en raison d’un risque de surdosage, il est possible toutefois de faire des cures d’huiles de foie de morue (1 mois) ou encore de prendre des compléments riches en caroténoïdes.
Les omégas 3 sont des traitements naturels, tout aussi nécessaires, dans la prise en charge de l’acné, et en particulier l’EPA pour son rôle anti-inflammatoire. Pour cela on peut prendre des capsules d’huile de poissons pour atteindre les 2 grammes d’EPA et de DHA par jour. Il ne faut pas non plus négliger certains omégas 6 dont l’huile d’onagre et de bourrache qui vont avoir un rôle régulateur sur la production de sébum.
Les probiotiques vont quant à eux jouer sur la flore intestinale. Ainsi des chercheurs ont montré qu’une supplémentation en probiotiques améliore l’acné17, confirmant qu’il existe bel et bien un lien entre microbiote intestinal et microbiote cutané.
Les polyphénols et en particulier les catéchines de thé vert semblent avoir un effet sur l’acné. C’est ce que montre une étude en double aveugle réalisée sur 64 femmes de 25 à 45 ans. Après 4 semaines, le groupe supplémenté a vu une amélioration de ses lésions par rapport au groupe placebo18.
Plantes médicinales
Les plantes médicinales sont également des traitements naturels intéressants dans la prise en charge de l'acné.
Tout comme il existe une connexion importante entre les microbiotes de la peau et de l’intestin, il existe un lien étroit entre peau et foie. Le foie va devoir traiter les nutriments qui proviennent de la digestion mais aussi les toxines et les xénobiotiques.
Un intestin perméable va en laisser pénétrer des grandes quantités, ce qui va augmenter l’inflammation générale, qui va accroître à son tour l’inflammation cutanée. Cette dernière va générer, elle-aussi, beaucoup de toxines et de radicaux libres que le foie va devoir traiter. Il est donc logique de penser à drainer le foie en utilisant des plantes qui vont l’aider à se régénérer et qui en outre ont un tropisme pour la peau.
C’est la raison pour laquelle la bardane est un remède efficace contre l'acné. Sous forme de décoction ou encore de teinture de racine fraîche, la bardane (Arctium lappa) est tout à fait utile dans l’acné. Des études récentes montrent que la plante possède des propriétés anti-inflammatoires19, antioxydantes, anti-infectieuses et protectrices du foie20. De plus, elle est capable de réguler la production de sébum par la peau. Toutefois, elle est à éviter au cours de la grossesse et en particulier lors du premier trimestre.
L’ortie (Urtica dioïca) peut elle aussi jouer un rôle très important dans l’acné. On peut utiliser ses feuilles sous forme d’infusion car la plante est dépurative et elle va donc nettoyer le foie. Elle est aussi très riche en zinc. En outre, elle a des propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes. Enfin, on peut l’utiliser sous forme de lotion que l’on appliquera sur les boutons.
La pensée sauvage (Viola tricolor) peut aussi être utilisée à la fois en interne pour ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes qu’en usage externe sous décoction de fleurs par exemple. Elle permet d’éliminer les toxines par la peau.
Soins externes de la peau
Ce qu’il est important de comprendre, c’est que la peau possède un microbiote dont l’équilibre est fragile. Ainsi l’utilisation de produits cosmétiques, de savons, ou encore de lotions visant à nettoyer et décaper la peau va surtout altérer cet équilibre et permettre aux bactéries pathogènes de prendre le dessus.
Pour soigner l'acné, il faut donc utiliser des traitements naturels, des soins doux tels le savon d’Alep et se démaquiller avec une huile végétale, comme par exemple l’huile de jojoba, qui est non comédogène et sébo-régulatrice. On peut aussi utiliser des hydrolats, comme par exemple la lavande ou pourquoi pas la décoction d’ortie.
Enfin lorsque les boutons sont infectés, on peut appliquer une goutte d’huile essentielle d’arbre à thé (Melaleuca alternifolia)à l’aide d’un coton tige.
On peut aussi penser à l’argent colloïdal que l’on appliquera sur les lésions. Cet antibiotique naturel est à utiliser de façon ponctuelle afin, là-encore, de ne pas trop agresser la flore cutanée.
Alimentation
En plus des traitements naturels, il est essentiel d'adopter une alimentation saine et équilibrée pour traiter efficacement l'acné : acné et alimentation, quel régime adopter?
Face à l’acné, l’instauration d’un régime alimentaire anti-inflammatoire et qui permette de restaurer la barrière intestinale est nécessaire. Cela doit être un régime qui fait la part belle aux légumes et aux fruits, aux légumineuses afin d’apporter des fibres nécessaires au bon fonctionnement de l’intestin : des fibres insolubles pour lutter contre la constipation, des fibres solubles pour réguler la glycémie.
L’alimentation doit aussi être riche en micronutriments tels que les vitamines, les minéraux et les antioxydants comme le resvératrol que l’on retrouve dans le raisin et le vin rouge, l’EGCG du thé ou encore les caroténoïdes qui sont présents dans les carottes, les patates douces... Ces polyphénols vont lutter contre l’inflammation et vont aider à rétablir l’équilibre cutané.
Des aliments vont être à éviter car ils sont connus pour favoriser l’inflammation. C’est le cas du sucre (sucreries, gâteaux, soda…), des céréales raffinées (pâtes, pain blanc, riz blanc…), des produits laitiers (riches en hormones de croissance). Ces derniers, et en particulier les yaourts, malgré leur index glycémique bas, stimulent la production d’insuline21, insuline qui peut amener chez la femme à produire trop d’androgènes. Plusieurs études ont montré qu’un régime avec une charge glycémique faible ont des effets positifs sur l’acné22.
Enfin, il est nécessaire d’augmenter la part d’acides gras essentiels, et en particulier les omégas 3 (huile de lin, huile de cameline, poissons gras comme les sardines ou les maquereaux,…) car notre alimentation est particulièrement riche en oméga 6.
Ce qu’il est important de savoir c’est que l’équilibre, le ratio entre les omégas 3 et les omégas 6 doit être respecté : de l’ordre de ¼ c’est-à-dire consommer 1 oméga 3 pour 4 oméga 6. Cet équilibre permet de diminuer les phénomènes inflammatoires en évitant de favoriser la voie des omégas 6, qui est plutôt pro-inflammatoire. De plus, ces acides gras sont nécessaires pour la santé de la peau et permettent d’améliorer la santé mentale, minorant ainsi les impacts psychologiques de l’acné.
En conclusion, l’acné est la conséquence d’une production de sébum accrue sous l’influence des hormones, d’un déséquilibre de la flore cutanée et d’une inflammation cutanée. Toutefois, l’acné n’est pas une fatalité et il est possible d’améliorer les lésions en évitant certains aliments comme le sucre et les produits laitiers, en évitant d’agresser la peau avec des produits cosmétiques, en restaurant la barrière intestinale et en drainant le foie.
Questions fréquentes
Les traitements naturels sont-ils efficaces pour soigner l'acné?
Les remèdes naturels sont tout aussi efficaces que les traitements médicamenteux pour traiter l'acné. Ils offrent une alternative intéressante et sont réputés pour être moins invasifs.
Quels traitements naturels privilégier?
- La prise de compléments alimentaires (vitamines A, C, E, zinc...)
- L'usage de plantes médicinales (Bardane, Ortie, Pensée sauvage)
- Soins externes de la peau : savon d'Alep, hydrolats (lavande, décoction d'ortie)
Quelles sont les autres alternatives?
Pour les formes les plus sévères d'acné, des traitements médicamenteux peuvent être envisagés. Il est également nécessaire d'adopter une alimentation saine et équilibrée.
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