Vertus
Description
Nom botanique : Rosmarinus officinalis
Autres noms : rose marine, encensier, romarin des troubadours
Famille : Lamiacées
Terroir : maquis et garrigues du bassin méditerranéen, sols rocheux, pauvres en humus et climat chaud et sec.
Organe récolté : jeunes pousses
Principaux constituants biochimiques
Le romarin renferme des flavonoïdes (flavones : genkwanine, apigénine, diosmétine, lutéoline), des acides phénols (acide rosmarinique), des diterpènes phénoliques tricycliques (carnosol, acide carnosolique, rosmaridiphénol…), des tanins, des polysaccharides, des triterpènes, des stéroïdes, une huile essentielle (Hydrocarbures monoterpéniques) et des monoterpénols (bornéol, terpinéol terpinène-4-ol), et des esters (acétate de bornyle).
Les hormones végétales du bourgeon de romarin sont les suivantes : les auxines (croissance) et les gibbérellines (éclosion).
Propriétés
- Tonique du foie, draineur, hypocholestérolémiant, cholagogue, cholérétique
- Anti-allergique, immuno-modulant
- Régulateur hormonal, glandes sexuelles et surrénales
- Anti-inflammatoire digestif
- Tonique psychique
Indications
En interne
Le bourgeon de romarin est un draineur et un régénérant du foie, qui fait baisser le cholestérol et les triglycérides dans le sang. Une étude de Mrs Fleurentin, Pelt et Alii a montré que sur les problèmes biliaires (calculs, dyskinésie), les jeunes pousses montrent 63 % d’efficacité comme hépatoprotecteur, par rapport aux feuilles à 6 % d’efficacité seulement.
Le macérat de jeunes pousses de romarin stimule le flux biliaire (cholérétique). Il agit également sur l’intestin et la muqueuse intestinale, contre les colites et peut être même indiqué contre la maladie de Crohn.
Il a une action régulatrice sur les hormones sexuelles et surrénaliennes (cortisol), en cas d’acné, de règles douloureuses et de dysfonctionnement du cycle féminin, en cas de frigidité, d’impuissance ou de prostatite chez l’homme. Il a aussi une action psychique sur la mémoire, et combat la nervosité ou les réactions émotionnelles par son effet tonique et euphorisant.
Le bourgeon de romarin agit également sur le système immunitaire en modulant les réactions inflammatoires en cas d’allergies chroniques. Il est immunostimulant et antioxydant.
En application locale
Pas d’usage connu.
Dosages et posologie
- Adulte /adolescent : macérat-mère 5 gouttes 1 à 2 fois par jour dans un verre d’eau.
- Dilution 1 D : 50 gouttes par jour dans un verre d’eau. Cure longue à raison d’1 mois sur deux, ou même 2 mois sur 4.
- Enfant (à partir de 5 ans) : macérat mère : 1 goutte pour 10 kg dans un verre d’eau chaude, une seule fois par jour.
- Dilution 1 D : 20 gouttes le matin dans un verre d’eau chaude. Cure de 3 semaines
Contre-indications
Le bourgeon de romarin est contre-indiqué pendant la grossesse.
Effets secondaires
Aucun effet secondaire n'a été constaté.
Autres usages possibles
Le romarin est également utilisé en phytothérapie (Romarin (Rosmarinus Officinalis)) et en élixir floral (Élixir floral contemporain: Romarin).
Le romarin est également employé en aromathérapie:
Bibliographie
La phytothérapie rénovée, Docteurs Max TETAU et Claude BERGERET, éditions Maloine, Paris 1983
Rajeunir nos tissus avec les bourgeons, Docteurs Max TETAU et Daniel SCIMECA, éditions Guy Trédaniel, Paris 2005
Nouvelles cliniques de gemmothérapie, Dr Max TETAU, éditions Similia 2004
Gemmothérapie les bourgeons au service de la santé, guide pratique familiale, Stéphane Boistard, éditions de Terran, Escalquens 2016
Traité pratique de phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, Paris 2008
Petit Larousse des Plantes qui Guérissent, 500 plantes, Gérard Debuigne, François Couplan, Thierry Folliard, éditions Larousse, Paris 2013
Larousse des plantes médicinales, éditions Larousse, Paris 2013
L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales, Gérard Ducerf, éditions Promonature, 3 volumes, Briant 2007-2009
Hoefler C, Fleurentin J, Mortier F, Pelt JM, Guillemain J. "Comparative choleretic and hepatoprotective properties of young sprouts and total plant extracts of Rosmarinus officinalis in rats". J Ethnopharmacol. 1987 Mar-Apr;19(2):133-43. [1]
Viriot Anne-Claire. Un point sur la gemmothérapie en 2012. Thèse Pharmacie, Toulouse, 2015