Description
Nom commun : Acore
Nom latin : Acorus calamus
Noms populaires : Acore vrai, canne aromatique, roseau aromatique, jonc odorant
Famille botanique : Aracées
Propriétés thérapeutiques
- Tonique estomac : en association avec l'aunée et la gentiane.
- Anti vomitif : grossesse, mal de mer ou de voiture.
- Diurétique excellent: taux d'acide urique dans le sang, goutte.
Usages populaires
Tonique estomac : dyspepsies atoniques, gastrites, pyrosis, catarrhes stomacaux non accompagnés de diarrhées
Diurétique : hydropisies, rhumatismes, goutte, lymphatisme, scrofulose, chlorose
Sudorifique : grippe, les rhumes, la toux, anémie, fièvres intermittentes, en particulier lorsqu'elles s'accompagnent de débilite et même de cachexie en dehors de toute irritation viscérale.
Hémostatique : épistaxis et les hémorragies utérines passives, menstruelles ou fausses couches hémorragiques
Emménagogue : aménorrhée (lymphatisme) accompagnée de douleurs utérines
Digestif : maladies de poitrine et du foie, les coliques, les crampes, les palpitations
Antiparasite : on signale que les Chinois placent des rhizomes au chevet de leur lit pour éloigner les punaises
Utilisations et dosages
Poudre stomachique : 0,5 a 2 gr. par jour, soit dans du miel soit avec un aliment approprié, 2 à 3 fois par jour.
Infusion ou décoction : 8 a 20 gr. par litre d'eau ; 3 tasses par jour, avant ou après le repas.
Vin : une partie de rhizome pour 10 parties de vin, à faire macérer pendant 8 jours. Un verre à boire avant ou après chaque repas.
Alcoolature ou teinture-mère : une partie de rhizome finement hachée pour 5 portions d'alcool. 20 a 50 gouttes avant ou après le repas, trois fois par jour.
Ne pas dépasser les 50 gouttes.
Sirop : 25 a 100 gr. par litre.
Extrait : 2 parties de rhizome dans 4 portions d'alcool et 6 parties d'eau. Il est possible d'en faire un sirop.
Bains de bouche et des gargarismes.
Alimentation
Confit dans le sucre, l'acore fournit un stomachique et un masticatoire, dont l'amertume est complètement masquée. De même, il sert à masquer les saveurs désagréables de certaines décoctions et infusions.
L'Acore entre dans la composition de l'Eau-de-vie de Dantzig, et dans diverses liqueurs de table. II faisait partie, jadis, de nombreuses préparations aujourd'hui inusitées : orviétan, thériaque et élixirs divers.
Précautions et contre-indications
Aucune contre-indication renseignée pour la plante.
L'huile essentielle d'Acore est néanmoins déconseillée pour les enfants et pendant la grossesse (neurotoxique, abortive).
Principes chimiques actifs
Le rhizome d'Acore contient 1,5 a 3,5 % d’huile essentielle. L'asarone est présente à hauteur de 78% dans l'essence. C'est un composé inodore et sans saveur que l'on peut obtenir par synthèse. Il comprend également 1,2% de calamine et du camphre.
Les autres principes chimiques actifs de la plante : de la glucoside, de l'acorine qui est caractérisé par des saveurs et odeurs aromatiques. Il y a également de la
méthylamine, du mucilage. L'amidon est également présent en abondance, tout comme le tanin.
Bibliographie
Secrets d’une herboriste. Marie-Antoinette Mulot, éditions du Dauphin, 2015
Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. Paul Fournier, éditions Omnibus, 2010
Livre des bonnes herbes. Pierre Lieutaghi, Actes Sud, 1999
Précis de phytothérapie : Essai de thérapeutique par les plantes françaises. Henri Leclerc, Masson et Cie Editeurs, 1935
La phytothérapie : Se soigner par les plantes. Docteur Jean Valnet, Hachette, 1968
La santé à la pharmacie du Bon Dieu. Maria Trében, Ennsthaler, 2000