Aronia: Bienfaits, Utilisation et Danger

Présentation

Également appelée aronie (chokeberry en anglais), elle est originaire d’Amérique du Nord et a été introduite en Europe de l'Est, en Asie et en Russie au début du XXᵉ siècle. Cette plante est particulièrement répandue en Scandinavie et en Suisse. L'aronia est utilisée depuis de nombreux siècles en médecine traditionnelle pour ses vertus et bienfaits thérapeutiques, mais reste assez méconnue en Europe.

Elle appartient à la famille des Rosacées. Arbuste rustique à feuillage caduc et à croissance faible, sa floraison a lieu de fin avril jusqu'au mois de juin, puis ses fleurs blanches ou roses, odorantes et ornementales, se transforment, en août-septembre, en petites baies rondes (les drupes). Brillantes, noires ou rouges, en fonction des variétés, elles ont de multiples saveurs : aigre, acidulé, râpeux, astringent et amer, mais sont rarement consommées fraîches car trop astringentes.

Fait remarquable, cet arbuste résiste tout particulièrement à la rudesse du climat. De ce fait, ses baies concentrent une richesse exceptionnelle en composés antioxydants qui confère à cette plante de multiples vertus préventives comme curatives. Les Amérindiens la nomment : « la plante qui guérit ».

De grands atouts nutritionnels

La baie séchée est très appréciée pour son goût plus sucré, mais également pour ses grandes vertus nutritionnelles et sa richesse en composés bioactifs¹‌ ²‌.

Elle renferme :

Vitamine C
Vitamines B (B1, B2, B6 et B9), provitamine A
Vitamine E
Calcium et magnésium
Fer, zinc, phosphore et potassium
Acides aminées
Tanins et polyphénols (flavonoïdes, anthocyanides, acides phénoliques)³ ⁴‌‌
Acides organiques
Glycosides
Fibres dont pectine

Gorgée d'eau (79%), elle est un excellent diurétique. 100 g de baies d’aronia équivaut à 46 calories.

Éléments nutritifs	pour 100 g
Énergie (Kcal)	270
Énergie (KJ)	1196
Lipides (g)	0,14
Acides gras saturés (g)	1,4
Glucides (g)	60
Dont sucres (g)	6,8
Fibres alimentaires (g)	5,6
Protéines (g)	0,7
Sel (g)	0,03

Éléments nutritifs pour 100 g de baies d'aronia

Bienfaits et vertus

Propriétés antioxydantes puissantes

Les baies sont naturellement riches en divers antioxydants⁵‌ ⁶‌ ⁷‌ ⁸‌ ⁹‌ ¹⁰‌, notamment en anthocyanes qui bloquent les effets néfastes des radicaux libres. Ces derniers sont des dérivés actifs de l'oxygène hautement réactifs, instables et nocifs, responsables du stress oxydatif qui endommage l’organisme, en particulier au niveau de l’ADN et des lipides.

Concrètement, les extraits de baies ou le jus d’aronia exercent in vitro et in vivo des effets cytoprotecteurs puissants, dose-dépendants, en renforçant les défenses antioxydantes de l’organisme. Ils sont notamment capables de neutraliser les radicaux libres toxiques¹¹‌ ¹²‌ ¹³‌ ¹⁴ ‌¹⁵‌.

Dans ces conditions, les baies préviennent le vieillissement cellulaire prématuré, ainsi que de nombreuses pathologies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et les cancers. A ce titre, les produits à base d’aronia peuvent aider le corps à détoxifier les cellules de la peau et contribuer à maintenir son intégrité.

De surcroît, riches en vitamine C, les produits à base d’aronia ont des bienfaits et propriétés réparatrices et cicatrisantes. Ainsi, cette plante peut servir en tant que soin anti-âge, afin d’obtenir une peau à l’aspect plus jeune, tonifiée et revitalisée. Les fruits comme les feuilles contiennent des acides phénoliques, des flavonoïdes, des polyphénols.

En tant que superfruit, les baies sont reconnues pour présenter une activité antioxydante bien supérieure à celles de goji et d'açaï, la canneberge ou le cassis¹⁶‌ ¹⁷‌. Soit un « score ORAC » de 16062 µmol TE/100 g. ORAC signifiant Oxygen Radical Absorbance Capacity ou capacité d’absorption des radicaux oxygénés. A noter que ce taux ORAC s’exprime en µmol Trolox équivalents pour 100 grammes de fruits.

Un effet anti-inflammatoire avéré

Une étude coréenne de 2020, publiée dans Antioxydants (Basel) a montré les propriétés anti-inflammatoires puissantes d’extraits éthanoliques issus de baies d’aronia. Le modèle d’étude utilisé par les chercheurs est une lignée humaine de cellules épithéliales bronchiques (BEAS-2B) activées par le LPS. Ce dernier étant une endotoxine fortement immunogène qui induit expérimentalement le processus inflammatoire.

Cette étude rapporte, plus spécifiquement, que les composés phénoliques (anthocyanes) issus des baies sont capables d’inhiber fortement, in vitro, différents médiateurs pro-inflammatoires (TNF- α, IL-6, IL-8, et RANTES), ainsi que deux enzymes pro-inflammatoires : la cyclooxygénase-2 (COX-2) et la NO synthase inductible (iNOS). Cette dernière est connue pour induire une hyperproduction de NO dans les états inflammatoires chroniques¹⁸‌.

Dans cette étude, il apparaît clairement que les puissantes propriétés et bienfaits anti-inflammatoires des baies d’aronia sont médiées par leur fort potentiel antioxydant. De manière similaire, des chercheurs ont rapporté, in vitro, que des extraits de baies diminueraient la peroxydation lipidique et la production de marqueurs de l’inflammation (IL-1β, TNF-α), d’une lignée cellulaire de macrophages RAW 264¹⁹‌.

D’autres chercheurs ont montré, in vitro, sur des macrophages que le mécanisme responsable de leurs effets anti-inflammatoires implique une diminution de la voie d’activation de NFκB, un facteur de transcription clé du processus inflammatoire²⁰‌.

Aussi, des extraits éthanoliques d’aronia seraient efficaces dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), grâce non seulement à leurs potentiels antioxydants et anti-inflammatoires mais aussi, par leur capacité à réguler favorablement la balance du microbiote intestinal²¹‌.

Action bénéfique sur la sphère cardiovasculaire

L’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie sont deux des plus importants facteurs de risque de maladies cardiovasculaires clairement identifiés.

En plus de ses effets anti-inflammatoires, l’aronia est un allié de choix qui permettrait d’améliorer la santé cardiaque en réduisant à la fois le LDL cholestérol, le cholestérol total et les taux de triglycérides sanguins. Elle agit donc en prévention de pathologies cardiovasculaires (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, athérosclérose, syndrome métabolique)²² ‌²³‌.

De fait, comme le souligne une métanalyse récente portant sur des essais cliniques contrôlés, elle est reconnue pour ses vertus bénéfiques, protectrices, sur le système cardiovasculaire²⁴‌.
En particulier, les anthocyanes d'extraits des baies exercent des effets cardioprotecteurs, grâce à leur action hypolipémiante (baisse du taux de LDL-cholestérol ou « mauvais » cholestérol) au niveau plasmatique et hépatique et leur potentiel antioxydant puissant (pro-anthocyanidines), comme le relève une étude dans un modèle animal alimenté avec une diète riche en graisses²⁵‌. De manière intéressante, dans ce modèle de souris obèses, la sensibilité à l’insuline est également améliorée.

On peut également souligner les bienfaits des composés antioxydants de l’aronia pour lutter contre la peroxydation lipidique, qui est bien connue pour être associée à l’apparition de l’athérosclérose et donc aux risques de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, les baies par leurs propriétés diurétiques agissent favorablement sur la régulation de la tension artérielle. Leurs antioxydants possèdent également un effet positif sur l’élasticité de la paroi des vaisseaux par une action vasorelaxante et vasoprotectrice sur les cellules endothéliales²⁶‌ ²⁷ ²⁸ ²⁹‌‌‌.

Aussi d’autres études ont confirmé notamment que les antioxydants de jus d’aronia favorisent la circulation sanguine et normalisent indirectement la pression artérielle de sujets volontaires hypertendus³⁰ ‌³¹‌ ³²‌. Outre une amélioration de la fonction endothéliale, une étude a montré que des extraits préviennent également la formation de caillots sanguins, en normalisant les paramètres de l’hémostase³³‌.

Plus spécifiquement, des chercheurs polonais ont montré que des extraits riches en polyphénols de baies d’aronia exercent, in vitro, une inhibition de la thrombine, cette enzyme protéolytique qui induit la coagulation à partir du fibrinogène³⁴‌. Cette action participe également au rôle cardioprotecteur de cette plante.

Action bénéfique sur la régulation du métabolisme du glucose

Grâce à leurs nombreuses vertus et bienfaits, les baies d’aronia, peu caloriques, rappelons-le, peuvent être utilisées dans le traitement contre le diabète. En effet, elles réduisent et stabilisent le niveau de sucre dans le sang, ce qui fait l’objet de plusieurs études scientifiques convergentes.

A ce titre, dans une étude scientifique de 2007, chez l’animal, dans un modèle expérimental de diabète, induit par la streptozotocine, il a été rapporté que les polyphénols d’extraits de baies d’aronia exercent des effets hypoglycémiants et hypolipémiants³⁵‌. En outre, il a été révélé que leurs anthocyanes ont la capacité de stimuler le métabolisme du glucose en favorisant la sécrétion d’insuline³⁶‌.

Par ailleurs, il a été rapporté, suite à une étude chez la souris, que sa richesse en anthocyanes permettrait d’augmenter la sensibilité à l’insuline. Ces résultats suggèrent bien une action pour prévenir les désordres métaboliques tels que le diabète, connu pour entraîner un haut risque de maladie cardiovasculaire.

De ces différentes études, les chercheurs ont conclu que les baies étaient efficaces pour traiter l'hyperglycémie : elles ont bien un effet hypoglycémiant, c'est-à-dire qu'elles réduisent le taux de glucose dans le sang, à raison d’une consommation quotidienne de 200 ml de jus pendant 3 mois. Ce phénomène s’explique notamment par sa richesse en fibres, qui permettent une absorption plus lente des sucres. De plus, elles peuvent prévenir efficacement la résistance à l’insuline, tout en réduisant les médiateurs de l’inflammation³⁷‌.

Dans ces conditions, les baies séchées diminueraient les risques d'apparition d'un diabète de type 2 et de ses complications³⁸‌. Dans le cadre d’une alimentation saine, variée et équilibrée, elles constituent un remède naturel contre le diabète notamment par diminution de la glycémie³⁹‌. Elles sont donc un allié de choix pour ceux qui ont des problèmes d’équilibre des niveaux de glucose et de lipides sanguins, ainsi que les personnes obèses ou en surpoids.

Ainsi, cette plante pourrait être potentiellement utilisé comme traitement antidiabétique adjuvant, sous contrôle médical, en complément de l’utilisation d’autres médicaments traditionnels.

Propriété immunostimulante

D’une manière globale, il a été constaté que les baies, toniques et énergisantes, riches en vitamine C, exercent une action immunostimulante (stimule la fonction immunitaire). De fait, elles augmentent naturellement les défenses du système immunitaire, lorsque celui-ci est attaqué par un virus grippal⁴⁰‌.

En outre les fleurs et les baies, en usage interne, grâce à leurs propriétés immunomodulatrices⁴¹‌ ⁴²‌, anti-inflammatoires et antioxydantes, interviennent de façon positive pour prévenir différentes infections urinaires ou respiratoires (influenza, coronavirus, etc.)⁴³‌ ⁴⁴‌ ⁴⁵‌, combattre la fièvre, les symptômes du rhume et soulager la toux.

Cette plante aide donc à renforcer naturellement le système immunitaire, combattre la fatigue et à prévenir diverses infections.

Propriété antimicrobienne

Ses propriétés antibactériennes, antivirales et antifongiques aident à lutter contre les diverses infections⁴⁶ ‌⁴⁷ ‌⁴⁸‌ ⁴⁹‌. Cette plante est, en effet, particulièrement efficace pour combattre les infections microbiennes qui sont la cause d’infections urinaires⁵⁰‌, buccales et de problèmes digestifs⁵¹‌ ⁵²‌.

Ce superfruit permettrait notamment une régulation positive des souches bactériennes bénéfiques de la microflore intestinale (Bifidobacterium, Blautia, Faecalibacterium), au détriment de la croissance de souches néfastes (Prevotella, Megamonas, Escherichia/Shigella), favorisant ainsi une bonne digestion et un bon confort intestinal⁵³‌.
Plus spécifiquement, le jus en gargarisme, permettrait notamment de prévenir la formation de biofilms de souches de Streptocoques au niveau buccal⁵⁴ ‌⁵⁵‌.

Outre ces bienfaits antimicrobiens, il a été montré, in vitro, que des extraits de baies d’aronia agiraient favorablement sur l’intégrité de la barrière intestinale, notamment en régulant l’expression de jonctions cellulaires⁵⁶‌. Dans ces conditions, une supplémentation en extraits empêcherait l’infiltration intestinale de microorganismes pathogènes, grâce au renforcement de la fonction barrière protectrice de la muqueuse intestinale.

Prévention des cancers

Les évidences scientifiques, largement admises, au sein de la communauté scientifique, montrent, en particulier, qu’il existe un lien étroit entre alimentation et cancer.

Le cancer colorectal est particulièrement répandu dans les pays industrialisés, et souvent associé à de mauvaises habitudes alimentaires et d’hygiène de vie. De multiples travaux de recherche se sont intéressés au potentiel anticancer de cette plante⁵⁷ ‌⁵⁸‌ ⁵⁹‌ ⁶⁰ ‌⁶¹‌.

Dans ce contexte, l’activité anticancérigène attribuée à des extraits de cette plante a été rapportée dans des études menées aussi bien chez l’animal que l’humain. Elle serait médiée par son fort potentiel antioxydant⁶²‌ ⁶³‌. En effet, il a été constaté que des extraits de baies diminuent le risque de cancer du côlon, notamment par ses effets anti-prolifératifs. Ils provoquent, in vitro, des effets cytotoxiques sur la lignée cancéreuse du côlon Caco-2⁶⁴‌.

De manière concordante, des extraits de baies, exercent, in vitro, une activité anti-invasive sur une autre lignée cellulaire cancéreuse humaine du côlon (HT-29), avec notamment l’induction d’un blocage du cycle cellulaire de cette lignée cancéreuse⁶⁵‌ ⁶⁶‌. Plus concrètement, ils ont une action antiproloférative, dès 24h, avec une dose administrée de 50 mg qui permet, in vitro, d’inhiber la croissance de 60% de ces cellules cancéreuses du côlon.

Il a été rapporté notamment dans une étude de 2009 que des extraits d’aronia inhibent, in vitro, le stress oxydatif associé aux radicaux libres anion superoxyde, à partir d’échantillons de sang prélevés sur des femmes atteintes du cancer du sein⁶⁷‌. Plusieurs études démontrent ainsi comment les multiples antioxydants des baies sont d’excellents capteurs de radicaux libres nocifs pour l’organisme⁶⁸‌ ⁶⁹ ⁷⁰‌‌.

Ces résultats sont certes intéressants et prometteurs, néanmoins, plus de preuves scientifiques, avec des études cliniques à grande échelle, sont nécessaires pour conclure sur le potentiel anticancer associé à son utilisation. Il s’agira notamment d’identifier plus précisément ses mécanismes inhibiteurs.

En outre, il faudra définir les doses optimales, les formes et fréquences d’apport de ce supplément dans différents types de cancer.

Effet hépato-protecteur

Un autre aspect de cette plante est son influence bénéfique sur le foie. La forte concentration de polyphénols dans les baies en font un excellent supplément pour protéger votre foie contre les attaques naturelles quotidiennes (oxydation, toxicité, dommages, etc.). Plusieurs modèles d’études impliquant des intoxications médicamenteuses ou par des métaux lourds chez l’animal en apportent la démonstration⁷¹‌.

Elle est donc efficace pour la protection hépatique contre des intoxications aux xénobiotiques⁷²‌ ⁷³‌.

Conseils d’utilisation

Une fois récoltées, à la fin de l'été, vous pouvez réaliser avec les baies du jus, du thé aromatisé, de délicieuses confitures ou gelées et même des gâteaux. Séchées, elles s’incorporent facilement dans une salade de fruits, un yaourt ou un smoothie. Elles sont également utilisées comme colorant alimentaire. N’hésitez donc pas à consommer les baies séchées, qui auront un goût plus sucré, tout en conservant toutes leurs propriétés et bienfaits.

Bon à savoir : le jus, associé aux yaourts, renforce significativement le potentiel antioxydant de votre supplémentation et donc les bienfaits sur votre santé générale⁷⁴‌.

Les vertus thérapeutiques de l'Aronia - Médecine Traditionnelle

Voici une liste des propriétés bénéfiques des baies pour le bien-être et la santé :

Antivirales, elles permettent en tisane de soigner les rhumes et les états grippaux.
Astringentes expectorantes et décongestionnantes, elles dégagent les voies respiratoires (gorge, nez, oreilles) avec une action favorable sur la bronchite et la sinusite. Elles apaisent les petites inflammations et irritations des yeux.
Dépuratives et diurétiques, les fleurs stimulent l’élimination et fluidifient les sécrétions, favorisant le travail des reins, l'élimination des toxines par sudation et préviennent les calculs rénaux.
Hépatoprotectrice, la richesse en anthocyanes des baies séchées favoriserait le travail de détoxification et de drainage du foie.
Neuroprotectrice, la richesse en antioxydants permettrait de lutter contre le déclin cognitif et la cytotoxicité induit par la toxicité de la protéine amyloïde⁷⁵‌ ⁷⁶ ‌⁷⁷‌.
Photoprotectrice, la richesse en anthocyanes des baies séchées confère une protection réelle de la rétine, notamment en contribuant à filtrer les rayons UV et à lutter contre l’inflammation oculaire ou la dégénérescence maculaire de la rétine (DMLA)⁷⁸‌ ⁷⁹‌.
Antihistaminiques, du fait de la présence de quercétine dans leur composition, elles diminuent l'intensité des réactions allergiques.
Laxatives, riches en fibres, elles favorisent le transit intestinal ainsi que le bien-être digestif.
Gastroprotectrice, l’aronia présenterait des bienfaits pour le traitement et la prévention des ulcères de l’estomac⁸⁰‌ ⁸¹‌.

Les fleurs et les baies sont prioritairement utilisées en phytothérapie. Cependant, d’autres composants de la plante (feuilles, racines, tige et écorce) peuvent être exploités, selon le type de préparation (infusions, tisanes, décoctions, jus, sirops, gélules, teintures mères, compresses, cataplasmes, etc.).

Les feuilles sont apaisantes. Elles sont sources de tanins, nitrate de potasse et acide valérianique. Fraîchement cueillies, elles s'utilisent en cataplasme pour soulager les contusions, brûlures et maux de dents.

Les fleurs, en usage interne (infusion), sont également connues pour stimuler les défenses immunitaires, prévenir les infections virales, combattre la fièvre ainsi que traiter le rhume, la toux et l’asthme. Une tisane de fleurs, utilisée en gargarisme, peut également apaiser des maux de gorge. Elles peuvent également soigner le catarrhe (inflammation aiguë ou chronique des muqueuses avec hypersécrétion).

En usage externe sur la peau, elles sont anti-inflammatoires et traitent les affections dermatologiques⁸²‌ (engelures, irritations), les conjonctivites. Elles sont aussi efficaces contre l'arthrite, l'arthrose ainsi que les douleurs articulaires (rhumatismes).

Les baies, sous forme de sirop, riche en vitamines, sont utiles dans le traitement de l’inflammation des bronches et des poumons. Enfin le jus, concentré en fibres et peu calorique, peut servir d’adjuvant dans les régimes amaigrissants et constitue un remède naturel en cas de constipation et de surpoids⁸³‌ ⁸⁴‌.

Associations et synergies

Avec les baies, les feuilles peuvent couramment être utilisées comme ingrédients avec diverses herbes médicinales traditionnelles.

Pour traiter l’état grippal et fiévreux :

Pour le traitement des infections des voies respiratoires :

Eucalyptus;
Thym.

Précautions d’emploi

Son usage doit se faire dans le cadre d'une alimentation variée et équilibrée et d'un mode de vie sain. Il est essentiel de respecter les doses journalières recommandées (12 à 15 baies par jour ou une cuillère à soupe) et les conseils d'utilisation.

Elle contient un glycoside cyanogénétique : l’amygdaline, en faibles quantités (aucun risque d’intoxication par l’acide cyanhydrique en consommant de petites quantités).

Les personnes sous anticoagulants ou qui souffrent de troubles de la coagulation ne doivent pas en consommer, car la baie peut augmenter le risque de saignement.

Les personnes diabétiques peuvent en consommer, sous contrôle médical, car le fruit est hypoglycémiant.

Il existe un risque d’interactions médicamenteuses avec certaines chimiothérapies.

Sa consommation est contre-indiquée aux personnes souffrant de gastrites et d’ulcère de l’estomac ou du duodénum.

Effets secondaires ou indésirables

Les baies crues et fraîches, consommées en forte quantité, peuvent provoquer nausées et vomissements chez les humains.

Où la trouver ?

Baies, écorce, fleurs se trouvent en herboristerie, magasins bio, sur les marchés et dans certaines pharmacies. On les trouve séchées, en poudre, en capsules végétales, en teinture-mère, soit en vrac, soit en sachet pour réaliser des tisanes, ainsi qu’en sirop.

Conclusion

Exceptionnellement riche en antioxydants et vitamines, les baies représentent un fruit nutritif par excellence à inclure dans une alimentation saine, variée et équilibrée. Son effet positif pour prévenir les maladies saisonnières, les infections virales et certaines affections respiratoires est reconnu dans la médecine traditionnelle. Aussi, il paraît évident que l’aronia mérite de faire l’objet de plus d’études cliniques randomisées et contrôlées à grande échelle, afin d’évaluer plus précisément son potentiel pour traiter le diabète et autres maladies chroniques.

IMPORTANT : l'ensemble des informations mentionnées dans cet article n'est donné qu'à titre indicatif et ne peut en aucun cas remplacer un avis médical précis pour chaque personne. Veuillez consulter votre pharmacien ou praticien avant tout usage.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que l'aronia ?

L'aronia est un arbuste, dont les baies sont riches en phytonutriments.

Quels sont les bienfaits de l'aronia ?

1. Propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, immunostimulantes
2. Propriétés anti-microbiennes
3. Participe à la régulation du métabolisme du glucose
4. Activité anticancéreuse potentielle
5. Effet hépatoprotecteur

Quels sont les effets secondaires des baies d'aronia ?

Les baies crues d'aronia, consommées en forte quantité, peuvent provoquer des nausées et des vomissements.

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Mounir Belkouch, Auteur

Rédacteur scientifique nutrition et santé – Biochimiste de formation et Doctorat en neurosciences – Chercheur pendant 11 ans ayant publié plusieurs études - Titulaire d'un DIU en Phytothérapie / Aromathérapie de l'Université de Paris