Herpès génital: causes et traitement naturel

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Le virus de l'herpès génital 2 (HSV-2) est la cause principale de l'ulcère génital dans le monde : quel traitement naturel adapté ? Quels facteurs de risque ?

Définition

Représentation schématique du virus de l'herpès génital : traitement naturel et causes de cette maladie.

L'herpès génital est une maladie sexuellement transmissible causée par le virus de l'herpès simplex (HSV) et caractérisé par une infection et une réactivation périodique. L'HSV est un virus à ADN. Selon les protéines qui forment son enveloppe, nous trouvons deux formes de ce virus ; HSV-1 et HSV-2. HSV-1 est souvent responsable des infections de la région orolabiale.

Or HSV-2 est souvent responsable des infections génitales. Jusqu'à récemment, l'herpès génital était plus susceptible d'être causé par HSV-21, mais avec la diminution de sa séroprévalence (la propagation) parmi les enfants, le taux provoqué par HSV-1 augmente. HSV-1 représente actuellement au moins la moitié des nouveaux cas2.

Le cycle viral

Nous parlons toujours de HSV-1 et HSV-2. Leur structure est similaire mais ils ont un tropisme (affinité) tissulaire différent. Ce tropisme fait que les infections dues à HSV-2 sont plus fréquentes dans les zones génitales. Le virus, présentation schématique ci-après, est composé d’une matière génétique (l’ADN) entourée d’une membrane (capside). La capside, à son tour, est entourée par la membrane virale (enveloppe). Cette enveloppe contient des molécules (protéines virales d’enveloppe), qui aident le virus à s’accrocher aux cellules-hôtes.

Schéma de HSV-2.

Présentation schématique de HSV-2

Suite à un contact de la région génitale avec une source contaminée (des secrétions, une autre peau contaminée,…etc) par le virus, HSV-2 s’accroche à la membrane cellulaire. Ce processus, présentation schématique ci-après, a lieu entre la protéine virale de l’enveloppe et les protéines membranaires.

Ensuite, le virus fusionne avec la membrane, libérant la capside (contenant son ADN) dans le cytosol (l’intérieur de la cellule hôte). La capside voyage vers le noyau où elle fusionne à son tour avec la membrane nucléaire, libérant ainsi l’ADN viral dans le noyau. Là, l’ADN viral réplique pour produire plusieurs réplications de sa matière génétique et tous les composants nécessaires à la production des capsides et des enveloppes. Les nouveaux virus sont assemblés et libérés de la cellule-hôte et vont infecter d’autres cellules. 

Schéma représentant la réplication de HSV-2.
Présentation schématique du cycle de réplication de l’HSV-2. Adaptation de Jaishankar, D et. al. (2)

Les phases de l’infection

Les infections herpétiques génitales primaire et secondaire entraînent le plus souvent des lésions et une inflammation autour de la région génitale. Chez les femmes, les sites d'infection sont principalement la vulve et le vagin, avec certains cas impliquant les zones du col de l'utérus et la zone péri-anale. Chez les hommes hétérosexuels, l'infection se situe généralement sur le gland ou la tige du pénis, tandis qu'une infection anale est également signalée chez les hommes homosexuels3.

En principe, les virus de l’herpès ont de la difficulté à pénétrer la couche cornée intacte de la peau sauf lorsqu'il existe des fissures ou des abrasions ou que cette couche est très mince ou inexistante (comme dans la labia minora et le vagin chez les femmes et le prépuce chez les hommes), permettant l'accès aux récepteurs cellulaires (cf. la présentation schématique ci-après)4.

La présentation schématique ci-après montre les phases de l’infection.

Schéma représentant l'infection par le virus de l'herpès génital, HSV-2.
Présentation schématique de l’infection primaire et la réactivation. Adaptation de Jaishankar, D et. al. (2)

L’infection primaire

Elle s'observe chez une personne n'ayant jamais a été infectée par le virus de l’herpès génital mais qui a eu un contact étroit avec quelqu’un ayant des pertes (par exemple : des sécrétions) contenant le virus. La transmission se passe même en absence de lésions5.

Le virus profite ensuite des brèches dans la peau. Il peut y avoir un prodrome (symptômes primaires) qui dure de plusieurs heures à plusieurs jours, constitué de douleurs, picotements, démangeaisons ou brûlures sur le site d'exposition. Cette phase est suivie par l’apparition de vésicules et d'ulcérations durant/pendant environ deux semaines.

L’infection secondaire s’observe chez les personnes qui ont été déjà infectées par une forme du virus et maintenant sont infectées par l’autre forme.

La phase de latence

À la fin de l’infection primaire ou secondaire, le virus de l’herpès génital se déplace à travers les terminaisons nerveuses en direction du ganglion sensoriel de la moelle épinière, où il persiste à vie et devient asymptomatique.

La phase de réactivation

Cette phase est déclenchée sous l’effet de stimuli (stress, chaleur, froid, exposition au soleil et plusieurs autres facteurs). Elle commence par la migration du virus vers la peau et les muqueuses qui engendrent la réactivation des manifestations6.

Facteurs de risque et naturopathie

Selon la naturopathie « Le microbe n'est rien, c'est le terrain qui est tout ». Le terrain représente tous les éléments qui forgent et influencent l’être humain. Parmi ces éléments nous trouvons, par exemple, la mémoire familiale (décès, conflits...) et les traumatismes émotionnels (divorces, séparations...e) qui forgent l’esprit.

Nous relevons également les éléments qui forgent le corps (mutations génétiques, traumatismes physiques, hygiène de vie...etc). Ceux-ci rendent le corps plus exposé au développement de certaines problématiques. Il y a également les éléments qui influencent l’environnement de l’être humain comme la qualité de l’alimentation, la qualité du lieu de vie et du lieu de travail ... Tous ces éléments réunis rendent le terrain propice à l’infection de cette maladie.

Les facteurs de risque influençant le développement de cette pathologie virale s’ajoutent à ceux discutés au sein de l'article : Herpès labial : causes et traitement naturel.

Le stress et la fragilité de la peau

Les effets du stress ne s’arrêtent pas aux émotions. Plusieurs conditions inflammatoires peuvent être déclenchées ou aggravées par le stress, telles que : psoriasis, dermatite atopique, acné, dermatite de contact, démangeaisons ou prurit et érythème. Toutes ces affections créent des brèches dans la peau qui facilitent l’accès aux agents infectieux7, comme montré dans la présentation schématique ci-dessus.

Le stress et le système immunitaire

Les systèmes nerveux et immunitaires s'influencer mutuellement car les cellules immunitaires possèdent des récepteurs de neurotransmetteurs (médiateurs du système nerveux) et les neurones possèdent les récepteurs de cytokines (médiateurs du système immunitaire). De plus, les cellules immunitaires peuvent synthétiser et libérer elles-mêmes des neurotransmetteurs et les utiliser pour effectuer ces activités.

Parmi les cellules de système immunitaire nous trouvons les cellules tueuses naturelles (NK). Elles sont des lymphocytes, qui contribuent aux premières réponses immunitaires aux virus. Les cellules NK sont des cellules immunitaires innées. Elles ont une agilité remarquable dans la destruction rapide des cellules infectées par le virus. Elles présentent donc une barrière essentielle contre l’infection virale et l'herpès génital8.

Le rôle des NK est également important pour lutter contre le cancer. Depuis plus de 40 ans, il est démontré que sous l’effet du stress les glucocorticoïdes augmentent. Ces glucocorticoïdes diminuent le fonctionnement des NK. Le même effet a été obtenu quand le taux de sérotonine diminue comme dans le cas de stress9.

Contraception

Dans une étude réalisée chez 189 femmes (19-46 ans) atteintes d'une infection due à l’herpès génital, et qui n'utilisent pas de contraception hormonale, il été mis en évidence que la phase folliculaire du cycle peut être associée à une fréquence plus élevée de la réactivation de cette pathologie par rapport à la phase lutéale.

La fréquence des lésions est similaire pendant les 2 phases menstruelles. Il a également été constaté qu'il est peu probable que l'utilisation de la contraception hormonale augmente la fréquence des poussées10.

Supplémentation en vitamine B9

Le folate est la vitamine B9. C’est un membre de la famille des vitamines B. Il est bien connu que l'apport en folate est essentiel pour la santé humaine car il prévient l'anémie mégaloblastique et les anomalies congénitales du tube neural ainsi que les maladies cardiovasculaires, la démence, les altérations de la fonction cognitive, l'ostéoporose et plusieurs types de cancer11.

L’apport journalier recommandé (AJR) de folate est déterminé par l’ANSES à environ 300-450 µg (microgramme) par jour. L’acide folique est la forme synthétique du folate, existant rarement dans la nature. C’est aussi sous cette forme qu'il est utilisé dans le cadre d'une supplémentation. Les études ont montré que l’augmentation de la quantité d’acide folique non métabolisé dans le sang pourrait diminuer la capacité du système immunitaire face aux infections.

Il a été découvert que l’acide folique impacte les cellules NK. En conséquence, il peut influencer la réaction du système immunitaire face aux infections12. Ces informations prouvent l’importance d’avoir un bon accompagnement en ce qui concerne l’utilisation des compléments alimentaires. Une supplémentation en vitamine B9 peut être un traitement naturel intéressant, en cas d'herpès génital.

Activité sexuelle

L'infection par le HSV-2 est répandue chez les personnes sexuellement actives et elle a longtemps été reconnue comme une infection sexuellement transmissible courante dans le monde. Le taux le plus élevé se situe entre 20 et 29 ans. Cette période correspond à des pratiques à risque telles qu'avoir des partenaires sexuels multiples et des rapports non protégés13.

Accompagnement naturopathique

La naturopathie prend en charge « ce qu’est la personne » plutôt que « ce qu’a la personne ». En naturopathie, la maladie reflète la fragilité du terrain. Cette fragilité rend le terrain propice au développement de la maladie. Le terrain présente l’ensemble des éléments qui composent l’être humain.

Ces éléments comprennent, par exemple, son alimentation, son hygiène de vie, des facteurs émotionnels et beaucoup d’autres facteurs à prendre en compte pendant un accompagnement naturopathique.

Il faut prendre en compte également que ces techniques ne remplacent ni l’avis du médecin, ni les prises médicamenteuses, et elles ne peuvent pas être utilisées sans l’aide d’un spécialiste.

Une bonne stratégie en naturopathie pour accompagner cette maladie sera basée sur plusieurs éléments :

  • une hygiène de vie visant à diminuer le risque d’être contaminé (contamination primaire ou secondaire) ou à contaminer les autres ;
  • diminuer la fréquence de réactivation, en fortifiant le système immunitaire, et en diminuant les facteurs qui l'affaiblissent ;
  • utiliser des techniques naturelles, qui améliorent la cicatrisation des plaies et diminuent la durée de la phase de réactivation.

L'hygiène de vie

Outre un traitement naturel adapté, adopter une hygiène de vie saine est également primordial, en cas d'herpès génital.

Un élément essentiel dans la fragilisation du terrain est le non-respect d'une hygiène de vie. Ces virus sont les plus susceptibles d'être transmis lors d'une phase de réactivation. Il est donc préférable de ne pas avoir de relations sexuelles pendant cette période. Cette maladie peut également être transmise à d'autres personnes dans des phases sans symptômes. Cependant, ce risque peut être considérablement réduit en utilisant des préservatifs14.

Le choix des partenaires ainsi que la limitation du nombre de partenaires restent les éléments les plus efficaces pour diminuer le risque d’être infecté par l’herpès génital.

Relaxation

Sur un plan émotionnel, les douleurs, la sensibilité physique, les malaises, provoquée par l’infection, ainsi que la culpabilité de transmettre cette maladie probablement correspondent aux douleurs, la sensibilité, la malaise et la culpabilité de la personne dans sa relation intime et dans la sexualité (passé ou présente). Ces éléments représentent un stress pour la personne.

Dans ce contexte, les techniques de relaxation peuvent à la fois diminuer le stress émotionnel et indirectement augmenter la résistance, face à la réactivation de l’infection. Les études ont aussi montré que les personnes qui intègrent des groupes de soutien social et psychique, face à cette maladie, constatent une diminution de 60 à 100% de la fréquence de réactivation15 16.

La relaxation est également un traitement naturel adapté, en cas d'herpès génital.

Supplémentation en oméga-3

Les acides gras oméga-3 jouent un rôle important dans la diminution de l’inflammation et la capacité du système immunitaire à lutter contre les infections. Les omégas-3 exercent leur action contre les infections causées par des agents pathogènes intracellulaires, tels que Mycobacterium tuberculosis, virus de la grippe et virus de l'herpès en affectant la réponse des cellules immunitaires17. Une étude récente a montré que le taux des omégas-3 dans le sang diminue dans le cas de l’infection du covid-1918.

La dose trouvée réduisant les inflammations a été d’environ 500 mg / jour.

Mais il est à noter qu'avec des doses 2 à 4 fois plus élevées, comme cela utilisées dans certaines interventions humaines, cela devient préjudiciable aux infections en exacerbant la réponse anti-inflammatoire. Là encore nous constatons le rôle important du choix de la supplémentation dans l’efficacité de l’accompagnement.

La supplémentation en oméga-3 est souvent proposée sous forme d'huile de poisson. Cette dernière contient plusieurs vitamines (comme les vitamines E et D) qui jouent, elles aussi, un rôle important dans la capacité du corps à lutter contre l’infection virale. Pour les personnes souffrant d'herpès génital, une supplémentation en oméga-3, traitement naturel, peut être également intéressante.

Supplémentation en resvératrol

Le resvératrol est une molécule synthétisée par les plantes en réponse aux blessures mécaniques, aux irradiations UV et aux attaques fongiques. Nous le trouvons dans les vignes, les baies, les pins, les grenades, les arachides, les légumineuses et le soja.

Plusieurs études ont montré l’efficacité du resvératrol pour lutter contre les infections virales comme le virus de varicelle-zona, le virus de l'hépatite C, le virus de la grippe, le virus d'Epstein – Barr, le virus de l'entérite. Les études réalisées dans le cas de l’herpès génital se sont avérées probantes chez les animaux. Elles ont montré que des applications locales basées sur des préparations de resvératrol sont efficaces pour diminuer les lésions provoquées par cette maladie. Le resvératrol est également un excellent antioxydant. Avec des doses allant jusqu’à 1 g, il ne montre aucune toxicité19.

Sa bonne tolérance et son activité antioxydante justifient son utilisation dans le cas de cette pathologie virale, à la fois par voie orale et voie locale pour diminuer les inflammations générées par l’infection et fortifier le système immunitaire face à l’infection. Les laboratoires proposent des dosages qui varient entre 50-300 mg/jour.

Phytothérapie

Pour les personnes souffrant d'herpès génital, la phytothérapie est également un traitement naturel recommandé.

La mélisse (Melissa officinalis)

Elle est connue et utilisée pour ses bienfaits contre le stress, l'insomnie et le surmenage. Des études ont montré son efficacité contre le HSV-2. Cette efficacité peut être expliquée par 2 actions. Son effet antistress diminue la perturbation du système immunitaire face au stress. Le corps sera ainsi plus apte à lutter contre l’infection virale. D’autre part, la mélisse contient des principes actifs connus pour leur effet bloquant sur le développement de cette maladie. Cet effet est essentiel pour diminuer son développement, qui dépend de la réactivation.

Dans le cadre de stress, elle est souvent utilisée en buvant trois tasses par jour d’une infusion d’une cuillère à café dans la mélisse dans une tasse d’eau bouillante. 

La sauge (Salvia officinalis)

Elle est connue comme régulatrice hormonale et tonique nerveux. Elle est ainsi connue pour ses vertus digestives. Ses effets anti-inflammatoires et antiseptiques ont rendu possible son utilisation dans les cas de pharyngite, d'amygdalite ou d'aphte. Son effet anti-inflammatoire peut expliquer, en partie, l’efficacité d’une solution aqueuse préparée avec la sauge et utilisée dans une étude clinique comme traitement naturel, dans la cicatrisation des plaies de l’herpès génital.

En infusion, 20 g de feuilles séchées sont souvent utilisés pour 1 litre d’eau bouillante et 2 à 3 tasses sont consommées par jour.

La rhubarbe de chine (Rheumpalmatum)

Elle est connue pour ses effets laxatifs. Les études réalisées sur la rhubarbe ont montré son efficacité dans la cicatrisation des plaies de cette pathologie virale. Cette efficacité augmente quand elle est utilisée en combinaison avec la sauge20.

L’échinacée

C'est un groupe de plantes à fleurs qui comprend 9 membres. Les membres utilisés dans le cadre de la phytothérapie sont Echinacea pallida, Echinacea purpurea et Echinace aangustifolia. Elles sont connues pour leurs propriétés immunostimulantes et anti-inflammatoires, en particulier dans le soulagement des symptômes du rhume. Elles ont aussi des vertus dans les cas d’anxiété et de dépression. L’intérêt d’utiliser ces plantes consiste en un traitement naturel préventif afin de fortifier le système immunitaire, face à l’infection de l'herpès génital et face à la réactivation.

En infusion, un gramme de racines ou de plantes entières séchées est utilisé pour une tasse d’eau bouillante et 1 à 5 tasses sont consommées par jour.

Huiles essentielles

Plusieurs études ont montré l’efficacité des huiles essentielles dans la lutte contre cette pathologie. Pour lutter contre l'herpès génital, l'aromathérapie est un traitement naturel intéressant. Le tableau suivant montre quelques exemples d'huiles essentielles testées et l'intérêt de leur utilisation21. Les huiles essentielles de menthe poivrée et de géranium rosa ont montré l’efficacité la plus élevée. L’arbre à thé, dans un gel à 6 %, a montré son efficacité dans la diminution des symptômes de l’infection. Il a été prouvé que les huiles essentielles ont la capacité de détruire le virus et de l’empêcher de se fixer sur les cellules.

Huile essentielle Nom latin/ famille
Anise Pimpinellaanisum / Apiaceae
Arbre à thé Melaleucaalternifolia / Myrtaceae
Eucalyptus Eucalyptus globules / Myrtaceae
Genévrier Juniperusoxycedrus / Cupressaceae
Gingembre Zingiber officinale / Zingiberaceae
Géranium rosa Pelargoniumgraveolens / Geraniaceae
Girofle Syzygium aromaticum / Myrtaceae
Menthe poivrée Menthapiperita / Lamiaceae
Thym Thymus vulgaris / Lamiaceae

La mélatonine

La mélatonine est secrétée par la glande pinéale. Elle est connue pour être l’hormone du sommeil. Elle joue un rôle essentiel dans la qualité de notre sommeil. La mélatonine a un effet immunomodulateur important. Des études ont montré que l’administration de mélatonine augmente le taux de cellules tueuses (les NK). Nous avons déjà évoqué le rôle important de ces cellules dans la lutte contre les infections. Cette information indique le rôle important de la mélatonine et la qualité du sommeil dans la capacité du corps à lutter contre l’infection liée à ce virus22.

La mélatonine a également des effets anti-inflammatoires et anti pro-oxydants. Indirectement elle aide, donc, à la diminution des symptômes de l'infection et à la cicatrisation des plaies. Prenant en compte ces caractéristiques, une étude clinique est actuellement en cours de réalisation pour étudier la possibilité d’utiliser la mélatonine comme traitement naturel dans la thérapie de l'herpès génital23.

Dans le cadre d’amélioration de la qualité de sommeil, elle est souvent proposée à un dosage de 1,9 mg par jour.

Coenzyme Q (Q10)

C’est une substance naturellement présente dans le corps humain, avec des niveaux les plus élevés dans le cœur, le foie, les reins et le pancréas. Elle a un rôle important dans la production d’énergie (adénosine triphosphate, ATP) nécessaire au fonctionnement cellulaire. Elle a une activité antioxydante et elle joue un rôle dans l’endurance.

Une étude a montré qu’un traitement naturel comprenant une supplémentation en q10, avec le sélénium et la vitamine E, améliore la cicatrisation des plaies de l'herpès génital24.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que l'herpès génital ?

L'herpès génital est une maladie sexuellement transmissible causée par le virus de l'herpès simplex (HSV).

Quel traitement naturel envisager en cas d'herpès génital ?

- La phytothérapie, l'aromathérapie
- Une supplémentation en oméga-3 et en resvératrol
- Une supplémentation en mélatonine et en coenzyme Q10

Quelles sont les autres recommandations ?

- Adopter une hygiène de vie saine
- Techniques de relaxation
- Privilégier une alimentation équilibrée


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Mohamed Gad
Mohamed Gad, Auteur

Enseignant chercheur en biologie cellulaire et moléculaire. Praticien en naturopathie et magnothérapeute à Vichy.