Harpagophytum (Griffe du diable): bienfaits, posologie et contre-indications

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Aussi appelé « griffe du diable », la plante trouve son essence dans les peuplades indigènes sud-africaines. Souvent utilisée pour soulager les douleurs, elle est issue des terres arides d’Afrique. Elle possède des usages bien plus étendus. Cependant, même s’il s’agit d’un remède naturel, elle fait l’objet de certaines précautions d’emploi. Zoom sur l’harpagophytum, ses vertus, ses bienfaits, sa posologie et ses contre-indications.

Présentation

Harpagophytum  ou Griffe du diable : bienfaits, posologie et contre-indications de cette plante.

Le nom harpagophytum provient du latin « harpagos » qui signifie « grappin ». Il se rapporte aux fruits crochus de la plante qui s’accrochent aux pattes des chevaux. En voulant s’en débarrasser, les pauvres bêtes se cambrent dans tous les sens, interprétant ainsi, à leur insu, une sorte de danse endiablée. Cette forme de « danse » des équidés a donné à la plante le surnom de « griffe du diable ». Appartenant à la famille des Pedaliaceae, elle est originaire du désert du Kalahari. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas ses petits fruits crochus, mais plutôt ses racines qui apportent les principes actifs utiles en phytothérapie.

Historique

Les applications traditionnelles sont connues depuis des siècles par les peuples indigènes d’Afrique du Sud. Les sorciers et guérisseurs des peuples Bantus et Namaquas, notamment, recommandent la petite racine pour de nombreux maux :

  • troubles digestifs ;
  • constipation ;
  • ulcères ;
  • furoncles ;
  • blessures ;
  • accouchement.

Mais, chez les Bushmen déjà la racine de l'harpagophytum est vantée pour ses vertus et bienfaits contre les problèmes articulaires. Ils l’utilisent donc en décoction contre les rhumatismes, l’arthrite et plus largement contre toutes les douleurs d’origine inflammatoire.

L’arrivée du tubercule dans la pharmacopée occidentale se fait bien plus tard, au détour d’un heureux hasard. En effet, s'il est connu en Europe depuis 1820, il faut attendre la guerre de Namibie en 1904 pour que son destin soit scellé.

À cette époque, les Namibiens se battent contre les colons allemands. Les blessés sont nombreux et les sorciers les soignent avec une étrange décoction. Menhert, un fermier allemand s’intéresse à la substance et l’envoie sur le continent européen pour la faire analyser.

Il faut cependant attendre 1953 pour qu'il soit introduit dans la médecine naturelle occidentale. Durant les années 70, son succès est grandissant. Celui que l’on nomme alors principalement « griffe du diable » devient un incontournable de la médecine alternative.

L’intérêt pour la racine ne faiblit pas. De nombreuses recherches sont entreprises et il fait officiellement son entrée dans la pharmacopée française en 1989.

Un peu de botanique

C’est sous le soleil écrasant des dunes d’Afrique australe que l’harpagophytum déploie tous ses charmes. Au printemps, cette plante de la famille des herbacées colore les dunes de fleurs en trompette aux couleurs chatoyantes allant du rouge au pourpre.

Au cœur des feuilles charnues, crantées et lobées, les corolles tubulaires des fleurs se laissent porter. Les fruits, dotés d’excroissances recourbées, qui ont valu à la plante son surnom de « griffe du diable » se déploient le long des tiges rampantes de la plante.

Mais, loin des regards, ce sont les racines qui sont véritablement extraordinaires. Pour survivre au climat des zones les plus arides de l’Afrique, elles descendent jusqu’à 2 mètres sous terre et pèsent jusqu’à 500 grammes. C’est d’ailleurs grâce à ces racines bulbeuses, où sont stockés les nutriments et l’eau, qu'elle peut survivre aux grandes sécheresses typiques de ces régions.

La culture de la griffe du diable

L’harpagophytum pousse essentiellement dans les régions semi-arides d’Afrique Australe, en Namibie, au Botswana ou en Angola. C’est d’ailleurs sur les sols argileux du désert du Kalahari que la plante se développe le mieux.

Aujourd’hui encore, sa culture répond à des rites ancestraux qui assurent sa qualité. Les tubercules sont récoltés et traités à la main. Ce n’est que plus tard que les extraits de racines arrivent en Occident, car la plante ne s’adapte à aucun autre climat et aucun autre sol.

Composition nutritionnelle

Comme de nombreuses racines, l’harpagophytum comporte de nombreux nutriments (vitamines et minéraux) essentiels au bon fonctionnement de l’organisme :

  • calcium ;
  • magnésium ;
  • fer ;
  • potassium ;
  • phosphore ;
  • cuivre ;
  • bêta-carotène ;
  • vitamine C ;
  • vitamines du groupe B.

Principes actifs de la racine

L'harpagophytum est également doté de principes actifs responsables de ses bienfaits et vertus sur l’organisme :

  • glucosides monoterpènes (harpagoside, harpagide, procumbide) qui sont anti-inflammatoires, analgésiques et antispasmodiques ;
  • flavonoïdes (lutéoline et kaempférol) et phytostérols (sitostérine et stigmastérine) aux activités antioxydantes et anti-inflammatoires ;
  • phénols (acide chlorogénique et acide cinnamique) aux activités diurétiques et analgésiques.

Allégations santé

Comme dans de nombreux remèdes de phytothérapie, les connaissances empiriques ont cédé le pas à des preuves scientifiques. Il a donc fait l’objet de nombreuses études qui lui permettent d’afficher certaines allégations santé.

Toutefois, même si les allégations restent limitées, les bienfaits de l’harpagophytum se démontrent scientifiquement dans la lutte contre d’autres symptômes ou pathologies.

La racine aide à :

  • éliminer les douleurs articulaires (EFSA-Q-2010-00515) ;
  • maintenir la mobilité et la flexibilité articulaire (EFSA-Q-2010-00515) ;
  • maintenir le bon fonctionnement des articulations (EFSA-Q-2010-00515).

Vertus de l’harpagophytum

La griffe du diable est mondialement réputée pour son action antidouleur, notamment dans les cas d’arthrose ou d’arthrite. Cependant, même si la plante demeure un allié indispensable pour lutter contre certains maux nécessitant un antalgique, elle offre des perspectives médicinales plus étendues. Panorama

Arthrose

Depuis 1996, l’ESCOP (European Scientific Cooperative of Phytotherapy) reconnaît les vertus analgésiques de l’harpagophytum. Et pour cause, ceux-ci ont maintes fois été démontrés par des études.

Une première étude1, menée sur 259 patients pendant 8 semaines, a conduit à une amélioration de la mobilité et une diminution de la douleur chez des personnes atteintes d’arthrite et de rhumatismes. L’étude portait sur une médication de 2 grammes par jour.

Une autre étude2 portant sur un échantillon de 122 individus a démontré des résultats similaires. Les participants étaient divisés en deux groupes, le premier recevant de la Diacéréine (un antiarthritique commun en Europe) et le second des extraits de la plante. Les résultats suggèrent une plus grande efficacité de la racine des steppes de Namibie par rapport au traitement allopathique.

Lombalgies

En raison de ses vertus et bienfaits antalgiques, l’harpagophytum s’utilise également pour traiter les lombalgies.

Dans une étude comparative randomisée, les chercheurs ont divisé les 197 participants en trois groupes, en fonction de la gravité de leurs symptômes. Sans grande surprise, le groupe « placebo » n’a pas indiqué une grande amélioration de ses symptômes. Le groupe consommant 600 mg de la griffe du diable par jour a indiqué une diminution significative des douleurs. Tandis que le groupe le plus fortement atteint et consommant 1200 mg par jour a parfois eut recours à du tramadol pour soulager la totalité de la douleur3.

Une étude datant de 20024 réalisée sur 250 volontaires souffrant de douleurs lombaires a permis de conclure qu'un extrait breveté, dosé à 60 mg, doit être pris en considération comme traitement des douleurs dorsales, mais aussi des douleurs du genou et de la hanche.

Un an plus tard, une étude allemande5 compare l’extrait breveté d’harpagophytum et le Vioxx, un anti-inflammatoire communément prescrit dans le cadre des douleurs lombaires. Les résultats sont sans appel et indiquent que l’extrait de griffe du diable est aussi efficace que le médicament allopathique, sans toutefois présenter les mêmes effets secondaires.

Dans une autre étude, il s’est révélé plus efficace que le Rofécoxib pour soulager les myalgies dorsales des participants. Ce médicament, autrefois abondamment prescrit comme antidouleur, est aujourd’hui retiré du marché en raison de la gravité de ses effets secondaires6.

Activité antioxydante

En dehors de son effet antalgique, abondamment documenté, l’harpagophytum possède aussi des propriétés et bienfaits antioxydants des plus intéressants.

En effet, dans une étude réalisée in vitro, des chercheurs sont parvenus à démontrer qu'il inhibe certaines réactions inflammatoires. Ils ont conclu que la griffe du diable agit en bloquant le stress oxydatif ou en bloquant la perte de viabilité cellulaire7.

Soulager la digestion

En Afrique, les guérisseurs le conseillent pour soulager les troubles digestifs tels que la constipation, la diarrhée ou encore la dyspepsie ou l’aérophagie.

L’ESCOP (European Scientific Cooperative of Phytotherapy) a mis en évidence les vertus et bienfaits de la décoction de racine d’harpagophytum pour traiter les troubles digestifs. Dans les essais cliniques rapportés, la griffe du diable a permis de soulager les troubles de transit, mais également les phénomènes de dyspepsie et d’aérophagie. En outre, la décoction a également limité les douleurs liées aux différents malaises intestinaux8.

Préserver la masse osseuse

Il réserve d’heureuses surprises aux chercheurs. Ainsi, une étude coréenne de 20179 met en avant une activité anti-ostéoporique chez des murins.

Bien que les résultats doivent encore être transposés chez l’être humain, les résultats plus que favorables de l’étude suggèrent que l’harpagoside peut être un candidat potentiel pour la gestion de l’ostéoporose postménopause chez la femme. De nouvelles investigations doivent encore être menées dans ce sens, mais les premiers résultats sont plus que prometteurs dans la recherche d’un traitement naturel.

Réguler l’appétit

Riche en amertume, il augmente l’appétit et favorise la production de sucs digestifs (action cholérétique).

L’ESCOP (European Scientific Cooperative of Phytotherapy), l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et la commission E reconnaissent l’usage de la racine d’harpagophytum dans le traitement symptomatique de la perte de l’appétit et des troubles de la digestion. L’Agence européenne du médicament en reconnaît également l’usage traditionnel dans la perte d’appétit.

Les pathologies inflammatoires

En dehors de l’arthrose, il semble qu'il soit efficace pour soulager la plupart des troubles liés à une inflammation. En effet, l’harpagoside, composé actif de la racine d'harpagophytum, serait responsable de bienfaits anti-inflammatoires. Elle pourrait être alors qualifiée de plante anti-inflammatoire.

Cependant, si les chercheurs sont certains de cette propriété, ils n’en connaissent pas encore bien le fonctionnement. Les résultats d’études in vitro démontrent cependant que le fonctionnement de la griffe du diable n’est pas similaire aux AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) généralement utilisés par la médecine allopathique10.

Différentes formes

En complément alimentaire

En complément alimentaire, il est proposé en gélules, comprimés, en poudre, sous forme d'ampoules et de teinture-mère.

Harpagophytum bio

Il peut être issu de l'agriculture biologique et être certifié bio.

Indications

Pour obtenir un résultat optimal, tous les produits ne se valent pas. Aussi, celui titré à 3 % de gluco-iridoïde ou de 1,2 à 2 % d’harpagoside est préférable.

Dosage

La posologie de l'harpagophytum dépend à la fois des troubles ressentis, mais aussi du type de trouble à traiter.

Pour soulager les douleurs articulaires ou les lombalgies :

  • 3 à 6 gr de poudre par jour ;
  • 600 à 1200 mg d’extrait normalisé par jour.
  • Tisane/Infusion : 5 g de plante sèche pour un demi-litre d'eau.
  • Décoction : laisser macérer une nuit entière, une cuillerée à soupe de racines séchées dans un demi-litre d'eau. Le lendemain, porter à ébullition, retirer du feu et laisser infuser pendant un quart d'heure. Passer, puis ajouter de l'eau pour obtenir 1 litre de liquide.
    Boire un demi-litre litre par jour. Ajouter du miel si besoin. Cure de 21 jours sans interruption.

Pour stimuler l’appétit ou soulager les troubles digestifs :

  • 500 mg de poudre 3 x par jour ;
  • 1 cuillère à café de poudre en décoction par jour.

Conseils d’utilisation

Il est conseillé de le consommer pendant les repas.

Précaution d’emploi

Comme tous les compléments alimentaires, la griffe du diable nécessite quelques précautions d’emploi.

Précautions générales

D’une manière générale, la griffe du diable est déconseillée chez les femmes enceintes et chez les enfants.

Contre-indications

Il existe certaines contre-indications concernant l'harpagophytum. Son utilisation est contre-indiquée aux personnes :

  • souffrant d’un ulcère (gastrique ou duodénal) ;
  • diabétiques ;
  • souffrant de maladies cardiovasculaires.

Effets secondaires

D’une manière générale, son utilisation est sécuritaire. Cependant, des désagréments intestinaux (accélération du transit notamment) ont été rapportés.

Interactions

À ce jour, aucune interaction avec la racine n’est connue. Cependant, un cas suspect d’interaction avec la warfarine a été rapporté, il est donc conseillé de l’utiliser avec prudence lors d’un traitement à base de cette molécule. En cas de doute, consultez un professionnel de la santé.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que l'harpagophytum ?

Egalement appelée griffe du diable, cette plante est originaire d'Afrique.

Pourquoi se supplémenter ?

1. Traitement des lombalgies et de l'arthrose
2. Propriétés antioxydantes
3. Soulagement de la digestion
4. Préservation de la masse osseuse
5. Régulation de l'appétit

Quelles sont les mises en garde ?

Son usage est déconseillé chez :
- les femmes enceintes et allaitantes
- les personnes diabétiques ou présentant un ulcère
- les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires


  • 11. Warnock M., McBean D., et al. Effectiveness and safety of Devil’s Claw tablets in patients with general rheumatic disorders. Phytother Res. 2007 Dec ; 21 (12): 1228-33.
  • 22. Chantre P., Cappelaere A., et al. Efficacy and tolerance of Harpagophytum procumbens versus diacerhein in treatment of osteoarthritis. Phytomedicine. 2000 Jun ; 7 (3) : 177-83.
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  • 6Warnock M., McBean D., et al. Effectiveness and safety of Devil’s Claw tablets in patients with general rheumatic disorders. Phytother Res. 2007 Dec ; 21 (12): 1228-33.
  • 7Chantre P., Cappelaere A., et al. Efficacy and tolerance of Harpagophytum procumbens versus diacerhein in treatment of osteoarthritis. Phytomedicine. 2000 Jun ; 7 (3) : 177-83.
  • 8Chrubasik S., Junck H., Breitschwerdt H., Conradt C., Zappe H. Effectiveness of Harpagophytum extract WS 1531 in the treatment of exacerbation of low back pain : a randomized, placebo-controlled, double-blind study. Eur J. Anaesthesiol. 1999 Feb ; 16 (2) : 118-29.
  • 9Chrubasik S., Thanner J., et al. Comparison of outcome measures during treatment with the proprietary Harpagophytum extract doloteffin in patients with pain in the lower back, knee or hip. Phytomedicine 2002🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12046857
  • 10Chrubasik S., Model A., et al. A randomized double-blind pilot study comparing Doloteffin and Vioxx in the treatment of low back pain. Rheumatology (Oxford) 2003 Jan . 42 (1) : 131-8.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12509627
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  • 15Chung H., Kim, W. Kyung, Oh, J., Kim, M., Shin, J., Lee, J., Ha, I., & Lee, S. Kook, (2017) Anti-Osteoporotic Activity of Harpagoside by Upergulation of the BMP2 and Wnt Signaling Pathways in Osteoblasts and Suppression of Differentiation in Osteoclasts. Journal of natural products, 80, 434-442.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28106392
  • 16Harpagophytum procumbens - Encyclopédie des plantes, A. Vogel
Caroline Thomas
Caroline Thomas, Auteur

Rédactrice spécialisée. Naturopathe certifiée, spécialiste en techniques de santé naturelle. Coach en nutrition certifiée.