Présentation
Les lactobacilles (lactobacillus) sont un genre de microorganismes présents naturellement, en symbiose, dans notre organisme et riche d’une grande diversité au niveau du microbiote intestinal, buccal, cutané et vaginal.
Ces microorganismes (bactéries ou levures) vivants, utiles pour l’Homme, sont plus connus sous le terme de "probiotiques" et suscitent, grandement, depuis quelques décennies, l’intérêt de la communauté scientifique1. Il en existe de multiples espèces aux propriétés communes mais également, il faut le souligner, avec des spécificités propres.
De manière générale, les souches probiotiques agissent en synergie avec les souches résidentes, pour augmenter l’immunité, l’énergie et la vitalité de l’organisme.
Dans ce contexte, Lactobacillus rhamnosus GG, une des souches probiotiques les plus étudiées, a été isolée en 1983 dans le tube digestif humain et identifiée par Sherwood Gorbach et Barry Goldin. Son génome a été complètement séquencé2.
Outre sa bonne implantation au niveau du tractus gastrointestinal humain3, elle est retrouvée également dans le lait maternel, les voies urogénitales de la femme et dans les produits laitiers fermentés. Elle présente de nombreux bienfaits pour l’Homme.
De fait, Lactobacillus rhamnosus s’est révélé utile pour renforcer les défenses immunitaires de l’organisme De manière intéressante, cette souche probiotique dispose d’une capacité à adhérer à la muqueuse du colon, au sein du mucus, et d’y exercer une action anti-inflammatoire. Dans ces conditions, certaines souches de cette bactérie sont efficaces, pour empêcher la colonisation de la muqueuse gastrique par des agents pathogènes type Helicobacter pylori.
Avec ses propriétés anti-inflammatoires, elle permettrait également de soulager le syndrome du côlon irritable. Elle préviendrait, notamment, la durée des épisodes ainsi que la récurrence de différentes formes de diarrhées4 5, telles que celles associées à l’antibiothérapie6 ou certaines radio-chimiothérapies7 8. Ces traitements génèrent des déséquilibres des flores microbiennes, qui peuvent être restaurés efficacement par une cure de ce probiotique.
Propriétés et vertus
Quels sont les bienfaits du Lactobacillus rhamnosus?
Equilibre de la flore microbienne intestinale et aide à la digestion
Il est bien établi qu’un écosystème intestinal est équilibré par des interactions dynamiques entre les microbes résidents dits « commensaux » et entrants, la barrière gastrointestinale et le système immunitaire muqueux. Un déséquilibre de la flore intestinale influe négativement sur la « performance digestive » et tend vers une inflammation systémique.
Dans ces conditions, les troubles gastrointestinaux sont liés à une dysfonction de la barrière gastrointestinale et une inflammation de bas niveau9. Une perte de l’intégrité de la muqueuse intestinale, associée à une infiltration des cellules immunitaires, rendrait donc cette barrière particulièrement vulnérable aux infections.
La composition et les fonctions de la flore microbienne intestinale peuvent donc varier en fonction des conditions physiologiques de l’hôte (état de santé général, âge), la prise de médicaments, le stress, une chimiothérapie, une mauvaise alimentation ou encore la contamination par des pathogènes. Autant de facteurs délétères pour le confort intestinal.
De nombreuses recherches cliniques ont démontré le rôle de Lactobacillus rhamnosus dans le maintien et le renforcement de la flore microbienne intestinale.
Elle est utilisée comme complément alimentaire probiotique, seule ou en association, afin de favoriser la santé gastrointestinale et immunitaire. Comme de nombreux probiotiques, cette souche serait d’une aide précieuse pour favoriser le bon transit intestinal et assurer une bonne digestion. De fait, cette souche agit positivement contre les troubles digestifs : constipation, ballonnements.
Restaurer et entretenir l’équilibre de notre flore intestinale, à l’aide d’un régime alimentaire adapté et de souches de probiotiques, seraient d’autant plus crucial pour maintenir une bonne santé intestinale et favoriser une résistance aux maladies10.
Aide pour l’immunité et la prévention des réponses antiallergiques
Une grande majorité des souches de probiotiques, dont L. rhamnosus, possèdent des propriétés immunomodulatrices11 12. Autrement dit, elles sont capables de stimuler et d’influencer favorablement le système immunitaire au niveau du microbiote intestinal de l’hôte. Elles ont un rôle important dans la maturation des défenses immunitaires.
A ce titre, plusieurs études ont établi l’intérêt de Lactobacillus rhamnosus, pour renforcer les défenses immunitaires naturelles de l’organisme aussi bien au niveau de l’immunité acquise que de l’immunité adaptative13 14.
Certaines souches de lactobacilles, parmi lesquelles L. rhamnosus, interviendraient efficacement dans la réponse inflammatoire précoce, en induisant l’adhésion des macrophages humains à la muqueuse et en activant la production de cytokines pro-inflammatoires15. Ces macrophages exercent une élimination ciblée par phagocytose de différentes bactéries pathogènes telles que : E. coli, et des souches de Staphylocoques16.
Plusieurs études confirment également le potentiel de la souche L. Rhamnosus, pour lutter contre différentes allergies17 18. Ces dernières, rappelons le, sont dues à une réaction excessive et donc un déséquilibre de notre système immunitaire face à un, voire plusieurs, allergène(s).
L. rhamnosus fait partie de ces souches probiotiques qui participent significativement à l’augmentation de l’immunité systémique de la muqueuse intestinale19. Ses effets immunostimulants et anti-inflammatoires permettraient une meilleure résistance aux allergènes alimentaires par une action directe sur différents acteurs de nos défenses immunitaires : les macrophages, les cellules dendritiques, les éosinophiles les neutrophiles, les cellules NK et M20.
A ce titre, il a été rapporté que cette souche va réduire les réactions d’hypersensibilité chez des sujets atteints d’allergies alimentaires21, ainsi que certains symptômes associés à ce type d’allergie22.
Aussi, comme il a été mis en évidence dans une étude clinique japonaise, en double aveugle et contrôlée par placebo, L. rhamnosus en association avec une autre souche probiotique, L. gasseri TMC0356, sous forme de lait fermenté, serait bénéfique pour prévenir une forme de rhinite allergique saisonnière. Il a été observé notamment un effet de blocage nasal, chez les patients hypersensibilisés au pollen suite au traitement de probiotiques.
Selon les conclusions des chercheurs, les probiotiques pourraient réguler spécifiquement la réponse immunitaire par inhibition de la production d’interleukines : IL-4 et IL-5 (la signature de Th2) comme le démontre les observations in vitro23.
En outre, une supplémentation orale à base de probiotiques réduirait significativement les symptômes associés à une inflammation allergique, par diminution des médiateurs inflammatoires systémiques en cas de dermatites atopique (eczéma)24. Aussi une étude clinique rapporte qu’une supplémentation de 6 mois, par la souche L. rhamnosus HN001, chez la femme enceinte, préviendrait, à la naissance, les risques d’allergies et de sensibilisation atopique chez le jeune enfant25.
De manière similaire, un traitement par des souches de L. rhamnosus est efficace chez des mères avec des antécédents de dermatites atopiques26, ainsi que chez de jeunes enfants27.
Ainsi certains probiotiques comme L. rhamnosus, grâce notamment à leurs propriétés immunomodularices, agissent favorablement pour induire une réponse immunitaire adaptée en cas d’allergies et contrebalancer les effets néfastes des allergènes.
Activité anti-inflammatoire
L’homéostasie intestinale peut être compromise dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Par ailleurs, les états inflammatoires sont connus également pour être impliqués dans la physiopathologie des gastrites, de la maladie de Crohn ou encore de la colite ulcérative.
Des recherches scientifiques ont démontré l’activité anti-inflammatoire puissante de Lactobacillus rhamnosus28 29.
En effet, par son action immunomodulatrice, Lactobacillus rhamnosus aide à combattre les inflammations. Plus spécifiquement, des données scientifiques suggèrent que cette souche permet in vitro et in vivo, de diminuer significativement la libération plasmatique de médiateurs de l’inflammation, tels que les cytokines pro-inflammatoires.
Dans le cadre de patients atteints de colite ulcérative, il a été montré une capacité accrue de L. rhamnosus, en supplémentation, de coloniser la muqueuse du colon, tout en réduisant l’expression de cytokines pro-inflammatoires (TNFα et IL-17). La souche L. rhamnosus serait d’ailleurs bénéfique pour la rémission des patients malades30 31.
Dans le même temps, ce probiotique induit une action immunostimulante soit une augmentation de cytokines régulatrices de l’inflammation telles que IL-4 et IL-10.
Un traitement avec L. rhamnosus améliorerait notamment le statut clinique et la fonction de la barrière intestinale d’enfants, souffrant de maladie de Crohn32.
Par ailleurs, la gingivite représente l'étape initiale (précoce) d'une affection parodontale. Cette maladie se manifeste notamment par une inflammation des gencives, causée par la plaque bactérienne et souvent associée à une irritation et des saignements.
Selon plusieurs études, L. rhamnosus, en association avec d’autres souches de probiotiques, pourrait se révéler efficace comme traitement adjuvant pour soigner ou prévenir cette maladie infectieuse33 34, notamment grâce à ses propriétés antioxydantes, immunomodulatrices et anti-inflammatoires35.
Plus largement, de nombreuses études ont clairement établi que Lactobacillus rhamnosus est doté d'une résistance naturelle, pouvant survivre à l’acidité gastrique36. Il protègerait d’autant mieux de l’inflammation rencontrée dans les cas de gastrite, d’ulcères stomacaux, y compris l’ulcère associé à une infection Helicobacter pylori37 38 et le syndrome du côlon irritable.
Le syndrome du côlon irritable est une hypersensibilité du système digestif qui se manifeste par différents symptômes diffus : douleurs/crampes abdominales, ballonnements, diarrhées et constipation. Ce trouble fonctionnel intestinal serait influencé par des facteurs diététiques mais également psychologiques.
De manière intéressante, L. rhamnosus en association avec d’autres lactobacilles aurait une action favorable sur l’accélération du transit intestinal, et permettrait par son action anti-inflammatoire de soulager les symptômes de cette maladie39 40.
Par ailleurs, il est bien documenté que les souches de probiotiques se nourrissent, en l’absence d’oxygène, par fermentation de fibres non digestes pour l’Homme : les prébiotiques, ce qui favorise leur implantation au niveau du colon. De manière intéressante, le métabolisme de ces bactéries lactiques probiotiques va générer alors des acides gras à courtes chaînes possédant une activité anti-inflammatoire.
En outre, l’action anti-inflammatoire de Lactobacillus rhamnosus pourrait être renforcée par son activité antioxydante importante41.
De fait, cette souche produit notamment des exopolysaccharides à activité antioxydante, in vitro42.
De manière concordante, ce potentiel antioxydant est retrouvé avec d’autres souches de bactéries probiotiques, telles que L. fermentum43 et L.Plantarum44.
Aussi, il est important de souligner que l’efficacité antioxydante est variable selon les espèces et les souches de bactéries lactiques probiotiques utilisées45.
Ces résultats sont certes intéressants et prometteurs, néanmoins, plus de preuves scientifiques sont nécessaires pour conclure sur le potentiel antioxydant spécifique associé à L. rhamnosus.
Prévention des cancers
Des travaux de recherche récents se sont intéressés au potentiel anticancer des probiotiques.
Dans ce contexte, l’activité anticancérigène attribuée à plusieurs souches de probiotiques a été rapportée dans de multiples études, à la fois chez l’animal et l’humain46.
Plus spécifiquement, L. rhamnosus en combinaison avec L. casei exerce, in vitro, une activité anti-invasive sur une lignée cellulaire cancéreuse (HCT-116)47.
Les évidences scientifiques, largement admises, au sein de la communauté scientifique, montrent, en particulier, qu’il existe un lien étroit entre alimentation et cancer.
Le cancer colorectal est particulièrement répandu dans les pays industrialisés, et souvent associé à de mauvaises habitudes alimentaires et d’hygiène de vie.
Un rééquilibrage alimentaire et un renforcement du microbiote intestinal, à l’aide de souches de probiotiques spécifiques, associés à une bonne hygiène de vie, pourraient réduire l’incidence de cette maladie à bien des égards, selon les chercheurs.
Dans cette optique, il a été constaté que les probiotiques diminuent le risque de cancer du colon, notamment par ses effets anti-prolifératifs48 49.
C’est le cas pour la souche Lactobacillus rhamnosus GG, qui en combinaison avec la vitamine K, provoque, in vitro, des effets cytotoxiques sur plusieurs lignées cellulaires cancéreuses du colon (Caco-2 ; HT29 ; SW480)50.
De manière similaire, un homogénat de trois souches de L. rhamnosus (SHA111, SHA112 et SHA113) isolées du lait maternel humain a démontré une activité anticancer, in vitro, via l’induction du phénomène d’apoptose (effet cytotoxique de mort cellulaire) sur une lignée de cellules cancéreuses (HeLa). Cet effet cytotoxique serait notamment lié aux propriétés antioxydantes de ce probiotique51.
Une étude, menée chez l’animal et publiée dans la prestigieuse revue Science, nous éclaire sur l’importance du rôle du microbiote dans la stimulation de nouvelles défenses immunitaires, induite par une chimiothérapie. Les chercheurs ont mis en évidence que des souches de bactéries bénéfiques, potentialisent la réponse immunitaire antitumorale de nouveaux lymphocytes, dédiés à combattre la croissance de tumeurs52.
Aussi dans une autre étude, il a été constaté une altération des profils bactériens du microbiote mammaire, chez des patientes atteintes du cancer du sein. Soit une plus grande abondance de bactéries, pouvant causer des dommages à l’ADN, in vitro, au niveau des tissus mammaires chez les patientes malades. Dans le même temps, il est observé également une réduction des bactéries lactiques, bénéfiques chez ces patientes, comparativement aux femmes saines53.
Selon une analyse de plusieurs études cliniques réalisées à travers différentes régions du monde (Amérique, Europe, Asie), enrôlant un total de 1 445 850 participants, l’action anti-inflammatoire des probiotiques, en association avec des prébiotiques, se traduit par une diminution significative du risque de cancer de poumon54.
Dans ces conditions, il apparaît, dès lors, que des souches de probiotiques ont un rôle important à jouer, dans la modulation des risques de développement de certains cancers.
Selon plusieurs études préliminaires, les probiotiques, dont L. rhamnosus, pourraient donc s’avérer une nouvelle stratégie intéressante, dans la prise en charge thérapeutique et la prévention de différents cancers55.
D’autres études cliniques à grande échelle, sont néanmoins nécessaires pour préciser les mécanismes protecteurs, les doses nécessaires et les synergies des probiotiques, afin d’envisager de les utiliser dans l’arsenal des thérapies anticancéreuses.
Activités antimicrobienne et détoxifiante
Les bactéries lactiques ont certaines particularités métaboliques déterminantes, dans leurs capacités à éliminer ou inhiber la croissance de certains germes opportunistes et pathogènes. En effet, elles produisent des agents antimicrobiens nommés bactériocines56 57, ainsi que d’autres métabolites (CO2, éthanol, diacétyle etc.).
En particulier, les souches de probiotiques comme L. rhamnosus produisent également des acides organiques et leurs dérivés. Elles métabolisent, par exemple, le glucose en acide lactique et acide phényllactique. Ces sécrétions vont induire une acidification (diminution du pH intestinal), capable d’éliminer rapidement et efficacement les bactéries pathogènes, responsables d’infections intestinales ou urinaires58 59.
Aussi comme bon nombre de bactéries lactiques probiotiques, L. rhamnosus présente des effets inhibiteurs spécifiques, contre certains entéropathogènes et uropathogènes. De fait, ce probiotique va agir de manière bénéfique non seulement sur la protection, l’intégrité et la fonction de la barrière intestinale, ainsi que sur la clairance de microorganismes indésirables : bactéries nuisibles, virus, champignons, parasites60 61.
Par ailleurs, il a été constaté in vitro, la capacité de la souche Lactobacillus rhamnosus, à inhiber l’adhésion et la colonisation des bactéries pathogènes, type Escherichia coli au niveau de la muqueuse intestinale. Elle stimule, in vivo, leur élimination du tractus gastro-intestinal en cas d’infection. Notamment elle synthétise des lectines, capables d’inhiber différentes souches pathogènes d’E. coli et la formation de biofilm de souches Salmonelles62 63.
De surcroît, il a été rapporté que la souche L. rhamnous préviendrait également les diarrhées infectieuses associées aux rotavirus64, ou causées par le Clostridium difficile ainsi que les diarrhées du voyageur.
En outre, les probiotiques sont notamment utilisés, en prévention et en adjuvant de traitement contre les vaginoses bactériennes. Ils ont un effet bénéfique sur l’écologie des bactéries vaginales et préviennent l’apparition de pathogènes (bactéries et champignons)65 66.
L. rhamnosus exerce notamment une action microbicide vis-à-vis de Prevotella bivia et Gardnerella vaginalis, des pathogènes fréquemment associés aux vaginites bactériennes. Cette souche préviendrait ainsi l’incidence de ce type d’infection.
De plus, en conférant une meilleure résistance à la paroi intestinale et une bonne qualité à la muqueuse intestinale, la souche L. rhamnosus protègerait de la toxicité de différents polluants (métaux lourds, ochratoxine A, agents mutagènes, pesticides organophosphorés etc.)67 68
Globalement, les souches de probiotiques sont bien connues, pour favoriser le travail de détoxification du foie. Elles aident ainsi l’organisme à dégrader, puis éliminer de nombreuses substances nocives, dans les selles ou l’urine.
Prévention des infections respiratoires
Le probiotique Lactobacillus rhamnosus, par son action antivirale, serait également un atout pour traiter ou prévenir les infections respiratoires (états grippaux, bronchites, pharyngites, etc.)69 70
A ce titre, le virus influenza a été étudié dans un modèle murin, afin d’évaluer les bienfaits de Lactobacillus rhamnosus. Il a été mis en évidence un rôle protecteur de ce probiotique, qui se traduit par l’augmentation de la survie de souris infectées par le virus de la grippe, notamment par un mécanisme d’inhibition de la réplication du virus.
Dans cette étude, les chercheurs ont constaté que la souche L. rhamnosus induit une augmentation de la sécrétion d’interféron γ et d’IL-2 chez les souris infectées, ce qui est cohérent avec les propriétés immunostimulantes, bien établies de cette souche.
Dans une étude italienne de 2007, randomisée et contrôlée par placebo, les chercheurs ont montré qu’un traitement avec la souche L. rhamnosus, provoque une réduction des complications pulmonaires et des admissions hospitalières, chez des enfants atteints de mucovisidose71.
De manière concordante, d’autres études ont montré que des suppléments de Lactobacillus rhamnosus GG ont procuré une protection légère, mais significative, contre les infections du système respiratoire chez des enfants72 73.
L. rhamnosus, associé à d’autres ferments lactiques, serait donc capable de diminuer la durée et la sévérité des symptômes, des affections virales respiratoires.
Les différentes formes
Il existe des compléments alimentaires de Lactobacillus rhamnosus, conditionnés en gélules entérosolubles, pour résister à l’acidité de l’estomac. Cette formulation en gélules gastro-résistantes permet d’optimiser l’apport en probiotiques au sein de l’organisme. Il existe également des solutions buvables.
Dosage et indication
Posologie
La teneur en micro-organismes varie de 2 à 12 milliards CFU (Unité Formant Colonie), par dose quotidienne, soit 2 gélules de Lactobacillus rhamnosus selon les formes de gélules commercialisées.
En préventif ou curatif : cure de 3 mois (1 à 2 fois par an).
Le premier mois (phase intensive de régénération en profondeur du microbiote intestinal) : 2 gélules par jour sans interruption, tous les matins.
Puis, pendant le mois suivant (phase de stabilisation) : 1 gélule par jour.
Le mois suivant (phase d’entretien) : 1 gélule tous les 2 jours.
Utilisation
Lactobacillus rhamnosus se prend le matin à jeun. Pour une efficacité élevée, il est important que la prise de probiotiques soit faite le matin, lorsque l’estomac est vide. Ce qui permet d’optimiser un apport suffisant et rapide de souches viables, au niveau de la flore intestinale.
Associations et synergies
Les bienfaits de Lactobacillus rhamnosus peuvent également être renforcés par l’apport significatif de prébiotiques, tels que les fructo-oligosaccharides, l’amidon de maïs ou l’inuline. Ces substances bioactives naturelles sont des fibres solubles indigestes pour l’Homme. Ils sont les éléments nourriciers des probiotiques. Ils favorisent, après ingestion, la croissance et la prolifération des probiotiques au sein de la flore intestinale.
Privilégiez aussi la consommation des légumineuses et des céréales complètes et diminuer celles des aliments raffinés, des édulcorants, des graisses saturées et de l’alcool, qui sont connus pour altérer la composition du microbiote intestinal.
Précautions d’emploi
Les doses journalières ne doivent pas dépasser plus 2 gélules.
Ne pas prendre plus de 2 gélules/jour en usage prolongé (plus de 6 mois), sans recommandation d’un thérapeute. En effet, peu de données sont disponibles sur la prise à long terme.
Les suppléments riches en probiotiques sont recommandés pour les femmes enceintes ou allaitantes. Toutefois, il est nécessaire d’en consommer sous le contrôle d’un médecin, notamment pour le contrôle du diabète gestationnel chez les femmes en surpoids ou obèses74 75.
Ils ne doivent pas être administrés aux enfants prématurés ou aux personnes souffrant d’un déficit immunitaire. Les probiotiques pouvant occasionner des infections, chez les personnes très immunodéprimées.
Les personnes qui prennent un médicament immunosuppresseur ne doivent pas prendre de probiotiques, sans consultation médicale.
Contre-indications
Un supplément à base de Lactobacillus rhamnosus convient aux intolérants au lactose, aux diabétiques et aux personnes présentant une hypercholestérolémie. Ils peuvent, à ce jour, être consommés quotidiennement en totale innocuité, même chez les personnes âgées en bonne santé76.
Effets secondaires
Par voie orale, Lactobacillus rhamnosus peut provoquer, en début de traitement, des effets secondaires, tels que les ballonnements, les flatulences et une constipation.
Sources dans les aliments
Le lait maternel est bien évidemment une source importante de Lactobacillus rhamnosus, tout comme les fromages et certains aliments fermentés: le yaourt (avec des ferments actifs), le chou fermenté, leben, la viande fermentée (charcuterie) ou le kéfir. D’autres produits exotiques en contiennent aussi en bonne quantité : le kimchi, le kombucha, le miso ou le natto japonais, le tempeh et le lassi.
Questions fréquentes
Lactobacillus rhamnosus: qu'est-ce que c'est?
Lactobacillus rhamnosus est une bactérie lactique, présente naturellement au sein de l'organisme.
Pourquoi en prendre?
- Maintien de la flore microbienne intestinale
- Renforcement des défenses immunitaires
- Réduction des symptômes liés à une inflammation allergique
- Propriétés anti-inflammatoire et antimicrobienne
- Participe à la lutte contre le cancer
- Protection de la sphère pulmonaire
Quelles sont les mises en garde?
Lactobacillus rhamnosus ne doit pas être administré aux enfants prématurés, et aux personnes présentant un déficit immunitaire.
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