Pourquoi associer la berbérine et le chrome?

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La berbérine est un composé végétal réputé pour son action anti-diabétique. Si elle est déjà efficace seule, les effets de la berbérine sont optimisés si on l’accompagne de chrome. Nos explications et conseils pour bien associer ces deux éléments.

Qu'est-ce que la berbérine ?

Berbéris en fleur, cette plante est une source de Berbérine, qui peut être associée au chrome.

Il s'agit d'une molécule azotée que l’on extrait de plusieurs arbustes. Parmi ceux-ci, on compte notamment l’épine-vinette, ou vinettier, ainsi que la plupart des berbéridacées. On peut aussi citer certaines renonculacées, comme l’hydraste du Canada.1‌ 

Si elle est souvent citée dans les médecines douces et alternatives, c’est que la berbérine exerce une action exhaustive sur le diabète : il peut être alors également intéressant de l'associer au chrome.

  • Elle module l’action de l’insuline. 
  • La berbérine fait naturellement baisser la glycémie.
  • Elle régule la création et la destruction des sucres.
  • Elle améliore le microbiote intestinal.

La berbérine agit également sur de nombreux processus métaboliques différents, y compris sur le profil lipidique.

Qu'est-ce que le chrome?

Essentiel au métabolisme

Le chrome est un oligo-élément essentiel à l’organisme. Les effets d'une carence en chrome ont amené la science à détailler son rôle dans le métabolisme des glucides et des lipides.

Un agent anti-diabétique

Des chercheurs ont aussi mis en évidence qu’un déficit en chrome dans les tissus était associé à une plus forte prévalence du diabète de type 2.12‌ D'autres chercheurs ont démontré que le chrome améliorait le transport du glucose et par conséquent son évacuation de la circulation sanguine.1 

Par ailleurs, le chrome est un élément indispensable au bon fonctionnement de l’insuline. Cette hormone a un effet hypoglycémiant nécessaire en cas d’excès de sucre dans l’organisme. Or, dans le cas du diabète, le métabolisme de l’insuline est souvent instable.

Comment le chrome agit-il ? Il augmente le nombre de récepteurs de l’insuline sur les cellules, il améliore la sensibilité de ces récepteurs à l’insuline. Ce faisant, il augmente l'entrée d’insuline dans les cellules et des molécules de sucre associées.2 Celles-ci peuvent donc être transformées en énergie, ou bien stockées.

Le chrome aurait aussi une vertu plus inattendue. Une étude suggère en effet que le chrome diminue les fringales de sucré, notamment dans les situations qui y sont les plus favorables. Par exemple, les baisses de moral ou le syndrome prémenstruel. Un effet coupe-faim qui s’ajoute au rôle équilibrant du chrome.3 

Le chrome, tout comme la berbérine, semble aussi avoir un effet sur les personnes souffrant de dyslipidémie, c’est-à-dire d’un déséquilibre dans les taux de graisses. La supplémentation en chrome augmenterait le taux de bon cholestérol, et diminuerait le taux de mauvais cholestérol et de triglycérides.4 

On parle souvent de perte de poids suite à la prise de chrome. Mais jusqu’ici les études ont échoué à prouver formellement cet effet.

Comment les combiner ? 

L’association de la berbérine et du chrome permet donc une action synergique sur deux des principaux éléments responsables du syndrome métabolique. Insuline, glucose, lipides… elle actionne tous les leviers thérapeutiques pour améliorer la santé métabolique.

En compléments alimentaires

Côté berbérine, il existe essentiellement des gélules qui contiennent la plupart du temps entre 300 et 500 milligrammes. 

C’est plus complexe côté chrome. Il est surtout commercialisé sous sa forme de picolinate de chrome, qui est réputée pour être la plus biodisponible.5 Il faut aussi ajouter que le chrome se trouve naturellement dans certains aliments : la levure de bière, le foie de voie ou de volaille, le jaune d’oeuf, les brocolis, les haricots verts… 

Dosage et utilisation

Berbérine 

Il est conseillé de ne pas dépasser 900 milligrammes de berbérine par jour, afin d’éviter les éventuels effets secondaires liés à une surdose. Mieux vaut répartir la supplémentation en berbérine en trois prises par jour, avant chaque repas.  

Chrome

Chez un adulte, les besoins estimés se trouvent entre 55 et 70 microgrammes par jour. Les besoins augmentent avec l’âge.6

Pour une supplémentation qui suit une carence ou à visée thérapeutique, les études visent en moyenne un dosage quotidien de 200 microgrammes. Le chrome se prend plutôt pendant les repas. 

Mises en garde

Toute prise de berbérine ou de chrome à visée thérapeutique doit se faire sous contrôle médical, en particulier en cas de diabète et de traitement correspondant.


Cécile Gonzalez Delacour

Rédactrice scientifique. Titulaire d'un master en biologie et d'une licence en sciences végétales.