Hépatite B et la naturopathie

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Infection hépatique évitable par la vaccination, elle est causée par un virus. Il est l'un des principaux agents responsables de l’inflammation et des maladies chroniques du foie. Cet article traite de l’hépatite B, de ses facteurs de risque, de sa transmission, de son accompagnement naturopathique, ainsi que des différents types de traitement naturel adapté.

Définition

Représentation schématique du virus de l'hépatite B : quel traitement naturel ?

Le VHB est un virus à ADN (sa matière génétique est l’ADN) classé dans la famille des Hepadnaviridae. L’Homme est le seul hôte naturel connu. Basé sur la comparaison de la composition de la matière génétique, il peut être classé en huit génotypes, de A à H. Chaque génotype a une distribution géographique qui lui est propre1.

Il ne faut pas confondre les sous-classements du virus de l'hépatite B (de A à H) avec les autres virus, n’appartenant pas au même groupe, mais causant aussi des problèmes hépatiques. Ce sont en effet les virus hépatiques A, C, D, E et GB. Ils sont tous à ARN (leurs matières génétiques sont l’ARN) contrairement au VHB qui est à ADN.

La figure ci-après montre sa structure. Les particules virales font environ 42 nm (0,000000042 m), également appelées particules de Dane, elles sont constituées d'une membrane lipidique avec plusieurs types d’antigènes viraux (protéines virales). Ces antigènes sont essentiels pour la fixation du virus sur la membrane cellulaire des cellules hépatiques. La membrane virale entoure une nucléocapside composée de l’ADN virale et d’autres composants essentiels, pour sa réplication à l’intérieur des cellules hôtes. 

Schéma du virus de l'hépatite B.
Une présentation schématique du VHB

Le cycle viral

Le virus de l'hépatite B pénètre dans les hépatocytes (cellules du foie), via la circulation sanguine, et la réplication se produit uniquement dans les tissus hépatiques.

Son entrée dans les hépatocytes de l’hôte suit plusieurs étapes (figure ci-après) :

  • Initialement, le virus se fixe à la surface de la cellule hôte en se liant à des composants spécifiques.
  • Ensuite, il fusionne avec la membrane, libérant la nucléocapside dans la cytosol (le milieu cellulaire). La nucléocapside migre vers le noyau et fusionne avec la membrane nucléaire libérant l’ADN virale dans le noyau.
  • L’ADN virale se réplique et les particules voyagent dans le sens inverse vers la membrane cellulaire pour être libérés et infectent ensuite les autres cellules hépatiques.

Les analyses de sang de personnes contaminées ont montré que leur sang contenait non seulement les particules virales mais également des enveloppes vides2.

Schéma indiquant la réplication du virus de l'hépatite B au sein de l'organisme.
Représentation schématique du cycle de réplication du VHB. Adaptation de Tsukuda, S et.al. (2)

Les types d'infection

En général, on distingue deux types : la forme aiguë et chronique. A l’inverse des maladies aiguës, les maladies chroniques persistent dans le temps (plus de quelques mois), qui peuvent évoluer progressivement, et ne se résolvent pas spontanément et/ou peuvent ne pas être guéries.

Infection aiguë

C’est chez les personnes nouvellement infectées qui développent une forme aiguë, la période d'incubation moyenne (temps entre l'exposition et le début de la jaunisse) est de 90 jours. La probabilité de développer des symptômes à la suite d’une nouvelle infection dépend de l'âge.

Plus de 90% des infections périnatales (chez les nouveau né) sont asymptomatiques, tandis que les manifestations typiques sont notées dans 5 à 15% des jeunes enfants nouvellement infectés (âgés de 1 à 5 ans). Chez les enfants plus âgés, les adolescents et les adultes, ce pourcentage est compris entre 33 et 50%.

Les personnes atteintes d'hépatite B aiguë peuvent présenter des signes et symptômes tels que des nausées, des douleurs abdominales, des vomissements, de la fièvre, une jaunisse, urine foncée et une modification de la couleur des selles3.

Forme chronique

Chez 90% des personnes infectées à l'âge adulte, le système immunitaire combat avec succès l'infection pendant la phase aiguë. Il est éliminé du corps dans les 6 mois, le foie guérit complètement et la personne est immunisée pour le reste de sa vie.

Dans les 10% restants, le système immunitaire ne peut pas l'éliminer et il persiste au-delà de 6 mois, généralement pour le reste de la vie de la personne. Cet état persistant est connu sous le nom d'infection chronique par l'hépatite B. La probabilité que les personnes nouvellement infectées développent une forme chronique dépend de leur âge au moment de la survenue de cette pathologie. Plus la personne est jeune, plus il sera probable qu’elle développe une forme chronique. 90 % des nourrissons infectés, 25 à 50 % des enfants infectés entre 1 et 5 ans, et 6 à 10% des enfants plus âgés et des adultes développent une infection chronique.

Les dommages causés au foie par le virus de l'hépatite B progressent, en général, sans symptômes pendant quelques années (10-20 ans). Ce qui est le cas pour environ 20% des individus présentant une infection chronique.

Facteurs de risque et naturopathie

Pour connaître les facteurs de risques, il faut savoir comment le VHB est transmis.

Quelle est la transmission du virus de l'hépatite B ? il est transmis par exposition percutanée (passage par la peau) ou par les muqueuses (les tissus tapissant les cavités du corps et qui prolongent la peau comme la muqueuse génitale, de la bouche et l’anus… ), par le sang infecté ou par l'intermédiaire d'autres liquides organiques.

Sa transmission a été observée avec de nombreuses formes de contact humain : périnatale (mère-enfant), ménage (non sexuel), sexuel, partage d'aiguilles. Les métiers en contact avec les liquides biologiques (sang, salive, sécrétions génitales) sont des métiers à risque pour les praticiens et les personnes recevant les soins.

Parce qu'il peut rester stable et infectieux sur des surfaces pendant au moins 7 jours, la transmission peut se produire indirectement via des surfaces contaminées et d'autres objets4.

Avant de voir le traitement naturel le plus adapté pour l'hépatite B, nous allons voir la place du foie en naturopathie.

La place du foie en naturopathie

Pour déterminer le rôle de la naturopathie dans l’accompagnement de ce type d'infection, il faut avant tout comprendre la place occupée par le foie (figure ci-après).

C’est à la fois un organe et une glande qui se trouve du côté droit et juste en dessous du diaphragme. Composé de 2 lobes, il fait environ 1,5 kilogramme. En tant que glande, il sécrète les sels biliaires (qui sont stockés dans la vésicule biliaire), nécessaires pour la dégradation et l’absorption des aliments liposolubles (qui ne sont pas solubles dans l’eau) par le système digestif (comme les vitamines A, E, D, K….).

Il est responsable de l’élimination des déchets corporels et des xénobiotiques (les médicaments et les produits chimiques). Les aliments absorbés par les intestins grêles passent par le foie pour être filtrés avant de joindre le corps. Avec l’aide d’autres organes, il participe en tout à environ 500 fonctions nécessaires au bon fonctionnement du corps. Il n’existe à ce jour aucun appareil artificiel capable de remplacer cet organe.

Schéma représentant l'emplacement des organes internes.
Présentation schématique montrant l’emplacement d’une partie des organes internes

Il ne filtre pas seulement les aliments mais aussi nos sentiments. Il est le siège de la colère. Les éléments émotionnels de la vie que nous n’arrivons pas à digérer et qu’on arrive d’extérioriser (en hurlant par exemple) mobilisent l’énergie du foie. La nature de cette énergie (positive ou négative) est marqueuse de notre acceptation à nos propres sentiments et notre propre image.

Les émotions venant de l’intérieur présentent l’énergie Yin (l’intérieur). C’est le reflet de la question « qui suis-je ? ». Ces émotions sont en même temps influencées par les sentiments communiqués par notre entourage présentant la réponse à la question « quel est ma place ? », le Yang (l’extérieur). Une énergie négative sera traduite par de la tristesse et de la colère, une énergie positive sera traduite par une joie de vivre.

Ainsi, tout ce qui parasite ces énergies sera traduit par un terrain propice au développement des parasites et maladies du foie, et ainsi de l'hépatite B.

VHB chronique et l’explication naturopathique

Quand l’énergie Yin de cet organe est perturbée, sachant que cette énergie concerne la réponse de la question «qui suis-je ? », le système immunitaire lui aussi se retrouve perturbé. Il se trouve dans l’incapacité de distinguer ce qui appartient ou pas au corps. Cela va alors se traduire, par exemple, par des maladies auto-immunes, dans lesquels le système immunitaire agresse les cellules de son propre corps.

Nous trouverons également des maladies parasitaires chroniques, dans lesquels le système immunitaire n’arrive pas à éliminer les parasites. C’est le cas des formes chroniques et des mycoses chroniques. Le système immunitaire n’arrive plus à distinguer ce qui fait partie du corps de ce qui est intrus.

Hépatite B : quel traitement naturel et accompagnement naturopathique envisager ?

La naturopathie se base essentiellement sur l’éducation préventive et la participation active de la personne dans son bien-être. Trois éléments sont pris en compte : l’hygiène de vie (spécialement l’alimentation), l’activité sportive et la santé émotionnelle.

Le but de l’accompagnement naturopathique est :

  • d’éviter l’infection (action préventive) ;
  • en cas d’infection, de diminuer le stress oxydatif généré par la pathologie et l’inflammation du foie (action d’accompagnement). C’est valable pour la forme aiguë et chronique.

Le stress oxydatif est un état cellulaire dans lequel il y a une augmentation des radicaux libres. Ce sont des molécules qui provoquent la modification de la structure des matières génétiques, protéines et du fonctionnement cellulaires. Le stress oxydatif impacte la capacité de corps à l’auto-guérison et à affronter les infections.

Pourquoi privilégier un accompagnement naturopathique et un traitement naturel de l'hépatite B ?

Pourquoi un accompagnement naturopathique ?

L’importance de la naturopathie dans l’accompagnement lors d’une infection provient essentiellement du fait que les médicaments anti-VHB ont leurs limites.

En effet, l'interféron-alpha a une efficacité limitée et une incidence élevée d'effets indésirables. Alors que les analogues nucléosidiques sont des inhibiteurs très efficaces de l'ADN du virus. Cependant, l'utilisation à long terme de ces agents peut entraîner une résistance aux médicaments chez un nombre important de patients et n'entraîne pas la clairance du foie infecté.

Par conséquent, il existe un besoin évident de trouver des techniques qui peuvent accompagner le traitement actuel non naturel de l'hépatite B5.

Il ne faut pas oublier que les techniques et méthodes proposées ici ne remplacent ni les médicaments, ni l’avis de votre médecin traitant. L’accompagnement naturopathique de cette maladie nécessite un spécialiste.

L'hygiène de vie

Nous constatons que l’hygiène de vie est le premier élément qui favorise sa survenue. Le choix des partenaires sexuels, respecter les consignes d’hygiènes pour les personnes pratiquant des métiers à risque (les professionnels de la santé par exemple) et veiller à la propreté des outils (seringue, rasoir…) qui peuvent faire rentrer dans le corps d’une personne, non contaminée, des fluides corporels d’une autre personne contaminées par le VHB.

Outre un traitement naturel adapté pour le virus de l'hépatite B, sensibiliser les personnes sur l’importance de l’hygiène de vie est la première étape dans la démarche naturopathique. 

« Mieux vaut prévenir que guérir »

L'alimentation

Le principe est de consommer avec modération les aliments qui peuvent causer l’augmentation du stress oxydatif. Parmi ces aliments nous trouverons l'alcool, les viandes rouges, les acides gras saturés, qui se trouvent dans une grande partie des plates pré-préparés. Une étude réalisée en 2010 a montré que la consommation de viande rouge et grasse augmente le risque de maladies chronique du foie. En revanche, ce risque diminue avec la consommation des viandes blanches6.

La modification de l'alimentation, en plus d'un traitement naturel adapté pour l'hépatite B, peuvent être intéressants.

Probiotiques

Impact du microbiote intestinal

Le microbiome, c’est l’écosystème de micro-organismes vivant dans le système digestif. Il présente environ 2 kg de poids du corps. Les études ont montré le rôle essentiel joué par les micro-organismes intestinaux dans l’homéostasie (l’équilibre de l’organisme), dans le développement des maladies auto-immunes, la dépression, le cancer du côlon, l’obésité, le diabète et de multiples autres problèmes de santé.

Ainsi, les changements du microbiote intestinal semblent jouer un rôle dans l'induction et la progression des maladies hépatiques chroniques7.

En parlant de microbiome intestinal, nous évoquons essentiellement 2 groupes de micro-organismes : les Firmicutes et les Bacteroidetes. La dysbiose (le déséquilibre de la flore), pour cette maladie, est observée par la présence de taches jaunes sur la langue indiquant la diminution des Bacteroidetes qui ont un rôle anti-inflammatoire8.

La supplémentation en probiotique, traitement naturel, semble donc intéressante pour rétablir l’équilibre dans le cadre du virus de l'hépatite B. Dans certaines études, la transplantation de microbiote fécal comme thérapie, pour les maladies et les complications associées à cette infection, a été étudiée9..

Supplémentation

Une étude réalisée chez l’Homme a montré que la supplémentation en L. acidophilus, L. bulgaricus, B. lactis, B. bifidus, L. plantarum, l. breve, L. casei, L. salivarus, L. rhamnosus, pendant 2 mois, améliore les lésions hépatiques et les fonctions hépatiques10.

Supplémentation en acides aminés

Une supplémentation en acides aminés peut être un traitement naturel intéressant, en cas d'hépatite B.

Le foie est un site essentiel dans le métabolisme des protéines et la transformation des acides aminés. C’est pour cette raison que les transaminases, (enzymes présentes dans le foie utilisés dans le métabolisme des acides aminés), sont des marqueurs pouvant indiquer le bon fonctionnement hépatique. Ces enzymes sont l’Alanine-Amino-Transférase (ALAT) et l’Aspartate-Amino-Transférase (ASAT).

Plusieurs études ont montré l’efficacité des acides aminés dans l’accompagnement des problèmes de santé, principalement ceux concernant le système immunitaire et les infections virales.

La glutamine, acide aminé, est essentielle pour diminuer l’hyperpérmeabilité intestinale, influençant la capacité du système immunitaire à affronter les agressions extérieures. La supplémentation en lysine joue un rôle dans la diminution du développement des virus avec une enveloppe (comme c'est le cas pour l’herpès). Il a été aussi démontré que la lysine diminue l’absorption d’arginine (un autre acide aminé), essentielle dans la formation des enveloppes virales comme pour le VHB et l’herpès. 

La supplémentation en acides aminés essentiels (valine, leucine et isoleucine) semble protéger le foie des complications de cette maladie. Une étude clinique récente a montré que la supplémentation à long terme par voie orale peut améliorer la fonction hépatique et réduire les complications majeures de la cirrhose, chez les patients atteints de maladies hépatiques avancées11.

La supplémentation en acides aminés doit être accompagnée par des spécialistes. Des taux plasmatiques de glutamine très élevés peuvent parfois être un marqueur d’une insuffisance hépatique aiguë et chronique. C’est ce qui est d’ailleurs constaté chez des personnes dans une situation avancée de l’infection12.

Relaxation

En cas d'hépatite B, outre un traitement naturel adapté, la pratique de la relaxation peut être également recommandée.

Les patients, en général, ne sont pas prêts à entendre parler d’une forme chronique avec une menace sur la qualité de leur vie. Sa détection conduit, chez certaines personnes, à la dépression, à l'anxiété, à la peur, aux inquiétudes quant à la stigmatisation en particulier dans les trois premiers mois suivant le diagnostic13.

Ces éléments influencent la capacité du système immunitaire à affronter l’infection de deux manières. Le stress provoqué par cette situation épuise les ressources du corps (comme le zinc) essentielles au fonctionnement du système immunitaire. Il augmente la quantité de radicaux libres (produits naturellement par les activités du corps).

Le corps est capable d’éliminer ces molécules. Cependant, sous stress, il produit davantage de radicaux libres14. A partir d’un certain seuil, le corps se trouve dans l’incapacité d’éliminer ces molécules. Leur accumulation augmente le stress oxydatif du corps, provoquant des altérations permanentes dans les matières génétiques et augmentant le risque des complications lors d’une infection au VHB.

Les techniques de relaxation dans ce cas sont essentielles pour diminuer le stress, l’anxiété et diminuer l’état oxydatif. Ces techniques peuvent être aussi accompagnées par des fleurs de Bach comme par exemple : Le Noyer (lié au changement), La Moutarde (liée aux idées noires    engendrées par cette situation).

Oméga-3

Les omégas-3 sont un type de molécules lipidiques (un groupe des acides gras), qui se trouve essentiellement dans les produits de la mer (comme les poissons gras), et dans certaines huiles végétales (comme l’huile de lin). Ils jouent un rôle essentiel dans la modulation de l’activité du système immunitaire.

Ils peuvent diminuer l’activité de certaines cellules du système immunitaire (comme avec les cellules T), ou encore augmenter l’activité d’autres cellules, comme les phagocytoses. Ce sont la capacité à « avaler » les pathogènes. C’est une activité des macrophages et des neutrophiles.

Prenons l’exemple des macrophages : un type de cellules du système immunitaire qui patrouillent les organes à la recherche des infections. Elles font partie des premières réponses immunitaires face aux infections.

Ces cellules jouent un rôle important dans l'immunité anti-VHB. Elles jouent aussi un rôle dans :

  • la reconnaissance du virus ;
  • la production de cytokines, pour inhiber directement la réplication virale ;
  • le recrutement et l'activation d'autres cellules immunitaires impliquées dans la clairance virale ;
  • la progression de le maladie.

Elle est furtive ; elle se «cache» au début de son cycle de vie pour échapper aux défenses des macrophages, provoquant des infections persistantes15.

Théoriquement, une supplémentation en oméga-3, traitement naturel, peut améliorer la capacité du corps à lutter contre l’hépatite B. Les études ont montré que la relation entre oméga-3 et le système immunitaire est complexe. Même si la supplémentation en oméga-3 semble importante, d'autres études sont nécessaires16.

Pour accompagner certaines maladies du foie, les études proposent 0,8 à 6 g par jour d’oméga-3 pendant quelques mois jusqu’à un an17.

Vitamines D et E

La Vitamine D fait partie des éléments essentiels pour le bon fonctionnement du système immunitaire. Un faible taux de vitamine D est fréquent chez les patients infectés par cette pathologie. Plusieurs études montrent une association inversée entre le taux sérique de vitamine D et la charge virale, plus particulièrement, pendant les phases de complications18.

La supplémentation en vitamine D a montré une certaine efficacité pour diminuer les marqueurs hépatiques de fibrose dans le cas de l’hépatite C. Dans le cas du VHB, elle ne joue pas seulement un rôle dans la régulation des réactions immunitaires mais également dans la diminution des dommages causés par cette pathologie19.

La vitamine D est donc un traitement naturel intéressant, en cas d'hépatite B.

Une supplémentation (dans le cas de l’hépatite C) de 60 000 à 100 000 IU en vitamine D par semaine (selon l’état de carence en vitamine D), pendant 6 semaines20.

La vitamine E est l’antioxydant le plus utilisé dans le cadre des supplémentations alimentaires. Il joue un rôle important dans la protection de la membrane cellulaire contre le stress oxydatif. Plusieurs études ont montré son efficacité sur des lignés cellulaires. Les études cliniques sur l’utilisation de la vitamine E dans le traitement de cette pathologie restent limitées mais prometteuses21 22‌‌.

Une supplémentation de 300 mg 2 fois/jour en vitamine E pendant 3 mois23.

Resvératrol

C’est un phénol non flavonoïde (un puissant antioxydant) produit par certaines plantes pour combattre les bactéries ou les champignons. Parmi ces plantes, on compte les myrtilles, les framboises, les mûres. De nombreuses études ont montré que le resvératrol peut prévenir ou ralentir la progression de certaines maladies comme les troubles neurodégénératifs, cardiovasculaires, les cancers et les infections virales.

Dans le cas du VHB, les études restent mitigées. Elles montrent l’efficacité du resvératrol dans la réduction du stress oxydatif, l’inflammation et le risque de complications. En revanche, elles montrent que la supplémentation en resvératrol peut augmenter sa propagation24.

Dans le cadre de l'hépatite B, le traitement naturel par les plantes peut être aussi indiqué.

Phytothérapie

L’utilisation des plantes dans le cadre de la phytothérapie se base essentiellement sur les vertus de l’extrait de la plante.

Ces extraits contiennent :

  • des alcaloïdes, des caroténoïdes, des saponines, des flavonoïdes (isoflavones, flavonones, anthocyanes, catéchines, flavones, isocatéchines et quercétine) ;
  • des terpénoïdes et des polyphénols (acide gallique et tanins) ;
  • des vitamines (A, C, E, K), des minéraux (manganèse, sélénium, cuivre, chrome, zinc et iode), qui ont des effets antiviraux et des effets antioxydants diminuant les inflammations.

Le curcuma

Curcuma longa en plus de son activité anti-oxydante, peut être aussi un traitement naturel intéressant contre l'hépatite B25.

Chardon-Marie

Silybum marianum est utilisé en Europe en tant qu'hépato-protecteur depuis plus de 2000 ans. Ses vertus sont liées à ses composants qui ont des activités antioxydantes et anti-inflammatoires, stimulantes de la régénération hépatique, anti-fibrotiques, immunomodulateurs, antivirales et anticancéreuses26.

C’est une plante très bien tolérée avec peu ou pas d’effets secondaires. Utilisé souvent en forme de tisane à 1-3 tasses par jour.

La réglisse

Glycyrrhiza glabra contient de l'acide glycyrrhizique, qui est un glycoside triterpénique. Il a des vertus anti-inflammatoires, hypoglycémiantes, antivirales et hépatoprotectrices. Les études sur des lignés cellulaires ont montré son efficacité, comme traitement naturel, contre le virus de l'hépatite B.

Ses propriétés hépatoprotectrices ont été prouvées dans les études cliniques27.

Poivre long

Fructus Piperis Longi est une herbe utilisée dans la médecine chinoise et la médecine ayurvédique. Les études ont montré sa capacité à moduler la fonction hépatique. Il réduit les activités des transaminases qui sont les causes principales du développement de la cirrhose du foie28.

Basilique sacré

Ocimum sanctum est une plante connue pour ses effets antioxydants. Il est utilisé dans la cuisine thaïlandaise. Ses effets hépatoprotecteurs ont été démontrés sur les animaux, plus particulièrement quand il est combiné avec le Chardon Marie.

Café

Outre un traitement naturel adapté, la consommation de certains aliments ou boissons peuvent participer à la protection de l'organisme contre les effets de l'hépatite B.

C’est la boisson la plus consommée mondialement. C’est une source riche en antioxydants. Consommé à plus de 2 tasses/ jour, il permet d'améliorer les fonctions hépatiques, de diminuer le risque de cirrhose hépatique et le cancer du foie29.

Fruits

Certains fruits, comme les pommes et les agrumes, sont connus pour leurs effets antioxydants et hépatoprotecteurs. La consommation de ces fruits dans une alimentation équilibrée constitue une bonne démarche d’accompagnement en cas d’infection.

Les huiles essentielles

Dans étude, réalisée en France en 2005, l'efficacité des huiles essentielles en monothérapie ou combinées avec les traitements allopathiques, pour le traitement naturel de l’hépatite B et C, ont été analysées.

Parmi les huiles essentielles étudiées nous trouverons celles avec des vertus, anti-infectieuses, antivirales, anti-inflammatoires, hépatoprotectrices, comme le ravintsara (Cinnamomum camphora), le carrot (Daucus carota), le thym ct thujanol (Thymus vulgaris ct thujanol), le laurel (Laurus nobilis), l’helichrysum (Helichrysum italicum), le niaouli (Melaleuca quinquenervia).

1-3 gouttes/ jour par voie orale ou cutanée 3 semaines/ mois pendant 6 mois30.

Coenzyme Q (Q10)

L’ubiquinone est un nutriment produit par le corps en petite quantité. Il est essentiel dans la production d’énergie au niveau cellulaire, plus particulièrement dans les muscles. Il a également une activité antioxydante. Il joue un rôle important dans le fonctionnement des muscles cardiaques.

La supplémentation en Q10 a montré une efficacité dans la diminution de la tension dans le cas d’hypertensions. Les supplémentations en Q10 post-opératoire dans le cas du cancer du foie ’avère très efficace pour diminuer l'inflammation31.

300 mg/jour pendant 12 semaines32.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que l'hépatite B ?

L'hépatite B est une infection causée par un virus. Elle s'attaque au foie.

Comment traiter naturellement l'hépatite B ?

- Utilisation de probiotiques
- Supplémentation en acides aminés, omégas-3, vitamines D et E, en resvératrol et en coenzyme Q10
- Usage de plantes et d'huiles essentielles

Quelles sont les autres recommandations ?

- Choix des partenaires sexuels
- Métiers à risque : respect des règles d'hygiène
- Consommer avec modération les viandes rouges, les acides gras saturés et l'alcool
- Pratique de la relaxation


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Mohamed Gad
Mohamed Gad, Auteur

Enseignant chercheur en biologie cellulaire et moléculaire. Praticien en naturopathie et magnothérapeute à Vichy.