Présentation
Le Bifidobacterium bifidum est un bacille avec une morphologie bifide. De manière générale, les bifidobactéries sont des hôtes naturels du microbiote intestinal humain. De fait, elles représentent un genre de microorganismes présents naturellement, en symbiose, dans notre organisme. Il présente une diversité importante au niveau des microbiotes : intestinal, buccal, cutané et vaginal. Par exemple, le microbiote intestinal regroupe l’ensemble des microorganismes du tractus gastro-intestinal humain et est composé de plus de cent mille milliards de microorganismes, parmi lesquels on compte des milliers d’espèces différentes de probiotiques. Pour l’essentiel, ce sont des bactéries lactiques, classifiées en quatre genres (lactobacilles, bifidobactéries, streptocoques, lactocoques).
Chacun d’entre nous présente une composition et une diversité en micro-organismes ou « microbiome » propre qui révèle une signature unique. L’équilibre de ce microbiome, au sens large, est essentiel pour préserver l’homéostasie de nos différents microbiotes et ainsi une bonne santé.
Selon l’OMS, les probiotiques sont « des bactéries vivantes, qui lorsque consommées régulièrement et en quantité suffisante, exercent un effet potentiellement bénéfique sur la santé ». Ils suscitent, depuis quelques décennies, sur le plan clinique, l’intérêt de la communauté scientifique1 2.
Il existe de multiples espèces avec des propriétés communes mais certaines souches présentent également des spécificités propres. Fondamentalement, il faut bien comprendre qu’au sein d’une même espèce, l'effet thérapeutique va déprendre de la souche utilisée. On parle par exemple, des souches B. bifidum PRL2010 ou encore B. bifidum S17.
Il faut donc bien identifier l’espèce désirée et choisir la ou les souches adaptées au but recherché, lors d’une cure de supplémentation en probiotiques. Ainsi, une ou plusieurs souches données pourront répondre au mieux à nos besoins, pour prévenir ou lutter contre diverses affections, notamment de la sphère intestinale.
Aussi, les espèces appartenant aux genres Lactobacillus et Bifidobacterium sont reconnues, scientifiquement, comme étant les souches bactériennes probiotiques les plus bénéfiques pour l’organisme humain. Elles agissent en synergie avec les souches résidentes de nos différents microbiotes; elles permettent de renforcer l’immunité, l’énergie et la vitalité de l’organisme. De plus, elles favorisent l’absorption de nutriments essentiels (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés) au niveau intestinal.
Dans ce contexte, Bifidobacterium bifidum a été isolée par Henri Tissier en 1899 dans les selles d’un nourrisson. Cette bactérie n’est pas présente naturellement dans l’alimentation, à l’instar des lactobacilles présents dans de nombreux produits laitiers. Néanmoins, elle fait bien partie naturellement de cet écosystème qu’est le microbiote intestinal humain, avec ses milliards de microorganismes (bactéries et levures) bénéfiques pour notre santé.
C’est une bactérie anaérobie stricte à Gram positif, immobile et non sporulée, hétérofermentaire, c’est-à-dire qu’elle produit de l'acide lactique par fermentation des glucides, du CO2, de l'acétate et/ou de l'éthanol. Elle est préférentiellement anaérobie mais on a découvert également que certaines espèces étaient aérotolérantes. Par ailleurs, elle est retrouvée dans les voies urogénitales de la femme, le lait maternel3 et dans les produits laitiers fermentés. Bifidobacterium bifidum, comme l'ensemble des probiotiques, apporte de nombreux bienfaits pour la santé globale de l’Homme.
Ainsi, elle est reconnue pour renforcer les défenses immunitaires et contribuer au confort intestinal. En effet, elle colonise et adhère à la muqueuse du côlon, de l’Homme, au sein du mucus, et exerce une action anti-inflammatoire. Certaines souches de cette bactérie empêchent certains agents pathogènes, tels que Helicobacter pylori, de coloniser la muqueuse gastrique. Ce bacille pathogène est connu pour favoriser une prédisposition au cancer gastrique4 et aux ulcères gastro-duodénaux.
Les propriétés anti-inflammatoires de Bifidobacterium bifidum soulageraient le syndrome du côlon irritable5. Elle permettrait également de réduire la durée des épisodes de différentes formes de diarrhées6, notamment celles associées à l’antibiothérapie7 ou certaines radio-chimiothérapies8 9 10. Ces thérapies peuvent entraîner des déséquilibres de la flore microbienne. Un rééquilibrage de la barrière intestinale peut être restauré efficacement par une cure de ce probiotique.
Propriétés de Bifidobacterium bifidum
Équilibre du microbiote intestinal et confort digestif
Un écosystème intestinal est équilibré, en raison des interactions dynamiques entre les microbes résidents « commensaux » et entrants, le système immunitaire muqueux et la barrière gastro-intestinale. Un déséquilibre de sa composition ou de sa diversité se traduit par une dysbiose. Ce dérèglement est néfaste pour la « performance digestive ». Il peut entraîner une inflammation systémique, ainsi que de la fatigue et une sensation de mal-être.
De ce fait, une dysfonction de la barrière gastro-intestinale et une inflammation de bas niveau11 peuvent être associées à l'apparition de troubles gastro-intestinaux (diarrhées ou syndrome du côlon irritable). Plus largement, une perte de l’intégrité de la muqueuse intestinale, associée à une infiltration des cellules, expose à des risques sévères d’infections.
Par ailleurs, les différentes fonctions des microbiotes, ainsi que leur composition, varient en fonction de la prise de traitements médicamenteux (antibiothérapie), des conditions physiologiques de l’hôte (état de santé général, âge, obésité), du stress, d'un traitement par chimiothérapie, d'une alimentation déséquilibrée, d'une hygiène de vie inadaptée, d'un régime alimentaire pauvre en fibres ou de la contamination par des agents pathogènes12 13. Autant de facteurs délétères sur votre santé intestinale.
Aussi, les souches probiotiques des genres Lactobacillus et Bifidobacterium, voient leur nombre décliné avec l’âge, en corrélation avec un affaiblissement su système immunitaire. D’où la nécessité de maintenir une santé optimale du système digestif par une supplémentation au fil du temps.
A cet effet, de nombreuses recherches cliniques ont démontré le rôle des bifidobactéries dans le maintien, la régulation et le renforcement du microbiote intestinal. En raison de la bonne capacité d’adhésion aux cellules épithéliales de la muqueuse, elles s’implantent facilement. Par ailleurs, elles restent viables au niveau du tractus gastro-intestinal humain.
B. breve, Bifidobacterium bifidum et B. longum subsp infantis sont reconnues, notamment, pour coloniser précocement et à forte concentration le tractus gastro-intestinal des nourrissons nourris au sein14. Fondamentalement, B. bifidum est un acteur clé de la régulation précoce du système immunitaire dès les premiers mois de vie15 16. Certaines souches de bifidobactéries se maintiennent à l’âge adulte chez les personnes au mode de vie sain, avant de décroitre naturellement au cours du vieillissement.
Les bifidobactéries sont utilisées prioritairement comme complément alimentaire probiotique, seules ou en association avec les lactobacilles, afin de favoriser la santé gastro-intestinale et immunitaire. Bifidobacterium bifidum serait d’une aide précieuse pour favoriser un bon transit par péristaltisme et favoriser ainsi une bonne digestion. En effet, sa consommation entraîne la formation d'un biofilm, qui stimule localement la croissance et le renouvellement des microorganismes qui la composent. Cette souche est alors intéressante en cas de divers troubles digestifs : ballonnements, constipation, flatulences, intolérance au lactose.
S’agissant de l’intolérance au lactose, les suppléments en bifidobactéries sont particulièrement efficaces (lait fermenté au bifidus), car ils permettent une meilleure absorption du lactose chez les adultes déficients en lactase intestinale. L’effet bifidus permet de soulager les ballonnements et les maux de ventre, favorisant ainsi une meilleure digestion17.
Ainsi, restaurer et entretenir l’équilibre de votre flore intestinale à l’aide de mesures hygyiéno-diététiques adaptées et de souches de probiotiques, en quantité adéquate, seraient crucial pour maintenir votre bien-être intestinal et faire rempart aux infections18 19.
Propriétés détoxifiantes, antimicrobiennes et anti-diarrhéiques
Les bactéries lactiques sont reconnues scientifiquement pour leurs capacités à éliminer (effet bactéricide) ou inhiber (effet bactériostatique) la croissance de certains germes opportunistes et pathogènes20.
En effet, elles produisent des agents antimicrobiens nommés bactériocines21 22. Elles produisent aussi d’autres métabolites (CO2, éthanol, peroxyde d'hydrogène, diacétyle, etc.) Ces composés vont leur permettre de rentrer en compétition au détriment de bactéries nuisibles, pour coloniser les différents microbiotes puis s’y maintenir.
En particulier, Bifidobacterium bifidum, B. longum 51A et B. pseudolongum 1191A produisent notamment des acides organiques et leurs dérivés. Elles métabolisent, notamment, le glucose en acide lactique. Ces sécrétions vont induire une acidification (diminution du pH intestinal), capable d’éliminer rapidement les pathogènes responsables d’infections intestinales ou urinaires23 24 25.
Bifidobacterium, en tant que souche probiotique, présente effectivement des effets inhibiteurs spécifiques contre certains entéropathogènes26 et uropathogènes27. Plus concrètement, Bifidobacterium bifidum ou Bifidobacterium breve BC204 produisent de l’acétate à forte activité inhibitrice antimicrobienne. Bifidobacterium infantis 1222 est particulièrement active sur l’inhibition du germe pathogène Bacteroides vulgatus, associé au syndrome du côlon irritable28.
En outre, il a été constaté in vitro, la capacité de la souche Bifidobacterium bifidum PRL2010, à inhiber l’adhésion et la colonisation des bactéries pathogènes type Escherichia coli et Cronobacter sakazakii au niveau des cellules épithéliales de la muqueuse intestinale29. Elle stimule, in vivo, leur élimination du tractus gastro-intestinal en cas d’infection.
De la même manière, il a été montré que Bifidobacterium longum subsp. infantis ATCC 15697 serait particulièrement efficace pour lutter contre une infection par un autre entéropathogène invasif : Campylobacter jejuni30.
Les chercheurs ont rapporté notamment que des oligosaccharides du lait permettent à certaines souches de bifidobactéries d’adhérer plus facilement au niveau de la muqueuse intestinale31 et d’induire une réponse transcriptionnelle adaptée pour l’élimination des entéropathogènes32. Dès lors, ces oligosaccharides du lait seraient des prébiotiques intéressants pour nourrir et favoriser le métabolisme des bifidobactéries, ce qui permettrait d’agir favorablement sur la fonction de l’épithélium intestinal humain33.
A noter que d’autres sources de prébiotiques telles que les fibres alimentaires influencent la composition du microbiote intestinal et notamment la couche de mucus du côlon. Ils sont déterminants pour notre santé intestinale. De fait, il a été démontré, par une étude scientifique chez la souris, que Bifidobacterium longum est capable de restaurer la croissance du mucus et que l’administration d’inuline, une fibre alimentaire indigeste, réduit de manière significative, la pénétrabilité du mucus34.
Ainsi, Bifidobacterium va agir de manière bénéfique sur la protection, l’intégrité et la fonction de la barrière intestinale35. Il va également agir positivement sur la clairance de différents microorganismes indésirables. De la même façon, il a été rapporté que L. rhamnosus GG et L. casei inhibent l’adhésion d’entéropathogènes sur les glycoprotéines du mucus intestinal humain36.
De manière concordante, il a été montré que les bifidobactéries, associées ou non à d’autres lactobacilles préviendraient également les diarrhées infectieuses aiguës associées aux rotavirus37 38 39, au Clostridium difficile40 41 ou celles liées à la prise d’antibiotiques42.
A ce titre, il a été rapporté dans une étude clinique randomisée et contrôlée par placebo de 2020 qu’une administration précoce de B. animalis subsp. lactis BB-12 permettrait de soulager les symptômes associés à la colique du nourrisson43. Plus spécifiquement, une supplémentation spécifique de cette souche permettrait de moduler la structure et la fonction du microbiote intestinal du nourrisson. Cette modification induirait une amélioration significative de la motilité digestive et un soulagement de ses douleurs viscérales ressenties (réduction des épisodes de pleurs).
Par ailleurs, les lactobacilles représentent la communauté bactérienne la plus abondante au niveau du microbiote vaginal de la femme en bonne santé44 45. De la même façon, on sait aujourd’hui que certaines souches de bifidobactéries, en synergie avec les lactobacilles, sont essentielles à la bonne santé des femmes en âge de procréer46 47. Dans ce contexte, les chercheurs ont confirmé que les femmes infectées par des bactéries pathogènes (Chlamydia trachomatis, Gardnerella vaginalis, papillomavirus, etc.) présentent une altération notable du microbiote (dysbiose) vaginal, impactant le nombre et la diversité de souches probiotiques bénéfiques48 49 50 51 52 53 54 55.
Dans ces conditions, Lactobacillus rhamnosus GR-1 et Lactobacillus reuteri RC-14 sont notamment utilisés en prévention et en adjuvant de traitement contre les vaginoses bactériennes et les mycoses56. De fait, ils ont un effet bénéfique sur l’écologie microbienne vaginale et préviennent l’apparition d’infection par des pathogènes (bactéries, virus et champignons)57 58.
Les Lactobacilles exercent notamment une action microbicide vis-à-vis de Prevotella bivia et Gardnerella vaginalis. Ces pathogènes sont fréquemment associés aux vaginites bactériennes. Ces souches probiotiques préviendraient ainsi l’incidence de ce type d’infection ainsi que les récidives d’infections associées aux candidoses vaginales.
Par ailleurs, Bifidobacterium lactis et Bifidobacterium infantis seules ou en synergie avec les lactobacilles, seraient très efficaces au niveau du microbiote buccal pour inhiber des germes pathogènes (Porphyromonas gingivalis, F. nucleatum), notamment leur association en biofilm. Elles favoriseraient donc une bonne hygiène bucco-dentaire59 60.
Les lactobacilles et bifidobactéries, en conférant une meilleure résistance et intégrité à la paroi intestinale et une bonne qualité à la muqueuse, protègeraient de la toxicité de différentes substances polluantes (métaux lourds, ochratoxine A, agents mutagènes, pesticides organophosphorés, etc.).
Les souches de probiotiques contribuent au travail de détoxification du foie. Elles facilitent la dégradation et l'élimination, par l'organisme, de nombreuses substances néfastes dans les selles ou dans l’urine.
Renforcement de l’immunité et prévention des réponses antiallergiques
Une grande majorité d'entre elles, dont les bifidobactéries, possèdent des propriétés immunomodulatrices61 62 63 64 65. Elles stimulent directement et favorablement le système immunitaire au niveau du microbiote intestinal de l’hôte. Elles participent à la maturation des défenses immunitaires.
D'après plusieurs études, Bifidobacterium bifidum renforce les défenses immunitaires naturelles de l’organisme. Elle agit aussi bien au niveau de l’immunité acquise que de l’immunité adaptative66 67.
Certaines souches interviendraient efficacement dans la réponse inflammatoire précoce. En effet, elles induisent l’adhésion des macrophages humains aux cellules épithéliales de la muqueuse et activent la production de cytokines pro-inflammatoires. Ces médiateurs chimiques attirent les macrophages, afin qu’ils exercent une élimination ciblée par phagocytose de différentes bactéries pathogènes : E. coli et certaines souches de staphylocoques. Typiquement, les probiotiques ont des effets pléiotropes favorables au niveau du microbiote intestinal.
Ils agissent positivement sur la sécrétion de mucus par les cellules caliciformes de l’intestin. Ce mucus constitue une couche visqueuse et imperméable essentielle à la protection de la muqueuse intestinale. Par ailleurs, une supplémentation stimule la producion d’IgA sécrétoires au niveau de la lumière intestinale68. Ces anticorps permettent, en plus de la présence de mucus, de constituer une ligne de défense contre les infections. Ce mécanisme renforce donc la fonction barrière de l’intestin69 70 71.
En outre, l’administration de lactobacilles stimule les cellules de Paneth. Ces dernières jouent un rôle bénéfique en sécrétant des peptides antimicrobiens (lysozyme, alpha-défensine) dans la lumière des cryptes intestinales ; protégeant ainsi la muqueuse intestinale contre les agents pathogènes72.
Plusieurs études confirment également le potentiel des bifidobactéries, en association avec des lactobacilles, pour lutter efficacement contre certaines allergies, chez l’enfant et l’adulte73 74. Les allergies sont provoquées par une réaction excessive et un déséquilibre du système immunitaire face à un ou plusieurs allergènes. Bifidobacterium bifidum contribue significativement à l’augmentation de l’immunité systémique de la muqueuse intestinale.
De fait, une étude clinique randomisée en double aveugle contre placebo, portant sur 32 personnes âgées de 65 et 80 ans, a permis de mettre en évidence l’impact positif sur l’immunité de Lactobacillus gasseri KS-13, Bifidobacterium bifidum G9-1, et Bifidobacterium longum MM-2. Dans cette étude, leur administration permet de réguler efficacement les profils de cytokines inflammatoires (IL-5) et anti-inflammatoires (IL-10), sécrétés par les lymphocytes T auxiliaires 275.
Leurs effets immunostimulants et anti-inflammatoires favoriseraient une meilleure résistance aux allergènes. Ils agissent directement sur différents acteurs des défenses immunitaires : les macrophages, les cellules NK et M, les cellules dendritiques, les éosinophiles les neutrophiles.
Il a été rapporté que B. animalis subsp. Lactis BB12 va réduire notablement les réactions d’hypersensibilité chez des sujets atteints de rhinites allergiques, ainsi que les symptômes associés76 77 78. Néanmoins d’autres études cliniques, à grande échelle, sont nécessaires pour élucider plus précisément les mécanismes associés aux bénéfices de cette souche pour prévenir ce type d'allergie.
Par ailleurs, une étude récente rapporte que Bifidobacterium longum CCFM1029 améliorerait les symptômes de la dermatite atopique chez des patients touchés par cette allergie79. Cet eczéma se caractérise par une inflammation chronique non contagieuse de la peau. Cette affection, de nature génétique, touche particulièrement les nourrissons, mais peut être prévenue par une supplémentation en probiotiques pendant la grossesse80.
Bien que certaines études cliniques présentent des résultats controversés, il est admis, selon une méta-analyse de 2022, que les probiotiques améliorent globalement la qualité de vie de patients adultes souffrant de dermatite atopique81. En outre, des chercheurs ont notamment rapporté l’aptitude des suppléments probiotiques et prébiotiques à moduler le système immunitaire vers l’activation de cellules T régulatrices82. Ce mécanisme d’activation génique permettrait de prévenir efficacement le développement d’une réponse auto-immune.
Force est de constater, que la dysbiose intestinale serait un facteur de risque majeur impliqué dans différentes maladies auto-immunes (lupus notamment), dont la sclérodermie systémique. Cette affection auto-immune chronique altère les microvaisseaux et le tissu conjonctif. Elle donne lieu à des manifestations digestives douloureuses et des complications extra-digestives83.
Les chercheurs ont révélé que les symptômes gastro-intestinaux étaient moins sévères chez les patients dont le microbiote présentait un taux élevé de certains germes commensaux, (groupe témoin en bonne santé), comparativement aux patients malades présentant un déséquilibre entre les bonnes et mauvaises bactéries84.
Autrement dit un rééquilibrage du microbiote, à l’aide de souches probiotiques bénéfiques, pourrait potentiellement être bénéfique pour lutter contre ce type de maladie auto-immune. D’autres essais cliniques sont en cours et pourraient apporter un éclairage supplémentaire sur les mécanismes physiopathologiques de cette maladie et les pistes thérapeutiques à explorer.
Ainsi, Bifidobacterium bifidum, grâce notamment à ses propriétés immunomodularices agit, non seulement pour renforcer les défenses immunitaires naturelles de l’Homme, mais aussi favorablement pour optimiser une réponse immunitaire en cas d’allergies et contrebalancer les effets néfastes liés à l’auto-immunité.
Activités anti-inflammatoires et antioxydantes
Outre leurs bienfaits sur les systèmes digestif et immunitaire, les probiotiques permettent de prévenir et de lutter contre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). En cas de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, telles que les gastrites, le syndrome du côlon irritable, la maladie de Crohn ou encore la colite ulcérative, l’homéostasie intestinale peut être compromise.
Les recherches scientifiques ont permis de démontrer les bienfaits anti-inflammatoires de Bifidobacterium bifidum. En raison de ses actions immunomodulatrices et antioxydantes, il permet de lutter efficacement contre les inflammations, notamment celles liées à des pathogènes invasifs comme Helicobacter pylori85, E. coli, Clostridium difficile et les salmonelles.
D’après ces études, les bifidobactéries, seules ou en association avec des lactobacilles, exercent une action bénéfique en diminuant la production de substances, qui provoquent le processus d’inflammation gastrique. Ce processus d'inflammation gastrique se caractérise notamment par l’activation de la voie de signalisation de NF-κB.NF-κB, qui est un facteur de transcription clé de la cascade inflammatoire.
Plus spécifiquement, des données scientifiques suggèrent que Bifidobacterium bifidum permet in vitro de diminuer considérablement la libération plasmatique de médiateurs de l’inflammation, telles que les cytokines pro-inflammatoires (TNFα).
Les lactobacilles et bifidobactéries induisent également une action immunostimulante, qui se manifeste par une augmentation de cytokines régulatrices de l’inflammation telles que : IL-4 et IL-1086. Par ailleurs, les Bifidobactéries seraient également efficaces contre la gingivite87, une inflammation des gencives. La gingivite est l'étape initiale d'une pathologie parodontale. Elle se caractérise par une inflammation des gencives, provoquée par l'accumulation de plaque bactérienne. Cette inflammation peut entraîner une irritation, ainsi que des saignements.
En raison de leurs propriétés antioxydantes, immunomodulatrices et anti-inflammatoires, les souches Bifidobacterium animalis subsp. lactis (HN019 ou BB-12) seraient très efficaces comme traitement adjuvant, pour soigner ou prévenir cette pathologie infectieuse88 89 90.
Par ailleurs, les suppléments à base de bifidobactéries, en association avec des lactobacilles, seraient très efficaces au niveau du microbiote buccal pour inhiber le germe Streptococcus mutans, notamment son association en biofilm, responsable des caries dentaires. Il favoriserait donc une bonne hygiène bucco-dentaire91 92 93.
Plus largement, il est clairement établi que Bifidobacterium bifidum est acidophile. Il résiste naturellement à la bile, qui lui confère une capacité à survivre à l’acidité gastrique. Il protègerait donc d’autant mieux de l’inflammation rencontrée dans les cas de gastrite, de colite ulcérative et du syndrome du côlon irritable94 95.
Les bifidobactéries, en association avec d’autres lactobacilles (supplément VSL#3), seraient d’ailleurs bénéfiques pour la rémission d’enfants souffrant de colite ulcérative96 97.
Le syndrome du côlon irritable se caractérise par une hypersensibilité du système digestif. Il peut entraîner différents types de symptômes: douleurs/crampes abdominales, diarrhées, constipation, ballonnements. Ce trouble fonctionnel serait influencé par des facteurs diététiques mais également psychologiques.
Une étude japonaise, menée sur 37 patients, rapporte que la consommation de 100 mL (107cfu/ml) de lait fermenté par la souche Bifidobacterium bifidum YIT 10347, durant 4 semaines, aurait une action favorable sur l’accélération du transit et permettrait de soulager significativement les troubles fonctionnels gastro-intestinaux de cette maladie, ainsi que le stress psychologique98.
De manière similaire, plusieurs études cliniques confirment l’effet bénéfique de différentes souches de bifidobactéries dans la prise en charge thérapeutique du syndrome du côlon irritable99 100 101. D'après une méta-analyse de 2022, B. coagulans serait la plus efficace pour soulager les symptômes de ce trouble digestif102.
Par ailleurs, en l’absence d’oxygène, les souches de probiotiques se nourrissent à partir de la fermentation de fibres non digestes pour l’Homme : les prébiotiques. Leur implantation au niveau du côlon est facilitée par la présence de prébiotiques. Le métabolisme de ces bactéries lactiques probiotiques va provoquer la formation des acides gras à courtes chaînes (butyrate), qui possèdent une activité anti-inflammatoire.
Activité anti-cancéreuse potentielle
Au sein de la communauté scientifique, il est admis qu’il existe un lien significatif entre alimentation et cancer. En effet, les cas de cancer colorectaux sont particulièrement élevés dans les pays industrialisés. Le cancer colorectal est associé à une alimentation déséquilibrée et à une hygiène de vie inadaptée. Des travaux de recherche scientifique ont été menés sur le potentiel anticancer des probiotiques. Ainsi, une activité anticancérigène, à la fois chez l’animal et l’humain, a été attribuée à plusieurs souches dont les bifidobactéries dans de nombreuses études103 104 105.
Une relation inverse a été mise en évidence entre la consommation de produits laitiers fermentés et le risque de cancers colorectaux. En effet, en raison des propriétés anti-prolifératives des probiotiques, le risque de cancer du côlon est réduit. B. bifidum provoque, in vitro, des effets cytotoxiques et donc une activité anti-invasive sur plusieurs lignées cellulaires cancéreuses du côlon106.
Les bienfaits de Bifidobacterium bifidum, pour lutter contre le cancer colorectal, peuvent s'expliquer par l'expression de différents gènes pro-apoptotiques (CJUN, CFOS and CASP-9) provoquant la mort cellulaire. De manière concordante, des extraits aqueux de cette bactérie sont capables de réduire, in vitro, sur différentes lignées de cellules cancéreuses pulmonaires, la sécrétion de métalloprotéines MMP-9, induisant un effet anti-invasif. En outre, ces extraits inhibent fortement la prolifération cellulaire par activation de voies apoptotiques107.
Des chercheurs chinois ont mis en évidence, in vitro, le rôle d’exopolysaccharides de B. bifidum dans l’inhibition de la croissance d’une lignée de cellules cancéreuses gastriques (BGC-823)108. Des effets similaires, anti-prolifératifs, ont été obtenus sur une lignée cellulaire cancéreuse du sein (MCF7)109. Chez des enfants, une supplémentation en probiotiques de 6 semaines, associant les souches Lactobacillus acidophilus et Bifidobacterium bifidum, serait particulièrement efficace pour éliminer le germe pathogène Helicobacter pylori qui prédispose au cancer gastrique110.
Les effets cytotoxiques des Bifidobactéries seraient notamment liés aux fortes propriétés antioxydantes de ces probiotiques111. L. fermentum112 et L. plantarum113, du genre lactobacillus, présentent également des propriétés antioxydantes. Cette activité antioxydante varie en fonction des espèces et des souches de bactéries lactiques probiotiques utilisées114. Ces résultats sont prometteurs. Cependant, d'autres preuves scientifiques sont nécessaires pour établir leur potentiel antioxydant spécifique.
Selon les chercheurs, il est tout de même admis qu’un rééquilibrage alimentaire et un renforcement du microbiote intestinal, à l’aide de souches de probiotiques spécifiques, associés à une bonne hygiène de vie, pourraient réduire l’incidence du cancer colorectal. D'après l'analyse de plusieurs études cliniques, menées dans différentes régions du monde (Amérique, Europe, Asie), réalisées auprès de 1 445 850 participants, leur activité anti-inflammatoire, en association avec des prébiotiques, entraîne une diminution significative du risque de cancer de poumon115.
Les souches de probiotiques ont un rôle important à jouer dans la modulation des risques de développement de certains cancers. D'après plusieurs études préliminaires, Bifidobacterium bifidum, pourrait être une nouvelle stratégie adjuvante intéressante dans le traitement thérapeutique et la prévention de différents cancers. Cependant, des études cliniques à grande échelle sont nécessaires pour pouvoir l'utiliser comme thérapie anticancéreuse, afin de définir les mécanismes protecteurs, les doses adaptées et les synergies.
Activité bénéfique sur le système cardiovasculaire
L’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie sont deux des plus importants facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. D'après plusieurs études scientifiques, les probiotiques permettent d'améliorer les niveaux du cholestérol HDL (le « bon cholestérol »), tout en diminuant les niveaux plasmatiques de triglycérides.
Il a été rapporté qu’une supplémentation en yaourt (300 g/jour durant 8 semaines), contenant Lactobacillus acidophilus La5 et Bifidobacterium lactis Bb12, aurait un effet bénéfique sur la normalisation des profils lipidiques sériques de femmes116.
De manière similaire, la prise de suppléments à base de Bifidobacterium longum, (5×109 CFU, 24 semaines) en association avec 2,5 g de prébiotiques (fructo-oligosaccharides), réduit significativement les taux de LDL cholestérol, les transaminases et des marqueurs de l’inflammation (CRP, TNF-α) chez des patients avec une stéatose hépatique non alcoolique117. D'où le potentiel pour des souches de bifidobactéries de réguler activement les dyslipidémies.
Dans ces conditions, une méta-analyse de 2021, incluant 26 études cliniques (1720 sujets), a permis de mettre en évidence le rôle régulateur des souches probiotiques sur les niveaux des lipides (cholestérol et triglycérides) plasmatiques118. Une diminution du développement de la graisse abdominale est observée dans les études avec des doses en probiotiques ≥ 1010 CFU et pour des périodes ≥ 8 semaines chez des sujets obèses ou en surpoids. Ce type de suppléments améliorerait également les désordres associés au syndrome métabolique comme le révèlent plusieurs études cliniques119 120.
Les probiotiques auraient donc un effet bénéfique pour la gestion du poids chez ces patients et sur la prévention de marqueurs de risques de maladies cardiovasculaires.
De fait, une supplémentation (supplément (VSL#3 - lactobacilles et bibidobactéries) induit une réduction notable de la CRP (C-réactive protéine), un marqueur de l’inflammation ainsi que du taux de fibrinogène, impliqué dans la formation de caillots sanguins. Cette diminution permet le maintien du cholestérol HDL, nécessaire au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire.
Par ailleurs, ce type supplémentation améliore aussi la sensibilité à l’insuline121. D'après les scientifiques, les probiotiques seraient alors efficaces dans la prévention des risques de maladies cardiaques, notamment des coronaropathies122.
Ainsi, en raison du potentiel régulateur des dyslipidémies (cholestérol et triglycéride) et de ses bienfaits antioxydants et anti-inflammatoires, Bifidobacterium bifidum protègerait efficacement le système cardiovasculaire.
Prévention des infections respiratoires
Les probiotiques à action antivirale, seraient également un atout pour traiter les symptômes ou empêcher la survenue d'infections respiratoires (états grippaux, bronchites, rhinites, pharyngites, COVID-19)123 124 125.
Il a été suggéré dans une revue systématique et méta-analyse publiée en 2018, que leurs effets immunomodulateurs pourraient augmenter les réponses immunes de la vaccination anti-grippe126. A ce titre, les suppléments contenant L. acidophilus, L planturum et L. rhamnosus, seuls ou en association avec des bifidobactéries, réduiraient la durée des épisodes infectieux aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte127 128 129 130.
Selon un essai clinique randomisé et contrôlé par placebo, une supplémentation de 3 mois en L. gasseri PA 16/8, B. longum SP 07/3, B. bifidum MF 20/5 (5 x 107cfu/tablette) serait capable de diminuer la durée et la sévérité des symptômes des affections respiratoires saisonnières de sujets adultes131.
Un essai clinique randomisé et contrôlé par placebo publié en 2015 a évalué l’impact d’une supplémentation en probiotiques (1,25 × 1010 CFU) administrée à 57 enfants de 3 à 6 ans durant 6 mois. Les résultats ont montré que Bifidobacterium bifidum CUL20 et B. animalis subsp. lactis CUL34, en association avec d’autres souches de lactobacilles, et 50 mg de vitamine C, seraient notamment capables de prévenir les infections respiratoires de ces jeunes enfants132.
Ces résultats favorables résultent des propriétés immunomodulatrices des probiotiques qui protègent des infections virales respiratoires, notamment en stimulant la réponse immunitaire innée de cellules épithéliales respiratoires.
Un atout dans la prévention de certaines maladies du système nerveux central
La microflore intestinale permet-elle de prévenir et traiter les maladies du cerveau? Il s'agit d'une nouvelle thématique de recherche, à l'heure actuelle peu explorée.
Dans ce contexte, l'axe microbiote-intestin-cerveau est de plus en plus étudié et analysé au sein de la communauté scientifique133. Quelques études récentes menées aussi bien chez l’animal que l’humain ont porté sur l’impact des probiotiques sur la santé mentale et plus précisément, sur la fonction cérébrale.
Plusieurs études préliminaires avaient déjà permis de mettre en évidence un effet de cause à effet, entre une altération de la fonction digestive et l’apparition de troubles des fonctions cognitives. Plusieurs équipes de recherche ont montré un lien avéré entre l’utilisation de différentes souches probiotiques et la protection contre les troubles neurologiques et psychiatriques.
Ces études soulignent, plus précisément, leurs bienfaits pour soulager les symptômes de certaines maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson)134 135 136 137 138, et neuropsychiatriques (troubles de l’humeur, stress, anxiété, symptômes dépressifs)139 140 141 142 143. Ainsi, une altération du microbiote intestinal (dysbiose) impacte négativement la fonction cognitive144.
Bifidobacterium bifidum, associée à d’autres ferments lactiques aurait, par ses actions antiinflammatoires, immunomodulatrices et antioxydantes, une action bénéfique significative sur ces maladies. Elle permettrait d'améliorer les troubles mnésiques et les déficits d’apprentissage chez le rongeur, en régulant notamment la production, le transport et le fonctionnement de neurotransmetteurs (sérotonine, GABA…). Par conséquent, un microbiote équilibre pourrait agir positivement sur la « mémoire » des patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
Suite à une étude clinique de 12 semaines, randomisée et contrôlée par placebo, incluant 63 sujets âgés en bonne santé, un effet positif sur la fonction cognitive de ces personnes âgées a été rapporté avec des suppléments à base de Bifidobacterium bifidum BGN4 et Bifidobacterium longum BORI145.
De manière intéressante, des données récentes suggèrent qu’il existe un lien important entre une bactérie responsable de la gingivite et le risque de développer la maladie d’Alzheimer146. De fait, il s'agirait de Porphyromonas gingivalis. Elle est capable d’infecter le cerveau et de produire une protéine : la gingipaine. Celle-ci est une protéase qui s’est révélée être neurotoxique. De surcroît, elle est associée à une production plus importante de peptides bêta-amyloïdes, connus pour être impliqués dans la physiopathologie de cette maladie neurodégénérative. La gingipaine est une cible thérapeutique dont l’inhibition serait favorable pour prévenir la maladie147.
Or, les souches probiotiques sont particulièrement efficaces pour prévenir et traiter cette maladie infectieuse en agissant sur le microbiote buccal, ce qui pourrait expliquer leurs effets bénéfiques observés sur la maladie d’Alzheimer. Elles auraient donc plusieurs cibles d’actions au niveau des microbiotes, qui participeraient aux effets positifs sur la maladie d’Alzheimer.
Ces découvertes sont novatrices et soulignent le rôle bénéfique que peuvent jouer les probiotiques pour prévenir les pathogénies du cerveau notamment avec la souche Bifidobacterium bifidum. Ces résultats préliminaires doivent être confirmés par des études cliniques plus larges chez l’Homme, identifiant les souches et les doses efficaces, pour envisager l’usage d’une supplémentation dans la prise en charge de certaines maladies du cerveau.
Les différentes formes: médicament ou complément alimentaire
Il existe des compléments alimentaires en Bifidobacterium bifidum, qui permettent également d’optimiser l’apport en probiotiques au sein de l’organisme, pour restaurer la flore intestinale.
Dosage et posologie
La teneur en micro-organismes est comprise entre 2 et 10 milliards CFU (Unité Formant Colonie) par dose quotidienne, soit l'équivalent de 2 gélules de Bifidobacterium bifidum, en fonction des formes de gélules ou des solutions buvables commercialisées.
En préventif ou curatif : cure de 3 mois, à réaliser 1 à 2 fois par an:
- Pour le premier mois (phase intensive de régénération en profondeur du microbiote intestinal) : 2 gélules par jour sans interruption, tous les matins.
- Puis, pendant le mois suivant (phase de stabilisation) : 1 gélule par jour.
- Le mois suivant (phase d’entretien) : 1 gélule tous les 2 jours.
Utilisation
Particularités
A prendre le matin à jeun, 30 minutes avant le petit-déjeuner. Pour une efficacité élevée, ce supplément doit être pris le matin, lorsque l’estomac est vide; ce qui permet d'apporter des souches viables rapidement et en quantité suffisante, au niveau de la flore intestinale.
De manière générale, il faut choisir des suppléments probiotiques de qualité, gastro-résistants, présentant des souches avec une bonne adhésion aux cellules épithéliales de la muqueuse intestinale.
Pour préserver leur intégrité, il est conseillé de les conserver au réfrigérateur.
Associations et synergies
Les bienfaits de Bifidobacterium bifidum peuvent également être renforcés par la consommation de prébiotiques: fructo-oligosaccharides, amidon de maïs ou inuline. Ce sont des fibres solubles indigestes pour l’Homme; elles sont les éléments nourriciers des probiotiques. Après ingestion, elles contribuent au développement et à la prolifération des probiotiques au sein de la microflore intestinale.
L’association Bifidobacterium bifidum et Zinc permettrait également de booster l’immunité. Le zinc étant un oligo-élément reconnu pour ses vertus sur les défenses immunitaires.
Par ailleurs, vous pouvez également consommer des céréales complètes et des légumineuses. Vous pouvez aussi limiter la consommation d'aliments raffinés, d'édulcorants, de graisses saturées et d'alcool, qui impactent négativement la composition et la diversité du microbiote intestinal.
Précautions d’emploi
Nous vous conseillons de ne pas prendre plus de 2 gélules.
Ne pas prendre plus de 2 gélules/jour en usage prolongé (plus de 6 mois) sans l'avis d’un thérapeute. A l'heure actuelle, peu de données sont disponibles sur la prise à long terme. Ce type de supplément est recommandé pour les femmes enceintes ou allaitantes. Cependant, il est nécessaire d’en consommer sous le contrôle d’un médecin, notamment en raison de la survenue du diabète gestationnel chez les femmes en surpoids ou obèses148.
Les personnes, qui prennent un médicament immunosuppresseur, ne doivent pas en prendre sans consultation médicale.
Contre-indications
Un supplément à base de Bifidobacterium bifidum est adapté:
- aux intolérants au lactose;
- aux diabétiques;
- aux personnes présentant une hypercholestérolémie.
Il peut, à ce jour, être consommé quotidiennement en totale innocuité, même chez les nourrissons, les personnes âgées en bonne santé et les immuno-déficients (patients HIV)149.
De manière générale, son utilisation est contre-indiquée chez les enfants ou les adultes présentant une immunodépression très sévère.
Effets secondaires
Par voie orale, Bifidobacterium bifidum peut provoquer, notamment en début de traitement, des ballonnements, des flatulences et une constipation.
Sources alimentaires
Il est retrouvé dans le lait maternel. Il est présent en abondance dans des laits fermentés commerciaux, en association à des Lactobacillus et des Streptococcus thermophilus. Ces produits sont sous forme de liquide à boire ou en gélules.
Il existe également des « spécialités laitières au bifidus ».
Questions fréquentes
Qu'est-ce que Bifidobacterium bifidum ?
Bifidobacterium bifidum est une bactérie appartenant à la famille des Bifidobacteriaceae. Elle est utilisée dans la prise en charge thérapeutique des gastro-entérites.
Quels sont les bienfaits de Bifidobacterium bifidum ?
1. Participe à l'équilibre du microbiote intestinal
2. Facilite la digestion
3. Activités détoxifiante, antimicrobienne et anti-diarrhéique
4. Renforce les défenses immunitaires
5. Activités anti-inflammatoire, antioxydante et anti-cancéreuse potentielle
6. Activités bénéfiques sur le système cardiovasculaire et nerveux central
Quels sont les effets secondaires ou contre-indications de Bifidobacterium bifidum ?
La consommation de Bifidobacterium bifidum est déconseillée aux enfants ou aux adultes présentant une immunodépression très sévère.
Par voie orale, en début de traitement, elle peut provoquer des ballonnements, des flatulences et une constipation.
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