Oxyurose : causes et approches naturelles

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Maladie parasitaire causée par un ver rond (nématode), elle est présente dans de nombreux pays. Plus d'un milliard de personnes auraient contracté cette maladie dans le monde. Quels sont les symptômes et causes de cette pathologie ? Quel traitement naturel envisager, en cas d'oxyurose ?

Définition

Femme souffrant d'oxyurose : traitement naturel et causes de cette maladie.

C'est une maladie parasitaire causée par un nématode, un « ver rond » de quelques millimètres qui colonise l’intestin humain : l’oxyure. Son nom scientifique est : « Enterobius vermicularis ».
L’oxyurose désigne l’infection parasitaire causée par les oxyures.

Prévalence

Parasitose très fréquente, elle est présente dans de nombreux pays du monde, en zone tropicale, subtropicale ou tempérée.

Plus d’un milliard de personnes (sur 7,78 milliards) seraient contaminées par les oxyures dans le monde, soit environ une personne sur 8. Une revue de 1990 indiquait des taux de prévalence de près de 100% en Europe de l’Ouest et aux Etats-Unis1.

Des travaux allemands de 2019 reportent un taux de prévalence de 30% chez les enfants au niveau mondial.

En Europe, sa prévalence chez les enfants de maternelle et de primaire serait de l’ordre de 20%. Les adolescents de plus de 14 ans et les adultes ne seraient que sporadiquement contaminés. Un ouvrage français de parasitologie de 2019 indique que cette maladie touche 50 à 90% des enfants d’âge scolaire, avec un pic entre 5 et 10 ans2. Ainsi, quel traitement naturel privilégier en cas d'oxyurose?

Cette parasitose touche toutes les catégories socio-professionnelles et présente souvent un caractère familial. La ré-infestation est fréquente3.

Il s'agit d'une parasitose très ancienne. Des œufs d’oxyure ont été retrouvés dans un coprolithe (excréments fossilisés) datant de 7837 ans avant J.-C.

Symptômes

Affection parasitaire banale

L’oxyurose est asymptomatique dans 75% des cas, surtout chez l'adulte.

La phase d’invasion est toujours silencieuse. Les symptômes apparaissent quand les oxyures sont adultes.

Chez l’enfant, cette maladie est en général bénigne. Elle se traduit par des démangeaisons anales, le soir au moment du coucher et pendant la nuit.

Le grattage de la zone anale peut causer des lésions, des ulcérations qui sont propices à une surinfection bactérienne. L’eczématisation est possible.

L’enfant est agité, irritable et connaît parfois des crises de pleurs au moment du coucher. Il est en général pâle et cerné. Il peut connaître des difficultés d’endormissement, des troubles du sommeil, des cauchemars, des terreurs nocturnes.

Cette maladie provoque parfois de l’énurésie chez les enfants (pipi au lit). Jusqu’à 53% des enfants sont concernés par ce symptôme. Des douleurs abdominales et des diarrhées sont possibles.

Chez les petites filles, un prurit vulvaire ou une vulvo-vaginite, inflammation des zones de la vulve et du vagin, sont parfois associés. Une rhinite, une toux d’irritation sont parfois constatées.

La fatigue diurne est une résultante de ces symptômes, entraînant des difficultés de concentration et une perturbation des activités habituelles et de la scolarité. Enfin, elle occasionne des répercussions psychologiques et émotionnelles. Les sentiments de honte, de peur d’être stigmatisé sont souvent présents chez l’enfant, comme chez l’adulte, entraînant un retard ou une absence de diagnostic et de traitement4.

Dans certains cas, des troubles du développement ont été corrélés à l'oxyurose5. Si l’auto-infection ne se produit pas, cette pathologie digestive s’arrête d’elle-même car la durée de vie des vers adultes est courte.

Des complications dans certains cas

Ces complications sont de sévérité variable, allant de bénignes à très graves.

Des complications locales

En lien avec le grattage et une surinfection bactérienne au niveau de la zone anale, des complications comme la dermatite, la folliculite périanale ou des abcès ischio-rectaux peuvent survenir.

Des symptômes ressemblant à des maladies inflammatoires de l’intestin

L’oxyurose peut aussi présenter le même tableau clinique qu’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

L’entérocolite éosinophile

Lorsque cette maladie n'est pas diagnostiquée, cela peut mener à des symptômes inexpliqués d’entérocolite éosinophile. Cette affection se traduit par une inflammation sévère de l’intestin (iléon et colon), une colite hémorragique, des douleurs abdominales intenses et de la diarrhée.

Un traitement antihelminthique suffit dans ce cas à faire disparaître les symptômes6 7.

Des complications au niveau de la sphère uro-génitale

Chez les petites filles et les femmes, les oxyures peuvent migrer vers la zone vaginale, où ils peuvent causer une vulvo-vaginite8 9 10‌‌.

Ils peuvent être indirectement responsables d’infections urinaires, à cause de bactéries adhérentes comme Escherichia coli, bactéries intestinales qui sont transmises depuis l’anus vers la zone vaginale.

Des cas d’urticaire localisé

Des cas d’urticaire localisé11 ont été imputés à Enterobius vermicularis.

Un lien avec l’appendicite aiguë ?

Enterobius vermicularis pourrait être impliqué dans des cas d’appendicite aigüe, bien que cette possibilité ait longtemps été controversée. La présence des vers dans l’appendice, confirmée par les analyses de l’appendice après appendicectomie, pourrait causer ou mimer une appendicite.

L’obstruction de la lumière de l’appendice par les oxyures pourrait être à l’origine de l'infection12.

Une revue de 2020 a analysé 59 études à ce sujet, portant sur plus de 100 000 cas d’appendicite. En moyenne, la prévalence de l’infection à Enterobius vermicularis en conjonction avec une appendicite aiguë était de 4% et jusqu’à 8% dans certains pays13.

Des théories plus anciennes indiquent que la pénétration d’Entérobius vermicularis dans l’appendice peut amener une inclusion sans réaction ou une infiltration simple. La nécrose et l’abcédation seraient surtout liées à l’inoculation de germes pathogènes par Entérobius vermicularis14.

Des infections de différents organes par Entérobius vermicularis

Dans des cas isolés, l’infection de différents organes par Enterobius vermicularis a été reportée : bouche, œsophage, estomac, fosses nasales, vagin, vessie, péritoine pelvien, kystes de la trompe et de l’ovaire, reins, foie et yeux.

Enfin, aucun cas d’invasion systémique par des oxyures n’a jamais été reporté, même chez des patients sévèrement immunodéprimés.

Avant d'envisager un traitement naturel, quel est le diagnostic de l'oxyurose ?

Diagnostic

  • Les signes cliniques15 comme le prurit anal vespéral et nocturne, l’irritabilité et les troubles du sommeil chez l’enfant.
  • Les oxyures sont visibles à l’œil nu, soit au niveau de l’anus pendant les épisodes de démangeaisons, soit dans les vêtements ou la literie, parfois dans les selles. Cependant, selon le degré d’infestation, leur présence n’est pas toujours facile à détecter.
  • Le « test de Graham » ou « scotch-test » consiste à recueillir les œufs au niveau de la marge anale, grâce à un morceau de ruban adhésif, puis d’observer au microscope s’il y a ou non présence d’œufs. Ce test doit être réalisé le matin avant que la personne symptomatique n’aille à la selle et avant la toilette. La sensibilité du test est de l’ordre de 90% pour des échantillons prélevés et analysés au microscope trois jours de suite.
  • Au niveau du bilan sanguin, cette pathologie se traduit par une élévation légère des éosinophiles pendant la phase d’invasion. Les éosinophiles étant une catégorie de globules blancs spécialisés dans la lutte antiparasitaire.
  • L’examen parasitologique des selles ne donne pas de résultats probants car la présence des œufs y est inconstante. Ces derniers sont pondus sur la marge anale et ne sont pas systématiquement emportés par les selles.
  • La sérologie est inutile car le corps ne produit pas d’anticorps sériques contre Enterobius vermicularis. Il s'agit d'une parasitose en théorie non invasive.

Biologie de l’oxyure et impact de cette maladie parasitaire

Il s'agit d'un nématode. Les nématodes représentent l’espèce multicellulaire la plus abondante et la plus ubiquitaire sur la planète. Il existe entre 100 000 et 1 000 000 d’espèces de nématodes. Les nématodes possèdent un corps long, fin, en forme de tube non segmenté, un tube digestif longitudinal et une bouche antérieure. Leur corps est enveloppé d’une cuticule externe. Sous cette cuticule, il y a un hypoderme fin et une musculature. Ils se développent à partir d’un œuf, puis plusieurs stades larvaires qui se terminent par une mue.

L’oxyurose est spécifique aux humains. La transmission est interhumaine, aucune transmission depuis un hôte animal n’est documentée. Il est possible toutefois que des œufs soient présents sur le pelage d’un animal domestique vivant sous le même toit que des humains.

Cette maladie est causée par un nématode, un petit ver rond de quelques millimètres. L’oxyure mâle est plus petit que la femelle : entre 3 et 5 millimètres pour le mâle et entre 8 et 13 millimètres pour la femelle.

Il est de couleur blanche, de forme allongée et effilée aux extrémités, avec un renflement au niveau de la tête. Le mâle est recourbé à son extrémité et possède un « spicule » ou aiguillon copulateur. La femelle a une queue effilée et un utérus contenant des œufs.

Les deux sexes ont une bouche et 3 lèvres rétractiles. Ils sont très mobiles.

Son cycle de vie prend de 2 à 4 semaines. Il se déroule de la manière suivante.

L’hôte ingère des œufs d’oxyure. Ces derniers éclosent dans l’estomac et dans la première partie de l’intestin grêle suite à la dissolution de l’enveloppe protectrice des œufs. Des larves de 140 à 150 micromètres migrent vers l’iléon, le caecum et l’appendice. Après avoir mué deux fois en route, les larves deviennent des vers adultes. Les vers adultes vivent dans la zone iléo-caecale, c’est-à-dire la partie terminale de l’intestin grêle, le caecum, l’appendice, le colon ascendant. Les patients infectés peuvent héberger quelques vers à plusieurs centaines d’individus.

Les oxyures mâles vivent environ 50 jours, les femelles entre 37 et 93 jours.

Les vers se nourrissent de résidus alimentaires, issus des aliments ingérés par leur hôte et de débris muqueux. Leur alimentation évolue au fil de leur migration dans le tube digestif.

La reproduction a lieu dans la partie terminale de l’iléon. Les oxyures mâles restent dans l’intestin. La ponte des œufs commence 5 semaines après l’infection. La nuit, les femelles migrent à travers le gros intestin vers la marge de l’anus pour y pondre leurs œufs et mourir. Ce phénomène est à l’origine des démangeaisons anales ou « prurit anal » qui se produisent le soir et la nuit.

La femelle pond un très grand nombre d’œufs, environ 11 000. Ces œufs ont des propriétés collantes, ce qui leur permet d’adhérer à la zone anale de l’hôte. Les œufs sont majoritairement absents des selles.

Les œufs qui viennent d’être pondus sont immatures et non infectants. L’oxygène atmosphérique accélère leur développement et ils deviennent infectants à la température du corps au bout de six heures. En-dehors de l’hôte, la survie des œufs est optimale à basse température et en conditions de forte humidité. Dans des conditions chaudes et sèches, le caractère infectieux des œufs décline au bout de un à deux jours. La majorité des œufs présents dans la poussière de maison ne sont plus contaminants au bout de 5 jours suivant la ponte16.

Après éclosion, les œufs donnent naissance à des larves qui deviennent des vers adultes en trois semaines.

Ils peuvent s’accrocher à la muqueuse intestinale. Ils peuvent même produire de petites ulcérations de la muqueuse intestinale et de la sous-muqueuse. Les mâles, les femelles, parfois les femelles gravides pourraient pénétrer dans les tissus de l’intestin grêle, du caecum et de l’appendice. Son inclusion dans la muqueuse se présente sous la forme de petits nodules de quelques millimètres de diamètre, de couleur grise. Cette inclusion entraîne une réaction inflammatoire, allant de l’infiltration à l’abcès sous-muqueux. Les oxyures peuvent pénétrer jusqu’au tissu sous-péritonéal17.

La contamination peut se faire de quatre façons différentes :

  • L’auto-infection. Si l’hôte infesté se gratte au niveau de la zone anale et porte ses mains à sa bouche, il se recontamine automatiquement en ingérant les œufs.
  • L’exposition à des œufs viables par la literie sale ou d’autres objets contaminés.
  • L’exposition à de la poussière contenant des œufs embryonnés : literie, vêtements de nuit, jouets, meubles, fourrure d’un animal domestique.

Les chiens et les chats domestiques ne sont pas des hôtes pour les oxyures.

  • La rétro-infection : après avoir éclos sur la muqueuse anale, les larves migrent à l’intérieur de l’hôte, en remontant dans le colon sigmoïde et le caecum. Dans une étude des années 90, des œufs étaient détectés dans le hall d’une école, sur les murs d’une salle de classe, et dans les sanitaires de l’école en grande quantité : respectivement 119, 305 et 5000 œufs par pied carré (1 pied carré = 929 cm²)18.

Incidence sur la composition du microbiote et le fonctionnement de l’immunité

L’exposition aux oxyures durant l’enfance est associée à une augmentation de la diversité bactérienne du microbiote, une augmentation des Actinobactéries dont les Bifidobactéries, bénéfiques, et une proportion moindre de Fusobactéries, plutôt considérées comme pathogènes.

Dans un essai de 2017, les IgA sécrétoires, anticorps produits au niveau de la muqueuse intestinale, qui représentent la première ligne de défense de l’intestin contre les agents pathogènes, ont un niveau plus bas chez des enfants infectés. Après traitement au mébendazole, ce taux d’IgA sécrétoires est augmenté chez la moitié des sujets19.

De façon assez paradoxale, certaines études mettent en avant un bénéfice de l’helminthiase sur la modulation du système immunitaire, avec un rééquilibrage de la balance Th1/Th2 et s’interroge sur l’opportunité d’utiliser les helminthes comme traitement du syndrome de l’intestin irritable20.

Des théories similaires ont été avancées au sujet du diabète de type 1 et 2. L’oxyurose aurait un effet protecteur en modulant le terrain inflammatoire associé au diabète21.

Incidence sur le statut micronutritionnel

Plusieurs études menées sur des enfants atteints de cette pathologie ont montré que ces enfants avaient des taux sériques en différents micronutriments plus bas que des enfants non infectés. Ces micronutriments étaient le magnésium, le zinc, le cuivre, le fer22 et la vitamine B1223.

Tous ces micronutriments sont d’une importance fondamentale pour la santé, le fonctionnement enzymatique, l’immunité, la croissance des enfants. Les vers intestinaux mangent ce qui se trouve dans le bol alimentaire et affectent le statut micronutritionnel de leur hôte.

Facteurs de risque

L’oxyurose est très contagieuse. Les facteurs de risque principaux sont24 :

  • l’âge : la tranche d’âge la plus touchée se situe entre 4 et 11 ans ;
  • le grattage de la zone anale associé au contact des mains à la bouche ;
  • l’onychophagie : le fait de se ronger les ongles ;
  • une hygiène défaillante ou non contrôlée par les parents ;
  • l’absence ou l’insuffisance de lavage des mains, notamment avant de passer à table ;
  • la promiscuité ;
  • la collectivité : écoles, crèches, colonies de vacances, maisons de retraite, hôpitaux psychiatriques ;
  • le déficit en enzymes pancréatiques.

Le pancréas produit plusieurs catégories d’enzymes, dont des protéases, enzymes qui dégradent les protéines. Ces protéases participent à protéger l’intestin grêle des parasites : bactéries, levures, protozoaires et vers intestinaux, en les digérant.

Le déficit en enzymes pancréatique est fréquent, pour de nombreuses raisons : carences en minéraux et oligo-éléments cofacteurs d’enzymes, âge, aliments raffinés riches en additifs, graisses saturées, protéines animales et sucres en excès, abus de drogues ou alcool, maladies du foie et de la vésicule biliaire, stress, pancréatite25.

Les conseils et traitements allopathiques

Outre un traitement naturel adapté pour les personnes souffrant d'oxyurose, il existe également des traitements allopathiques. Des règles d'hygiène sont aussi à respecter.

Les conseils d'hygiène

Les conseils suivants sont prophylactiques, ils limitent les risques d’infection et de ré-infection.

  • Le lavage des mains au savon, après le passage aux toilettes et avant les repas.
  • Il est recommandé de couper les ongles aussi courts que possible et de les brosser régulièrement.
  • Eviter de se ronger les ongles.
  • Changer quotidiennement les sous-vêtements et les laver à 40°C minimum.
  • Les serviettes et gants de toilette sont à usage unipersonnel.
  • La literie est à changer et laver à 40°C minimum après le traitement.
  • Il est recommandé de faire une toilette quotidienne le matin des zones intimes et, si nécessaire, appliquer une formule émolliente contenant du zinc.
  • Tous les membres d’une même famille doivent être traités et s’il s’agit d’un adulte, le partenaire sexuel doit être traité.

Cependant, selon Cook (1994), les détergents ménagers auraient peu d’impact sur la viabilité des œufs. Nettoyer les sanitaires avec un tissu imbibé d’un agent antibactérien ou d’eau de Javel étalerait les œufs viables. Le lavage du linge et des draps décontamine ces derniers, mais secouer les vêtements ou les draps dissémine les œufs.

La nourriture devrait être couverte, pour éviter lacontamination par de la poussière contenant des œufs.

Outre une hygiène irréprochable et un traitement naturel adapté, il existe aussi des médicaments pour traiter l'oxyure.

Les traitements médicamenteux

En cas d’oxyurose, des médicaments antiparasitaires sont utilisés, en général en prise unique renouvelable 15 jours ou 3 semaines plus tard, ce qui correspond au cycle de vie du parasite.

Toute la famille doit être traitée. Les traitements ne sont pas recommandés pour les femmes enceintes ou allaitantes.

La substance active la plus souvent utilisée est le benzimidazole :

  • le flubendazole (nom commercial Fluvermal®) ;
  • l’albendazole (nom commercial Zentel®) ;
  • le mébendazole.

D’autres médicaments sont utilisés :

  • le pamoate de pyrantel ou l’embonate de pyrantel ;
  • le pyvinium ;
  • la pipérazine.

Ces médicaments sont réputés efficaces à plus de 90 % sur les oxyures et sont bien tolérés en général.

Seuls les imidazolés tuent à la fois les adultes et les œufs et sont considérés comme les traitements les plus efficaces.

Des effets secondaires à court terme et sans gravité sont courants : maux de tête, douleur abdominale, nausée, diarrhée, vertiges, goût métallique dans la bouche. Contrairement à l’albendazole, le mébendazole n’est absorbé qu’à 7%, la substance active reste dans la lumière intestinale, ce qui est approprié pour tuer des vers intestinaux et limiter les effets indésirables.

L’efficacité des imidazolés est basée sur l’inhibition de la polymérisation des bêta-tubulines, éléments structuraux du cytosquelette cellulaire, indispensables entre autres pour la division cellulaire. Comme ces structures cellulaires sont assez similaires chez le nématode et l’humain, des effets secondaires s’observent dans certains cas, surtout à dose élevée et en cas d’utilisation prolongée.

L’albendazole est déconseillé aux femmes enceintes, car il pose des problèmes de tératogénicité (il engendre des malformations chez le fœtus) et de possible hépatotoxicité (toxicité pour le foie)26.

Cependant, malgré le succès du traitement initial, ces substances n’empêchent pas l’auto-infection, ni la réinfection et des échecs sont aussi constatés. Des cures répétées 14 jours et 28 jours après la prise initiale sont recommandées. Certains auteurs recommandent un traitement tous les 14 jours pendant 16 semaines27.

En cas d’infection persistante du système urogénital, des traitements à base d’albendazole ou d’ivermectine sont prescrits. Leur efficacité est de 94% à 100% pour l’albendazole et 53% à 85% pour l'ivermectine28.

La recherche s’est peu intéressée récemment aux traitements antiparasitaires. Les molécules précitées ont plus de 40 ans d’utilisation.

Oxyurose : quel traitement naturel ?

L’alimentation

Les nutriments issus des aliments ingérés par l’hôte sont majoritairement absorbés au niveau de l’intestin grêle. Les larves migrent le long du tube digestif en se nourrissant du bol alimentaire de l’hôte. Les vers adultes logent plus en aval dans le tube digestif, au niveau du caecum et du colon ascendant. Ils se nourrissent de résidus alimentaires, de débris muqueux.

Il est recommandé de limiter le sucre, les aliments sucrés et les féculents à index glycémique élevé (farines, pain blanc, riz, pommes de terre).

Les probiotiques

L'utilisation de probiotiques est un traitement naturel intéressant, en cas d'oxyurose.

Il existe entre les bactéries intestinales, les parasites comme les helminthes et la muqueuse intestinale des interactions qui sont encore mal comprises. Certaines souches probiotiques du genre Lactobacillus et Enterococcus pourraient être utilisées comme agents prophylactiques ou curatifs contre les helminthes29.

Le mode d’action des probiotiques serait de deux ordres :

  • Renforcement de la barrière intestinale contre les parasites et modulation de la microflore intestinale, augmentation des bactéries bénéfiques, comme les lactobacilles et les bifidobactéries, inhibition des bactéries pathogènes, par compétition pour les sites de fixation à la muqueuse intestinale.
  • La production de substances antimicrobiennes, comme les bactériocines, et d’acides organiques comme les acides lactiques, acides acétique et butyrique, secrétés par les bactéries du genre Lactobacillus, qui auraient un effet larvicide sur les larves d’helminthes, dont les oxyures.

La micronutrition

La micronutrition, traitement naturel, peut être également intéressante en cas d'oxyurose.

Les vers intestinaux se nourrissent des aliments ingérés par leur hôte et pourraient provoquer pour ce dernier des carences alimentaires. La micronutrition pourrait venir en support des traitements antiparasitaires, afin de restaurer les déplétions induites par la présence des parasites.

Les micronutriments concernés sont le zinc, le fer, le cuivre, le magnésium, la vitamine B1230 31.

L’homéopathie

Plusieurs remèdes homéopathiques sont utilisés contre les oxyures. L’homéopathie s’adresse à la personne et aux symptômes qui lui sont spécifiques. Elle est individualisée selon les principes de l’homéopathie.

Cina

Ce remède homéopathique est élaboré à partir du Cina Artémis, une plante herbacée appartenant à la famille des Astéracées. Cina est utilisé chez les enfants de mauvaise humeur, à la peau pâle et bleuâtre autour des yeux, de la bouche, du nez. Il est aussi utile contre le prurit anal, le prurit nasal et la toux spasmodique. Le choix de la posologie et du dosage de cette substance dépend de l’évolution de la maladie.

Teucrium Marum

Remède homéopathique, il est issu de la Germandrée maritime, une plante méditerranéenne proche du thym. Ce remède accompagne les symptômes de prurit, démangeaison anales causées par la présence d’oxyures.

Santoninum

Remède homéopathique issu de la santonine, c'est le principe actif des fleurs non ouvertes de l’Artemisia (Vulgaris ouCina). C’est le traitement naturel de référence des parasitoses intestinales, dont l’oxyurose, se traduisant par une irritation gastro-intestinale, des démangeaisons nasales, des troubles du sommeil mais aussi de la toux nocturne, de la cystite chronique.

Chelidonium majus

Remède homéopathique élaboré à partir de la chélidoine, Chelidonium Majus est une plante commune en Europe et Asie. Chelidonium est utilisé dans les problèmes hépatiques et vésiculaires, les pathologies localisées du côté droit.

Calcarea Carbonica Ostrearum

Remède homéopathique fabriqué à partir de coquilles d’huîtres, il a de nombreuses indications, dont la fatigue, la vulnérabilité aux infections, les infections respiratoires, les troubles digestifs, la diarrhée.

Naphtaline

Remède homéopathique issu de la naphtaline ou naphtalène, hydrocarbure aromatique polycyclique dérivé du goudron. Il est extrêmement toxique, pouvant entraîner anémie, hémorragies, hallucinations. Il est utilisé pour les pathologies des muqueuses respiratoires, des yeux, le coryza.

Spigelia Anthelmia

Il s'agit d'un remède homéopathique fabriqué à partir d’une plante toxique sud-américaine, la spigélie vermifuge. Cette plante était utilisée pour fabriquer des poisons mortels, donnant des douleurs violentes le long du nerf facial ou névralgies faciales. Comme son nom l’indique, cette plante a aussi des propriétés vermifuges, étant toxique pour les vers parasites.

Stannum Metallicum

Il s'agit d'un remède homéopathique dérivé de l’étain. Ses applications sont les infections respiratoires : toux, bronchites, infections du larynx.

Belladonna

Traitement naturel homéopathique élaboré à partir d’une plante toxique, la Belladonne (Atropa belladonna) est une plante européenne et nord-africaine, indiquée en cas d'oxyurose. La Belladone a de multiples applications, en cas d’inflammations de la sphère ORL, de la peau, en cas de sécheresse des muqueuses.

Ferrum Phosphoricum

Spécialité homéopathique fabriquée à partir d’un mélange de phosphates de fer et d’oxydes de fer, elle est utilisée dans les états inflammatoires, les pathologies ORL (trachéite, rhinopharyngite), la diarrhée et l’énurésie.

Sulfur 

Fabriqué à partir de minerai de soufre purifié, il est recommandé pour l’accompagnement de cette pathologie intestinale. Il est utilisé lorsque le patient souffre de prurit anal qui s’aggrave lorsque le patient est allongé.

L’homéopathie, traitement naturel, est peu documentée dans l’indication de l’oxyurose. Un essai indien récent portant sur le traitement homéopathique de différentes parasitoses chez des enfants fait état de résultats probants mais l’effectif est très faible32. Des essais complémentaires seraient nécessaires pour conforter ces résultats.

Les lavements intestinaux

Ils étaient prescrits jusqu’au XXème siècle mais sont en grande partie inefficaces car ils n’atteignent pas le caecum, où se logent les oxyures.

Les sels de Karlovy Vary

Les eaux thermales de Karlovy Vary (Carlsbad) en Tchécoslovaquie contiennent des sels riches en minéraux et oligo-éléments sous une forme biodisponible. Ces sels sont documentés pour leur effet bénéfique sur la fonction pancréatique : ils augmenteraient la sécrétion et l’activité des enzymes pancréatiques33 .

De nombreuses enzymes requièrent la présence d’ions métalliques pour être actives, qui sont des « cofacteurs d’enzymes ». Ces cofacteurs sont le magnésium, le manganèse, le zinc, le potassium, le fer, le cuivre, le calcium et le cobalt. Ils sont contenus dans les eaux thermales.

Les enzymes pancréatiques fonctionnent dans un environnement alcalin et les sels de Karlovy Vary fournissent des bicarbonates, utiles à la fonction pancréatique.

Une fonction pancréatique optimisée avec une bonne production de protéases aiderait à lutter contre les oxyures.

La phytothérapie

En cas d'oxyurose, la phytothérapie est également un traitement naturel recommandé.

Les plantes sont attaquées par des nématodes et afin d’assurer leur survie, elles ont dû développer au fil du temps un arsenal diversifié de molécules actives.

De très nombreuses plantes vermifuges ont été et sont toujours utilisées contre cette maladie parasitaire dans la plupart des pays, que ce soit par tradition et/ ou plus récemment pour des raisons de manque d’accès aux médicaments allopathiques.

Dans les pays occidentaux, les plantes antiparasitaires ont été utilisées à titre préventif et curatif jusque dans la deuxième moitié du XXème siècle. De nos jours, elles représentent plutôt un choix alternatif. Les plantes sont sûres en général. Le cas échéant, leur toxicité et leurs précautions d’emploi sont connues. Les substances actives des plantes contre les nématodes ne sont pas encore toutes identifiées34.

L'ail (Allium Sativum, Liliaceae)

Le bulbe de l’ail35 est utilisé comme vermifuge dans plusieurs pays du monde.  Différentes formes galéniques sont utilisées : ail frais, infusion, macération, extrait, gélules d’ail en poudre.

La substance active de l’ail efficace contre les nématodes est l’allicine.

Une étude de 2005 a comparé l’effet de capsules de poudre d’ail dosées à 400 mg versus comprimés de mébendazole à 100 mg en prise unique (groupe contrôle), dans deux groupes de 80 enfants de 6 à 10 ans souffrant d’oxyurose, diagnostiquée par scotch-test.

Dans les 2 groupes, Enterobius vermicularis a été totalement éradiqué.

La dose d’ail nécessaire pour éradiquer à 100% Enterobius vermicularis est de deux fois 400 mg de poudre d’ail, pendant 3 jours consécutifs.

Tous les patients des groupes « test » et « contrôle » ont été suivis pendant six mois. Les patients ayant reçu les gélules d’ail n’ont pas eu de récidive, à part 3 cas. Dans le groupe « contrôle » (mébendazole), 25 patients ont connu une récidive. Les auteurs de l’essai concluent à leur préférence pour les gélules d’ail, dénué de toxicité aux doses utilisées.

Cet essai est très encourageant et mériterait d’être conforté par d’autres essais portant sur de plus larges effectifs, dans des conditions normées.

L’ail a des propriétés anticoagulantes, dont il faut tenir compte dans certains cas particuliers.

Le Thym (Thymus vulgaris)

Cette plante de la famille des Lamiaceae, fournit une huile essentielle qui contient du carvacrol, du thymol, du cymène et du gamma-terpinène. Le thymol, qui représente entre 10% et 64% de l’huile essentielle, est un monoterpène dérivé du cymène et isomère du carvacrol.

Les flavonoïdes, le carvacrol et le thymol du thym ont, en plus de leurs propriétés antibactériennes, antioxydantes, anti-inflammatoires, antispasmodiques, des propriétés antihelminthiques.

Contre l'oxyurose, l’infusion de thym36, traitement naturel, est recommandée à raison d’une cuillère à soupe de plante séchée pour 150 ml d’eau, à boire le matin à jeun, pendant 3 jours.

Les graines de courge (Cucurbita moschata)

Les graines de courge37 contiennent un grand nombre de substances bioactives. L’extrait aqueux de Cucurbita moschata a montré une efficacité antihelminthique (contre les vers parasites) chez l’humain.

Les graines de Cucurbita moschata contiennent des triterpènes appelés cucurbitacine B, un acide aminé appelé cucurbitine, des saponines et des stérols. La cucurbitine, présente seulement dans les graines de la courge, serait la substance active responsable de l’action anti-helminthique. Des métabolites secondaires (acide 3-amino-pyrrolidine-3-carboxylique) auraient aussi une action anti-helminthique. La cucurbitine ne présente pas d’effets secondaires et a un très faible niveau de toxicité pour les humains.

Les graines de courge peuvent être prises sous forme d’infusion de graines de courge broyées. La posologie courante est de deux cuillères à soupe de graines broyées pour 1 litre d’eau bouillante, à laisser infuser plusieurs minutes. Consommer trois tasses d’infusion par jour pendant 3 jours minimum.

Les graines de courge peuvent aussi être consommées entières, crues.

Différentes espèces d’Artemisia ou armoises

Les armoises38 sont des plantes herbacées de la famille des Astéraceae.

Des décoctions de feuilles et sommités de différentes espèces d’Artemisia sont recommandées comme des alternatives efficaces contre Enterobius vermicularis.

L’Absinthe (Artemisia absinthium)

Aussi appelée grande absinthe, armoise amère ou « herbe aux vers », cette plante est utilisée contre les oxyures sous forme d’infusions des sommités, de 10 à 30 grammes d’Artemisia absinthium par litre, à prendre quotidiennement.

Les parties aériennes de l’absinthe contiennent plusieurs substances actives : sesquiterpènes lactones, principalement de l’absinthine et une huile essentielle contenant des terpènes et des monoterpènes thuyones potentiellement toxiques, en cas de dépassement des doses thérapeutiques.

La consommation d'absinthe, traitement naturel efficace contre différents parasites intestinaux, dont l'oxyurose, aurait aussi une action bénéfique dans certains troubles digestifs, en augmentant la production d’enzymes gastriques et pancréatique et le flux biliaire. Elle est utilisée sous forme d’extrait aqueux ou alcoolique ou sous forme de poudre.

L’Armoise commune (Artemisia vulgaris)

Aussi appelée armoise citronnelle, c'est une plante commune en France et dans les zones tempérées. Elle a les mêmes indications et mode d’emploi pour le traitement de cette maladie parasitaire.

L’Armoise annuelle (Artemisia annua) ou absinthe chinoise

L'armoise annuelle est originaire d’Asie et d’Afrique du Nord. Ses vertus antiparasitaires sont reconnues et elle possède de nombreuses autres indications.

Les substances actives nématicides identifiées dans cette espèce d’Artemisia sont : artéméther, artémisinine et dérivés de l’artémisine, santonine, polyacétylènes, complexe santonine-kainicate.

Cinaartemis (Artemisia cina)

Aussi appelée Semen contra, semencine ou armoise de Judée, cette plante est originaire de Chine, de Russie et d’Asie centrale. Cette plante est utilisée comme antihelminthique depuis des temps anciens. Il s'agit d'un traitement naturel efficace, en cas d'oxyurose.

Les fleurs séchées contiennent différentes substances actives : de la santonine aux propriétés vermifuges, de la bétaïne, de la choline, des tannins, des pigments et de l’huile essentielle riche en 1,8 cinéole. Elles sont consommées sous forme de tisane au goût amer. 

L’Artemisia herba-alba

Cette plante a également des propriétés nématicides. Elle est utilisée sous forme de tisane des feuilles et sommités.

Les tisanes d’Artemisia ont un goût amer. Enfin, toutes sont déconseillées aux femmes enceintes et allaitantes.

Le Clou de girofle (Syzygium aromaticum ou Eugenia caryophyllus)

Le clou de girofle39 contient une huile essentielle, riche en eugénol (80 à 85% de l’huile essentielle), eugénol-acétate et bêta-caryophylène, des flavonoïdes, des tannins et des acides phénoliques.

La poudre de clou de girofle a une activité antihelminthique documentée. Dans une étude de 1960, qui utilisait comme modèle le lombric pour déterminer l’activité antihelminthique de plantes, une suspension de poudre était 5 fois plus active qu’un extrait aqueux de clou de girofle et 4,5 fois plus active que de l’ail frais. Elle était aussi 7,3 fois plus active que la pipérazine, médicament antihelminthique utilisé dans le traitement de l’oxyurose.

La Tagète ou œillet d’Inde (Tagetes patula)

Cette plante de la famille des Astéraceae40 est originaire des régions tropicales d’Amérique centrale.

L'utilisation des fleurs jaunes, traitement naturel, est indiquée pour lutter contre les parasites intestinaux, dont l'oxyurose. Des extraits de fleurs sont aussi utilisés en agriculture pour lutter contre les nématodes parasites de plantes cultivées.

Des composés phénoliques (flavonoïdes et acides phénoliques), des acides gras (acides galliques et linoléique), des thiophènes (dont alpha-terthiényl) ont été détectés dans des extraits de Tagetes patula. Dans des essais in vitro, des extraits de Tagetes patula à 0,125% obtenaient 100% de mortalité sur des nématodes après 24h. Des extraits crus de fleurs de différentes couleurs ont aussi montré une bonne activité nématicide.

Le Gingembre (Zingiber officinale)

Le rhizome41 est utilisé sous différentes formes : infusion, décoction, jus, poudre, extrait, contre les oxyures.

Les substances actives du gingembre contre les parasites sont le Zingiberène, le bisabolène, les gingérols et les shogaols.

Le Curcuma (Curcuma longa)

Le rhizome de Curcuma42 43 est utilisé de longue date comme antihelminthique dans la médecine traditionnelle thaïlandaise et a des propriétés anti-helminthiques in-vitro.

Le curcuma peut être consommé sous forme de jus de rhizome frais, 1 cuillère à soupe par jour pendant une semaine minimum. Le curcuma aide également à soulager les troubles digestifs et il est cholérétique et cholagogue, favorisant le fonctionnement de la vésicule biliaire.

Le Chénopode (Chenopodium anthelminticum)

Le Chénopode44 contient de l’ascaridol, substance proche du thymol et du carvacrol.

Les feuilles sont utilisées sous forme de jus contre les helminthes. C'est également un traitement naturel efficace, en cas d'oxyurose.

Le Céleri (Apium graveolens)

Traditionnellement, le céleri45 est utilisé sous forme d’infusion de feuilles en cure de quelques jours pour lutter contre les helminthes.

L’extrait hydro-alcoolique de céleri contient des flavonoïdes, des alcaloïdes, des stéroïdes, des glycosides, des furocoumarines, des alcools sesquiterpéniques, des acides gras et des éléments traces. Il exerce une action anti-helminthique.

Le Jujubier (Zizyphus Spina-Christi)

Le Jujubier46 est un arbuste originaire de régions sèches d’Afrique et du Moyen-Orient, de la famille des rhamnacées, pouvant atteindre une dizaine de mètres de haut. Il est très dense et épineux et doit son nom au fait que ses épines auraient servi à fabriquer la couronne d’épines du Christ.

Zizyphus Spina-Christi possède plusieurs propriétés médicinales utilisées traditionnellement. L’infusion de ses feuilles, traitement naturel, est vermifuge et permet de traiter l'oxyurose. Elle contient des flavonoïdes, des alcaloïdes et des saponines (christianine A, B, C et D).

Cette plante peut être utilisée chez les enfants à la dose de 20 mg/kg ou 10 mg/kg pendant trois semaines, contre les oxyures, les œufs et les symptômes associés.

Le Noyer d'Amérique ou Noyer noir (Juglans nigra)

Le brou de ces noix, enveloppe oxydée et noircie de la noix du noyer noir47, sous forme de décoction, est utilisé traditionnellement comme vermifuge. Ce brou de noix contient des 1,4-naphthoquinones, juglone et plombagine.

Dans des essais in vitro, la plombagine inhibe l’éclosion et la motilité de larves d’helminthe. Les doses efficaces sont très élevées et les auteurs de l’étude suggèrent que l’association de Juglans nigra avec d’autres plantes antihelminthiques pour booster l’activité de la plombagine.

La Grenade (Punica granatum, famille des Lythraceae)

Cette plante48 contient des alcaloïdes, des tannins, des glycosides. L’extrait de grenade est antihelminthique (paralysie et mort des helminthes) à des concentrations de 100 à 300 mg/ml.

Les plantes contenant des cystéines protéinases

Ces plantes extraites49 des fruits du latex ou des plantes comme la papaye, l’ananas et la figue, ont des activités protéolytiques élevées qui digèrent les cuticules des nématodes, ont une faible toxicité et ont été utilisées de longue date dans des médecines traditionnelles contre les nématodes gastro-intestinaux comme Enterobius vermicularis.

Comme traitement naturel, ces plantes peuvent permettre de soigner l'oxyurose.

La Papaye (Caricapapaya L., Caricaceae)

Ce sont les graines du fruit qui sont utilisées pour leurs propriétés vermifuges. Elles peuvent être moulues, la poudre de graines de papaye est à mélanger avec un liquide et à boire le matin à jeun, pendant 3 jours. La dose indicative est de 1 cuillère à soupe de poudre de graines de papaye par jour.

L’Ananas (Ananas ananassoides)

Cette plante de la famille des Broméliaceae est utilisée traditionnellement sous forme de fruit frais pour lutter contre les vers intestinaux, en Amérique centrale et Brésil. Le centre du fruit est plus riche en enzymes protéolytiques.

Le Figuier (Ficus carica L.,Moraceae)

Le latex de figuier contient de la ficine, qui est une enzyme végétale protéolytique et anti-inflammatoire. Cette substance aide à « digérer » les larves d’oxyures.

Le Ficus (Ficus glabra Vell. Moraceae)

Le latex du ficus50 contient de la ficine, aux propriétés digestives protéolytiques, utilisée comme antihelminthique dans les zones tropicales, en Amazonie. En complément de toutes ces plantes, il en existe de nombreuses autres utilisées traditionnellement dans différents pays51 :

  • L’infusion de racines de Chicorée (Cichoriumendivia, Asteraceae).
  • L’infusion de feuilles de citronnelle (Cymbopogoncitratus, Graminiaceae).
  • Les graines de sésame (Sesamumindicum L. Pedaliaceae) sous forme de macération.
  • Le fenugrec, sous forme de graines broyées.
  • Le Cassia à feuilles obtuses (Senna obtusifolia, famille des Fabaceae) plante sud-américaine.
  • Le Basilic poivron vert52 (Ocimum selloi Benth., famille des Lamiaceae), variété mexicaine de basilic, sous forme de jus des feuilles.
  • L’infusion de fruits du Noyer du Brésil ou Noyer d’Amazonie (Bertholletia excelsa).
  • Les macérations de graines de Coton mexicain (Gossypium hirsutum L., famille des Malvaceae).
  • L’extrait de racines de Stemona sessifolia, Zanthoxylum capense53, famille des Rutaceae, dans la médecine traditionnelle d’Afrique du Sud.

L’intérêt des synergies

Pour conclure sur la multiplicité des plantes vermifuges, les synergies sont souvent plus efficaces qu’une plante utilisée seule. Par exemple, l’activité larvicide de l’eugénol seul est faible (11%), mais lorsque l’eugénol est associé avec des tannins, cette activité atteint les 90%54.

Il existe dans le commerce des compléments alimentaires contenant plusieurs plantes associées comme ail, courge, Fenugrec, thym, girofle, cannelle ou gingembre.

L’aromathérapie

L'aromathérapie est également un traitement naturel de premier choix, en cas d'oxyurose.

L'huile essentielle de cannelle (Cinnamomum verum) a des propriétés antihelminthiques55. Elle contient des trans-cinnamaldéhydes. L’écorce de cannelle contient des pro-anthocyanidines, qui sont des polyphénols, anti-oxydants très puissants.

Des extraits d’écorce de cannelle sont efficaces in vitro contre les Ascaris, nématodes parasites de plus grande taille que les oxyures. L’huile essentielle de cannelle est utilisée de façon traditionnelle dans des remèdes contre les maladies parasitaires.

Les feuilles de Basilic sacré sont utilisées dans la médecine ayurvédique contre les helminthes. L’huile essentielle de Basilic sacré a montré in vitro des propriétés antihelminthiques, dus à la présence d’eugénol et méthyl-eugénol. Ces deux substances associées ont des effets nématicides et larvicides.

Les huiles essentielles de Sarriette des montagnes, Tea-tree, Origan, Gingembre, Curcuma, Clou de girofle, Tanaisie, Niaouli, Eucalyptus polybracta pourraient être utilisées contre les oxyures selon leurs posologies et précautions d’emploi respectives. Cependant, comme cette pathologie touche principalement les enfants et que les huiles essentielles sont pour la plupart contre-indiquées avant l’âge de 6-7 ans, les infusions et extraits de plantes sont à privilégier pour les enfants.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que l'oxyurose ?

L'oxyurose est une maladie parasitaire très fréquente. Elle est causée par un ver rond, l'oxyure.

Quel traitement naturel envisager ?

- La phytothérapie, l'aromathérapie et l'homéopathie
- La micronutrition
- L'utilisation de probiotiques

Quelles sont les autres recommandations ?

- Limiter le sucre et les féculents
- L'utilisation d'eaux thermales de Karlovy Vary
- Une hygiène adaptée


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Rédaction Doctonat