La goutte : causes et approches naturelles

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Maladie inflammatoire de l'articulation, elle se caractérise par un taux trop élevé d'acide urique dans le sang. Très douloureuse, certaines personnes peuvent présenter des poussées invalidantes. 41 millions d'adultes dans le monde sont concernés par cette pathologie. Quels sont les symptômes et causes de cette pathologie ? Quel traitement naturel envisager en cas de goutte ?

Définition

Pied et goutte, quel traitement naturel ?

Arthropathie inflammatoire, cette pathologie affecte les articulations et procède par crises douloureuses.
La goutte est connue depuis l’antiquité et certains personnages historiques célèbres en étaient atteints. Elle est parfois qualifiée de « maladie des rois ».
Elle se caractérise à la fois par un taux trop élevé d’acide urique dans le sang ou « hyperuricémie », et des dépôts microscopiques d’acide urique dans les articulations1. L’articulation la plus typiquement touchée est celle du gros orteil. Elle peut être aiguë ou chronique.

Prévalence

Il s'agit de la forme la plus répandue d’arthrite inflammatoire. 41 millions d’adultes dans le monde sont concernés, soit entre 1 et 4% de la population globale2.

Dans les pays industrialisés, les hommes sont plus fréquemment atteints que les femmes, avec 3 à 6 % des hommes atteints, contre seulement 1 à 2% des femmes, soit 2 à 6 fois plus chez les hommes. Classiquement, elle affecte les hommes entre 40 et 50 ans et les femmes après la ménopause.

Dans certains pays, sa prévalence est très élevée, surtout dans les zones urbaines côtières, comme le Japon3, où elle atteint 20 à 25%, les États-Unis (21%)4, la Chine5 (13%) et la Thaïlande (10,6%)6, tandis que sa prévalence est faible dans les pays du Moyen-Orient7 comme l'Arabie Saoudite, l'Iran et la Turquie.

Chez les personnes de plus de 80 ans, la prévalence augmente jusqu’à 10% chez les hommes et 6% chez les femmes. L’incidence annuelle de la goutte est de 2,68 pour 1000 personnes.

Son incidence mondiale augmente graduellement, en raison d’une hygiène de vie inadaptée : alimentation riche en protéines, sédentarité, incidence accrue de l’obésité et du syndrome métabolique.

Dans les pays occidentaux, l’incidence a doublé en 20 ans. Enfin, seules 10 % des personnes hyperuricémiques déclarent cette pathologie8. L’hyperuricémie seule est une condition nécessaire, mais non suffisante pour voir apparaître cette pathologie.

Avant d'aborder le traitement naturel de la goutte, quels sont ses symptômes ?

Les symptômes

La maladie évolue au départ de façon asymptomatique, cette étape pouvant durer des années, avec une hyperuricémie non symptomatique9.

Lorsque la maladie devient symptomatique, chez environ 10% des personnes hyperuricémiques, elle se traduit par une crise de goutte aiguë. Celle-ci dure quelques jours, de 7 à 10 jours en général, puis disparaît.

Les crises peuvent se répéter à intervalles plus ou moins longs, leur fréquence et leur intensité tendant à se rapprocher de façon graduelle avec le temps. Entre les crises, la personne reste asymptomatique.

On parle de goutte chronique lorsqu’entre deux crises, il n’y a plus de retour à la normale, l’articulation étant endommagée.

Phase aiguë

La crise se manifeste par des douleurs soudaines, intenses et pulsatiles, en général au niveau de l’articulation du gros orteil. Plus rarement, celle du genou ou de la cheville est touchée. Plusieurs articulations sont touchées dans moins de 20% des cas.

De la rougeur, de la chaleur, de l’œdème ou gonflement sont associés à la douleur. Les articulations touchées deviennent sensibles au toucher et peuvent être difficiles à mobiliser.

De la fièvre est parfois présente, jusqu’à 38°C. La douleur peut réveiller le patient si la crise survient pendant la nuit. La crise dure quelques jours, de 7 à 10 jours en général, et s’arrête d’elle-même sans laisser de séquelles, même en l’absence de soins.

Des crises successives peuvent se produire, relativement peu fréquentes au départ. 60% des personnes ayant eu une première crise en auront une deuxième dans la première année, 72% en auront une deuxième dans les deux années qui suivent et 90 % dans les 10 ans qui suivent. L’intensité et la durée des crises ont tendance à s’accroître avec le temps, tandis que l’intervalle entre deux accès a tendance à se raccourcir.

Elle touche d’abord une articulation, puis peut s’étendre à plusieurs articulations. Les tendons peuvent être touchés aussi : on parle de « tendinite goutteuse ». Les bourses séreuses périarticulaires peuvent être touchées : on parle de « bursite goutteuse ».

Phase chronique

Elle apparaît après plusieurs années de phase aigüe10.

Au fil du temps, la période entre deux accès n’est plus asymptomatique. Les articulations touchées restent douloureuses. Les douleurs sont moins intenses que dans la phase aigüe mais elles sont permanentes. La douleur devient chronique avec des phases possibles d’exacerbation aiguë.

Des déformations apparaissent et évoluent vers la destruction progressive de l’articulation. On parle d’arthrite goutteuse. L’atteinte est polyarticulaire, avec des symptômes qui peuvent ressembler à la polyarthrite rhumatoïde. De grosses articulations peuvent être touchées (genou, cheville, coude) et aussi les articulations des mains et des pieds.

Les dépôts d’acide urique dans les articulations grossissent et deviennent visibles à l’œil nu (et aussi en imagerie médicale) : on observe sous la peau des nodules appelés tophi goutteux, qui se présentent comme des bosses sous la peau de couleur blanchâtre, autour des articulations des mains, pieds, chevilles.

Ces nodules peuvent être douloureux, entraîner une réduction ou perte de fonction et peuvent s’infecter et s’ulcérer : ils produisent alors un écoulement blanchâtre.

Des dépôts d’acide urique s’observent parfois aussi au niveau du pavillon de l’oreille : on parle de tophi goutteux de l’oreille. Ils peuvent aussi se former dans le rein : ce sont des calculs rénaux d’acide urique ou lithiases rénales. Ces calculs représentent 1 à 15% des différents types de calculs rénaux. Ces dépôts peuvent conduire à des crises de coliques néphrétiques lorsque le calcul migre en-dehors du rein et obstrue l’uretère, le conduit qui relie le rein à la vessie.

L’insuffisance rénale est une complication liée à la maladie goutteuse. En phase ultime, le rein n’assure plus son rôle de filtration et la personne concernée doit être dialysée.

Le diagnostic

Afin de définir un traitement naturel adapté de la goutte, il faut tout d'abord établir un diagnostic médical.

Le diagnostic11 est réalisé le plus souvent par un médecin traitant ou un rhumatologue. En fonction de la sévérité de la maladie et des symptômes associés, d’autres médecins spécialistes interviennent : le rhumatologue, le cardiologue, le néphrologue.

Anamnèse et examen clinique

Les symptômes de la goutte en phase aiguë sont assez caractéristiques. Le médecin procède à un examen clinique et à une anamnèse. En complément, il conseille à son patient des analyses biologiques, parfois des examens radiologiques.

Les analyses biologiques

Des bilans sanguins sont prescrits.

Le bilan rénal comporte un dosage de la créatinine et du taux d’acide urique sanguin ou uricémie. Le dosage de la créatinine sert à évaluer l’efficacité du fonctionnement des reins.

Le dosage de l’uricémie ou taux d’acide urique dans le sang sert surtout à évaluer l’efficacité des traitements. L’hyperuricémie seule ne permet pas d’établir le diagnostic mais renforce cette hypothèse, si le patient a déjà fait deux crises typiques. De plus, en cas de crise aigüe, le taux dans le sang n’est pas nécessairement augmenté.

Le bilan hépatique vient compléter le bilan rénal.

L’analyse du liquide synovial

Le liquide synovial est le liquide produit par la membrane synoviale à l’intérieur de l’articulation, qui agit entre autres comme un lubrifiant naturel. Chez les personnes atteintes de cette pathologie, on observe la présence de cristaux d’urate monosodique intracellulaire dans le liquide synovial.

Les examens radiologiques

Au stade aigu, l’examen radiographique est normal.

Au stade chronique, l’examen radiologique montre des dépôts de cristaux d’urate et des anomalies révélatrices de la destruction articulaire progressive.

Outre un traitement naturel adapté de la goutte, quelles sont ses explications physiologiques ?

Les explications physiologiques

L’hyperuricémie est une condition nécessaire pour que se manifeste cette maladie. Mais seule une personne sur 10 en moyenne présentant un taux trop élevé d’acide urique dans le sang déclare les symptômes de la goutte.

A quoi est due l’hyperuricémie ?

L’acide urique est normalement présent dans le sang. Les taux physiologiques dans le sang se situent entre 35 et 70 mg par litre chez l’homme et entre 25 et 60 mg par litre chez la femme.

Il provient12 :

  • de la métabolisation d’aliments riches en purines (viande, abats, gibier, poissons, fruits de mer, etc.) ;
  • du métabolisme interne du corps : les purines se forment suite à la destruction et au renouvellement des cellules et de leur matériel génétique (ADN).

Les purines sont ensuite dégradées en acide urique par le foie, par une enzyme qui s’appelle la xanthine oxydase. La xanthine provient de la dégradation de l’ADN et de l’ARN. Elle est dégradée en acide urique par la xanthine oxydase. Une autre enzyme, la xanthine-déshydrogénase, est également capable de catalyser l’oxydation des purines.

C'est alors un déchet du métabolisme normal d’un individu. Après cette étape de transformation hépatique, il sera éliminé par deux voies principales :

  • l’intestin, où il sera métabolisé par les bactéries intestinales et éliminé par les selles ;
  • le rein, où il sera éliminé via l’urine. Environ un tiers de son élimination dans le corps se produit au niveau du tractus gastro-intestinal, et deux tiers sont excrétés par l'urine13.

Quand son excrétion rénale est empêchée, il sera principalement excrété par la voie extrarénale (par l’intestin). Il s’agit d’un mécanisme compensatoire14.

L’hyperuricémie, caractérisée par un taux d’acide urique sérique supérieur à 60 mg par litre, résulte d’un déséquilibre entre sa production, à la fois exogène (purines dans les aliments) et endogène (renouvellement cellulaire) et les capacités d’élimination du rein et de l’intestin.

Il y a surproduction dans deux situations : si l’alimentation est trop riche en purines (viande, fruits de mer, poissons, abats, alcool) ou s’il y a une destruction massive de cellules, par exemple dans certaines maladies comme la leucémie ou dans le jeûne.

Les capacités d’élimination du rein sont réduites le plus souvent parce que le rein est endommagé. Ceci peut avoir de très nombreuses causes, dont les plus fréquentes sont : hypertension, diabète, infections du rein, calculs rénaux, etc.

L’hyperuricémie seule est responsable de seulement 10% des cas de goutte, tandis que les 90% restants sont liés à une excrétion rénale insuffisante ou à une combinaison des deux facteurs.

Une précipitation des cristaux d’acide urique dans les articulations

L’urate est la forme ionisée de l’acide urique présent dans le corps. Il présente un pH de 5,8. Les cristaux d’urate15 commencent à se former dans les tissus quand le niveau sérique d’acide urique augmente au-delà d’un certain seuil. Le seuil pathologique fixé pour l’hyperuricémie est fixé à 68 mg/litre.

Certains facteurs affectent sa solubilité dans l’articulation. Ces facteurs incluent le pH du liquide synovial, la concentration en eau, en électrolytes et en autres composés du liquide synovial comme les protéoglycanes et le collagène.

Cette maladie est la résultante de la super-saturation et de la cristallisation de l’acide urique en cristaux d’urate dans les articulations. La présence de ces cristaux entraîne une inflammation, responsable des symptômes de la goutte : douleur, rougeur, gonflement, perte de fonction.

Le rôle du microbiote

L’intestin permet d’éliminer environ un tiers de l’acide urique en excès. Selon une étude de 2021, l’efficacité de ce phénomène serait étroitement liée à la qualité du microbiote intestinal.

Les sujets présentant cette pathologie, comparativement aux sujets sains, ont un microbiote différent. On observe chez les sujets goutteux une augmentation de l’abondance des Bacteroides (Bacteroides caccae et Bacteroides xylanisolvens) et une diminution de l’abondance des Faecalibacterium prausnitzii et Bifidobacterium pseudocatenulatum.

De plus, le rôle du microbiote16 dans l’hyperuricémie est corrélé à des altérations du métabolisme des carbohydrates, lipides, acides aminés et nucléotides.

Dans un modèle de rats hyperuricémiques, les genres Prevotella, Dehalobacterium, Ruminococcus, et Lactobacillus étaient moins abondants.

La famille des Clostridiaceae a la capacité de dégrader l’acide urique17. La transplantation fécale du microbiote de souris hyperuricémiques à des souris saines engendre une augmentation de l’acide urique dans le microbiote des souris saines, indiquant que le microbiote est corrélé à l’occurrence de l’hyperuricémie. Ces résultats suggèrent que le microbiote pourrait être corrélé à la pathogénèse de l’hyperuricémie et pourrait fournir des pistes18 pour un nouveau traitement naturel de la goutte.

Les facteurs de risque

Les facteurs de risque sont soit modifiables, soit non modifiables :

  • des prédispositions génétiques, chez environ 30% des patients ;
  • l’âge : elle apparaît en général entre 40 et 60 ans ;
  • le sexe : les hommes sont plus touchés que les femmes.

Les facteurs de risque potentiellement modifiables sont :

  • le surpoids ou l’obésité ;
  • l’abus d’alcool, qui augmente le taux d’acide urique, en particulier la bière, riche aussi en purines ;
  • l’abus de boissons sucrées ;
  • une alimentation riche en purines, en sucres, pro-inflammatoire ;
  • des carences nutritionnelles ;
  • la sédentarité ;
  • le diabète19 ;
  • le syndrome métabolique20 diagnostiqué chez 62,8% des patients ;
  • la maladie vasculaire athéromateuse21 ;
  • des troubles de la fonction rénale, l’insuffisance rénale ;
  • l’hypertension artérielle ;
  • la prise de certains médicaments comme des diurétiques, la cyclosporine ;
  • des tumeurs ;
  • l’anémie ;
  • le jeûne.

Avant de voir le traitement naturel de la goutte, quels sont les conseils et traitements allopathiques existants ?

Les conseils et traitements allopathiques

Crises aiguës

Les mesures prescrites sont les suivantes22 :

  • La mise au repos de l’articulation est préconisée, mais la douleur est telle que, de toute façon, la mobilisation est difficile. Le patient doit souvent rester au lit.
  • Il est recommandé de refroidir l’articulation avec de la glace, appliquée à travers un linge, non au contact direct de la peau.

Les médicaments prescrits sont les suivants :

  • des médicaments à visée anti-inflammatoire, dont :
    • des anti-inflammatoires non stéroïdiens : ibuprofène, naproxène et kétoprofène ;
    • la colchicine, utilisée pour les manifestations aiguës mais aussi employée dans les formes chroniques en prévention. L’insuffisance rénale sévère et l’insuffisance hépatique sévère sont des contre-indications à la prescription de colchicine.
  • des médicaments antalgiques ;
  • un anticorps monoclonal dirigé contre l’interleukine-1-bêta, le Canakinumab.

Forme chronique

Les mesures préconisées sont les suivantes :

  • Des mesures alimentaires visant à réduire le taux d’acide urique dans le sang sont recommandées. Les aliments riches en purines, à savoir la viande, les abats, le gibier, le poisson, les sardines, le thon, les fruits de mer, les bouillons de viande ou de poisson sont déconseillés. L’alcool est déconseillé, quel que soit le type d’alcool (vin, bière, alcool fort), ainsi que les sodas. Boire deux à trois litres d’eau ou de boissons non sucrées par jour est conseillé.
  • Le jeûne est déconseillé.
  • La perte de poids est conseillée si nécessaire.

Les médicaments prescrits sont les suivants :

  • Les médicaments « uricosuriques », qui augmentent l’élimination de l’acide urique.
  • Le probénécide inhibe la réabsorption tubulaire de l’acide urique.
  • Les médicaments « hypo-uricémiants », qui réduisent la production d’acide urique. L’allopurinol et le féburoxat empêchent sa formation. Ils agissent par inhibition de l’enzyme xanthine-oxydase, avec des mécanismes un peu différents, pour l’un et l’autre de ces deux médicaments. Ils sont prescrits en prévention des crises de goutte et en traitement d’entretien. Des effets secondaires sont parfois décrits.
  • La colchicine.
  • Le benzbromarone, un médicament qui inhibe la réabsorption rénale de l’acide urique.
  • Un traitement enzymatique.

L’uricémie recommandée ne doit pas excéder 60 mg par litre. En principe, si l’uricémie se normalise, les crises disparaissent.

Ces médicaments permettent d’éviter de nouvelles crises mais les dégâts articulaires occasionnés par des crises antérieures ne sont pas réversibles.

Les pathologies souvent associées sont l’hypertension, le diabète, le syndrome métabolique, les pathologies cardiovasculaires, en particulier l’athéromatose (formation de plaques d’athéromes dans les artères). Elles sont prises en charge par ailleurs avec les médicaments recommandés.

Goutte : accompagnement naturel et traitement naturel

Il est important pour une personne présentant des symptômes de consulter un médecin, afin d’avoir une prise en charge adaptée, également pour les pathologies potentiellement associées.

Certaines approches naturelles sont utilisées de façon traditionnelle et empirique, d’autres font l’objet d’études, d’autres enfin sont documentées pour leur intérêt dans la prévention ou le traitement naturel de la goutte, seules ou en association avec des médicaments conventionnels.

L'alimentation

Une étude japonaise23 a testé les effets comparés d’un régime acidifiant riche en protéines animales et pauvre en légumes et fruits et d’un régime basifiant riche en légumes et fruits et pauvre en protéines.

Des mesures de la concentration en acide urique ont été faites sur le sérum et sur l’urine. La conclusion de l’étude est que l’alcalinisation des urines facilite l’excrétion de l’acide urique et que le régime acidifiant accroît le taux sérique d’acide urique, tout en diminuant son excrétion urinaire. Ces données confirment l’intérêt d’une alimentation basifiante dans la prévention de l’hyperuricémie. Le régime acido-basique peut être recommandé.

Vous pouvez en apprendre à ce sujet au sein de cet article : excès d'acide urique : quelle alimentation ?

La micronutrition

En plus d’une alimentation protectrice, la supplémentation en certains micronutriments peut être un traitement naturel intéressant en cas de goutte.

La vitamine C

Une revue de 2021 a résumé les connaissances actuelles sur le rôle de la vitamine C dans la prévention de cette pathologie.

La plupart des études épidémiologiques indiquent une corrélation significative entre des apports élevés en vitamine C et des taux d’acide urique sériques plus faibles.

Le principal mode d’action de la vitamine C serait un effet uricosurique : elle augmenterait l’excrétion d’acide urique par les reins. Les études les plus récentes24 indiquent un autre effet bénéfique possible, qui serait la réduction de l’inflammation induite par l’inhibition des inflammasomes NLRP3.

L’inflammasome NRLP3 est un composé complexe de nature protéique qui fait partie du système immunitaire inné et qui enclenche l’activation de la caspase-1 (enzyme initiatrice de la réponse inflammatoire) et la sécrétion de cytokines ou messagers pro-inflammatoires IL-1β/IL-18, en réponse à l’infection ou au dommage cellulaire. Dans cette maladie, il s’agit de dommage cellulaire causé par les cristaux d’urate. Donc la vitamine C permettrait de réduire l’inflammation.

Il semble qu’un taux sérique plus élevé de vitamine C améliore le métabolisme des purines, la réduction des taux d’acide uriques sanguins, réduisant le risque de formation de cristaux d’urate dans les articulations et les tissus mous.

Cependant, selon cette revue, il existe peu d’études chez l’humain sur la supplémentation en vitamine C dans le traitement naturel ou la prévention de la goutte. Les résultats des études ne montrent pas si la supplémentation est bénéfique en cas de crises. Une partie des études montre que la supplémentation quotidienne a un effet préventif, mais les durées d’observation ne sont pas assez longues. En conclusion, d’autres essais sont requis pour corroborer ces résultats.

En France, les références nutritionnelles pour la population (RNP) sont de 110 mg par jour pour les hommes comme pour les femmes. Les doses de supplémentation usuelles sont de l’ordre de 500 mg par jour d’acide ascorbique.

Une attitude rationnelle consiste à recommander un régime alimentaire riche en vitamine C. Les aliments les plus riches en vitamine C sont la goyave, le cassis, le poivron rouge, le persil, les agrumes, le chou cru, les brocolis, le kiwi, etc. Les personnes fumeuses ont besoin de plus de vitamine C que les autres.

Les omégas-3

Une étude de 201925 s'est intéressée à la relation entre le risque de sa survenue et la consommation d’oméga-3, par l’alimentation (consommation de poissons gras) ou la supplémentation en gélules d’oméga-3. L’étude a été conduite de 2003 à 2012 chez 724 participants atteints de cette forme d'arthrite.

La conclusion de l’étude était que la consommation de poissons gras riches en oméga-3, en ajustant leur contenu en purines à l’alimentation globale, était associée à un risque moindre, alors que la prise de suppléments riches en oméga-3 ne l’était pas.

Il semble donc que les oméga-3 aient un rôle positif dans la prévention des crises. La forme alimentaire peut être un traitement naturel intéressant de la goutte. Selon cette étude, les doses et formes adéquates d’oméga-3 restent à préciser.

De plus, un ratio oméga-3 / oméga-6 élevé était associé à un risque réduit de manifestations inflammatoires, tandis qu’un ratio oméga-3/ oméga-6 bas augmentait le risque de récidive. Ces données changent l’approche nutritionnelle traditionnelle de sa prise en charge, laquelle recommande de limiter les apports en poissons gras, qui sont riches en purines.

L’étude recommande de réguler les apports de purines totaux, tout en préservant la consommation de poissons gras riches en oméga-3.

Le magnésium

L’association entre les apports alimentaires quotidiens en magnésium et l’hyperuricémie a été étudiée aux États-Unis chez 26 796 adultes âgés de 20 à 85 ans de 2001 à 201426. Chez les participants, les apports en magnésium alimentaire étaient mesurés toutes les 24h. Les résultats de l’étude indiquent que des apports en magnésium augmentés sont associés avec un risque diminué d’hyperuricémie.

La carence en magnésium est fréquente et le stress augmente les besoins en magnésium.

Selon l’ANSES, les apports quotidiens recommandés sont de 300 mg/ jour pour les femmes et 380 mg/ jour pour les hommes. Les principaux aliments riches en magnésium sont les oléagineux, le chocolat, le café, les céréales complètes ainsi que les mollusques et crustacés et certaines eaux minérales.

L'activité physique

Outre une alimentation adaptée, la pratique d'une activité physique peut être un traitement naturel intéressant de la goutte.

Une étude menée aux États-Unis chez des sportifs27, soit 28 990 coureurs d’endurance, a étudié son incidence en fonction de plusieurs paramètres : indice de masse corporelle, consommation de viande et de fruits, consommation d’alcool et activité sportive.

Cette dernière consistait en, soit de la course d’endurance mesurée en kilomètres par jour, soit une activité cardiorespiratoire mesurée en m/seconde pendant une course de vitesse. Les sportifs ont été suivis pendant 7,74 années.

Ceux qui couraient plus de 8 km par jour ou à une vitesse de plus de 4 mètres /seconde avaient respectivement 50% et 65% de risque en moins de déclarer cette affection inflammatoire.

L'homéopathie

L’homéopathie28 est fréquemment utilisée pour soigner les douleurs articulaires. Les prescriptions établies par un médecin homéopathe sont individualisées pour chaque patient.

Les 3 remèdes homéopathiques courants pour le traitement naturel de la goutte sont :

  • Ledum palustre : ce remède homéopathique préparé à partir du Lédon des marais est indiqué en cas d’hyperuricémie, en prévention des crises ou en cas de douleurs articulaires, améliorées par l’application de froid, aggravées par le mouvement, la chaleur, la consommation d’alcool, le soir et la nuit. Ce remède homéopathique convient aux articulations blanches et froides.
  • Guaiacum : ce remède homéopathique est issu d’un arbre d’Amérique centrale de la famille des Zygophyllaceae, le bois de Gaïac. Il est indiqué en cas d’hyperuricémie et c’est celui qui convient le mieux pour les formes chroniques, en cas d’intolérance à la chaleur. Les articulations affectées peuvent être chaudes, enflammées, gonflées, douloureuses, ne supportant aucun contact. Guaiacum est prescrit en cas de forme chronique à tophi ou de crise.
  • Colchicum : ce remède homéopathique issu de la Colchique d’automne, convient en cas de taux élevé d’acide urique, d’articulations gonflées et très chaudes, très sensibles au toucher, de douleurs intenses augmentées le matin, le soir et la nuit. Le plus petit effort pour bouger la jambe amène une douleur immédiate et lancinante dans l’orteil. La marche devient problématique.

Colchicum est prescrit pour les phases aigües, qui se manifestent au niveau du gros orteil, lequel est gonflé, violacé, génère une douleur aigüe au moindre contact ou mouvement. Les douleurs sont lancinantes, aggravées la nuit et améliorées par la chaleur. Il existe peu de littérature scientifique relative au traitement naturel de la goutte par homéopathie.

Un essai randomisé de 201729, en double aveugle contre placebo, a étudié les effets de l’homéopathie individualisée chez 60 patients souffrant de douleurs liées à l’arthrite goutteuse, en complément de leurs médicaments conventionnels. Les résultats de l’essai se sont montrés décevants.

Il n’y avait pas d’amélioration clinique ou de changements statistiquement significatifs de l’index relatif à la qualité de vie. D’autres indicateurs mesurant la sévérité des symptômes ont montré des améliorations relatives, mais de faible importance. En conclusion, dans cet essai, l’homéopathie prescrite par des homéopathes expérimentés chez des patients goutteux traités par médicaments n’apportait pas de bénéfices supplémentaires.

Un autre essai de 202130 a testé chez 90 patients hyperuricémiques, en même temps que des changements d’hygiène de vie, l’effet de l’homéopathie individualisée chez des patients goutteux, comparé à un traitement par de la teinture-mère d’ortie (Urtica urens) et un traitement associant homéopathie et teinture-mère d’ortie.

Les 3 remèdes ont amené une amélioration, mais le groupe ortie + homéopathie avait plus d’effets positifs que les 2 autres groupes. Cet essai est encourageant mais en appelle d’autres, sur de plus grands effectifs.

Les probiotiques

Plusieurs souches de Lactobacilles utilisant les purines ont été découvertes31.

En effet, certaines souches de Lactobacilles synthétisent des enzymes qui dégradent l’acide urique, comme des uricases, allantoïnases et allantoicases. Ces enzymes le transforment en urée, réduisant ainsi les taux d’acide urique.

Les bactéries qui se sont montrées efficaces pour diminuer le taux d’acide urique sanguin chez des rongeurs sont Lactobacillus brevis (DM9218) et Lactobacillus gasseri (PA-3). Ces bactéries lactiques dégradent les produits intermédiaires du métabolisme des purines et améliorent l’hyperuricémie.

D’un autre côté, les lactobacilles peuvent réduire les taux d’acide urique dans le sang et l’incidence de l’hyperuricémie en réduisant l’absorption des purines dans l'intestin32.

La souche Lactobacillus DM9218, issue de la choucroute chinoise33, montre une similarité de 99% avec Lactobacillus plantarum WCFS1 et peut être utilisée comme probiotique pour prévenir l’hyperuricémie à travers l’assimilation des purines.

De plus, la souche Lactobacillus brevis DM9218 a montré qu’elle pouvait réduire l’hyperuricémie et l’activité de l’enzyme hépatique xanthine oxydase dans un modèle d’hyperuricémie induite par un régime riche en fructose, en dégradant dans l’intestin le métabolite intermédiaire inosine, en renforçant la barrière intestinale et en réduisant la surexpression et l’activité de XO induite par l'inflammation34.

L’utilisation de probiotiques, dans le traitement naturel de la goutte, qui régulent le microbiote intestinal, pour lutter contre l’hyperuricémie en est donc au stade expérimental. Cependant, leur usage pourrait connaître des développements dans l’avenir. Il en va de même pour la transplantation fécale35 36.

La phytothérapie

Selon une étude de 201437, un grand nombre de substances actives dérivées de plantes seraient intéressantes dans le traitement naturel de la goutte.

Dans des études in vitro, des flavonoïdes, des alcaloïdes, des huiles essentielles, des composés phénoliques, des tannins, des glucosides iridoïdes et des coumarines démontrent leur potentiel par leur action inhibitrice de la xanthine-oxydase, l’enzyme qui convertit les purines en acide urique.

L’inflammation est un des symptômes majeurs de cette affection. Les plantes médicinales comportent plusieurs substances actives, qui peuvent traiter l’inflammation en agissant sur plusieurs cibles38.

En particulier, les lignanes, les triterpénoïdes et les pigments xantophylles agissent par des effets anti-inflammatoires.

Dans des études menées sur des animaux, des huiles essentielles, des lignanes et des tannins montrent deux effets combinés, à la fois par la réduction de la formation d’acide urique et par une action uricosurique, qui augmente son élimination de l'organisme.

Les alcaloïdes révèlent une action inhibitrice de la formation d’acide urique, des effets anti-inflammatoires ou une combinaison des deux. Les composés phénoliques et les flavonoïdes inhibent sa production, montrent des effets uricosuriques et anti-inflammatoires.

Dans les rares études sur les humains, la colchicine de la Colchique d’automne (Colchicum autumnale) montre des effets anti-inflammatoires. Le médicament correspondant dérive de la plante. La colchicine est une substance toxique, qui inhibe la polymérisation de la tubuline et empêche la division cellulaire.

D’autres extraits de plantes ont démontré empiriquement un réel potentiel. Les substances actives de ces plantes et leurs modes d’action ne sont pas encore identifiées chez l’humain. Pour ces plantes, des investigations phytochimiques ultérieures seront nécessaires.

Par ailleurs, des plantes aux activités antioxydantes avérées ont un réel potentiel dans le traitement naturel de la goutte.

Voici les plantes qui réduisent la formation de l’acide urique, et qui ont un effet inhibiteur de la xanthine-oxydase.

Le céleri (Apium graveolens)

Un essai de 2018 réalisé chez des souris a montré que l’extrait hydroalcoolique de céleri39 diminuait de façon significative les taux sériques d’acide urique, les activités de la xanthine-oxydase et de la xanthine-déshydrogénase et la peroxydation lipidique, d’une manière dose-dépendante.

La dose de 1000 mg/ kg de poids corporel d’extrait hydroalcoolique de céleri pendant 2 semaines a normalisé des taux sériques d’acide urique trop élevés (2,7 versus 4,6 mg/ dL) et inhibé les activités des enzymes xanthine oxydase et déshydrogénase et a diminué la peroxydation lipidique hépatique (0,45 versus 0,82 nmol/mg de protéine).

Le céleri pourrait donc être testé chez l’humain comme agent bioactif ou aliment fonctionnel hypo-uricémiant.

La Reine des Prés (Filipendula ulmaria, Rosaceae)

La Reine des prés40 est une plante européenne communément utilisée pour le traitement naturel de nombreuses pathologies, comme la goutte, les diarrhées, les ulcères, la douleur, les maux d’estomac et la fièvre. Un extrait méthanolique des parties aériennes de la plante (feuilles et fleurs) montre une activité inhibitrice de la xanthine-oxydase. Les flavonoïdes, comme la quercétine, le kaempférol, les flavonoïdes glycosylés comme le spiraeoside et les tannins, comme la rugosine D, sont des inhibiteurs puissants de la xanthine-oxydase.

La spiraeoside, un flavonoïde glycosylé, possèderait une activité inhibitrice de XO à peu près 25 fois plus élevée que l’allopurinol, qui est le médicament de référence de cette maladie inflammatoire.

Le Thuya d’Orient (Biota orientalis)

L’extrait de Thuya d’Orient et ses flavonoïdes41, la quercétine et la rutine exercent des effets hypo-uricémiques dose-dépendants : ils réduisent le taux d’acide urique dans le sang. Ils ont une action inhibitrice de la xanthine déhydrogénase et de la xanthine oxydase, quand ils sont administrés oralement à des souris aux doses de 100mg/ kg de poids.

Administrés par voie intrapéritonéale, ils n’ont pas d’effet hypo-uricémiant ce qui tend à démontrer que l’effet du thuya s’exerce par inhibition de la xanthine déshydrogénase et de la xanthine oxydase dans le foie des souris.

Le Cannelier indigène (Cinnamomum os-mophloeum)

L’extrait de cannelle indigène42 préparé par distillation dans de l’eau, exerce un effet significatif d’inhibition de la xanthine oxydase chez des souris. L’huile essentielle de cannelle indigène contient des cinnamaldéhydes, qui sont les substances les plus actives des extraits.

Le Cannelier de Chine (Cinnamomum cassia)

L’huile essentielle de Cannelier de Chine43, administrée oralement à la dose de 600 mg/ kg chez des souris hyperuricémiques a eu des effets comparables à l’allopurinol. Ces effets hypo-uricémiants pourraient s’expliquer au moins en partie par l’inhibition de l’activité hépatique de la xanthine déhydrogénase/ xanthine oxydase.

De plus, le transporteur d’urate (UAT), qui est responsable de la régulation des taux d’urate sanguins, peut être bloqué par l’oxonate. Dans cette étude, les chercheurs ont émis l’hypothèse que l’huile de Cannelle pourrait activer l’activité de l’UAT bloquée par l’oxonate dans le modèle de souris hyperuricémique.

Administrée oralement, elle pourrait être intéressante dans le traitement naturel de la goutte.

La Tindola ou courge écarlate (Coccinia grandis) et le Troène de Chine (Vitex negundo)

La Tindola44 est une plante rampante ou grimpante originaire d’Afrique.

Les extraits méthanoliques de la Tindola et du Troène de Chine produisent une diminution significative des niveaux d’acide urique sérique, similaires à l’action de l’allopurinol.

Le Lodendron chinense

Cette plante est un des constituants du remède de médecine chinoise « Ermiaowan ». L’extrait aqueux de Lodendron chinense45 a des effets hypouricémiants in vivo, chez les souris normales et les souris hyperuricémiques.

Cet extrait aqueux a aussi des actions inhibitrices de la xanthine déshydrogénase et de la xanthine-oxydase. La berbérine, constituant majeur de cette plante, semble responsable des effets inhibiteurs de la xanthine-oxydase.

La Sauge rouge ou Sauge de Chine (Salvia miltiorrhiza)

L’acide lithospermique isolé d’un extrait de racines de la Sauge rouge46 a des effets anti-inflammatoires et hypo-uricémiques marqués chez des rats, par inhibition de la xanthine-oxydase et des effets anti-oxydants.

La sauge rouge peut être aussi indiquée comme traitement naturel de la goutte.

La Vigne (Vitis vinifera)

Les procyanidines des pépins de raisin47, administrées oralement à des souris hyperuricémiques, ont un effet hypo-uricémique dose-dépendant. Elles diminuent significativement les activités hépatiques de enzymes xanthine déshydrogénase et xanthine oxydase, et ont probablement d’autres mécanismes d’action qui expliquent leur effet hypo-uricémiant.

Sur ce mécanisme d’inhibition de la XO, il n’existe pas d’études sur les humains.

L’Ortie (Urtica urens)

L’Ortie48 diminue les taux d’acide urique sérique, ce qui a été vérifié dans des essais in vivo sur des personnes hyperuricémiques après 3 et 6 mois d'utilisation.

Nous allons vous présenter dans cette partie les plantes ou substances à effet uricosurique. Elles augmentent l’excrétion de l’acide urique et réduisent sa réabsorption.

La quercétine

La quercétine est un flavonoïde présent dans différentes plantes alimentaires, en général de couleur rouge. La quercétine49 augmente l’excrétion de l’urate et réduit les niveaux sériques d’urate, elle diminue l’expression des transporteurs rénaux GLUT9 and URAT1 chez des animaux hyperuricémiques.

La quercétine pourrait avoir le potentiel pour prévenir l’hyperuricémie associée à la dysfonction rénale.

Le Manguier (Mangifera indica L., Anacardiaceae)

L’extrait éthanolique de feuille de manguier50 administré oralement à des rats atteints d’arthrite goutteuse diminue le gonflement de l’articulation de la cheville. Le potentiel du manguier dans le traitement naturel de la goutte serait lié à un effet anti-inflammatoire, inhibiteur de l’expression des médiateurs de l’inflammation TNF-alpha, IL-1-beta dans le tissu synovial.

Le Mûrier blanc (Morus alba L.)

A la fois les extraits et les constituants du Mûrier blanc51 ont montré une forte action anti-hyperuricémique par leur action uricosurique. Chez des souris hyperuricémiques, l’extrait éthanolique de Morus alba réduit significativement les niveaux sériques d’acide urique et augmente son excrétion dans les urines de 24h, en régulant des transporteurs ioniques dans le rein.

Bien que les mécanismes précis et les substances actives du Mûrier blanc responsables de ses effets uricosuriques ne soient pas complètement compris, les chercheurs pensent que les stilbènes (mulberoside A et resvératrol) et les flavonoïdes (rutine, quercétine et morine) pourraient réguler les transporteurs ioniques rénaux dans l’hyperuricémie avec dysfonction rénale.

La morine (3,5,7,2’,4’-pentahydroxyflavone), substance extraite des branches du mûrier, a démontré in vivo une action uricosurique chez des rats hyperuricémiques, en inhibant la réabsorption d’acide urique dans le rein.

In vitro52, ces extraits exercent une action inhibitrice de la xanthine oxydase. Dans une autre publication, les effets uricosuriques de la morine chez des souris hyperuricémiques ont été démontrés. La morine supprimait la réabsorption de l’urate et favorisait sa sécrétion par le rein.

Le Mulberroside A53 est un stilbène présent dans le Mûrier blanc, qui, à la dose de 10 à 40 mg/kg, diminue les taux sériques d’acide urique et augmente son excrétion urinaire chez des souris hyperuricémiques.

Le Longane ou œil du dragon (Dimocarpus longan Lour)

Le noyau du Longane54, qui est un fruit comestible tropical originaire d’Asie du Sud-Est ou de Chine, est utilisé comme traitement naturel de la goutte.

Dans des études animales, l’injection d’extrait de noyau de longane chez des rats hyperuricémiques amène une réduction de l’acide urique sérique en modulant l’activité de la xanthine-oxydase et les transporteurs de l’urate.

Le Sanmiao

Le Sanmiao55 est une recette de médecine traditionnelle chinoise utilisée depuis la dynastie Ming. Elle est composée d’écorce de l’arbre Phellodendron chinense, de rhizome d’Atractylodes ou Bai zhu (Asteraceae) et de racine d’Achyranthes (Amaranthaceae). Il exerce deux actions hypo-uricémiantes en réduisant l’action de la xantine-oxydase, en diminuant la réabsorption d’urate et en augmentant la sécrétion d’urate chez des souris hyperuricémiques.

Le Chanca piedra (Phyllanthus niruri)

L’extrait méthanolique de Chanca piedra56 montre une activité inhibitrice de xanthine-oxydase modérée in vivo, alors que donnée par voie intrapéritonéale, elle permet d’augmenter l’excrétion de l’acide urique. Les substances actives de la plante, trois lignanes, la phyllanthine, l’hypophyllanthine et la phyltetraline augmentent son excrétion.

L’Hibiscus (Hibiscus sabdariffa)

Dans le cadre du traitement naturel de la goutte, la consommation d'hibiscus peut être aussi indiquée.

L’effet du thé d’Hibiscus57 a été étudié chez des humains. L’Hibiscus augmente l’excrétion et la clairance de l’acide urique chez des patients avec ou sans problème de calculs rénaux. Plusieurs substances chimiques de l’hibiscus ont été identifiées, celles qui contribuent à l’effet uricosurique n’ont pas encore été découvertes.

La consommation d’extrait d’Hibiscus diminue les concentrations urinaires de créatine, acide urique, citrate, tartrate, calcium, sodium, potassium et phosphate.

Nous vous présentons désormais les plantes à effet anti-inflammatoire.

La Colchique d’automne (Colchicum autumnale)

La colchicine est un alcaloïde extrait de la Colchique d’automne58. Elle est utilisée pour traiter les maladies inflammatoires depuis plus de 2000 ans.

Son efficacité repose sur son action anti-inflammatoire sur les désordres immunitaires médiés par les neutrophiles (une catégorie de cellules immunitaires) et sur certaines pathologies caractérisées par une inflammation chronique.

Son efficacité est bien établie : elle agit en réduisant la douleur et l’inflammation.

Dans la seule étude disponible menée en double aveugle contre placebo sur l’efficacité de la colchicine dans le traitement naturel de la goutte aigüe, les résultats ont été les suivants.

45 personnes concernées ont participé à l’étude, parmi lesquelles 22 ont reçu de la colchicine par voie orale. 73% du groupe traité par la colchicine a vu la douleur réduite de plus de 50% au bout de 48h. Cependant, la colchicine exerce une toxicité gastro-intestinale, qui a limité le potentiel de réponse clinique.

Le Triphala

Le Triphala59 est la formule de plantes ayurvédiques (de la médecine indienne traditionnelle) la plus couramment utilisée. Elle est composée des fruits de 3 arbres : l’Amla (Emblica officinalis, Euphobiaceae), le Beleric ou "Bibhitaki" (Terminalia belerica, Combretaceae), et le Myrobolanier (Terminalia chebula Retz., Combretaceae).

Le Triphala administré à des souris, à la dose de 1 g par kilo de poids corporel par jour, possède des effets anti-inflammatoires. Il amène une réduction significative de l’œdème de la patte des souris, une inhibition des enzymes lysozomales (de destruction), une diminution drastique de la peroxydation lipidique, une augmentation du statut anti-oxydant et une diminution significative du médiateur de l’inflammation TNF-alpha.

Un mélange d’extraits de racine d’Eleuthérocoque (Acanthopanax senticosus), d’Angélique de Chine (Angelica sinensis) et de Scutellaria baicalensis

L’Eleuthérocoque, aussi appelé Ginseng sibérien (Acanthopanax senticosus, anciennement classifié Eleutherococcus senticosus), est une plante adaptogène originaire de Chine, Russie, Corée et Japon.

L’Angélique de Chine ou « Dong Quai » (Angelica sinensis) est une plante médicinale largement utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise.

La Scutellaire du Baïkal (Scutellaria baïkalensis) est une plante de la famille des Lamiacées riche en flavonoïdes (baicaline).

Des souris souffrant de cette pathologie ont reçu un mélange d’extraits de racines des trois plantes A. senticosus, A. sinensis, S. baicalensis, dans un ratio 5 : 4 :1 en poids, à la dose de 100 mg par kg de poids.

Ce mélange d’extraits des trois plantes60 s’est montré très efficace dans la réduction de l’inflammation induite par les cristaux d’acide urique chez des souris.

Le nombre de leucocytes dans l’exsudat articulaire était diminué de 82%, la densité des neutrophiles de 68%. La concentration en ARN messagers codant pour les facteurs inflammatoires IL-6 et TNF-alpha avait diminué de 100% dans la membrane synoviale et de 50% dans le liquide synovial. La concentration en PGE2, prostaglandine pro-inflammatoire, avait diminué de 69%. L’expression du facteur potentiellement anti-inflammatoire PGD2 (prostaglandines D2) a augmenté de 5 fois. Le ratio PGD2 / PGE2 s’est normalisé.

Tous ces éléments indiquent une réduction importante de l’inflammation articulaire. Des études chez des humains seraient nécessaires pour corroborer ces résultats.

Le rhizome d’Igname de Chine (Dioscorea Nipponica)

Le rhizome de l’Igname de Chine61 est largement utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise, pour soulager différents types d’inflammations articulaires.

Cette plante médicinale exercerait son effet en régulant différentes protéines (14 au total) liées à l’inflammation dans le liquide synovial, ce qui a été montré chez des rats.

La Jatropha isabelle (Jatropha isabellei, Euphorbiaceae)

L’extrait cru de Jatropha isabelle62 présente des effets anti-inflammatoires et antinociceptifs (antidouleurs) chez des rats atteints d’arthrite goutteuse. Il fonctionnait de façon similaire à la colchicine, ce qui est dû probablement aux alcaloïdes présents dans la plante. Cependant, cette plante n’a pas d’effet hypo-uricémiant.

Elle peut être employée comme traitement naturel de la goutte.

Lychnophora trichocarpa (Asteraceae)

L’extrait éthanolique de Lychnophora trichocarpa63, plante médicinale traditionnelle brésilienne, a des propriétés anti-inflammatoires et anti-hyperuricémiques. Sa substance active, l’apigénine a montré des propriétés inhibitrices de la xanthine-oxydase, tandis que ses autres constituants, luteoline, lupeol, lychnopholide et eremantholide C diminuent l’urate par d’autres mécanismes.

Les résultats de l’étude suggèrent aussi une action anti-inflammatoire, qui pourrait être due aux effets combinés du lupéol, sitostérol, lyvchnopholide, eremantholide C, lutéoline et apigénine.

La pipérine

La pipérine64 est un alcaloïde issu du poivre, de la famille des Piperaceae. Dans un modèle de souris atteintes de goutte, elle a été administrée oralement à la dose de 30 mg par kilo de poids corporel. La pipérine diminuerait significativement les niveaux d’enzymes lyzosomales, la peroxydation lipidique, le TNF-alpha et le volume de la patte chez des rats souffrant de cette maladie.

Parallèlement, elle augmenterait les activités antioxydantes. La conclusion de l’étude est que la pipérine diminue l’inflammation articulaire chez la souris goutteuse et pourrait être étudiée comme traitement naturel de la goutte aigüe chez l’humain.

La Paederie fétide (Paederia scandens, Rubiaceae)

Paederia scandens65 est une plante de la médecine chinoise traditionnelle. Donnée oralement à des rats atteints d’arthrite goutteuse, à la dose de 2,25 à 4,5 g d’extrait par kg de poids corporel, elle inhibe l’inflammation.

En effet, la concentration en TNF-alpha et interleukine 1, des médiateurs de l’inflammation, est diminuée dans le tissu synovial et la voie de signalisation de NF-kappa-B est inhibée, cette voie joue un rôle crucial dans la pathogénèse de la maladie.

La Sauge rouge ou sauge chinoise ou Danshen (Salvia miltiorrhiza)

L’acide lithospermique de la Sauge chinoise66 aurait des propriétés anti-inflammatoires, bénéfiques sur l’arthrite goutteuse. Ces effets anti-inflammatoires seraient liés à l’inhibition des ions superoxides et à des effets anti-radicalaires.

Les cerises, le jus de cerise

Selon une publication de 2019, l’ingestion de cerises67 s’est montrée efficace dans la diminution des taux d’acide urique et l’incidence des épisodes inflammatoires. Les substances actives identifiées comme responsables de ces effets sont les pigments anthocyanes. Le niveau d’anthocyanes dans les cerises est bien plus élevé que dans la plupart des autres fruits.

Des études antérieures ont attribué la suppression de l’inflammation aux propriétés anti-inflammatoires de la cerise. Des enzymes-clés impliquées dans l’inflammation, les cyclo-oxygénases 1 et 2, sont fortement inhibées par les anthocyanes des extraits de cerise. L’extrait de cerises a aussi montré une réduction de différentes cytokines pro-inflammatoires IL-1β, TNF-α, IL-6, et IL-17 dans les articulations goutteuses. L’extrait de cerise pourrait aussi réduire la formation de marqueurs de l’inflammation, comme la protéine-C réactive (CRP).

Une revue de littérature portant sur 6 études sur l’intérêt de l’ingestion de cerises ou de jus de cerise dans le traitement naturel de la goutte donne les résultats suivants.

Les patients consommant régulièrement de l’extrait de cerises ou du jus de cerise avaient moins d'épisodes douloureux que ceux qui n’en consommaient pas et avaient une concentration sérique d’acide urique plus faible. Mais des études, réalisées sur une période plus longue, seront nécessaires pour conclure définitivement sur l’utilisation des extraits de cerise dans le traitement naturel de la goutte ou de l’hyperuricémie.

En Occident, les infusions de queue de cerise sont traditionnellement conseillées dans le soulagement des symptômes de cette pathologie.

Le Curcuma (Curcuma longa)

Le Curcuma68 est une plante utilisée de longue date dans la médecine asiatique, ayurvédique et occidentale pour ses vertus bénéfiques.

Les molécules actives du Curcuma, curcumines et turmérones, ont des propriétés cholérétiques (qui favorisent la production de la bile), antioxydantes et anti-inflammatoires.

C’est cette propriété anti-inflammatoire qui est ciblée dans le traitement naturel de la goutte et de l’arthrite goutteuse. La curcumine inhibe l’enzyme cyclo-oxygénase 2 (COX2), qui médie l’inflammation.

L’Harpagophytum (Harpagophytum procumbens)

Aussi appelée « griffe du diable », cette plante possède des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques.

La substance active, un glycoside appelé harpagoside, confère à la plante ses propriétés anti-inflammatoires utilisées dans cette maladie ou d’autres pathologies musculaires ou articulaires douloureuses.

L’Encens (Boswellia serrata)

La gomme-résine de l’Encens69 est documentée pour son action anti-inflammatoire. Elle augmente la phagocytose par les macrophages et interagit avec la production de cytokines. Les substances actives de l’Encens sont les acides boswelliques.

A la dose de 30 mg par kilo de poids chez des souris atteintes d’arthrite goutteuse, l’acide boswellique normalise les paramètres liés à l’inflammation : activité des enzymes lysosomales, peroxydation lipidique, concentration en TNF-alpha et diminution de l’œdème de la patte des souris.

L’Ananas (Ananas comosus, Bromeliaceae)

L’Ananas70 71‌‌, principalement ses tiges et racines, contient de la bromélaïne, un complexe d’enzymes protéolytiques et des pigments, minéraux, acides organiques.

L’extrait cru de bromélaïne contient trois polyphénols : acides aminés et amines, furanones et composés phénoliques. Les polyphénols ont une action anti-radicalaire. Les espèce réactives de l’oxygène qui contribuent à la conversion de la xanthine-oxydase sont bloquées par l’action des polyphénols. En conclusion, la bromélaïne empêcherait la conversion de la xanthine en acide urique et pourrait être intéressante en prévention et traitement naturel de la goutte.

Par ailleurs, la bromélaïne a des propriétés anti-inflammatoires documentées.

Le vinaigre de cidre de pomme

Le vinaigre de cidre72‌‌ est utilisé de façon empirique comme remède traditionnel dans la prévention de cette affection, à raison de quelques cuillères à café par jour diluées dans de l’eau.

Le vinaigre de cidre contient des polyphénols : acide phénolique, flavan-3-ol etdihydrochalcones. Ces substances diminueraient la conversion de la xanthine en acide urique. Les polyphénols du vinaigre de cidre seraient en théorie intéressants pour prévenir cette inflammation. Cependant, il ne semble pas y avoir d’essais scientifiques chez l’humain.

Le Saule (Salix spp)

Les propriétés de l’écorce de saule73 de différentes espèces ont été utilisées pour le traitement naturel de la goutte, les douleurs articulaires, la fièvre et les douleurs depuis l’Antiquité.

L’écorce contient de la saliciline et de l’acide salicylique, aux propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et antipyrétiques démontrées. A dose élevée (8 à 10 g par jour), l’extrait d’écorce de saule provoquait des troubles gastriques et des vomissements. L’aspirine de synthèse (acide acétylsalycilique) a remplacé l’écorce de saule au 20ème siècle.

Le Bouleau (Betula spp)

En Occident, différentes espèces de bouleau ont été utilisées traditionnellement et empiriquement dans l'inflammation des articulations et les problèmes rénaux. Souvent, les préparations utilisaient la sève, les feuilles ou les bourgeons des bouleaux.

Voici les plantes qui peuvent être utilisées contre les calculs rénaux associées à l’hyperuricémie.

Le Chanca piedra (Phyllanthus niruri)

Cette plante, dont le nom en espagnol signifie « qui brise la pierre » était utilisée par des indiens d’Amazonie, contre les calculs rénaux74. La plante entière ou seulement ses parties aériennes étaient utilisées sous forme d’infusions et de décoctions.

Des recherches récentes ont démontré ses propriétés anti-lithiasiques dans le traitement des calculs rénaux, ainsi que d’autres propriétés : antioxydantes, hépatoprotectrices, anti-diabétiques.

Phyllantus niruri réduit l’excrétion urinaire du magnésium et du potassium et réduit l’acide urique et l’oxalate dans les urines des patients souffrant d’hyperoxalurie et d’hyperuricosurie, contribuant à l’élimination des calculs urinaires.

Le Chrysanthellum (Chrysanthellum americanum)

Cette plante a des propriétés cholérétiques, hépatoprotectrices, antiradicalaires. Le Chrysanthellum americanum75‌‌ limiterait la formation des calculs rénaux, probablement grâce à une substance appelée chrysanthelline, une saponine. Il est utilisé en association avec le Chanca piedra.

L'aromatologie

L'aromatologie peut être un traitement naturel de premier choix en cas de goutte.

L’huile essentielle de Genévrier commun (Juniperus communis)

Elle a des propriétés anti-inflammatoires et peut être utilisée lors de la phase aiguë76. Elle peut être appliquée en externe sur l’articulation douloureuse, diluée au dixième dans une huile végétale.

L’huile essentielle de Gaulthérie

Elle a des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, du fait de la présence de dérivés salicylés77. Elle peut être appliquée en externe sur l’articulation douloureuse, diluée au vingtième dans une huile végétale.

L’acupuncture (médecine traditionnelle chinoise)

Dans le concept de l’acupuncture en médecine traditionnelle chinoise, l’énergie circule dans le corps dans un réseau comportant des méridiens ou vaisseaux et des points d’acupuncture.

12 méridiens principaux et 8 méridiens curieux sont définis. Un méridien est associé à un élément : feu, terre, eau, bois, métal. Le méridien d’un organe (Yin) est associé à celui d’un viscère (Yang).

Selon une étude de 2000, chez les personnes atteintes de goutte, un régime alimentaire trop riche engendre un excès de chaleur interne et d’humidité, qui génère une stagnation des humeurs et une perturbation de la rate, du rein et de l’estomac.

Pour remédier à ces déséquilibres, des points d’acupuncture spécifiques doivent être appliqués : SP 3 et 6 (SP pour Spleen ou rate) et ST 36 et 40 (ST pour Stomach ou estomac), pour contrôler la chaleur et l’humidité et réduire la production des humeurs. Ces points sont stimulés par des aiguilles d’acupuncture. D’autres points locaux sont stimulés au cas par cas selon l’articulation symptomatique.

Une étude menée sur 10 personnes atteintes de goutte rapporte une efficacité de 70% du traitement naturel par acupuncture, dans la réduction des taux sériques d’acide urique chroniques et la fréquence des épisodes aigus78.

Une étude de 2017 a investigué79, chez des rats hyperuricémiques et souffrant de cette pathologie, les effets de la stimulation par aiguilles des points d’acupuncture Shu, Yuan et Mu sur les taux sériques d’acide urique, les taux de xanthine oxydase, (l’enzyme qui transforme les purines en acide urique), les taux de phosphatase alcaline et un index relié à l’efficacité de la fonction rénale.

La phosphatase alcaline est une enzyme présente dans le foie et d’autres tissus du corps. Elle est un des marqueurs du fonctionnement hépatique et biliaire.

Les points Shu se situent sur le dos, sur le méridien de la vessie. Ils servent à équilibrer l’ensemble des méridiens d’acupuncture d’un point de vue de la circulation de l’énergie.

Les points Yuan s’utilisent pour tonifier les viscères Yin et traduisent l’état énergétique de chaque viscère Yin. Les anomalies observées au niveau de ces points sont le gonflement, la rougeur, la congestion des vaisseaux sanguins. En pratique, ces points sont situés sur les articulations des pieds et des poignets.

Les points Mu sont situés sur le ventre et la poitrine et sont en relation avec les organes internes et viscères. Ils sont considérés comme des points de décharge des méridiens d’acupuncture et des viscères associées à ces méridiens.

Dans cette étude, 50 rats goutteux et hyperuricémiques ont été répartis en 5 groupes : un groupe témoin, ne recevant aucun soin, un groupe « acupuncture placebo », recevant un soin d’acupuncture sur des points non thérapeutiques, un groupe « acupoints Shu », un groupe « acupointsYuan » et un groupe « acupoints Mu ».

L’expérience a duré 90 jours, durant lesquels les rats des groupes « test » ont reçu 3 séries de 10 séances d’acupuncture, soit une séance tous les deux jours pendant chaque série. Chaque séance durait 15 minutes. Il y avait un intervalle de 10 jours sans soins entre chaque série.

Les résultats de l’expérience ont été les suivants. Comparé au groupe témoin, dans le groupe « acupuncture placebo », les niveaux d’acide urique et de xanthine oxydase étaient plus élevés et l’index rénal était significativement amélioré.

Comparé au groupe témoin, dans les 3 groupes « acupuncture », les niveaux d’acide urique et de xanthine oxydase diminuaient et l’index rénal était significativement amélioré.

En comparant les 3 groupes « acupuncture », le groupe « acupoints Mu » a montré la plus forte diminution des taux d’acide urique et de xanthine oxydase, suivi par le groupe « Yuan ». Il n’y avait pas de différence entre les 3 groupes sur l’index rénal, ni sur les taux de phosphatase alcaline.

En conclusion, cet essai montre un effet positif de l’acupuncture dans le traitement naturel de la goutte, pour un modèle animal. Ces résultats méritent d’être confortés chez l’humain.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que la goutte ?

Arthropathie inflammatoire, elle se manifeste au niveau des articulations par des crises douloureuses.

Quel traitement naturel envisager ?

1. L'homéopathie
2. La phytothérapie
3. L'aromatologie

Quelles sont les autres recommandations ?

- L'adoption d'un régime acido-basique
- La consommation d'aliments riches en oméga-3, vitamine C ou magnésium
- La pratique d'une activité physique


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Rédaction Doctonat