Alimentation et sclérose en plaques

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Les maladies auto-immunes et allergiques (par exemple l'asthme, le lupus, la SEP et la polyarthrite rhumatoïde) sont caractérisées par des lymphocytes dysfonctionnels et une dérégulation métabolique. Dans cet article sera traité le rôle de la nutrition et de l'alimentation, dans les maladies auto-immunes, en particulier celui de la sclérose en plaques. Des régimes divers seront également présentés dans le cas de cette pathologie.

Présentation

Fruit et légumes : alimentation recommandée, en cas de sclérose en plaques.

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique, inflammatoire et auto-immune du système nerveux central (SNC), conduisant à une dégradation focale généralisée de la gaine de la myéline, à des lésions axonales et neuronales variables et à des incapacités chez les jeunes adultes1‌.

La myéline est l'enveloppe de protection de tout le système nerveux central ou moteur. Son rôle est notamment d'accélérer la conductivité nerveuse. Sa destruction rend par conséquent la conduction des messages nerveux moteurs partiellement, voire totalement, déficiente1.

Selon la naturopathie, plusieurs facteurs jouent dans le développement de cette maladie. La Figure 1 montre les facteurs souvent évoqués dans les publications comme facteurs de risque de cette maladie. Ces facteurs de risque rendent le terrain propice au développement de cette pathologie.

Schéma représentant les facteurs de risque pour le développement de la sclérose en plaques.

Figure 1 : Quelques facteurs de risque dans le développement de la SEP et leur relation avec le terrain.

Alimentation et inflammation

L’alimentation fournit notre corps en molécules nécessaires à ses fonctions. Ces molécules sont utilisées par les cellules, pour effectuer des activités essentielles à notre vie.

On peut considérer les cellules de notre corps comme des employeurs. Ces employeurs utilisent des enzymes (des molécules « outils » ayant des fonctions spécifiques) pour réaliser leur activité, à travers des voies cellulaires (mode d’emploi). Selon les matières primaires (glucides, lipides, minéraux, vitamines, eau….) données à ces employeurs, ces derniers vont favoriser certains outils et voies cellulaires par rapport à d’autres, rendant le terrain pro-inflammatoire (propice à l’inflammation) ou pas.

Dans le cas d’un régime alimentaire équilibré (figure 2), en général, les cellules favorisent les outils et les voies cellulaires anti-inflammatoires, rendant ainsi le terrain peu propice à l’inflammation. Dans le cadre de la sclérose en plaques, l’alimentation, combinée avec le mode de vie ainsi qu’avec d’autres facteurs (génétiques, qualité du sommeil, activité physique, stress,...),  pourrait être pro-inflammatoire.

Il a été constaté, par exemple, que la production de molécules pro-inflammatoires au cours des rechutes est favorisée par des régimes hypercaloriques et contrecarrée par des régimes hypocaloriques2. Cette information montre et confirme le rôle de l’équilibre alimentaire dans la SEP.

Schéma représentant le lien entre l'inflammation et certains aliments.

Figure 2 : Présentation simplifiée montrant la relation entre les aliments et les inflammations. AGPIs, acides gras polyinsaturées.

Les composants alimentaires et l’inflammation dans la SEP

L’impact de l’alimentation sur les inflammations chroniques, particulièrement dans la sclérose en plaques, reste un sujet complexe et difficile à trancher. On trouve des études sujettes à controverse et parfois contradictoires. Mais elles penchent généralement vers l’alimentation comme facteur de risque. Dans cette section, nous allons présenter le rôle des composants alimentaires dans l’inflammation, sans en aborder leur impact ni leur relation avec d'autres facteurs.

Les glucides

Les études scientifiques ont fait la différence entre l’effet de la qualité des glucides (mesuré par l’indice glycémique) et l’effet de la quantité de glucides dans l’alimentation (QG) sur l’inflammation.

L'indice glycémique (IG) est un critère de classement des aliments contenant des glucides, basé sur leur impact sur la glycémie (taux de glucose dans le sang) durant les deux heures suivant leur ingestion. Plus l’aliment est capable de faire monter le taux de glucose dans le sang dans les 2 heures qui suivent le repas, plus l’IG est élevé. L’IG d’ un aliment est déterminé sur un échelle de 1 à 100. Le glucose, par exemple, a un IG de 100. Celui du sucre blanc est de 70.

Une méta-analyse récente des données actuelles, sur l’effet des glucides sur les marqueurs d’inflammation, n’est pas parvenue à totalement trancher sur le rôle exact des glucides (IG et QG) sur l’inflammation. Mais une tendance s’observe quant au rôle joué par l’IG dans les inflammations chroniques. Il est plausible qu'une approche diététique faible en IG serait efficace pour réduire l'inflammation chronique. Elle éviterait les pics glycémiques, qui jouent un rôle primordial dans le stress oxydatif, celui-ci étant l’élément de base de l'inflammation3. Le stress oxydatif est causé par des voies cellulaires, favorisant la fabrication des molécules (radicaux libres), qui agressent les cellules.

Vous pouvez en apprendre davantage à ce sujet :

Dans le cadre d’une inflammation, ou d'une maladie inflammatoire, comme la sclérose en plaques, il est conseillé de privilégier une alimentation avec des aliments à IG bas. Il faut savoir aussi qu’un régime alimentaire faible en QG pourrait conduire le corps à épuiser la majorité de son énergie, à partir des protéines et lipides provoquant des inflammations.

Les fibres

Les fibres alimentaires sont un élément essentiel d'une alimentation saine, avec des avantages, qui peuvent être attribués aux processus à l’œuvre dans le microbiote intestinal et aux sous-produits qui en résultent.

Les études d'observation démontrent l'existence d' associations entre l'apport en fibres alimentaires et l'inflammation, mais les mécanismes potentiels sont mal compris. La méta-analyse de données actuelles indique qu’une alimentation, riche en fibres, réduit potentiellement l'inflammation, dans le cadre de la sclérose en plaques, en modifiant à la fois l’acidité et la perméabilité de l'intestin.

L’effet positif des fibres alimentaires a également été observé sur la dépression. Il en résulte une réduction des composés inflammatoires, ce qui peut modifier les concentrations de neurotransmetteurs et diminuer les symptômes de la dépression4.

Les lipides

Les lipides sont un grand groupe des molécules jouant, selon leur structure, un rôle dans les inflammations. Parmi ces molécules, on trouve les prostaglandines, les acides gras saturés (AGS), les acides gras polyinsaturés (AGPIs) des familles d'oméga-6 et d'oméga-3.

Les études ont montré que le taux des AGS sériques est directement corrélé avec le taux de certains marqueurs d’inflammation. Ces études ont également montré que les AGS alimentaires étaient les nutriments les plus importants pouvant contribuer à l'augmentation du taux sérique de certains marqueurs de l’inflammation.

Comme pour les AGS, la même observation a été constatée dans le cas des acides gras trans5. Ces acides gras se trouvent naturellement dans les viandes et les produits laitiers. Ils sont aussi fabriqués par l’industrie agro-alimentaire et utilisés pour stabiliser les aliments6.

En revanche, la relation est inversée entre le taux des indicateurs de l’inflammation et le taux de AGPIs. Ces acides gras diminuent l'inflammation par un effet immuno-modulateur. Cet effet immuno-modulateur est réalisé par la transformation des AGPIs en prostaglandines anti-inflammatoires (E1 et E2) et avec en diminuant les composants d’inflammation (la production de cytokines, la migration des leucocytes, et autres composants du système immunitaire)7. En plus des effets immuno-modulateurs, des modèles animaux suggèrent que les AGPIs préviennent la démyélinisation et favorisent la neuro-protection et remyélinisation8.

Les protéines

La viande rouge contient plus de fer que la viande blanche. Des dépôts anormaux de fer ont été observés sur les sites de l'inflammation dans la SEP. Également, les études ont montré que la consommation de viande rouge est associé à une augmentation des marqueurs de l'inflammation9.

Une étude, réalisée sur un groupe de personnes, a montré que celles qui ont eu une alimentation riche en produits laitiers (consommation de lait entier, 3 fois ou plus par jour), avaient un risque accru de 47% de développer la sclérose en plaques, par rapport à celles qui consommaient <1 portion par jour.

Ce risque pourrait être expliqué par la présence de la protéine du lait (la butyrophiline). Cette protéine est impliquée par mimétisme antigénique (similarité de la structure) avec la glycoprotéine de myéline chez les patients atteints de cette maladie10.

Le sel

Des études précliniques ont suggéré des effets indésirables potentiels d’une alimentation riche en sel dans la sclérose en plaques. Ils sont probablement induits par l’induction de la prolifération de certaines cellules T (Th17) pro-inflammatoires du système immunitaire. Il été découvert que le sel augmente le taux de rechute de 2 à plus de 3 fois, chez les personnes qui consomment du sel, par rapport à celles qui ont une faible consommation de sel11.

L’hydratation

Une étude récente réalisée chez 200 personnes atteintes de la SEP et manifestant des problèmes urinaires secondaires a montré, qu'environ la moitié de ces personnes, pratique un comportement de restriction hydrique pour contrôler les symptômes urinaires. Les sujets signalant une restriction hydrique étaient plus susceptibles d'avoir des symptômes urinaires pires12.

Il été également découvert que l'état d'hydratation est en corrélation avec la fatigue. Plus la personne fait attention à son état d’hydratation, moins elle se sent fatiguée13.

Fruits, légumes et céréales complets

Les études réalisées sur la consommation des fruits et légumes montrent une activité anti-inflammatoire. Les analyses du microbiote intestinal montrent que la famille des Lachnospiracées était plus abondante chez les personnes consommant des fruits et légumes. Cette famille de flore intestinale est corrélée à des composants anti-inflammatoires du système immunitaire14.

Cette information confirme le lien étroit existant entre l’alimentation, l’inflammation dans le cadre de la sclérose en plaques, et la flore intestinale.

Peu de travaux ont été réalisés dans le domaine des céréales, mais une étude récente a montré une relation inverse entre la consommation d'aliments riches en céréales complètes et le handicap lié à la sclérose en plaques15. Cet effet peut être expliqué par la présence des fibres.

Flavonoïdes

Discuter des fruits et légumes lance le sujet sur les flavonoïdes. Ce sont des phyto-pigments présents dans les fruits et légumes (et d'autres aliments comme le café et le thé) représentant la classe la plus abondante de polyphénols. Des études menées sur des modèles animaux de la SEP ont montré l’efficacité des flavonoïdes dans la neuroprotection et la remyélinisation16 17.

Vitamines et oligoéléments

D'autres composés et éléments, qui semblent utiles dans la sclérose en plaques, sont les vitamines D, A, E, C, B12, la niacine et des oligoéléments tels que le sélénium et le magnésium18 19‌‌, présents dans l'alimentation.

Les études ont montré que des régimes alimentaires pauvres en vitamines, comme la vitamine A, augmentent le risque de développement des maladies inflammatoires. Boire du jus d’orange, tous les jours, pendant 4 semaines, diminue certains marqueurs de l'inflammation20.

Concernant les oligoéléments, plusieurs études ont montré le rôle important joué par la supplémentation en magnésium, de par son efficacité dans la diminution des marqueurs de l’inflammation21.

Alcool

Des études récentes montrent que la consommation d'alcool (bière, vin ou liqueur) n'est pas associée au risque de SEP. Mais il faut prendre en compte que l’alcool inhibe certaines voies cellulaires anti-inflammatoires. Cet effet est provoqué par le métabolisme (la dégradation et l’élimination) de l’éthanol, qui nécessite et épuise certaines composantes essentielles pour les voies anti-inflammatoires.

De plus, l’éthanol est métabolisé par les mêmes enzymes (Cyt450), qui participent au métabolisme des médicaments. En conséquence, l’éthanol participe indirectement aux phénomènes inflammatoires, en inhibant des voies cellulaires anti-inflammatoires et en diminuant l’efficacité des médicaments22.

Microbiote intestinal

Lorsqu'on parle de l’alimentation, on ne peut pas oublier sa relation étroite avec les flores intestinales. Ces dernières participent au processus de la digestion, au métabolisme et à l'assimilation des nutriments. En même temps, les nutriments impactent l’équilibre des flores intestinales.

Nous possédons entre 100 et 150 espèces différentes de micro-organismes. Parmi eux, on trouve les Bactéroidetes et les Firmicutes qui comptent pour plus de 90 % de notre flore intestinale. Les études ont montré que le ratio Bactéroidetes/Firmicutes (B/F) est un indicateur de la qualité de notre flore et ce ratio est influencé par nos habitudes alimentaires23.

Prenant l’exemple de l’étude réalisée en 2010 sur des enfants de Florence en Italie et du Burkina Faso en Afrique. Cette étude a investigué l'impact des habitudes alimentaires, sur le long terme, sur le microbiote intestinal humain.

Le régime burkinabé était basé sur la consommation de polysaccharides végétaux, tels que le mil et le sorgho (10 g de fibres / jour et 662–992 kcal / jour), alors que le régime alimentaire des enfants italiens était de style occidental, basé sur des protéines, des graisses animales, des boissons sucrées et des glucides raffinés (5,6 g de fibres / jour et 1 068–1 512 kcal / journée). L’analyse d'échantillons fécaux chez les enfants d'Afrique a montré une dominance de composants de Bactéroidetes (73%), principalement Prevotella et Xylanibacter, et un faible niveau de membres de Firmicutes (12%).

Au contraire, une dominance de composants Firmicutes (51%) par rapport aux composants de Bactéroidetes (27%) était observée chez les enfants italiens. De surcroît, la population de Firmicutes coïncide avec une alimentation de type occidental. Cependant, ils peuvent être pathogènes24.

Cette étude indique que le rapport B/F augmente en association avec un régime alimentaire riche en glucides complexes (non digestibles par nos enzymes), car le symbiotique est généralement non nocif et les Bactéroidetes adorent manger des sucres complexes. En consommant des sucres complexes, ces bactéries produisent du butyrate, qui régule les voies pro-inflammatoires25.

Ces informations indiquent que l’alimentation change le type et le nombre d'espèces microbiennes vers l'eubiose (l’équilibre de la flore intestinale) ou la dysbiose (le déséquilibre de la flore intestinale), en agissant simplement par le biais de l’alimentation de l'une ou l'autre population microbienne. Si notre régime alimentaire favorise le passage à un microbiote intestinal dysbiotique, ceci peut entraîner une inflammation intestinale, une altération de l'immunité, puis l'inflammation systémique et les inflammations chroniques.

Les régimes alimentaires adaptés

Vu la complexité des facteurs qui influencent le développement de la sclérose en plaques, l'alimentation et l’utilisation d’un régime alimentaire doivent être adaptées selon les besoins de la personne. 

L’utilisation des régimes ci-après nécessite l’accompagnement d’un spécialiste.

Le régime McDougall

Peu de matières grasses sont consommées (10% des calories proviennent des graisses). Il est composé principalement d'aliments féculents, à base de plantes, comme les légumes et les fruits. Aucun produit animal, ni aucune huile n'est autorisé.

Dans une étude récente, 61 participants atteints de cette maladie ont suivi le régime McDougall. Il n'y avait aucune différence dans le taux de rechute clinique. En revanche, il y a eu un impact significatif sur la fatigue, bien qu'une grande partie de l'effet soit attribuable à la perte de poids26. Une étude plus large de ce régime ciblé sur la fatigue est actuellement en cours27.

Le régime paléolithique

L'accent est mis sur la consommation de viandes maigres (y compris les abats), le poisson, les légumes et les fruits et ne permettent généralement pas la consommation de produits laitiers ou céréaliers.

Il y a peu d'études scientifiques intégrant ce type d'alimentation pour la sclérose en plaques. Une intervention réalisée en 2014 comprenant un programme de régime paléolithique modifié, des compléments alimentaires et un programme d'exercices avec stimulation électrique et méditation a montré une amélioration significative de la fatigue chez les patients atteints de la forme progressive de cette pathologie28. Des études supplémentaires sont actuellement en cours29 30.

Le régime cétogène

Un régime cétogène est principalement riche en graisses, modéré en protéines et très faible en glucides. Les macronutriments alimentaires sont divisés en environ 55% à 60% de matières grasses, 30% à 35% de protéines et 5% à 10% de glucides. Plus précisément, pour 2000 kcal par jour, les glucides s'élèvent à 20 à 50 g par jour31.

Le régime méditerranéen

Même si les études en sont au stade préliminaire quant à son utilisation dans la sclérose en plaques, l’analyse d'études épidémiologiques soutient fortement l'hypothèse selon laquelle ce type d'alimentation peut jouer un rôle dans la prévention des maladies chroniques32. Des études récentes cherchent même à le modifier, afin d'en optimiser l'effet dans le cas de cette pathologie33 34.

Il est basé sur la consommation d'huile d'olive extra-vierge, non raffinée, de céréales, de légumineuses, de légumes divers et de fruits, de produits laitiers (principalement sous forme de fromage tels pecorino, ricotta, mozzarella et yogourt), de poissons et de produits de la pêche et une faible consommation de graisse animale et de viande35.

Plusieurs études ont donné une description du régime méditerranéen. En se basant sur ces études, nous allons vous donner trois recettes (tableau 1)36.

Tableau 1 : Trois recettes du régime méditerranéen37

Aliment Recette 1 Recette 2 Recette 3
Huile d’olive Chaque repas Chaque repas Principal lipide
ajouté
Légumes Chaque repas ≥2 services
chaque repas
6 services par
jour
Fruits Chaque repas 1 à 2 portions à
chaque repas
3 services par
jour
Pain et
céréales
Chaque repas 1 à 2 portions à
chaque repas
8 services par
jour
Légumineuses Chaque repas ≥2 services par
semaine
3-4 services par
semaine
Noix Chaque repas 1-2 services par
jour
3-4 services par
semaine
Poissons/fruits de mer Souvent, au
moins deux fois par semaine
≥2 services par
semaine
5-6 services par
semaine
Œufs Portions
modérées,
quotidiennes à
hebdomadaires
2-4 services par
semaine
3 services par
semaine
Volaille Portions
modérées,
quotidiennes à
hebdomadaires
2 services par
semaine
4 services par
semaine
Produits
laitiers
Portions
modérées,
quotidiennes à
hebdomadaires
2 services
par jour
2 services par
jour
Viande rouge Moins souvent <2 services /
semaine
4 services par
mois
Sucreries Moins souvent <2 services /
semaine
3 services par
semaine
Vin rouge Avec modération Avec modération Tous les jours
avec modération

Voici quelques exemples des aliments et leurs quantités pour donner une idée des portions : 25 g de pain, 100 g de pomme de terre, 50 à 60 g de pâtes cuites, 100 g de légumes, 80 g de pomme, 60 g de banane, 100 g d'orange, 200 g de melon, 30 g de raisin, 1 tasse de lait ou de yaourt, 1 œuf, 60 g de viande, 100 g de haricots secs cuits.

Schéma représentant les aliments à privilégier, en cas de sclérose en plaques.
Figure 3 : Les éléments à valoriser dans le cas de la SEP sont eux qui valorisent l’effet anti-inflammatoire. AGPIs, acides gras polyinsaturées.

Le problème de la sclérose en plaques est un problème multifactoriel. Seule une démarche holistique peut intégrer la plupart des facteurs qui participent à la formation de ce problème.

Généralement, on constate qu'une démarche de bien-être adaptée à ce problème se base sur la valorisation des éléments diminuant le risque de l’inflammation (à droite en figure 3).

Questions fréquentes

Sclérose en plaques : quelle alimentation privilégier ?

- Aliments à indice glycémique bas
- Alimentation riche en fibres et acides gras polyinsaturés
- Faible consommation de sel

Quels sont les aliments à éviter ?

- Aliments contenant des acides gras saturés et trans
- Limiter la consommation de viande rouge
- Eviction des produits laitiers

Quelles sont les autres recommandations ?

- Hydratation suffisante en eau
- Limiter la consommation d'alcool
- Supplémentation en magnésium


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Mohamed Gad
Mohamed Gad, Auteur

Enseignant chercheur en biologie cellulaire et moléculaire. Praticien en naturopathie et magnothérapeute à Vichy.