Bouffées de chaleur de la ménopause : causes et approches naturelles

-

Symptômes fréquents de la péri-ménopause et de la ménopause, ils peuvent altérer la qualité de vie. En France, il est estimé que 400 000 femmes sont concernées par cet état physiologique, chaque année. Quel traitement naturel peut être envisagé pour soulager les bouffées de chaleur ? Quels sont les facteurs de risque ? Quels sont les remèdes naturels adaptés ?

Définition

Femme souffrant de bouffées de chaleur : quel traitement naturel ?

Les bouffées de chaleur ou vasomotrices, sont des symptômes fréquents de la péri-ménopause et de la ménopause. Elles sont caractérisées par une sensation soudaine de chaleur intense dans le haut du corps, le cou et la face, pouvant être accompagnée de rougeurs, par une transpiration abondante, par une augmentation du rythme cardiaque, parfois des frissons, parfois une impression de malaise ou de vertige. Elles durent de deux à trente minutes.

Elles surviennent de quelques fois par jour à plusieurs fois par heure. Elles se produisent la journée ou la nuit.

L’alimentation, l’alcool, les émotions, le stress, la chaleur influencent leur survenue. La nuit, elles perturbent la qualité du sommeil.

Prévalence

Chaque année, en France, 400 000 Françaises entrent en ménopause. Elle survient entre 49 et 52 ans en moyenne.

Environ 12 millions de françaises sont ménopausées.

Compte-tenu de l’augmentation de l’espérance de vie, une femme occidentale passe près du tiers de sa vie en ménopause.

Les bouffées de chaleur concerneraient une femme sur deux en France et dans plusieurs pays d’Europe : Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni1.

Dans le monde, leur prévalence est très variable : de quasi-inexistante à plus de 80% des femmes, avec une fourchette moyenne allant de 40% à 70% des femmes. En Amérique du Nord, 65% des femmes ménopausées et 79% des femmes en péri-ménopause expérimenteraient des sueurs nocturnes et diurnes2.

Leur prévalence serait plus faible dans les pays asiatiques (bien qu’en augmentation) et plus forte dans les pays occidentaux et en Afrique3.

Avant de voir le traitement naturel des bouffées de chaleur, nous allons voir les symptômes de cet état physiologique.

Symptômes de la ménopause

Outre la disparition des règles, elle peut présenter d’autres symptômes qui altèrent la qualité de vie. Ils ne sont pas systématiques :

  • troubles du sommeil ;
  • sudation excessive, surtout nocturne ;
  • perte de souplesse de la peau ;
  • sécheresse cutanée ;
  • sécheresse vaginale ;
  • dyspareunie (douleur pendant les rapports sexuels) ;
  • vaginite non infectieuse ;
  • prise de poids, surtout abdominale ;
  • rétention d’eau ;
  • irritabilité ;
  • dépression ;
  • risque accru d’infections urinaires ;
  • risque accru de fuites urinaires ;
  • risque d’ostéoporose ;
  • augmentation du risque d’hypertension ;
  • augmentation du risque cardiovasculaire.

Les bouffées de chaleur débutent en général en période de péri-ménopause* et au tout début. Elles peuvent être transitoires et durer quelques mois, le temps qu’un nouvel équilibre hormonal s’instaure. Dans certains cas, elles peuvent durer pendant plusieurs années, au-delà de 10 ans. Leur durée moyenne serait de 7,4 ans en Amérique du Nord4.

Diagnostic

La péri-ménopause* est une période de 2 à 4 ans précédant l’arrêt des règles, pendant laquelle les cycles menstruels deviennent irréguliers, un syndrome prémenstruel survient avant les règles et les premières bouffées de chaleur apparaissent. Ces premiers symptômes s’expliqueraient par une carence relative en progestérone.

Cet état physiologique survient autour de 50 ans en France. Son diagnostic repose sur l’arrêt des règles depuis 12 mois consécutifs.

Le médecin peut recourir à un test, qui consiste à donner à sa patiente de la progestérone pendant 10 jours par mois sur 3 mois consécutifs. Si les règles ne reviennent pas, le diagnostic est confirmé.

De façon non systématique, un bilan hormonal peut être prescrit par un médecin. Ce bilan dose au niveau sanguin les hormones œstradiol, FSH (Follicle Stimulating Hormone ou hormone folliculostimulante) et LH (Luteinizing Hormone ou hormone lutéinisante).

Dans la ménopause, les taux de FSH et LH augmentent, les taux d’œstradiol et de progestérone chutent. Avant la survenue de cet état physiologique, les taux d’œstrogènes peuvent fluctuer de façon importante, à la baisse comme à la hausse ponctuellement.

Avant d'aborder le traitement naturel des bouffées de chaleur, quelles sont les explications physiologiques de ces symptômes ?

Les explications physiologiques

Pendant la période de fécondité de la femme, qui s’étend de la puberté à la ménopause, le cycle menstruel rythme la vie de la femme et régit son activité reproductrice. Il dure en moyenne 28 jours et se répète pendant toute la période de fécondité, hors grossesses, hors périodes d’allaitement (tout ou partie).

La première phase du cycle, qui s’étend du 1er jour des règles au 14ème jour du cycle, s’appelle la phase folliculaire. Dans cette phase, l’hormone FSH produite par l’hypophyse stimule les ovaires. Ceci a pour conséquence la production d’œstrogènes par les follicules ovariens et la production d’un ovule. Les œstrogènes agissent notamment sur la muqueuse utérine, qui s’épaissit dans l’objectif d’accueillir un potentiel futur embryon.

Au 14ème jour survient l’ovulation ou libération d’un ovule mature par l’ovaire, qui pourra être fécondé. L’ovulation est provoquée par un pic de l’hormone LH ou Luteinizing Hormon, sous l’action des œstrogènes.

La deuxième phase du cycle s’appelle la phase lutéale. Le follicule ovarien se transforme en corps jaune et produit de la progestérone, qui a aussi une action sur la préparation de la muqueuse utérine. En l’absence de fécondation, le corps jaune s’atrophie, le taux de progestérone diminue et la muqueuse utérine est éliminée, ce qui se traduit par les règles.

La ménopause correspond à l’épuisement du stock de follicules ovariens. Dès lors, les taux d’œstrogènes et de progestérone chutent. L’hypophyse produit de plus en plus de FSH pour essayer de stimuler les ovaires, mais ces derniers ne « répondent plus » et le phénomène s’amplifie.

Les causes des symptômes vasomoteurs ou « bouffées de chaleur » ne sont pas encore complètement comprises.

Les chercheurs suggèrent une action des œstrogènes dans la thermorégulation et un lien entre la chute du taux d’œstrogènes et ces symptômes.

La thermorégulation est contrôlée par une zone du cerveau, comprise dans l’hypothalamus, qui s’appelle la zone pré-optique. Elle intervient par le biais de neurotransmetteurs, la sérotonine et la noradrénaline et par l’action des œstrogènes, qui seraient des neuromodulateurs.

La baisse du taux d’œstrogènes expliquerait donc cette dérégulation du contrôle de la température corporelle.

Cependant, cette hypothèse fait encore débat car chez les jeunes filles prépubères, les taux d’œstrogènes sont bas, sans que cela ne génère de bouffées de chaleur. Malgré cela, la plupart des chercheurs pensent que la baisse du taux d’œstrogènes, et non des taux bas, est un facteur causal.

Pour illustrer cette idée, dans une étude de 2003, des femmes ayant cessé une hormonothérapie à base d’œstrogènes ont expérimenté ces sensations. Lorsque l’on mesurait leur taux d’œstrogènes, celui-ci était pourtant plus élevé que le taux moyen de milieu de cycle d’une femme non ménopausée. En réalité, ce taux passait d’une valeur très élevée à une valeur moyennement élevée, suggérant que ce serait la chute du taux d’œstrogènes, plutôt que des taux bas, qui serait à leur origine5 6‌‌.

Pour certains chercheurs, il y aurait une zone de thermo-tolérance de 0,4°C chez les femmes asymptomatiques, qui ne conduirait pas à une compensation par des phénomènes vasomoteurs et de transpiration. Chez les femmes symptomatiques, cette zone de thermo-tolérance deviendrait plus étroite, et la transpiration compenserait l’augmentation de la température corporelle au-delà de la zone de tolérance7.

Pour aller plus loin dans cette hypothèse, la neurokinine B (NKB), substance produite dans l’aire pré-optique de l’hypothalamus, zone de la thermorégulation, a été identifiée comme jouant un rôle dans les bouffées vasomotrices. Cette substance et son récepteur, le NK3R, font l’objet de recherches. Elles pourraient constituer des cibles thérapeutiques pour de futurs médicaments visant à les atténuer8.

Enfin, le lien avec le système neuroendocrine mérite d’être exploré. Des études sur des modèles animaux ont montré que lorsque le taux d’œstrogène chutait, celui de noradrénaline augmentait. La noradrénaline est une hormone produite en situation de stress9. Elle permet de répondre à un agent stressant par un comportement ancestral de type « fuite ou combat », en permettant une augmentation du rythme cardiaque une augmentation de l’activité métabolique du corps et de sa température. Les femmes souffrant de bouffées vasomotrices se plaignent souvent que leur « thermostat » est cassé.

La zone de thermo-tolérance est réduite si les taux de noradrénaline sont élevés.

Les situations de stress sont donc un facteur favorisant.

De plus, pendant leur manifestation, les taux de tous les neurotransmetteurs du cerveau sont augmentés, car elles provoquent une décharge massive de ces neurotransmetteurs dans le cerveau. Il n’est donc pas étonnant qu’une femme qui les subit des bouffées semble stressée. Dans une relation inverse, toutes les situations stressantes pour l’organisme peuvent augmenter le risque de survenue. Par exemple, l’hypoglycémie, la peur, la douleur, l’inquiétude ou la dépression peuvent les accroître.

Le lien avec le stress est même encore plus complexe parce que les œstrogènes augmentent le niveau des hormones de stress (cortisol, ACTH, noradrénaline), relarguées en situation de stress.

De façon tout à fait empirique, les naturopathes suggèrent des mécanismes explicatifs complémentaires. Ces derniers n’étant pas ou peu documentés, ils sont donnés à titre indicatif. Certains naturopathes considèrent les règles comme un émonctoire (ou phénomène permettant l’élimination de déchets) périodique, en l’absence de fécondation. Cet émonctoire périodique ne fonctionne plus après la ménopause. Ils considèrent également qu’en vieillissant, les femmes voient leurs organes émonctoires primaires faiblir : les reins et les intestins en relation avec le foie via la bile, la peau via la transpiration prendrait le relais.

Ils considèrent aussi que le foie étant chargé de la détoxification des œstrogènes, et d’autres hormones comme LH et FSH, les déséquilibres hormonaux engendrés dès la péri-ménopause pourraient être à l’origine d’un surcroît de travail pour le foie.

L’activité métabolique hépatique accrue se traduirait par un surcroît de chaleur et l’apparition de transpiration nocturne. Dans cette hypothèse, tout excès alimentaire ou excès de toxiques à éliminer (alcool par exemple) les amplifierait. Toute élimination de déchets, permise par exemple par de l’exercice physique amenant à transpirer, diminuerait leur fréquence et leur intensité. Ce qui pourrait présenter un traitement naturel des bouffées de chaleur10.

Les facteurs de risque

Les facteurs de risque sont ceux qui pourraient expliquer les différences de symptômes entre les femmes. Ils sont les suivants :

  • Des facteurs liés à l’origine géographique. Les femmes afro-américaines en ont davantage que les femmes européennes, qui elles-mêmes en ont plus que les femmes asiatiques. Certaines études génétiques montrent que les personnes originaires d’Asie de l’Est métaboliseraient plus rapidement les hormones, les drogues et les toxines que leurs homologues caucasiens, probablement en raison de différences enzymatiques dans la détoxification hépatique11.
  • Le tabagisme : les femmes qui fument ont plus de bouffées de chaleur. Ceci pourrait s’expliquer par la surcharge hépatique générée par les produits toxiques contenus dans la fumée de tabac.
  • La consommation d’alcool, pour les mêmes raisons.
  • L’alimentation semble jouer un rôle aggravant ou bénéfique, mais il existe des controverses quant au type d’alimentation qui peut les favoriser.
  • L’exposition antérieure du cerveau à des niveaux élevés et/ou prolongés d’œstrogènes, par exemple en raison d’une prise d’hormones (par exemple liée à la pilule contraceptive), ou en raison d’une puberté précoce. Ces hypothèses sont encore sujette à débat.
  • Le surpoids avant la ménopause, en lien avec une exposition prolongée du cerveau aux œstrogènes, le tissu adipeux produisant des œstrogènes. Cette situation conditionnerait des taux élevés d’œstrogènes pendant la période de transition ménopausique. Cette hypothèse est encore sujet à débat12.
  • Le stress, lié à des causes émotionnelles, économiques ou à d’autres événements de la vie13.
  • La sédentarité. Les femmes sédentaires en auraient davantage que les femmes pratiquant régulièrement de l’exercice physique.
  • Des antécédents d’hypertension ou de pré-éclampsie durant une grossesse14.

Les conseils et traitements allopathiques

Outre un traitement naturel adapté des bouffées de chaleur, des traitements allopathiques peuvent être également recommandés.

Le traitement hormonal substitutif peut être prescrit par un médecin. Il consiste à prendre des hormones, œstrogènes seuls ou combinés à des progestatifs. Ces hormones sont soit synthétiques, soit animales (extraites d’urine de jument gravide).

Ce traitement se montre efficace mais il a fait l’objet de nombreuses controverses en 2002. La nocivité des formes synthétiques ou naturelles a été discutée, quant à de potentiels effets cancérigènes (sein et organes génitaux) ou à l’augmentation du risque thromboembolique (formation de caillots dans les vaisseaux sanguins).

Actuellement, plus de 1,7 millions de femmes françaises (17% des femmes) suivent un traitement hormonal substitutif. D’autres médicaments peuvent être prescrits. Ces médicaments agissent sur différents neurotransmetteurs15 :

  • les Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ;
  • la paroxétine, un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, sans effet sur la recapture de l’adrénaline ou de la dopamine ;
  • le citalopram ;
  • l’escitalopram ;
  • la fluoxétine ;
  • la sertraline ;
  • la venlafaxine, un Inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline ;
  • la Gabapentine, molécule, structurellement apparentée au neurotransmetteur acide gamma-aminobutyrique (GABA), et habituellement utilisée dans les neuropathies périphériques et l’épilepsie ;
  • la clonidine, antihypertenseur d’action centrale, agoniste a-adrénergique, qui mime l’effet de l’adrénaline ;
  • l’oxybutynine, antispasmodique de type anticholinergique utilisé dans la prise en charge de l’hyperactivité vésicale.

Remède et traitement naturel des bouffées de chaleur

Connaître, répertorier, adopter des stratégies adaptatives

Le premier conseil à donner consiste à bien les connaître.

Chaque femme concernée pourrait tenir un registre répertoriant à quel moment elles se produisent, quelle est leur durée, leur intensité, et ce qui semble les provoquer. Ainsi, il serait plus facile d’anticiper et si possible d’éviter les situations à risque, l’objectif étant de devenir plus autonome quant à la gestion de ces symptômes. Il existe des outils en ligne qui peuvent être téléchargés (en langue anglaise), et qui aident à tenir un « registre des bouffées de chaleur », par exemple sur le site : www.cemcor.ubc.ca.

Un autre conseil utile est d’adapter sa garde-robe. Les vêtements en coton ou autres tissus respirants sont préférables, ainsi que la superposition de vêtements, qui peuvent être rapidement enlevés ou remis en fonction du thermostat interne. Cette simple stratégie permet à certaines femmes de gagner en confort de vie au quotidien.

Bien évidemment, ces conseils ne suffisent pas et il est possible d’aller plus loin, grâce à l’hygiène de vie, l’alimentation, les techniques corps-esprit, la phytothérapie, etc.

L'exercice physique

L'exercice physique peut être un traitement naturel indiqué, en cas de bouffées de chaleur.

Dans un essai de 201916, des femmes en post-ménopause sujettes à ces symptômes ont été randomisées en deux groupes.

Le premier groupe suivait un programme d’activité physique de résistance, trois fois par semaine. Ce programme était composé de 8 exercices, pratiqués deux fois avec 8 à 12 répétitions.

Le deuxième groupe, qui constituait le « témoin », ne suivait aucun programme d’activité physique.

Au bout de 15 semaines, le groupe « activité sportive » voyait ses bouffées de chaleur réduites de moitié, tandis qu’aucun changement n’intervenait dans le groupe « témoin ».

Il semblerait donc que l’activité physique exerce un effet bénéfique et elle peut donc être conseillée à toutes les femmes, hors contre-indications individuelles.

La méditation

Plusieurs études ont montré que la pratique de la méditation améliorait les symptômes de la dépression, l’insomnie, les taux de cortisol, la fréquence et la durée des bouffées vasomotrices.

L’explication physiologique de ces améliorations par la méditation serait liée à l’activation du système nerveux parasympathique, qui antagonise les réactions de stress. Cependant, les effets bénéfiques de la méditation ne sont pas clairement établis ni compris, car les effets psychologiques et neuroendocriniens de la méditation sont complexes.

Un essai de 201617 a été mené sur un petit nombre de participantes sur une période courte. Cet essai conclut que la méditation ou d’autres approches corps-esprit ont leur place dans la gestion des symptômes de la ménopause. Cependant, des études complémentaires sont requises pour prouver les bénéfices de la méditation sur la qualité de vie pendant cette période.

La méditation pourrait être un traitement naturel, sans hormones, des bouffées de chaleur.

Le yoga

Partant du principe que les approches non hormonales sont mieux acceptées par les femmes que les approches hormonales, une étude a été menée en 2021 pour mesurer les effets de la pratique du yoga18 19.

Cette étude a évalué l’impact du yoga sur la qualité de vie et aussi sur les modifications des taux d’hormones chez des femmes ménopausées.

Un essai randomisé en simple aveugle a été conduit sur 80 participantes âgées de 40 à 50 ans, pendant un an. Les participantes ont été divisées en deux groupes : un groupe pratiquant le yoga « SudarshanKriya Yoga » et un groupe pratiquant la marche rapide.

Des améliorations significatives de la qualité de vie ont été reportées dans le groupe « yoga », y compris une réduction des bouffées de chaleur, des symptômes physiques et psychologiques. Les taux des antioxydants superoxyde dismutase (SOD) et glutathion peroxydase (GPX) étaient plus élevés au bout d’un an de pratique dans le groupe « yoga » comparé au groupe « marche rapide ». Par contre, il n’y a pas eu de modification des taux de FSH (hormone folliculo-stimulante) ou de DHEA (dihydroépiandrostérone). Aucun effet indésirable n’a été reporté dans aucun des deux groupes.

L’étude conclut à l’intérêt de la pratique du yoga à long terme pour améliorer la qualité de vie des femmes ménopausées, y compris comme traitement naturel pour lutter contre les bouffées de chaleur.

L'acupuncture

Dans une revue de 200920, six essais randomisés portant sur l’effet de l’acupuncture dans le traitement des sensations de chaleur ont été examinés. 4 de ces essais s’intéressaient à l’effet d’aiguilles d’acupuncture sur des points non spécifiques. L’ensemble de ces 4 essais a échoué à montrer un effet bénéfique de cet art thérapeutique sur la fréquence, la sévérité ou l’intensité des symptômes.

Une seule étude, qui comparait l’effet de la stimulation de points d’acupuncture versus la stimulation de points non spécifiques ou versus des points d’acupuncture stimulés sans aiguilles, a montré un effet bénéfique sur leur sévérité. Malheureusement, cette étude était conduite sur un trop petit effectif pour générer des résultats fiables.

D’autres essais randomisés21 22 montrent un bénéfice certain de cette pratique ou de l’auriculothérapie.

En conclusion, les recherches actuelles sont contradictoires, même si certains essais ont démontré un intérêt de l’acupuncture dans le traitement naturel des bouffées de chaleur, sans hormones. Des essais complémentaires rigoureux et plus étendus sont requis.

L'hypnose

Un essai randomisé de 201323 portant sur 187 femmes ménopausées souffrant de ces manifestations, à raison de 7 épisodes par jour minimum, a montré que l’hypnose utilisée durant 12 semaines diminuait leur fréquence (de 74 % versus 17 % dans le groupe contrôle avec attention active) et leur intensité (de 80 % versus 15 % dans le groupe contrôle).

Une autre étude pilote de 201724 a été menée sur 71 femmes, randomisées dans 4 groupes, dont un groupe hypnose, un groupe placebo ou « fausse hypnose », un groupe médicament (venlafaxine) et un groupe médicament + hypnose. L’hypnose seule réduit de 50% le score des bouffées vasomotrices en termes de fréquence et d’intensité, de même que le médicament seul ou associé à l’hypnose, alors que dans le groupe placebo, la diminution n’est que de 25%.

Enfin, la Société américaine de la Ménopause recommande l’hypnose pour le traitement des symptômes25.

En conclusion, l’hypnose est un traitement naturel des bouffées de chaleur. Elle réduirait de façon significative leur fréquence et leur sévérité.

L'homéopathie

L’homéopathie a fait l’objet de plusieurs essais randomisés.

Une revue publiée en 200526 a évalué l’efficacité de l’homéopathie, traitement naturel, chez des femmes souffrant de cancer du sein et de bouffées de chaleur. Aucune différence n’a été reportée concernant la fréquence ou l’intensité, comparativement au groupe placebo.

Une autre étude de 200827 a évalué l'efficacité de l’homéopathie sur les sueurs nocturnes chez des femmes ménopausées. 99 médecins de 8 pays différents ont pris part à cette étude d’observation qui a porté sur 438 patientes, d’âge moyen de 55 ans. Toutes les patientes ont reçu un traitement homéopathique, individualisé selon les règles de l’art pour chaque patiente. Les préparations homéopathiques les plus prescrites étaient Lachesis mutus, Belladonna, Sepiaofficinalis, Sulphur et Sanguinaria canadensis. 5% des patientes ont reçu un traitement non homéopathique ou un complément alimentaire en plus de l’homéopathie.

Cette étude d’observation a montré une réduction significative de la fréquence quotidienne des bouffées de chaleur, de nuit comme de jour, et une réduction de l’inconfort associé. Les résultats étaient respectivement pour chacun de ces deux paramètres, une réduction de 3,6 points et une réduction de 3,8 points sur une échelle de 0 à 10.

90 des femmes ont reporté une disparition ou une diminution franche de leurs symptômes, ces changements survenant dans les 15 jours suivant le début du traitement homéopathique.

Les résultats de cette étude suggèrent une efficacité de l’homéopathie, mais des essais ultérieurs randomisés contre placebo seraient nécessaires pour conforter ces résultats.

L'alimentation

De nombreux facteurs environnementaux sont associés à la ménopause et aux bouffées vasomotrices. L’impact de l'alimentation a fait l’objet de nombreuses controverses.

L'alimentation méditerranéenne est caractérisée par sa richesse en végétaux : fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, noix, amandes, aromates, poissons, vin rouge et huile d’olive. Ces aliments ont une grande richesse en composés phénoliques. Le régime méditerranéen semble influencer positivement les concentrations hormonales et retarder l’âge naturel de la ménopause.

Concernant les bouffées de chaleur, le régime méditerranéen, traitement naturel, amène un bénéfice quant à leur incidence et à leur sévérité28.

La micronutrition

La vitamine E

La vitamine E, qui comporte en fait 8 classes de molécules, tocophérols et tocotriénols, est une vitamine liposoluble aux propriétés antioxydantes. Elle est présente dans certains fruits, fruits à coque et huiles végétales. Chez des femmes atteintes de cancer du sein, une supplémentation (800 mg/ jour versus placebo) ne donne pas de résultat probant sur ces manifestations hormonales29.

Une autre étude randomisée montre à contrario une différence significative de la fréquence et de la sévérité des symptômes chez des femmes ménopausées, pour une supplémentation de 400 UI par jour versus placebo30.

En conclusion, la supplémentation en vitamine E, autre traitement naturel, semble avoir un intérêt modéré dans la lutte contre les bouffées de chaleur, et ce, probablement davantage si la femme est carencée. Il semble donc raisonnable de conseiller la consommation régulière d’aliments riches en vitamine E.

Les omégas-3

Les suppléments en oméga-3 pourraient diminuer les sueurs nocturnes mais n’ont pas de bénéfice documenté pour leur réduction en nombre ou en intensité, ni la qualité du sommeil pendant la ménopause31.

La vitamine C

Une supplémentation en vitamine C pourrait être un traitement naturel adapté, en cas de bouffées de chaleur.

La vitamine C et les bioflavonoïdes pourraient aider à les soulager. Une étude ancienne a montré que lorsqu'elle est associée à l’hespéridine, elle soulageait 53% des femmes concernées au bout de quatre semaines32.

La phytologie

La sauge officinale (Salvia officinalis)

Un essai en double aveugle randomisé33 a été mené en 2015 sur 66 femmes ménopausées, souffrant de sueurs nocturnes, troubles du sommeil, troubles de la concentration. Ces femmes ont reçu de la sauge officinale (3 gélules par jour de 100 mg de poudre de plante sèche) pendant 3 mois. Les troubles relatifs à la ménopause ont fortement diminué dans le groupe « sauge », avec un maximum d’effet à 12 semaines de traitement.

La teinture-mère de sauge officinale, traitement naturel, réduirait la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur.

Un extrait hydro-alcoolique de sauge officinale a été étudié pour comprendre si son effet était oestrogénique, de type activité inhibitrice de la recapture de la sérotonine et ou une activité inhibitrice de lacholinestérase. La substance identifiée comme ayant l’activité oestrogénique est la lutéoline-7-0-glucuronide, les deux autres effets n’ont pas été identifiés. La sauge contiendrait des phyto-œstrogènes, sous forme de flavonoïdes, qui expliqueraient son efficacité34.

Elle peut aussi être consommée sous forme de gélules de poudre de plantes, sous forme d’extrait hydro-alcoolique, sous forme de décoctions, 3 minutes dans de l’eau bouillante, 3 tasses par jour, après les repas.

Elle est sécuritaire d’utilisation, mais certains auteurs recommandent aux femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants d’éviter sa consommation.

Le soja (Glycine max)

Le soja contient des isoflavones dont la génistéine et la daidzéine, aux propriétés œstrogène-like.

Celui-ci est très consommé au Japon et en Asie, où les femmes semblent moins concernées par cet état physiologique. Le soja y est traditionnellement consommé sous forme fermentée (tofu, miso). Selon une étude de 2000 de la Mayo Clinique aux Etats-Unis35, la génistéine de soja réduirait les sensations de chaleur de 45%, versus placebo 30% et traitement hormonal substitutif 70%

Une étude randomisée de 2009 en double-aveugle contre placebo36 a été menée sur 180 femmes âgées de 40 à 65 ans, ménopausées depuis plus de 6 mois, ayant présenté au minimum 5 à 7 bouffées de chaleur par jour, d’intensité modérée à sévère sur les 7 derniers jours.

Ces femmes ont reçu pendant 12 semaines 80 mg par jour d’isoflavones de soja, soit 60 mg de génistéine par jour ou un placebo.

Le nombre quotidien de sensations de chaleur a diminué dans les 2 groupes, mais la réduction était plus importante dans le groupe « isoflavones », réduction de 36% versus 24% à 6 semaines et réduction de 41% versus 29% à 12 semaines dans le groupe placebo. Des résultats similaires étaient donnés quelle que soit l’intensité de ces manifestations hormonales. Leur soulagement était supérieur plus de 12 mois après la ménopause et pour un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 27 kg/m2.

En conclusion, la prise de doses élevées d’isoflavones, surtout de génistéine, peut être un traitement naturel indiqué, pour lutter contre les bouffées de chaleur chez les femmes ne prenant pas de traitement hormonal substitutif, en raison d’une efficacité supérieure au placebo et d’une grande sécurité.

Un essai de 2007 a évalué l’effet de la prise de génistéine de soja (54 mg par jour) sur ces symptômes chez 125 participantes, dans un essai randomisé contre placebo. Les participantes étaient un groupe de femmes homogènes quant au temps depuis la ménopause, à l’indice de masse corporelle, et quant à la sévérité des symptômes vasomoteurs.

L’effet bénéfique s’est manifesté dès le premier mois et a atteint son pic d’efficacité au bout de 12 mois de traitement, se traduisant par une réduction de -56,4% du nombre de bouffées de chaleur. Pour l’ensemble des participantes, il n’y a pas eu de prolifération cellulaire ni de modification de l’épaisseur de l'endomètre37.

Le soja est suspecté de provoquer le cancer du sein ou de l’endomètre, et est parfois déconseillé aux femmes présentant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein ou de l’utérus. Pourtant, il vise les récepteurs bêta aux œstrogènes (effet trophique pour les os, l’intestin, effet protecteur cardiovasculaire) et très peu les récepteurs alpha (effet prolifératif pour les cellules du sein, de l’utérus, du vagin). Il protège les tissus œstrogène-dépendants, ne provoque pas de prolifération des cellules du sein ou de l’endomètre et présente un bon profil de sécurité pour l’ensemble des femmes38.

Le kudzu

Le kudzu est une plante qui contient des phyto-œstrogènes (isoflavones) et agit de façon analogue au soja.

Une étude randomisée39 contre placebo a testé l’efficacité d’une préparation à base de fleur de kudzu et d’écorce de mandarine sur les bouffées de chaleur chez des femmes en période de transition ménopausique, âgées de 45 à 60 ans et souffrant de ces désagréments hormonaux. Les participantes ont reçu soit une préparation contenant 1150 mg par jour de kudzu + mandarine, soit un placebo pendant 12 semaines.

Les femmes du groupe « Kudzu » ont vu une amélioration significative de leur nombre et de leur sévérité, avec un pic d’efficacité à 12 semaines. Un autre effet intéressant était la diminution de la résorption osseuse et l’augmentation de la formation osseuse, autrement dit un effet bénéfique sur le risque d’ostéoporose.

Aucun effet secondaire indésirable n’a été reporté, ni aucune modification hormonale. Le kudzu en association avec l’écorce de mandarine semble donc avoir un bon potentiel pour améliorer la qualité de vie des femmes en période de transition ménopausique.

Le houblon (Humulus lupulus)

Le houblon entre dans la composition de la bière ou dans des tisanes de cônes de fleurs de Houblon. Il contient de la 8-prényl-naringénine, qui est beaucoup plus alpha-agoniste (se lie plus facilement aux récepteurs alpha aux œstrogènes situés au niveau de l’utérus, des seins, du vagin) que la génistéine du soja.

Un essai randomisé en double aveugle contre placebo de 201040 a examiné l’efficacité d’un extrait de houblon standardisé à 100 microgrammes de 8-prénylnaringénine pour soulager les inconforts de la ménopause. Cet essai a été mené pendant 16 semaines sur 36 femmes ménopausées. Les phyto-œstrogènes du Houblon ont montré une supériorité du placébo pour soulager les symptômes, y compris les bouffées de chaleur d’intensité modérée, à 16 semaines.

Le houblon peut être consommé sous forme de cônes de houblon à infuser pendant 10 minutes, 3 fois par jour. Le totum de la plante contient des substances alpha-agonistes des récepteurs aux œstrogènes et du xanthohumol, aux propriétés anticancéreuses. Le houblon doit être pris pendant 3 mois minimum pour juger de ses effets.

En l’état actuel des connaissances, il est déconseillé aux femmes présentant des antécédents personnels ou familiaux de cancer hormono-dépendant (sein, utérus).

Le lin et les lignanes (Linum usitatissimum)

Les lignanes sont des substances contenues dans les graines de lin, qui sont des phyto-œstrogènes sans lien avec les récepteurs aux œstrogènes, et qui contiennent des entérolactones. Ces substances inhibent l’activité de l’aromatase, enzyme qui transforment les androgènes en œstrogènes au niveau du tissu adipeux. Les femmes qui consomment des graines de lin fabriquent donc moins d’œstrogènes en lin avec le tissu adipeux et sont donc moins à risque de développer un cancer du sein.

Les graines de lin doivent être consommées fraîchement moulues.

Une revue de 201341 montre l’intérêt des graines de lin comme traitement naturel des bouffées de chaleur. Dans cet essai, les graines de lin étaient consommées quotidiennement sous forme de barres contenant 410 mg de lignanes pendant 6 semaines. Environ 1/3 des femmes reportaient une réduction de 50% de ces manifestations hormonales. Cependant, d’autres études donnent des résultats beaucoup plus mitigés.

Le trèfle rouge

Une revue de 201442, synthétisant 17 études sur les effets des isoflavones a montré que l’apport de 80 mg de poudre de trèfle rouge réduisait de manière significative les bouffées de chaleur chez les femmes en période de transition ménopausique et en début de post-ménopause, en plus de réduire les troubles de l’humeur et les troubles cognitifs.

Le trèfle rouge (Trifolium pratense) contient des phyto-œstrogènes, de la famille des isoflavones et des coumestans.

Différentes formules à base de trèfle rouge contenant ces composés ont été testées dans les troubles vasomoteurs de la ménopause.

Une méta-analyse Cochrane sur les phyto-œstrogènes pour lutter contre les troubles vasomoteurs a testé une formule contenant de l’extrait de trèfle rouge (Promensil) et a conclu à l’absence de différence entre le groupe de femmes qui prenaient le Promensil et le groupe placebo quant au nombre quotidien de ces sensations de chaleur.

Une revue comportant 11 études sur l’effet du trèfle rouge43 sur la fréquence et l’intensité des sueurs nocturnes a montré que le trèfle rouge était un traitement naturel efficace pour soulager de manière significative les bouffées de chaleur.

Les limites de ces essais étaient de ne pas tenir compte d’autres apports de phyto-œstrogènes (par exemple par l’alimentation), de pas mesurer les isoflavones dans l’urine, et d’inclure des femmes en péri et post-ménopause avec des statuts hormonaux hétérogènes.

Les dosages de trèfle rouge dans ces études étaient de 40, 80 mg ou 160 mg / jour, la dose efficace étant de 80 mg/ jour.

Par mesure de précaution, ces études recommandaient de ne pas donner de trèfle rouge aux femmes présentant des antécédents personnels ou familiaux de cancers du sein.

L’actée à grappes noires (Cimicifuga racemosa)

L’actée à grappes noires (Black cohosh en anglais) est l’une des plantes les plus étudiées dans les symptômes de la ménopause. Les chercheurs ont d’abord pensé que cette plante contenait des phyto-œstrogènes sous forme d’isoflavones, avec un effet oestrogénisant sur le relargage de l’hormone lutéinisante (LH). La sécrétion pulsatile de LH est liée pour certains chercheurs à l’occurrence des bouffées de chaleur.

Des études récentes44 ont ont montré qu'elle n’a pas d’effet direct sur les récepteurs aux œstrogènes mais qu’elle a des propriétés dopaminergiques, sérononinergiques et GABAergiques.

Les chercheurs pensent que les effets synergiques de ces propriétés pourrait être la clé de l’efficacité du traitement naturel de l’actée à grappes noires, dans le soulagement des bouffées de chaleur. De plus, des études in vitro et sur des modèles animaux ont montré l’absence d’effet cancérigène sur la glande mammaire et sur l’endomètre.

Quant à son efficacité, la qualité et la méthodologie des différents essais existants est hétérogène et pas toujours optimale. Ces essais utilisent différentes espèces de plante, différents types d’extraits, différentes doses, différents paramètres mesurés et différentes populations.

Ses bienfaits sont dose-dépendants et certains auteurs45, qui ont étudié l'impact de différentes doses sur 440 femmes ménopausées, suggèrent d’utiliser des doses élevées 13 mg par jour d’extrait, dit « Ze 450 » pendant 3 mois et plus. Les effets bénéfiques incluaient une diminution importante des sensations de chaleur et des sueurs nocturnes.

Deux essais iraniens46 47 randomisés contre placebo ont utilisé 6,5 g de racine séchée d’actée à grappes noire pendant 8 semaines et ont montré une réduction significative des symptômes vasomoteurs.

Il semble que la qualité des plantes, amenant des concentrations variées en substances actives, compte pour beaucoup dans leur efficacité.

L’hépatotoxicité de l’actée à grappes noires, utilisée durant une longue période, a été questionnée. Il semblerait que les personnes ayant eu des modifications des paramètres hépatiques étaient alcooliques. De rares effets secondaires de type gastro-intestinaux sans caractère de gravité (nausée, diarrhée, douleur à l’estomac) ont aussi été reportés48.

Les données les plus récentes montrent que les extraits standardisés de cette plante, commercialisés en Europe, sont sans danger et efficaces pour diminuer les bouffées de chaleur ; elle pourrait être un traitement naturel efficace.

Le gattilier (Vitex agnus-castus)

Le gattilier, ou poivre aux moines, est une plante européenne de la famille des Lamiaceae.

Ce sont les fruits du Gattilier, de petites baies rouges, qui contiennent les substances actives, des flavonoïdes et desiridoïdes.

Ces substances affecteraient la glande pituitaire, spécialement la partie qui produit l’hormone lutéinisante (LH), laquelle augmente les niveaux de progestérone et modifie les déséquilibres causés par la ménopause. Des études ont montré que le Gattilier pouvait diminuer les niveaux de prolactine et inhiber la synthèse de prolactine, en se liant à des récepteurs à la dopamine. Il aurait aussi une activité dopaminergique, une proximité avec des récepteurs opioïdes et une capacité à augmenter la sécrétion de mélatonine, hormone associée à l’induction du sommeil.

Enfin, il contient des phyto-œstrogènes, qui sont des agonistes faibles des œstrogènes et pourrait exercer des effets oestrogéniques dans un environnement de faible concentration oestrogénique49.

Le Gattilier est peut être un traitement naturel intéressant pour lutter contre les bouffées de chaleur de la péri-ménopause et pour améliorer d’autres symptômes associés.

Un essai de 201350 a comparé son effet (330 µg par jour) à celui du millepertuis (330 µg par jour) pour la réduction des sensations de chaleur chez des femmes ménopausées.

Au bout de 2 mois, les deux plantes donnaient des résultats bénéfiques similaires, avec une réduction de leur fréquence et de leur sévérité, sans effets secondaires indésirables notables.

Les doses courantes de gattilier sont de 30 à 40 mg / jour. Par mesure de précaution, il est déconseillé en cas d’antécédent personnels ou familiaux de cancer du sein.

Le yam (Dioscorea villosa ou Disocorea mexicana)

Le yam ou igname sauvage est un tubercule, utilisé dans la tradition amérindienne, pour lutter contre les symptômes de la ménopause. Il contient des saponines stéroïdes, dont un principe actif, la diosgénine, qui contrebalancerait la diminution de la production de progestérone. Ce principe actif serait plus efficace sous forme de crème topique que sous forme de gélules, car il serait partiellement détruit par les secrétions acides de l’estomac.

Un essai de 2001 contre placebo a testé l’efficacité de la crème topique à base de Dioscorea villosa chez 23 femmes ménopausées souffrant de symptômes, pendant 3 mois. Ces femmes étaient d’âge moyen de 53 ans, avaient des taux indétectables de FSH et d’œstradiol.

Après trois mois de traitement, il n’y a eu aucun effet secondaire, ni aucune modification des taux hormonaux de FSH, œstradiol ou progestérone salivaire. Il y a eu un léger effet de diminution des sueurs diurnes et nocturnes à la fois dans le groupe placebo et dans le groupe « Yam ». Cet essai conclut à l’absence d’effets indésirables et à une très faible efficacité du Yam, comme traitement naturel sur les symptômes de la ménopause, dont les bouffées de chaleur, dans les conditions de l'essai51.

La passiflore (Passiflora incarnata)

La passiflore est une plante habituellement utilisée pour ses effets apaisants, calmants, anti-stress. Le stress étant un facteur favorisant des troubles vasomoteurs, peut-être est-ce là son effet indirect. Elle n’a pas d’effet sur l’équilibre oestro-progestatif.

La Passiflore est utilisée sous forme de décoction de feuilles et fleurs en bouton, à raison de 40 g par litre, 3 tasses par jour, ou sous formes de gélules de poudre de plante sèche.

Le millepertuis (Hypericum perforatum)

Le millepertuis52 est habituellement utilisé dans la dépression et dans les troubles dépressifs associés à la période ménopausique. Son mécanisme d’action n’est pas totalement compris. Il agirait vraisemblablement selon l’inhibition des monoamines oxydases, des récepteurs à la sérotonine et l’inhibition de la recapture de la sérotonine.

Une méta-analyse de Liu et al. suggère qu’il serait également efficace dans le traitement naturel des bouffées de chaleur. Dans cette méta-analyse, il n’y avait pas d’action sur les symptômes dépressifs. Cette méta-analyse a aussi des limitations, aussi des essais supplémentaires seraient intéressants. Le millepertuis ne doit pas être associé aux anti-dépresseurs et doit être utilisé selon ses précautions d’emploi et contre-indications.

La valériane (Valeriana officinalis)

La valériane53 est une plante européenne, qui peut s’avérer bénéfique, dans le soulagement des symptômes pendant la période ménopausique.

Une étude randomisée en double aveugle contre placebo a étudié l’effet de la valériane, comme traitement naturel, pour lutter contre les bouffées de chaleur chez 68 femmes ménopausées. 57 femmes dans le groupe « valériane » ont reçu 255 mg de capsules de plante sèche de valériane, 3 fois par jour, pendant 8 semaines. Ces femmes ont reporté une diminution significative de la fréquence et de l’intensité des troubles vasomoteurs et une amélioration significative de la qualité de leur sommeil, comparé au groupe placebo.

Elle est documentée pour son action sédative, anxiolytique et antidépressive. Son mécanisme d’action est incompris mais on lui suppose une activité sérotoninergique. Elle aurait aussi une activité modulatrice de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), aux effets globalement calmants. Elle est habituellement conseillée dans les troubles du sommeil et dans l’anxiété. Pour son utilisation dans les troubles vasomoteurs, il serait utile de mener des essais complémentaires pour conforter ces premiers résultats.

Le maca (Lepididium meyenii Walp ou Lepidium peruvianum)

Le maca ou Lepidium Meyenii est une plante originaire d’Amérique du Sud, dont son usage dans le traitement naturel des bouffées de chaleur semble intéressant mais est peu documenté à ce jour.

Dans un essai randomisé en double aveugle sur 4 mois54, 20 femmes âgées de 41 à 50 ans en péri-ménopause, ont reçu un extrait de maca (2 capsules de 500 mg 2 fois par jour, soit 2g par jour). Différents paramètres ont été analysés tous les mois : taux d’œstrogènes, taux d’hormone folliculo-stimulante (FSH), taux d’hormone lutéinisante (LH), taux de progestérone, cortisol, ACTH, hormones thyroïdiennes, minéraux (fer, calcium, potassium) et profil lipidique. Le poids, la tension artérielle et les symptômes, relatifs à la période ménopausique, étaient aussi répertoriés.

Au bout de deux mois, 74% à 87% des participantes notaient une amélioration de leurs symptômes. Ceci était associé à une augmentation des taux d’œstrogènes, de FSH, de progestérone et d’ACTH, une réduction de la tension artérielle, une perte de poids, une diminution des taux de triglycérides et de cholestérol.

En conclusion, le maca est une plante aux effets non hormonaux pour rééquilibrer les taux d’hormones et soulager les symptômes physiques et psychologiques de la ménopause, dont la fréquence des bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, les troubles du sommeil, la dépression, la nervosité, les palpitations.

Le pin maritime (Pinus pinaster)

L’écorce de Pin maritime55 est une source de pro-anthocyanidines, (tout comme les pépins de raisin). Le pycnogénol, extrait de l’écorce de Pin maritime, réduit les symptômes vasomoteurs, ce qui est démontré dans des essais randomisés de court terme. Cependant, la dose optimale et sûre à long terme reste à établir.

L'huile d'onagre (Oenothera Biennis)

L’huile d’onagre56 bisannuelle ou primerose est extraite des graines de cette plante et est riche en certains acides gras oméga-6 (acide di gamma linolénique).

Dans un essai randomisé de 2013, 56 femmes ménopausées, âgées de 45 à 59 ans, ont pris 500 mg par jour d’huile d’onagre sous forme de gélules. Au bout de 6 semaines, ces femmes ont vu les troubles vasomoteurs réduits en fréquence de 39% versus 32% pour la placebo, et en sévérité de 42% versus 19% pour le placebo.

En conclusion, l’huile d’onagre semble être un traitement naturel peu efficace sur la fréquence des bouffées de chaleur, mais atténue significativement leur sévérité.

L'extrait de pollen

Une préparation à base d’extraits de pollen57, appelée « Femal », a été testée pour le soulagement des troubles vasomoteurs, sur 54 femmes dans un essai randomisé contre placebo de 2005. Chaque femme a reçu 2 comprimés de « Femal » chaque jour pendant 3 mois ou 2 comprimés de placebo. Chacune des femmes a tenu un registre sur les symptômes en période ménopausique. 65% des femmes ont noté une réduction du nombre des sensations de chaleur de 27%, après 3 mois comparé au placebo, et de 22% en intensité.

Cet essai semble indiquer un intérêt de l’extrait de pollen dans le traitement naturel des bouffées de chaleur, mais il serait préférable de le compléter par d’autres essais plus poussés.

En conclusion, il existe de nombreuses approches complémentaires pour remédier à ce trouble, dont l’exercice, l’hypnose, le yoga, le soja et les isoflavones de soja, le houblon, l’Actée à grappes noires, etc.

L’exercice, les approches corps-esprit peuvent être proposées à toutes les femmes et constituent une approche complémentaire intéressante.

La phytothérapie peut être proposée en première intention aux femmes ne prenant pas de traitement hormonal substitutif ; elle est à adapter à chaque femme en fonction de ses symptômes et de ses antécédents personnels et familiaux.

Questions fréquentes

Pourquoi se manifestent-elles pendant la ménopause ?

Pendant la ménopause, les taux d’œstrogènes et de progestérone baissent. Les œstrogènes auraient un lien avec la thermorégulation. Cette baisse provoquerait ces symptômes.

Comment soulager naturellement les bouffées de chaleur ?

- Pratique de l'hypnose ou de la méditation
- Avoir recours à l'homéopathie, la phytothérapie ou l'acupuncture
- Modification de l'alimentation
- Pratique du yoga ou d'une activité physique régulière

Quelles sont les plantes contre les bouffées de chaleur ?

- La sauge officinale, le soja, le kudzu
- Le houblon, le trèfle rouge, le gattilier
- Le yam, le lin, le millepertuis


  • 1Dibonaventura MD, Chandran A, Hsu MA, Bushmakin A 2013 Burden of vasomotor symptoms in France, Germany, Italy, Spain, and the United Kingdom. Int J Womens Health5:261-269.
  • 2Williams RE, Kalilani L, DiBenedetti DB, Zhou X, Granger AL, Fehnel SE, Levine KB, Jordan J, Clark RV 2/2008 Frequency and severity of vasomotor symptoms among peri- and postmenopausal women in the United States. Climacteric11:32-43.
  • 3Richard-Davis G, Manson JE. Vasomotor Symptom Duration in Midlife Women Research Overturns Dogma. JAMA Intern Med. 2015;175(4):540–541. doi:10.1001/jamainternmed.2014.8099
  • 4Richard-Davis G, Manson JE. Vasomotor Symptom Duration in Midlife Women Research Overturns Dogma. JAMA Intern Med. 2015;175(4):540–541. doi:10.1001/jamainternmed.2014.8099
  • 5Gangar KF, Cust MP, Whitehead MI 1993 Symptoms of oestrogen deficiency associated with supraphysiological plasma estradiol concentrations in women with oestradiol implants. Br Med J 299:601-602.
  • 6Grady D, Ettinger B, Tosteson AN, Pressman A, Macer JL 12/2003 Predictors of difficulty when discontinuing postmenopausal hormone therapy. ObstetGynecol102:1233-1239
  • 7Paul J. Lucassen, Ahmad Salehi, M. Buijs,Handbook of Clinical Neurology, Elsevier, Volume 179, 2021,Pages 455-460,ISSN 0072-9752,ISBN 9780128199756,🔗 https://doi.org/10.1016/B978-0-12-819975-6.00029-7
  • 8Manish Modi, Waljit Singh Dhillo, Chapter 30 - The neuroendocrinology of the preoptic area in menopause : Symptoms and therapeutics trategies, Editor(s): Dick F. Swaab, Felix Kreier,
  • 9Grady D, Ettinger B, Tosteson AN, Pressman A, Macer JL 12/2003 Predictors of difficulty when discontinuing postmenopausal hormone therapy. ObstetGynecol102:1233-1239
  • 10Jerilynn C. Prior, 20133, The Pulse, Scientific-Based Natural Improvements in Hot Flushes and Night Sweats By, Centre for Menstrual Cycle and Ovulation Research, University of British Columbia.
  • 11Lin Y, Anderson GD, Kantor E, Ojemann LM, Wilensky AJ 6/1999 Differences in the urinary excretion of 6-beta-hydroxycortisol/cortisol between Asian and Caucasian women. J Clin Pharmacol39:578-582.
  • 12Prior JC 1998 Perimenopause: The complex endocrinology of the menopausal transition. EndocrRev19:397-428. Prior JC 2005 Estrogen's Storm Season- Stories of Perimenopause, reprinted 2007 ed. CeMCOR, Vancouver, BC
  • 13Hunter MS, Gentry-Maharaj A, Ryan A, Burnell M, Lanceley A, Fraser L, Jacobs I, Menon U 1/2012 Prevalence, frequency and problem rating of hot flushes persist in older postmenopausal women: impact of age, body mass index, hysterectomy, hormone therapy use, lifestyle and mood in a cross-sectional cohort study of 10,418 British women aged 54-65. BJOG 119:40-50.
  • 14Sheila O'Neill, John Eden, The pathophysiology of menopausal symptoms, Obstetrics, Gynaecology & Reproductive Medicine, Volume 27, Issue 10, 2017, Pages 303-310, ISSN 1751-7214,🔗 https://doi.org/10.1016/j.ogrm.2017.07.002
  • 15B. Raccah-Tebeka, G. Boutet and G. Plu-Bureau, Non-hormonal alternatives for the management of menopausal hot flushes. Post menopausal women management : CNGOF and GEMViclinical practice guidelines, Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie 49 (2021) 373–393
  • 16Emilia Berin, Mats Hammar, Hanna Lindblom, Lotta Lindh-Åstrand, Marie Rubér, Anna-Clara Spetz Holm, Resistance training for hot flushes in postmenopausa lwomen: A randomised controlled trial, Maturitas, Volume 126, 2019, Pages 55-60, ISSN 0378-5122,🔗 https://doi.org/10.1016/j.maturitas.2019.05.005
  • 17Portella CF, Sorpreso IC, de Assis AD, de Abreu LC, Junior JM, Baracat EC, de Araujo Moraes SD, Tanaka AC. Meditation as an approach to lessen menopausal symptoms and insomnia in working women undergoing the menopausal transition period: A randomized controlled trial. Adv Integr Med. 2020 Aug 26.
  • 18Swain, D., Nanda, P. and Das, H. (2021), Impact of yoga intervention on menopausal symptoms-specific quality of life and changes in hormonal level among menopausal women. J. Obstet. Gynaecol. Res..🔗 https://doi.org/10.1111/jog.14939
  • 19Dr. Suchithra C., & Dr. Rekha BV. (2018). A comparitive study to evaluate the efficacy of selected Yoga techniques in Perimenopausal Women. Journal of Ayurveda and Integrated Medical Sciences, 3(05), 49-63. Retrievedfrom🔗 https://www.jaims.in/jaims/article/view/493
  • 20Borud EK, Alraek T, White A, Fonnebo V, Eggen AE, Hammar M, Astrand LL, Theodorsson E, Grimsgaard S 5/2009 The Acupuncture on Hot Flushes Among Menopausal Women (ACUFLASH) study, a randomized controlled trial. Menopause16:484-493.
  • 21Zhou J, Qu F, Sang X, Wang X, Nan R 2/2/2009 Acupuncture and Auricular Acupressure in Relieving Menopausal Hot Flashes of Bilaterally Ovariectomized Chinese Women: A Randomized Controlled Trial. EvidBased Complement Alternat Med.
  • 22Dr M. S. Lee, B.-C. Shin & E. Ernst (2009) Acupuncture for treating menopausal hot flushes: a systematic review, Climacteric, 12:1, 16-25🔗 https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13697130802566980
  • 23Elkins GR, Fisher WI, Johnson AK, Carpenter JS, Keith TZ. Clinical hypnosis in the treatment of postmenopausal hot flashes: a randomized controlled trial. Menopause2013;20(3):291–8.
  • 24Elkins GR, Fisher WI, Johnson AK, Carpenter JS, Keith TZ. Clinical hypnosis in the treatment of postmenopausal hot flushes: ar andomized controlled trial. Menopause2013;20(3):291–8.
  • 25Non hormonal management of menopaue-associated vasomotor symptoms: 2015 position statment of The North American Menopause Society. Menopause2015;22(11):1155
  • 26Thompson EA, Montgomery A, Douglas D, Reilly D. A pilot, randomized, double-blinded, placebo-controlled trial of individualized homeopathy for symptoms of estrogen withdrawal in breast cancer survivors. J AlternComplement Med 2005;11(1):13–20.
  • 27MF Bordet, A Colas, P Marijnen, JL Masson, M Trichard Treating hot flushes in menopausal women with homeopathic treatment–Results of an observational study, Homeopathy2008; 97(01): 10-15, DOI: 10.1016/j.homp.2007.11.005
  • 28Luigi Barrea, Gabriella Pugliese, Daniela Laudisio, Silvia Savastano, Annamaria Colao, Giovanna Muscogiuri, Does Mediterranean diet could have a role on age at menopause and in the management of vasomotor menopausal symptoms? The view point of the endocrinological nutritionist, Curre27. nt Opinion in Food Science, Volume 39, 2021, Pages 171-181, ISSN 2214-7993🔗 https://doi.org/10.1016/j.cofs.2021.02.018
  • 29Barton DL, Loprinzi CL, Quella SK, et al. Prospective evaluation of vitamin E for hot flashes in breast cancer survivors. J Clin Oncol1998;16(2):495–500.
  • 30Ziaei S, Kazemnejad A, Zareai M. The effect of vitamin E on hot flashes in menopausal women. GynecolObstet Invest 2007;64(4):204–7.
  • 31Mina Mohammady, Leila Janani, ShayestehJahanfar, Mahsa Sadat Mousavi, Effect of omega-3 supplements on vasomotor symptoms in menopausal women : A systematic review and meta-analysis, European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology, Volume 228, 2018, Pages 295-302, ISSN 0301-2115🔗 https://doi.org/10.1016/j.ejogrb.2018.07.008
  • 32Smith C. “Non-hormonal control of vaso-motor flushing in menopausal patients.” Chic Med 1964; 67:193-95.
  • 33Afsaneh Zeidabadi et al.,The effect of Salvia officinalis extract on symptoms of flushing, night sweat, sleep disorders, and score of forgetfulness in post menopausal women, J Family Med Prim Care. 2020 Feb; 9(2): 1086–1092.🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7114003/
  • 34Sinikka Rahte, Richard Evans, Philippe J. Eugster, Laurence Marcourt, Jean-Luc Wolfender, Andreas Kortenkamp, Deniz Tasdemir, Salvia officinalis for Hot Flushes : Towards Determination of Mechanism of Activity and Active Principles, Planta Med 2013; 79(09): 753-760🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23670626/
  • 35Soy isoflavones: are they useful in menopause? Vincent A, Fitzpatrick LA Division of Endocrinology, Metabolism, Nutrition and Internal Medicine, Mayo Clinic, Rochester, Minn 55905, USA. Mayo Clin Proc 2000 Nov;75(11):1174-84
  • 36Ferrari, A. (2009), Soy extract phytoestrogens with high dose of isoflavones for menopausal symptoms. Journal of Obstetrics and Gynaecology Research, 35: 1083-1090.🔗 https://doi.org/10.1111/j.1447-0756.2009.01058.x
  • 37D'Anna, Rosario et al., Effects of the phytoestrogen genistein on hot flushes, endometrium, and vaginal epithelium in postmenopausal women, Menopause: July 2007 - Volume 14 - Issue 4 - p 648-655🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17251874/
  • 38M Casanova, L You, K W Gaido, S Archibeque-Engle, D B Janszen, H A Heck, Developmental effects of dietary phytoestrogens in Sprague-Dawley rats and interactions of genistein and daidzein with rat estrogen receptors alpha and beta in vitro., Toxicological Sciences, Volume 51, Issue 2, Oct 1999, Pages 236–244🔗 https://academic.oup.com/toxsci/article/51/2/236/2256979
  • 39Kim, J.E.; Jeong, H.; Hur, S.; Lee, J.; Kwon, O. Efficacy and Safety of Kudzu Flower–Mandarin Peel on Hot Flashes and Bone Markers in Women during the Menopausal Transition: A Randomized Controlled Trial. Nutrients 2020, 12, 3237.🔗 https://doi.org/10.3390/nu12113237
  • 40Erkkola et al., 2010, A randomized, double-blind, placebo-controlled, cross_over pilot study on the use of a standardized hop extract to alleviate menopausal discomforts, Phytomedicine 17(6) :389-96.doi :100.1016/j.phymed.2010.01.007.Epub 2010 Feb 18.
  • 41Pruthi S, Qin R, Terstreip SA, et al. A phase III, randomized, placebo-controlled, double-blind trial of flax seed for the treatment of hot flashes: North Central Cancer Treatment Group N08C7. Menopause (New York, N.Y.). 2012;19(1):48-53
  • 42Tomas AJ et al., 2014, Effects of isoflavones and amino-acid therapies for hot flashes and co-occuring symptoms during the menopausal trasnsition and early postmenopause : a systematic review, Maturitas
  • 43Ghazanfarpour M, Sadeghi R, Latifnejad Roudsari R, et al. Effects of redclover on hot flash and circulating hormone concentrations in menopausal women : a systematic review and meta-analysis. Avicenna J Phytomed. 2015;5(6):498-511.
  • 44Wuttke W, Jarry H, Haunschild J, Stecher G, Schuh M, Seidlova Wuttke D. The non-estrogenic alternative for the treatment of climacteric complaints: black cohosh (Cimicifuga or Actaearacemosa). J SteroidBiochem Mol Biol. Jan 2014;139:302-310.
  • 45Schellenberg R, Saller R, Hess L, et al. Dose-dependent effects of the Cimicifugara cemosa extract Ze 450 in the treatment of climacteric complaints : a randomized, placebo-controlled study. EvidBasedComplement Alternat Med. 2012;2012:260-301
  • 46Shahnazi M, Nahaee J, Mohammad-Alizadeh-Charandabi S, Bayatipayan S. Effect of black cohosh (Cimicifuga racemosa) on vasomotor symptoms in post menopausal women : a randomized clinical trial. J CaringSci. 2013;2(2):105-113.
  • 47Mohammad-Alizadeh-Charandabi S, Shahnazi M, Nahaee J, Bayatipayan S. Efficacy of black cohosh (Cimicifuga racemosa L.) in treating early symptoms of menopause : a randomized clinical trial. Chin Med. 2013;8(1):20.
  • 48Drewe J, Zimmermann C, Zahner C. The effect of a Cimicifuga racemosa extracts Ze 450 in the treatment of climacteric complaints—an observational study. Phytomedicine. 2013;20(8-9):659-666.
  • 49Naseri R, Farnia V, Yazdchi K, Alikhani M, Basanj B, Salemi S. Comparison of Vitex agnus-castus Extract swith Placebo in Reducing Menopausal Symptoms: A Randomized Double-Blind Study. Korean J Fam Med. 2019;40(6):362-367. doi:10.4082/kjfm.18.0067
  • 50GHAZANFARPOUR, Masumeh et al. Comparison the efficacy of Hypericum perforatum and vitex agnus-castus in hot flushes: A double-blinded randomized controlled trial. Chronic Diseases Journal, [S.l.], v. 1, n. 2, p. 67-73, sep. 2013. ISSN eISSN: 2345-2226🔗 http://dx.doi.org/10.22122/cdj.v1i2.53
  • 51P. A. Komesaroff, C. V. S. Black, V. Cable & K. Sudhir (2001) Effects of wild yam extract on menopausal symptoms, lipids and sex hormones in healthy menopausal women, Climacteric, 4:2, 144-150🔗 https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/cmt.4.2.144.150
  • 52Thea R. Moore, Rachel B. Franks, Carol Fox, Review of Efficacy of Complementary and Alternative Medicine Treatments for Menopausal Symptoms, J MidwiferyWomensHealth2017;62:286–297, 2017 by the American College of Nurse-Midwives
  • 53Mirabi P, Mojab F. The effects of valerian root on hot flashes in menopausal women. Iran J PharmRes. 2013;12(1): 217-222.
  • 54Meissner HO, Reich-Bilinska H, Mscisz A, Kedzia B. Therapeutic Effects of Pre-Gelatinized Maca (Lepidium Peruvianum Chacon) used as a Non-Hormonal Alternative to HRT in Perimenopausal Women - Clinical Pilot Study. Int J BiomedSci. 2006;2(2):143-159.
  • 55Non hormonal management of menopause-associated vasomotor symptoms: 2015 position statement of The North American Menopause Society. Menopause.22(11):1155-72
  • 56Chenoy R, Hussain S, Tayob Y, O’Brien PM, Moss MY, Morse PF. Effect of oral gamolenic acid from evening primroseoil on menopausal flushing. BMJ 1994;308(6927):501–3. Farzaneh F, Fatehi S, Sohrabi MR, Alizadeh K. The effect of oral evening primrose oil on menopausal hot flashes : a randomized clinical trial. Arch GynecolObstet2013;288(5):1075–9.
  • 57K Winther, E Rein & C Hedman (2005) Femal, a herbal remedy made from pollen extracts, reduces hot flushes and improves quality of life in menopausal women : a randomized, placebo-controlled,🔗 https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/13697130500117987
La rédaction
La rédaction, Auteur

Rédaction Doctonat