Le diabète de type 2 : causes et traitements naturels

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En France, depuis quelques dizaines d’années, le diabète de type 2 ou diabète non insulino-dépendant ne cesse de progresser. En 2015, on dénombrait 3,7 millions de personnes sous traitement médicamenteux (soit 5,4% de la population) mais ce chiffre ne tient pas compte des personnes qui ne prennent pas de traitement ou qui ignorent leur état (estimés à 700 000 personnes).
En effet, le nombre de personnes atteintes ne cessent d’augmenter, en particulier chez les hommes, les jeunes (moins de vingt ans) et les personnes âgées (plus de 80 ans): près de 26% de ces dernières sont diabétiques, soit une personne sur quatre. Dans le monde, 425 millions de personnes souffrent de diabète et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) prévoit 629 millions de personnes malades d’ici à 2040.
Les traitements naturels peuvent aussi permettre de lutter contre les symptômes du diabète de type 2.

Définition

Les traitements naturels permettent également de lutter contre le diabète de type 2.

Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire que le taux de glucose et donc de sucre est trop élevé dans le sang. Or, trop de sucres est nocif car en interagissant avec nos protéines, il produit beaucoup de radicaux libres et donc de lésions oxydatives.

Dans le diabète de type 2 qui représente 90% des diabètes, au moins dans un premier temps, les cellules bêta fonctionnement parfaitement bien. Malheureusement, ce sont les cellules de l’organisme qui, pour différentes raisons, ne répondent plus au message de l’insuline. C’est ce que l’on appelle l’insulino-résistance.

Le pancréas va continuer à sécréter de l’insuline, de plus en plus, mais sans effet. C’est la raison pour laquelle, le traitement consiste d’abord à aider l’organisme à être moins résistant à cette hormone.On parle alors de diabète non insulino-dépendant ou encore de diabète de type 2.

Gestion du glucose dans l’organisme

Pour bien comprendre les mécanismes du diabète de type 2, il faut tout d’abord revenir à la gestion du taux de glucose dans l’organisme. Après un repas riche en glucides, des enzymes digestives vont les découper en plus petites molécules de essentiellement la fabrication de l’énergie de l’organisme. Dès que le taux de glucose monte dans le sang, le pancréas, grâce aux cellules bêta que l’on retrouve dans les îlots de Langerhans, va secréter de l’insuline.

Nombre de cellules de corps possèdent des récepteurs à l’insuline. Dès que ceux-ci sont activés, les transporteurs de glucose (ou GLUT4) permettent au glucose de rentrer à l’intérieur de la cellule, faisant baisser de ce fait le taux de glucose dans le sang.

Une fois le glucose dans la cellule, grâce à la glycolyse, il va être transformé en pyruvate. Seul ce dernier est capable de rentrer dans la mitochondrie. Cette dernière est à nos cellules ce qu’est une batterie pour une voiture. Elle fabrique l’énergie nécessaire à leur bon fonctionnement, à savoir l’ATP. Il faut noter que nos besoins en énergie sont considérables puisque l’on estime qu’un individu brûle environ 50 kilos d’ATP par jour.

Le pancréas sécrète une autre hormone, le glucagon dont le rôle est de faire monter le taux de sucre dans le sang (il est donc antagoniste à l’insuline). Ainsi, lors d’un exercice physique intense par exemple, où les besoins en glucose vont être augmentés, les cellules alpha des îlots de Langerhans vont sécréter le glucagon et permettre ainsi l’apport suffisant de sucre aux cellules.

Deux autres hormones, moins connues, sont aussi hyperglycémiantes, c’est-à-dire, qu’elles sont capables, comme le glucagon, de faire monter le taux dans le sang : il s’agit du cortisol et de l’adrénaline. On comprend ainsi aisément pourquoi le stress a un impact majeur sur la glycémie.

Ainsi dans l’organisme, la régulation du sucre fait l’objet d’une homéostasie très précise afin que le glucose soit toujours apporté en quantité suffisante afin de répondre aux besoins physiologiques du corps. Sa concentration dans le sang ne doit jamais être en dessous de 0,8 grammes par litre et ne doit pas dépasser 1 gramme par litre. Le bon fonctionnement des organes en dépend et notamment le cerveau qui se nourrit exclusivement de glucose.

Les rôles de l’insuline

L’insuline1 2‌‌ est bien entendu d’abord connue pour son rôle hypoglycémiant : plus le taux de sucre augmente dans le sang et plus elle est secrétée. Le sucre raffiné, les viennoiseries, les pommes de terre sous forme de purée, par exemple, vont faire s’élever très rapidement la glycémie car les glucides que ces aliments contiennent sont immédiatement assimilables.

C’est ce que l’on appelle des glucides rapides. Ils vont être digérés si vite qu’ils vont faire s’élever très rapidement la glycémie déclenchant la sécrétion d’insuline tout aussi importante, voire excessive.

Les céréales complètes ou encore les légumineuses contiennent des sucres lents, c’est-à-dire qu’une fois ingérés, ils vont faire s’élever doucement la glycémie et donc, la réponse insulinique. Ainsi la quantité d’insuline produite dépend de la vitesse à laquelle la glycémie monte et du niveau qu’elle a atteint.

L’insuline possède d’autres rôles qui sont moins connus mais tout aussi importante puisqu’elle permet aussi de refaire les réserves en glycogène, le glycogène étant immédiatement transformé en glucose lorsque le corps en a besoin.

Il est donc important d’avoir un stock correct de glycogène qui représente 10% du poids du foie et 5% du poids des muscles. Une fois les réserves saturées, l’excès de glucose sera alors transformé en cholestérol mais aussi en triglycérides, c’est-à-dire en graisses.

Ainsi, manger du sucre en excès fait non seulement augmenter la masse du tissu adipeux, mais aussi le taux de cholestérol.

La résistance à l’insuline

La résistance à l’insuline est à l’origine du diabète de type 2. En effet, les cellules deviennent « sourdes » au message de l’insuline, c’est-à-dire que cette hormone a beau être sécrétée, elle n’est plus reconnue par son récepteur. Le glucose ne peut donc plus rentrer dans la cellule. Plusieurs mécanismes peuvent expliquer ce phénomène :

  • L’excès d’aliments à fort index glycémique : en effet, depuis ces cinquante dernières années, l’alimentation a subi de profonds bouleversements avec l’apparition d’aliments à index glycémique élevé lié à la consommation de sucres, mais aussi de céréales raffinées, c’est-à-dire dépourvues d’enveloppe. En 1850, la consommation de sucres était estimée à 1 kg par personne et par an contre environ 20 kg toujours par an et par personne de nos jours. Les études montrent surtout que si nous mangeons toujours autant de glucides que notre ancêtre paléolithique (45%), ce qui a profondément changé c’est leur index glycémique.
  • L’inflammation : il est désormais connu que la résistance à l’insuline augmente l’inflammation de l’organisme et que cette inflammation augmente à son tour la résistance à l’insuline, ce qui forme un véritable cercle vicieux. Des études ont montré que lorsque l’on traite l’inflammation, avec des salicylates par exemple, on fait baisser la résistance à l’insuline, et donc on normalise la glycémie3 4.
  • La défaillance mitochondriale : la mitochondrie a un rôle clé dans l’utilisation du glucose. Si son fonctionnement est altéré que ce soit en raison de carences micronutritionnelles, d’un régime alimentaire non adapté, ou encore d’un mode de vie sédentaire, l’inflammation et le stress oxydatif augmentent, favorisant ainsi la résistance à l’insuline5.
  • Le stress : si ce dernier n’est pas directement associé à diabète de type 2, il joue toutefois un rôle important. Lors de la réaction au stress, on note une élévation de deux hormones essentielles qui sont l’adrénaline et le cortisol dont il a été démontré qu’elles sont toutes deux hyperglycémiantes. En effet, lors d’une réponse à un stimulus stressant, l’organisme doit disposer de suffisamment d’énergie pour fuir ou pour combattre et donc, il y a nécessité d’un apport supplémentaire de glucose, aux muscles en particulier. Ainsi, le stress, surtout s’il est chronique, joue un rôle non négligeable dans la survenue de la résistance à l’insuline et donc du diabète de type 26.
  • Les carences en micronutriments : ces derniers sont nécessaires pour toutes les étapes de transformation du glucose au sein de la mitochondrie comme les vitamines B et le zinc7. Le magnésium8 et le chrome9 sont quant à eux nécessaires pour une fonction optimale du récepteur à l’insuline.

Symptômes du diabète de type 2

Le plus souvent, le diabète de type 2 évolue en silence sans aucun symptôme, et cela pendant des années. La découverte est fortuite au décours d’un dépistage. Toutefois certains signes peuvent alerter comme :

  • Des envies d’uriner beaucoup plus fréquentes,
  • Une augmentation de la soif,
  • Une fatigue ou une perte de poids inexpliquée,
  • Une vision trouble,
  • Des infections plus fréquentes.

Facteurs de risque

En tout premier lieu, le mode de vie est très important. Les personnes ayant une alimentation trop sucrée et qui, de plus, sont sédentaires majorent leur risque de déclarer un diabète.

Les enfants ne sont pas non plus épargnés, en raison de leur surconsommation en soda et en produits particulièrement sucrés (céréales du matin, gâteaux, sucreries, etc.) Les personnes en surpoids, atteintes de syndrome métabolique ou encore obèses ont plus de chance de déclencher un diabète de type 2.

Enfin, les femmes qui ont déclaré un diabète gestationnel pendant leur grossesse sont elles aussi à risque.

Diagnostic

Le diagnostic s’effectue sur la base de la mesure de la glycémie à jeun10. Si celle-ci se situe entre 1,10 g/L et 1,26 g/L, on parle alors de pré-diabète. On parle de diabète quand la glycémie est supérieure à 1,26 g/L à jeun ou 2g/L après un repas.

L’hémoglobine glyquée (HbA1c)peut aussi être un test intéressant car elle est le reflet de la glycémie dans le sang durant les trois derniers mois. Sa valeur normale se situe entre 4 et 6%. Si ce n’est pas un test de diagnostic, sa mesure permet néanmoins de surveiller l’évolution du diabète.

L’index HOMA (homestasis Model Accessement of insuline resistance) permet de calculer la résistance à l’insuline. Cet index est calculé à partir de la glycémie et de l’insuline, mesurés après 12 heures de jeûne. Au-dessus de 3, l’index HOMA indique une insulino-résistance11 12‌‌.

Complications

Ces complications sont essentiellement liées à l’atteinte de la paroi des vaisseaux et des capillaires en raison de l’excès de sucre et du stress oxydant qu’il induit. Cette atteinte des vaisseaux se nomme microangiopathie et va perturber les échanges d’oxygène et de nutriments au niveau de cellules, en particulier au niveau des capillaires. 

Ces microangiopathies sont responsable d’une atteinte des microvaisseaux qui va fragiliser les nerfs, et c’est ce que l’on appelle les polyneuropathies qui aboutissent à l’apparition de fourmillements, de démangeaisons, d’une perte de sensibilité et l’apparition de douleur au niveau des mains ou des pieds (le plus souvent).

A cela s’ajoute un défaut d’irrigation des tissus des extrémités qui peut conduire à ce que l’on nomme le « pied diabétique » qui se manifeste par des plaies qui ne guérissent pas et qui nécessitent parfois l’amputation.

Ces microangiopathies altèrent aussi les cellules de la rétine et peuvent amener à une baisse de la vision voire à la cécité. Elles peuvent aussi conduire à ces lésions des cellules rénales, ce qui aboutit à une insuffisance rénale et malheureusement la mise en place d’une dialyse rénale.

Enfin, l’une des complications les plus importantes du diabète est le risque d’athérosclérose et donc de maladies cardiovasculaires. Les personnes souffrant de diabète ont un risque de maladies cardiovasculaires multiplié par trois à type de d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde. Selon cet article13, les deux tiers des personnes atteintes de diabète décèdent d’accidents cardio-vasculaires.

Traitements

Le traitement le plus connu est la metformine dont le but est de diminuer la résistance à l’insuline. Cette molécule a d’autres impacts positifs comme la stabilisation du poids, l’amélioration du métabolisme des lipides, la réduction des complications vasculaires ou encore la diminution du risque de cancer14. Toutefois, si elle venait à être surdosée, elle est responsable d’une acidose lactique, qui peut aboutir à une insuffisance rénale aiguë.

D’autres médicaments dont les incrétines augmentent la sécrétion d’insuline par le pancréas mais ces molécules risquent pour certaines de causer des hypoglycémies.

L’acarbose, autre molécule utilisée dans le traitement du diabète de type 2, est un médicament qui diminue l’absorption des glucides dans l’intestin au moment du repas.

Enfin, quand les cellules bêta de Langerhans sont détruites et ne peuvent donc plus sécréter d’insuline, il est nécessaire de l’apporter en injections.

Par ailleurs, il existe de nombreux traitements naturels, qui permettent de diminuer les symptômes liés au diabète de type 2, tels que le suivi d'une alimentation saine et équilibrée, une supplémentation en vitamines et minéraux, ainsi que la consommation de certaines plantes. La pratique d'une activité sportive est également recommandée.

Alimentation

Comme on l’a vu, le diabète de type 2 est la conséquence d’une résistance à l’insuline qui s’est installée en raison de l’absorption de glucides de fort index glycémiques, d’une importante inflammation ainsi que d’une vie trop sédentaire.

Par conséquent, les personnes souffrant de diabète de type 2 vont devoir adopter une alimentation adaptée: Diabète de type 2 : quelle alimentation?

Le régime IG va être préconisé, avec l’absorption d’aliments à faibles index glycémique comme les céréales complètes que l’on mangera de préférence bio, les pesticides se concentrant sur l’enveloppe du grain, des légumineuses.

On évitera tous les aliments à index glycémique élevé et donc tous les produits raffinés (sucreries, pâtisseries, viennoiseries) mais aussi les plats cuisinés industriels qui contiennent beaucoup de sucre sans que l’on s’en rende compte. Ils sont difficiles à éradiquer en raison de l’addiction qu’ils génèrent. Des études ont montré que le sucre est plus addictif qu’une drogue comme la cocaïne.

L’index glycémique détermine la vitesse avec laquelle les glucides vont arriver sous forme de glucose dans le sang : ils sont compris entre 0 et 115.

Un index glycémique inférieur à 55 est faible. Ce sont les légumes verts, des légumineuses, la viande ou encore les oléagineux. Ils sont à privilégier.

Entre 55 à 70, l’index glycémique est moyenet comprend par exemple le pain complet, les pomme de terre à l’eau ou à la vapeur, certains fruits secs comme le raisin, les abricots ou encore les figues.

Enfin, au-delà de 70, ces aliments sont plutôt à éviter comme le pain blanc, les frites, les dattes, le sucre blanc et tous ces dérivés.

L’Index Glycémique(IG) d’un aliment va dépendre de plusieurs facteurs :

  • La nature des glucides qu’il contient : l’amidon des céréales, des féculents qui est composé d’amylose et d’amylopectine. Les aliments riches en amylopectine auront un IG plus élevé car les enzymes digestives vont être capables de libérer plus rapidement le glucose qu’ils renferment,
  • La teneur et la nature des fibres qu’il contient : en ralentissant l’évacuation du contenu stomacal, les fibres freinent aussi bien la montée du glucose que la montée de l’insuline après un repas,
  • Le mode de cuisson : l’amidon se gélatinise en présence d’eau lors de la cuisson (riz par exemple) et ce faisant, l’amidon gélatinisé est alors transformé plus facilement en glucose. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux consommer des pâtes “al dente” plutôt que des pâtes très cuites.
  • Les différentes transformations subies : plus les traitements que subit l’aliment sont importants (raffinage, cuisson, broyage, réduction en purée ou en jus) et plus son index glycémique est élevé.
  • De la présence de graisses qui va freiner la vidange gastrique, ainsi que la présence de composés acides (vinaigre, levain du pain) qui diminue l’IG.

Les compléments alimentaires

Les compléments alimentaires, traitements naturels, peuvent être aussi intéressants, pour limiter l'impact du diabète de type 2 sur la santé.

Le second axe est bien entendu la lutte contre l’inflammation qui est très importante chez les personnes atteintes de diabète de type 2. L’inflammation est à la fois la cause de la résistance à l’insuline et sa conséquence. Pour cela, il est nécessaire de combler les carences micronutritionnelles.

La première cible sera la mitochondrie dont le rôle est crucial pour l’absorption du glycose sous forme de pyruvate. C’est la raison pour laquelle les vitamines B sont nécessaires, en particulier la thiamine ou vitamine B1, mais aussi les vitamines B2, B3 et B5.

Le magnésium a quant à lui un rôle primordial à la fois comme anti-inflammatoire15 mais aussi en rendant le récepteur à l’insuline beaucoup plus actif. De plus, il possède un rôle très important sur le stress.

Or les études montrent que les apports en magnésium sont insuffisants pour les besoins. L’étude française SU.VI.MAX a montré ainsi que 75% des hommes et 77% des femmes ont des apports qui se situent en dessous des recommandations officielles.

La vitamine D a été montrée quant à elle capable de réduire la résistance à l’insuline comme le montre cet article qui reprend nombre d’études internationales16. D’après les chercheurs, la vitamine D serait impliquée dans la sensibilité à l’insuline à la fois au niveau de la signalisation de l’insuline, c’est-à-dire sa reconnaissance, mais aussi en réduisant le stress oxydatif.

Bien entendu, d’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre comme la vitamine D agit. Ce que l’on sait en revanche, c’est que les carences en vitamine D sont très importantes dans la population.

L’acide alpha-lipoïque est une sorte d’antioxydant universel au sens où il est capable de recycler les autres antioxydants, en particulier la vitamine C, la vitamine E et le glutathion. Il est aussi capable de réduire les radicaux libres, c’est-à-dire les inhiber et est nécessaire au sein de la mitochondrie pour la production d’énergie.

En Allemagne, l’acide alpha-lipoïque est même utilisé en médecine allopathique pour traiter la neuropathie diabétique sans qu’il n’ait été noté d’effets secondaires délétères. Enfin, il semblerait que l’acide alpha-lipoïque puisse réduire la résistance à l’insuline17 18. Des doses de 600 mg seraient visiblement nécessaires.

Le chrome est aussi bien connu pour ses actions sur les envies sucrées. Il joue aussi un rôle au niveau de la sensibilité à l’insuline car il est nécessaire à son récepteur. Ce dernier est composé de deux branches et le chrome permet le lien entre elles et donne ainsi l’angulation nécessaire pour une bonne reconnaissance de l’insuline.

De plus, le chrome augmente le nombre de ses récepteurs19. Les données de l’étude NHANES recueillies entre 1999 et 2010 ont montré que le risque de développer un diabète était plus faible de 27 % chez les personnes ayant pris un supplément de chrome20.

Les plantes

Enfin, les plantes, traitements naturels, peuvent être d’une aide considérable pour lutter contre la résistance à l’insuline et le diabète de type 2.

La plus connue est bien sûr la berbérine. En fait la berbérine n’est pas une plante mais un alcaloïde que l’on peut trouver dans différents végétaux comme l’épine vinette (BerberisVulgaris) ou encore le Raisin des montagnes (BerberisAquifolium).

La berbérine est connue de la médecine chinoise et de la médecine ayurvédique pour ses propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires. En outre, elle semble qu’elle ait une efficacité dans le diabète en réduisant la glycémie comme le note cette étude parue en 2008. Les chercheurs ont montré que 500 mg de berbérine pris trois fois par jour était aussi efficace que la metformine21.

Le gingembre (Zingiber officinale) très connu pour ses propriétés antioxydantes a montré aussi qu’il était capable de faire baisser la glycémie à jeun ainsi que la résistance à l’insuline chez des personnes atteintes de diabète de type 222.

L’ail (Allium Sativum) est connu depuis longtemps pour ses bénéfices pour la santé. Et entre autres, une méta-analyse a montré que, non seulement, l’ail prise pendant 24 semaines améliorait significativement la glycémie à jeun et permettait aussi une diminution de l’hémoglobine glyquée23, et tout cela sans effet secondaire particulier.

La cannelle (Cinnamomunverum), très connue pour son parfum extraordinaire, possède aussi de nombreuses vertus bénéfiques pour la santé dont celle de faire baisser la glycémie à jeun et l’hémoglobine glyquée chez des patients ayant pris 3 grammes de poudre par jour pendant quatre mois24.

Activités physiques

Enfin, jamais on ne dira assez qu’il faut bouger et se dépenser pour lutter contre le diabète. La marche suffit pour faire baisser la glycémie après un repas. On parle d’ailleurs de promenade digestive et ce n’est pas sans raison. La marche améliore la tolérance au glucose en réduisant la résistance à l’insuline. La course à pied ou encore la musculation sont des activités qui augmentent la masse musculaire qui est un facteur de diminution de la glycémie25.

Le diabète de type 2, comme on a pu le voir, n’est pas une fatalité. Il est surtout le fruit d’un mode de vie qui ne correspond pas à notre programmation génétique.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de lutter en réduisant la résistance à l’insuline et en faisant baisser la glycémie grâce à des choses assez simples comme limiter voire éradiquer les aliments à fort index glycémique, préférer une alimentation plutôt végétale et riche en fibres que l’on pourra largement agrémenter d’ail et de gingembre par exemple, et enfin augmenter notre activité physique.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que le diabète de type 2 ?

Le diabète de type 2 est une maladie qui se manifeste par un
taux de glucose (sucre) trop élevé dans le sang.

Les traitements naturels sont-ils efficaces pour lutter contre le diabète de type 2 ?

Certains traitements naturels permettent de lutter contre la résistance à l’insuline et le diabète de type 2.

Quels sont les traitements naturels efficaces ?

1. Une supplémentation en vitamines et minéraux
2. La consommation de certaines plantes (ail, berbérine, gingembre...)
La pratique d'une activité sportive et le suivi d'une alimentation équilibrée sont également recommandés.


Catherine Crapoulet

Naturopathe et formatrice en naturopathie. Diplôme Universitaire de diététique, nutrithérapie et nutraceutique. Diplôme de manipulatrice en radiologie. Consulte à Paris 8ème.