Colchique (Merendera Montana): utilisations et toxicité

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Plante herbacée, le colchique est reconnu pour traiter les symptômes de la goutte et les rhumatismes. Toxique, elle doit être utilisée avec précaution.

Présentation

Colchique : reconnu pour sa toxicité, le colchique dispose néanmoins de nombreuses propriétés médicinales.

Nom commun : Colchique des Pyrénées
Nom latin : Merendera montana
Noms populaires : Mérendère des montagnes, colchique des Pyrénées, safran des Pyrénées.
Famille botanique : Liliacées

Propriétés thérapeutiques

  • Traitement des rhumatismes
  • Effets anti-inflammatoires
  • Soulagement de la douleur
  • Traitement de la goutte et de certains cancers
  • Prévention des rechutes des péricardites récidivantes

Usages populaires

Diurétique
Anti-goutteux
Contre les rhumatismes articulaires aigus, l'hydropisie, l'anasarque, l'ascite, l'hydrothorax, le catarrhe bronchique avec dyspnée
Anti-névralgique : névralgies rebelles, la chorée, les crampes, l'hystérie Vermifuge

Utilisations et dosages

  • Tein­ture de bulbes séchés : 1 partie de bulbe pour 4 parties d'alcool à 210°. Dosage : 3 à 4 grammes par jour.
  • Teinture de semences de colchique : 12 grammes de bulbes de colchique pour 120 g. de vinaigre, 250 g. de miel, 250 g. d'eau. Prendre progressivement 8 à 30 g. du mélange dans 3 tasses de tisane, une tasse entre chaque repas.

Alimentation

Le colchique est une plante toxique, la consommation des graines ou des fleurs peut se révéler mortelle.

Précautions et contre-indications

Le colchique est une plante reconnue pour sa toxicité. Il est conseillé de se référer à un médecin avant de l'utiliser.

En effet, la colchicine, alcaloïde toxique, est présent dans toutes les parties de la plante : poison du système nerveux central, il paralyse les muscles.

Principes chimiques actifs

Toutes les parties du colchique sont toxiques, les bulbes, les feuilles, les graines, les fleurs. Les bulbes contiennent 0.03 à 0,06 % de colchicine, du sucre, de la gomme, de la résine, du tanin, de l'inuline, une huile grasse, et jusqu'à 21% d'amidon. La teneur en colchicine varie en fonction de la saison ; elle atteint son maximum avant la floraison, soit en juin-juillet.

Les graines, très amères, contiennent 0,20 à 0,40% de colchicine, du sucre, de l'acide gallique, de la phytostérine, de l'amidon, environ 8% d'huile fixe, et jusqu'à 20% de ma­tières albuminoïdes.

Bibliographie

Secrets d’une herboriste. Marie-Antoinette Mulot, éditions du Dauphin, 2015
Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. Paul Fournier, éditions Omnibus, 2010
Livre des bonnes herbes. Pierre Lieutaghi, Actes Sud, 1999
Précis de phytothérapie : Essai de thérapeutique par les plantes françaises. Henri Leclerc, Masson et Cie Editeurs, 1935
La phytothérapie : Se soigner par les plantes. Docteur Jean Valnet, Hachette, 1968
La santé à la pharmacie du Bon Dieu. Maria Trében, Ennsthaler, 2000

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Rédaction Doctonat